FREE PALESTINE

29 avril 2025

!!Génocide à Gaza: J 571!! Le silence de l’Occident sur Gaza

 

 

Les réactions du monde occidental aux violations des droits humains dans la bande de Gaza et en Cisjordanie soulèvent une question troublante: pourquoi l'Occident officiel, et l'Europe occidentale officielle en particulier, est-il si indifférent à la souffrance des Palestiniens?

Pourquoi le Parti démocrate américain est-il complice, directement et indirectement, de cette inhumanité quotidienne en Palestine – une complicité si flagrante qu'elle a probablement été l'une des causes de sa défaite électorale, les électeurs arabes américains et progressistes des États clés n'ayant pu, à juste titre, pardonner à l'administration Biden son rôle dans le génocide de la bande de Gaza?

C'est une question pertinente, car nous sommes confrontés à un génocide médiatisé que l'on voit s'intensifier sur le terrain. La situation est différente des phases précédentes, marquées par l'indifférence et la complicité de l'Occident, que ce soit durant la Nakba ou pendant les longues années d'occupation depuis 1967.

Durant la Nakba et jusqu'en 1967, il n'était pas aisé d'obtenir des informations, et l'oppression après 1967 a été plutôt progressive et, à ce titre, ignorée de la politique et des médias occidentaux, qui ont refusé de reconnaître sa portée cumulative sur les Palestiniens.

Mais ces 18 derniers mois sont très différents. Ignorer le génocide dans la bande de Gaza et le nettoyage ethnique en Cisjordanie ne peut être motivé que par l'intention, non par ignorance. Les agissements des Israéliens et le discours qui les accompagne sont bien trop évidents pour être ignorés, à moins que les politiciens, les universitaires et les journalistes ne choisissent de le faire.

Cette ignorance est avant tout le résultat d'un lobbying israélien très efficace, qui a prospéré sur le terreau fertile du complexe de culpabilité européen, du racisme et de l'islamophobie. Dans le cas des États-Unis, elle résulte aussi d'un lobbying efficace et impitoyable mené depuis tant d'années, que très peu de gens dans le monde universitaire, les médias et, surtout, la politique osent défier.

Ce phénomène, connu dans les études récentes sous le nom de “panique morale”, est particulièrement caractéristique des couches les plus conscientisées des sociétés occidentales: intellectuels, journalistes et artistes.

La ''panique morale'', c'est la peur de suivre ses convictions morales et de faire preuve de courage, car les conséquences peuvent être graves. Tout le monde, ne se retrouve pas un jour ou l'autre confronté à une situation qui nécessite du courage, ou au moins de l'honnêteté.

C'est ce qui explique le silence de tant d'Allemands lorsque les juifs ont été envoyés dans les camps d'extermination, et que les Américains blancs soient restés passifs lorsque les Afro-Américains étaient lynchés ou, auparavant, réduits en esclavage et victimes d'abus.

Quel serait le prix à payer pour les grands journalistes occidentaux, les politiciens chevronnés, les professeurs titulaires ou les PDG d'entreprises renommées s'ils accusaient 'Israël' de commettre un génocide dans la bande de Gaza?

Ils semblent s'inquiéter de deux conséquences possibles. La première est d'être qualifiés d'antisémites ou de négationnistes de ''l'holocauste''; et la seconde de craindre qu'une réponse sincère ne déclenche un débat sur la complicité de leur pays, de l'Europe ou de l'Occident en général dans le génocide et toutes les politiques criminelles menées contre les Palestiniens qui l'ont précédé.

Cette ''panique morale'' engendre des phénomènes étonnants. En général, elle métamorphose des personnes cultivées, intelligentes et bien informées en imbéciles absolus dès qu'elles s'expriment sur la Palestine. Elle empêche les membres les plus sensés et les plus réfléchis des services de sécurité de remettre en question les exigences israéliennes d'inscrire toute la résistance palestinienne sur une liste terroriste, et elle déshumanise les victimes palestiniennes dans les médias mainstream.

L'absence de compassion et de solidarité élémentaire envers les victimes du génocide est clairement mise en évidence par le double langage des médias grand public occidentaux, en particulier des journaux américains les plus influents, tels que The New York Times et The Washington Post. Lorsque le rédacteur en chef de The Palestine Chronicle, le Dr Ramzy Baroud, a perdu 56 membres de sa famille, tués par la campagne génocidaire israélienne dans la bande de Gaza, aucun de ses collègues journalistes américains n'a pris la peine de lui parler ou de manifester le moindre intérêt pour cette atrocité. En revanche, une allégation israélienne fabriquée de toutes pièces selon laquelle il existerait un lien entre The Chronicle et une famille dont l'immeuble abritait des otages a suscité un vif intérêt de la part de ces médias et retenu leur attention.

Cette absence de considération élémentaire pour l'humanité et la solidarité n'est qu'un exemple parmi d'autres des dérives que peut entraîner cette frénésie moralisatrice. Les actions menées contre les étudiants palestiniens ou pro-palestiniens aux États-Unis, contre des militants connus en Grande-Bretagne et en France, ainsi que l'arrestation en Suisse du rédacteur en chef d'Electronic Intifada, Ali Abunimah, sont autant de manifestations de ce comportement moral pervers.

Un cas similaire s'est produit récemment en Australie. Mary Kostakidis, célèbre journaliste australienne et ancienne présentatrice du journal télévisé SBS World News Australia diffusé en prime-time en semaine, a été traduite devant la Cour fédérale pour avoir rapporté, de manière assez modérée, la situation dans la bande de Gaza. Le fait même que la Cour n'ait pas rejeté cette accusation dès son dépôt montre à quel point la paranoïa morale est profondément enracinée dans le Nord global.

Cependant, on peut y voir un autre aspect. Fort heureusement, un groupe bien plus conséquent de citoyens n'hésite pas à prendre le risque de soutenir ouvertement les Palestiniens, et affiche sa solidarité tout en sachant qu'il s'expose à un licenciement, à l'expulsion, voire à une peine de prison. Ils sont rares dans les milieux universitaires, médiatiques ou politiques traditionnels, mais ils constituent pourtant la conscience de nombreuses sociétés occidentales.

Les Palestiniens ne peuvent se permettre le luxe de laisser la psychose morale occidentale s'exprimer ou exercer son influence. Ne pas céder à cette psychose est une étape modeste mais essentielle dans la mise en place d'un réseau mondial de soutien à la Palestine, dont nous avons cruellement besoin, d'abord pour mettre fin à la destruction de la Palestine et de son peuple, mais aussi pour créer les bases d'une Palestine décolonisée et libre, à l'avenir.

 

Ilan Pappé -

24.04.25

Source: substack.com

28 avril 2025

!!Génocide à Gaza: J 570!! ALERTE : « Il n'y a plus rien à distribuer »

 

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé vendredi 25 avril avoir épuisé l’ensemble de ses stocks alimentaires destinés aux Palestiniens de Gaza

 

 

Les dernières livraisons de nourriture ont été effectuées par l'agence dans la matinée auprès des cuisines populaires, dernières structures encore en mesure de fournir une aide alimentaire fiable dans un territoire à bout de souffle.

 

Selon l’agence onusienne, ces cuisines, qui ne couvrent que la moitié des deux millions d’habitants de Gaza et seulement un quart de leurs besoins caloriques journaliers, seront à leur tour totalement démunies dans les prochains jours.

 

«Pendant des semaines, ces cuisines ont été la seule source d’aide alimentaire continue pour la population de Gaza», souligne le PAM dans un communiqué de presse. Mais faute de renouvellement des stocks, l’organisme onusien est contraint de suspendre son soutien. 

 

Un siège total sans précédent

 

Cela fait plus de 50 jours qu'aucune aide n'est entrée à Gaza, en raison de la fermeture prolongée par l’armée israélienne des principaux points de passage vers l’enclave. Selon l’agence, il s’agit du plus long blocage des voies d’accès jamais enregistré dans la bande, une situation dont les conséquences sont dramatiques pour la population.

 

Le PAM déplore également la fermeture des 25 boulangeries soutenues par l’agence, privées depuis fin mars de farine de blé et de combustible. Le manque criant d’eau potable et de moyens pour cuisiner pousse désormais les habitants à chercher des matériaux à brûler, tels que du bois, voire même du plastique, pour préparer leurs maigres repas.

 

116.000 tonnes d’aide en attente

 

Alors que les prix des denrées alimentaires ont explosé – parfois même jusqu’à 1.400% depuis l’effondrement du cessez-le-feu, le mois dernier, la rareté des produits de base présente des risques nutritionnels graves pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées. 

 

Or, le PAM indique que plus de 116.000 tonnes d’aide alimentaire sont actuellement bloquées aux frontières, prêtes à être livrées. «Sans une action urgente pour ouvrir les frontières à l’aide humanitaire et aux échanges commerciaux, l’assistance du PAM ne pourra pas reprendre», prévient l’agence, qui appelle à un accès immédiat et sans entrave à Gaza.

 

Déplacements massifs

 

Cette alerte du PAM intervient alors que l’ONU estime à un demi-million le nombre de personnes déplacées de force depuis la reprise des raids israélien à Gaza, le 18 mars. Selon l’agence des Nations-Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), les multiples ordres d’évacuation israéliens ont contraint les habitants à se replier sur une portion de territoire ne représentant plus qu’un tiers de la bande de Gaza.

 

«L'espace restant est fragmenté, dangereux et à peine habitable. Les refuges surpeuplés sont dans un état lamentable, les prestataires de services peinent à fonctionner et les dernières ressources s'épuisent», a rapporté l’agence sur le réseau social X.

 

Infrastructures civiles prises pour cible

 

L’agence des Nations-Unies pour le respect des droits humains s’inquiète également de la dégradation rapide de la situation humanitaire et de l’intensification des attaques israéliennes contre les infrastructures civiles. 

 

Entre le 18 mars et le 22 avril, près de 230 frappes contre des bâtiments résidentiels et plus de 90 attaques contre des tentes de personnes déplacées ont été recensées. «La plupart ont fait des victimes, y compris de nombreux enfants et femmes», affirme l’agence dans son dernier rapport.

 

Les frappes viseraient également des infrastructures essentielles à la survie des populations, en violation des principes fondamentaux du droit international humanitaire. «Le nombre extrêmement élevé de victimes civiles en 18 mois ne semble pas avoir incité les Israéliens à modifier leurs pratiques et politiques de ciblage, ce qui témoigne à tout le moins d’un mépris total pour la vie des civils à Gaza», déplore le bureau des droits humains.

 

Violences meurtrières en Cisjordanie

 

La situation reste également tendue en Cisjordanie, où les forces de sécurité israéliennes ont continué à commettre des homicides illégaux et à mener des opérations à grande échelle dans le nord du territoire. Depuis le 7 octobre 2023, 192 enfants ont été tués rien qu'en Cisjordanie, selon l’ONU.

 

Parallèlement, les violences de colons se poursuivent, causant morts, blessés et destructions de biens dans plusieurs localités palestiniennes. «La force létale ne peut être utilisée que si elle est strictement inévitable pour protéger la vie», proteste le bureau des droits humains, exhortant 'Israël' à respecter le droit international.

 

Rédaction ONU Infos -

25.04.25

Source: un.org

27 avril 2025

!!Génocide à Gaza: J 569!! Le dernier discours du Pétain palestinien...

 

 

Mahmud Abbas…un vrai dépotoir !

 

 

Après 18 mois d’agression sioniste contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, après les assassinats et les blessures d’environ 170.000 citoyens, dont une majorité de femmes et d’enfants, et après la destruction systématique de Gaza, réduite à l’état de ville fantôme inhabitable, le président de l’«Autorité» palestinienne (AP) Mahmud Abbas est enfin sorti de son long silence pour mettre fin à la crise de son peuple assiégé et massacré… par une seule phrase adressée à la Résistance palestinienne: ''Fils de chiens… libérez les otages!''

 

Abbas, après des mois de silence et d’inaction face au génocide, a finalement pris la parole avec un ton qui semblait compatissant envers le peuple palestinien, mais qui n’a pas pu cacher sa violence verbale contre la Résistance – qu’il accuse d’être responsable des souffrances de Gaza – leur lançant: ''Coupez-leur les prétextes… débarrassez-nous de cette histoire!''

 

Ces déclarations ont été faites lors d’un discours prononcé à l’ouverture de la 32è session du Conseil central palestinien à Ramallah, mercredi 23 avril 2025, en l’absence de plusieurs factions: le Hamas, le Jihad islamique, l’Initiative palestinienne, le Front populaire, l’Alliance des forces palestiniennes, et aussi le Front démocratique qui s’est retiré dés la première séance. alors même que l’un des objectifs affichés de cette réunion était l’unité nationale.

 

Les insultes directes sont sorties de la bouche de Abbas sans hésitation, alors que lorsqu’il a voulu parler des prisonniers sionistes, il s’est retenu de poursuivre ses injures. Une scène révélatrice d’un homme qui prétend représenter son peuple mais ose l’insulter, alors qu’il n’a pas le courage de tenir le même discours envers ceux qui occupent sa terre et massacrent son peuple.

 

Une vague de colère

 

Les propos d’Abbas ont provoqué une tempête de colère et de débat parmi les militants, chercheurs et utilisateurs des réseaux sociaux, jugés insultants envers le peuple palestinien et sa Résistance. Abbas rejette entièrement la responsabilité sur les factions de la Résistance, sans aucune accusation envers l’entité sioniste qui mène un génocide depuis plus d’un an et demi.

 

''Fils de chien'', libérez les otages pour enlever les prétextes du génocide? D’accord, mais que doivent libérer «les fils de la soumission» pour arrêter le nettoyage ethnique, l’expansion coloniale et les meurtres quotidiens?'', a commenté Rami Abdo, fondateur de l’Observatoire méditerranéen des droits de l’Homme.

 

Il a ajouté sur son compte X (ex-Twitter) que la question n’a jamais été celle des otages, mais bien celle d’une occupation qui cherche à exterminer un peuple et voler une terre.

 

 

«Des déclarations insultantes»

 

Le chercheur et journaliste spécialisé en analyse stratégique, Wissam Afifi, a réagi au discours d’Abbas en déclarant: ''Un homme qui a vieilli en politique comme un oiseau vieillit en cage, comptant ses jours en maudissant ceux qui ont brisé les barreaux et se sont envolés.''

 

Sur X, il a ajouté: ''Abbas traite la Résistance de «fils de chien», comme si l’impuissance, quand elle s’empare de l’homme, ne lui laissait que l’insulte comme dernière munition après avoir épuisé les armes et la logique.''

 

Et de poursuivre: ''Monsieur le Président, ni la Nakba (1948) n’a été un choix, ni la Naksa (1967) une ruse, ni la Résistance de Gaza un acte futile… C’est l’histoire d’un peuple qui déblaie les décombres de ses enfants pendant que vous, vous élevez le plafond de la coordination sécuritaire.''

 

Afifi a conclu: ''Abbas, qui s’est blessé le flanc à force de s’asseoir sur des chaises, n’a plus que ce cri: «Libérez les otages». Quant à la patrie tout entière, devenue otage de l’occupation, cela ne le concerne plus.''

 

Un autre internaute a tweeté: «Par Dieu, aucun Palestinien ne peut être fier d’avoir un tel président. Il omet de condamner l’ennemi du peuple palestinien, qui sabote l’échange de prisonniers (selon les médiateurs), pour attaquer le Hamas avec un langage vulgaire, indigne d’un leader national.»

 

Un autre a ajouté: «Mahmud Abbas est l’une des raisons de la perte des droits palestiniens et un acteur clé de la consolidation de l’occupation. Il n’est pas digne de représenter la cause palestinienne. La fin de l’occupation commence par la fin de son règne.»

 

 

«Et la Cisjordanie, alors?»

 

 

En accusant le Hamas d’être responsable du désastre à Gaza depuis le 7 octobre, Abbas s’est mis dans une position intenable face à une question cruciale: «Et la Cisjordanie?»

 

En effet, le Hamas n’y a jamais gouverné – c’est Abbas qui est censé la contrôler –, et pourtant, l’armée d’occupation y mène assassinats, expulsions et colonisation. Qui en est responsable?

 

Certains soulignent que si Gaza a été dévastée par une guerre déclenchée par le Hamas (selon Abbas), la Cisjordanie, elle, n’a pas participé à cette attaque. Pourtant, plus de 70.000 Palestiniens en ont été expulsés, des dizaines de colonies ont été étendues, et les meurtres, arrestations et destructions de maisons se poursuivent méthodiquement. La faute à qui? À l’Autorité palestinienne, qui gouverne sans le Hamas?

 

Des militants ont dénoncé le langage utilisé par Abbas envers ses compatriotes, qualifiant ses propos de «vulgaires et indignes d’un chef d’État et leader d’un mouvement de libération nationale». D’autres ont souligné l’hypocrisie de ses déclarations, alors que la Cisjordanie subit quotidiennement les violences des colons, les démolitions et les attaques contre Al-Aqsa et le Tombeau des Patriarches, sous le regard passif de l’AP.

 

"Pourquoi parler de Gaza quand la Cisjordanie souffre chaque jour? Où êtes-vous, vous et vos partisans, face à ces malheurs? Pourquoi n’agissez-vous pas pour protéger les habitants de Cisjordanie au lieu d’attaquer Gaza et la Résistance?», a lancé un commentateur.

 

«Je suis un minus»

 

Certains ont appelé à un changement de leadership, espérant un président qui défende la cause palestinienne avec courage et dignité, loin de la complicité avec l’occupation.

 

Lors de la même session, Abbas a tenté de jouer les durs en insultant les États-Unis, lançant un «Que leur père soit maudit!» sous les applaudissements… avant de se reprendre en disant: ''Je ne suis pas un grand leader arabe… je suis un « Za’alati'' (terme familier argotique palestinien signifiant «un minus, un insignifiant»).

 

La même rhétorique creuse qui confirme, pour beaucoup, qu’Abbas n’est plus qu’une marionnette usée, incapable de représenter un peuple en résistance.

 

Rédaction Palinfo -

25.04.25

Source: palinfo.com

26 avril 2025

!!Génocide à Gaza: J 568!! L’internationale colonialiste contre les Palestiniens

 

 

«Pour le colonisé, la vie ne peut surgir que du cadavre en décomposition du colon», disait Frantz Fanon


 

Les sionistes ont mis en place une stratégie militaire qui inverse le propos du célèbre psychiatre anticolonialiste. Benyamin Netanyahu dit à la face du monde aujourd’hui: «Pour le colonisateur ‘israélien’, la vie ne peut surgir que du cadavre en décomposition du colonisé palestinien». En direct et en temps réel, ‘Israël’ extermine les damnés de la Terre en Palestine.

 

Le projet de reconnaissance d’un Etat palestinien formulé par Emmanuel Macron arrive trop tardivement pour être crédible et n’aura aucun effet sur la détermination exterminatrice des sionistes. Le président français n’a pas pris la moindre mesure de rétorsion contre ‘Israël’. Au contraire. Il avait déclaré que la France n’exécuterait pas le mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale émis contre Benyamin Netanyahu si celui se rendait en France. Emmanuel Macron restera toujours un inconditionnel d’’Israël’!

 

Les Etats-Unis intensifient leur aide militaire au projet d’extermination des Palestiniens de Gaza. Les Emirats Arabes Unis ont mis en place un radar en Somalie pour surveiller l’activité des révolutionnaires Yéménites en mer Rouge et intercepter les missiles envoyés depuis le Yémen. L’Arabie saoudite participe actuellement, aux côtés des Etats-Unis, aux bombardements du Yémen. Les Turcs négocient avec les dirigeants «israéliens» le partage de la Syrie...

 

Il existe bien une internationale du crime organisé piloté par le gang des criminels qui dirigent depuis Washington et Tel-Aviv. Gaza, c’est la Commune de Paris en plus monstrueux. Pour contrer les révolutionnaires parisiens en 1871, toutes les factions bourgeoises et réactionnaires se sont coalisées pour exterminer 20.000 ouvriers en plein Paris.

 

A l’échelle de la planète, il y a aujourd’hui une large coalition internationale, l’internationale colonialiste, avec ses vassaux et traîtres arabes, pour noyer dans le sang le projet de libération nationale de la Palestine.

 

A Paris en 1871 ou à Gaza en 2025, les déshérités doivent se soumettre ou mourir en masse. La bourgeoisie du 19è siècle n’aurait rien à envier à la bourgeoisie du 21è siècle quant aux méthodes utilisées pour conserver ses privilèges et son pouvoir.

 

Les sionistes et les impérialistes rêvent d’en finir avec les Palestiniens et tous les peuples révolutionnaires de la région. Ils rêvent de construire des maisons coloniales et des hôtels de luxe sur les cadavres des Gazaouis et enterrer définitivement la libération du peuple palestinien.

 

Si le pouvoir français a réussi à briser le rêve d’une société égalitaire en 1871, l’impérialisme ne parviendra pas aujourd’hui à éteindre la flamme dans le cœur de chaque palestinien de voir enfin une Palestine libre et souveraine. Certes la situation est très difficile pour la résistance palestinienne et ses alliés, mais existe-t-il d’autres choix que de continuer la lutte coûte que coûte?

 

Frantz Fanon nous avait averti sur le colonialisme: «Le colonialisme n’est pas une machine à penser, n’est pas un corps doué de raison. Il est la violence à l’état de nature et ne peut s’incliner que devant une plus grande violence.»

 

Les Palestiniens connaissent cette violence coloniale à l’état pur depuis 1948. Ils résistent par tous les moyens. Ils résistent au terrorisme quotidien de la violence coloniale. Leur lutte est légitime. Indiscutable. Ils doivent détruire le colonialisme pour ne pas être détruits.

 

Avant de reconnaître éventuellement un Etat palestinien, Emmanuel Macron devrait d’abord reconnaître la légitimité des Palestiniens à résister contre l’oppresseur sioniste. Contre tous les chantages, les marchandages et l’hypocrisie, contre Benyamin Netanyahu, Emmanuel Macron, Donald Trump et contre tous les vassaux arabes, contre tous les racistes de droite et de gauche, les Palestiniens ne renonceront jamais et suivront le chemin de la lutte de libération nationale jusqu’à la victoire.

 

Palestine vivra! Palestine vaincra!

Liban vivra! Liban vaincra!

Yémen vivra! Yémen vaincra!


 

Rédaction Comité Action Palestine -

19.04.25

Source: comiteactionpalestine.org

25 avril 2025

!!Génocide à Gaza: J 567!! Les colons israéliens sont-ils des cibles militaires légitimes au regard du droit international?

 

 

L'un des arguments phares de la propagande sioniste consiste à présenter les colons israéliens comme des civils innocents. En réalité, de nombreux colons participent activement à la violence militaire et coloniale de l'occupation, faisant d'eux des cibles militaires légitimes au regard du droit international humanitaire (DIH).

 

Les colons au regard du droit international humanitaire (DIH)

 

1. Les colonies illégales violent le droit international

 

Toutes les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés (TPO) sont illégales au regard du DIH, en particulier en vertu:

 

  • de l'article 49(6) de la quatrième Convention de Genève, qui interdit à une puissance occupante de transférer sa population dans un territoire occupé.

  • les résolutions 242, 338, 446, 465 et 2334 du Conseil de sécurité des Nations-unies, qui affirment l'illégalité des colonies israéliennes.

  • les colons ne sont pas des résidents passifs, ils sont l’instrument direct de l’expansion coloniale, destiné à établir des “faits accomplis” et à chasser les Palestiniens de leurs terres.

  • Comme ces colonies constituent un crime de guerre (transfert forcé et annexion), les colons ne peuvent prétendre à aucune protection particulière en vertu du DIH.

 

2. Les colons impliqués dans des hostilités perdent toute protection accordée aux civils

 

Le DIH fait la distinction entre les civils et les combattants. Un civil perd son statut protégé lorsqu'il participe directement aux hostilités (article 51(3) du Protocole additionnel I aux Conventions de Genève).

 

Dans le cas des colons israéliens:

 

  • de nombreux colons sont armés et font partie de milices de colons, des groupes organisés qui mènent des attaques contre les Palestiniens avec le soutien de l'État israélien.

  • Les milices de colons travaillent aux côtés de l'armée israélienne, attaquant des villages palestiniens, incendiant des maisons et tuant des civils sous protection militaire.

  • le gouvernement israélien finance, arme et forme officiellement ces milices. Il ne s'agit pas seulement de civils, mais de forces paramilitaires.

  • même les réservistes militaires israéliens qui ne sont pas en service, parmi lesquels de nombreux colons, sont des cibles militaires légitimes lorsqu'ils participent à des opérations hostiles.

 

Conclusion: tout colon participant activement à des violences ou servant dans des milices armées perd la protection accordée aux civils et devient une cible militaire légitime au regard du DIH.

 

3. La réalité des “civils” dans le contexte de l'occupation

 
  • Les colons ne sont pas seulement des civils illégaux sur un territoire occupé. Nombre d'entre eux agissent comme une extension de l'occupation militaire elle-même.

  • La loi israélienne autorise explicitement les colons à porter des armes, et les milices de colons opèrent sous la responsabilité opérationnelle du ministère israélien de la Défense et de l'armée.

  • Les attaques des colons contre les Palestiniens ne sont pas des “actes de violence isolés”, mais s'inscrivent dans une stratégie systématique de nettoyage ethnique.

 

4. Qu'en est-il de la résistance armée palestinienne?

 

En vertu de la quatrième Convention de Genève et du droit international humanitaire coutumier, les mouvements de résistance armée palestiniens sont considérés comme partie intégrante de la population civile – et non comme des envahisseurs étrangers – car ils défendent leur patrie contre une occupation militaire.

 

  • La résistance à l'occupation militaire est légalement reconnue par le droit international, notamment par les résolutions 37/43 et 1514 de l'Assemblée générale des Nations-unies, qui stipulent qu'un peuple opprimé est en droit de se défendre contre une domination coloniale.

  • Les combattants palestiniens ne sont pas des “terroristes”, mais des combattants sous occupation, bénéficiant d'une protection juridique tant qu'ils respectent les principes du droit international humanitaire.

 

5. La propagande sioniste cherche à effacer ces distinctions

 
  • Les colons sont présentés à tort comme des civils sans défense, alors qu'en réalité, ils participent activement à la mise en œuvre de l'apartheid.

  • L'occupation assimile tous les Palestiniens, combattants et civils, à des terroristes, les privant ainsi de la protection prévue par le droit international humanitaire.

  • 'Israël' tue régulièrement des civils palestiniens, puis justifie ces meurtres en qualifiant les victimes de “militants”, tandis que les colons armés sont présentés comme des victimes innocentes.

 

Conclusion: les colons sont-ils des cibles légitimes?

 
  1. Les colons qui ne participent pas aux hostilités bénéficient de la protection des civils, mais leur présence reste illégale au regard du DIH.

  2. Les colons qui se livrent à des actes de violence (par exemple, les milices armées, les réservistes et les colons qui attaquent des Palestiniens) sont des cibles militaires légitimes.

  3. L'occupation et ses colons fonctionnent comme une seule et même entité, faisant des colons armés une extension de la force militaire coloniale.

 

En vertu du DIH, les Palestiniens ont le droit légal de résister à l'occupation, et les colons armés sont des combattants, pas des civils. L'État sioniste ne peut abolir la distinction juridique entre combattants et civils protégés dans le seul but de servir sa propagande.

 

Story Ember Legaïe -

20.04.25

Source: substack.com

24 avril 2025

!!Génocide à Gaza: J 566!! Du régime militaire à l’annexion civile

 

La bureaucratie israélienne de l’occupation en Cisjordanie

 

Depuis 1967, l’occupation de la Cisjordanie par 'Israël' repose sur une architecture administrative aussi dense qu’opaque. Conçue au départ comme un régime militaire  «provisoire», elle a progressivement été colonisée de l’intérieur par des acteurs civils, jusqu’à connaître une mutation structurelle profonde. 

 

Ce que nous observons aujourd’hui, notamment sous le gouvernement israélien actuel, n’est plus une occupation au sens juridique traditionnel du terme, mais une annexion rampante qui prend les traits d’une gouvernance civile de plus en plus assumée. 

 

Cette annexion ne se fait pas avec des déclarations politiques solennelles, mais par un glissement bureaucratique prolongé, appuyé par des dispositifs juridiques, des transferts de compétences, et la capture progressive de l’appareil d’État par le mouvement des colons.

 

L’occupation: une fiction juridique en déséquilibre

 

Le droit international humanitaire définit l’occupation comme une situation temporaire. La Quatrième Convention de Genève de 1949 impose à la puissance occupante de respecter le statu quo territorial et d’assurer la protection de la population civile occupée. Il s’agit d’un régime d’exception qui interdit toute modification permanente du territoire, en particulier l’implantation de la population civile de la puissance occupante sur la terre conquise.

 

Or, la situation en Cisjordanie déroge à ces principes de façon flagrante. Depuis plus de cinquante ans, 'Israël' a implanté près de 700.000 colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Ces derniers bénéficient du droit civil israélien, alors que les Palestiniens sont toujours régis par la loi militaire. Cette asymétrie produit une dualité juridique qui n’a rien de temporaire. Elle incarne une logique de stratification raciale et de gouvernance ségrégative qui contredit le principe même d’occupation selon le droit international.

 

De l’ordre militaire à l’ordre civil: mutations bureaucratiques

 

La gestion de la Cisjordanie par 'Israël' commence en 1967 avec l’établissement d’un commandement militaire. Un décret fondateur attribue au commandant en chef des forces israéliennes un pouvoir absolu sur le territoire occupé. Ce dernier peut légiférer, gouverner, nommer, et désigner les autorités locales. Cette centralisation est compatible avec le droit international, tant qu’elle reste une expression d’un contrôle militaire provisoire.

 

Pour mettre en œuvre cette gouvernance, 'Israël' met en place une structure spécifique: la COGAT, la Coordination des activités gouvernementales dans les territoires, en charge des affaires civiles, tandis que l’armée assure la sécurité. Ce dispositif semble, à première vue, respecter les règles du droit international. Mais très vite, des fonctionnaires issus de ministères israéliens sont détachés en Cisjordanie. Répondant à une double hiérarchie (leur ministère d’origine et le commandement militaire), ils introduisent une logique hybride dans l’appareil d’occupation. 

 

Ce modèle hybride montre rapidement ses limites: le personnel est insuffisant, les détachements impopulaires, les compétences linguistiques (notamment arabophones) manquent, et les conflits hiérarchiques abondent. C’est dans ce vide bureaucratique que les colons, dès les années 1980, vont s’infiltrer et progressivement prendre le contrôle de pans entiers de cette administration.

 

Colonisation et capture de l’administration

 

Bien que la colonisation de la Cisjordanie ait commencé quelques semaines après la guerre de 1967, c’est véritablement après la guerre de 1973 que le mouvement Gush Emunim, porté par une vision messianique, donne une impulsion nouvelle à l’expansion coloniale. L’arrivée du Likud au pouvoir en 1977 accentue ce tournant. 

 

Deux événements créent cependant des tensions entre les colons et l’Etat israélien: l’affaire Elon Moreh (1979), où la Cour suprême israélienne ordonne le démantèlement d’une colonie jugée illégale, et le retrait du Sinaï consécutif aux accords de Camp David (1979-1982). Face à ces revers, les colons adoptent deux stratégies: la radicalisation et l’infiltration bureaucratique.

 

En 1981, deux ordres militaires fondamentaux vont opérer une transformation silencieuse. Le premier accorde aux colonies un statut juridique particulier: elles deviennent des enclaves régies par la loi israélienne. Le second confère aux conseils locaux de colons des pouvoirs équivalents à ceux des municipalités en 'Israël'. 

 

En parallèle, l’Administration civile est créée pour renforcer le contrôle administratif sur la population palestinienne et contourner l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) par des élites coopératives, appelées les «ligues de villages». Mais très rapidement, cette Administration devient un levier de pouvoir pour les colons eux-mêmes.

 

Ce glissement est crucial: dans le domaine de la planification territoriale, les colons parviennent à prendre le contrôle du Conseil supérieur de planification, un organe décisif dans la déclaration des terres d’État, les expropriations, et la construction d’avant-postes.

 

Le basculement de 2022: l’annexion par décret

 

Le gouvernement israélien formé fin 2022, dominé par l’extrême droite religieuse, enclenche une nouvelle phase. Bezalel Smotrich, figure de proue du sionisme religieux, est nommé ministre des Finances et ministre supplémentaire au sein du ministère de la Défense, spécialement en charge de la Cisjordanie. Dans le protocole d’accord qu’il signe avec le ministre de la Défense Yoav Gallant, Smotrich acquiert de facto le contrôle de l’Administration civile et de la COGAT.

 

Ce transfert de compétences est inédit. Il met fin à la chaîne de commandement militaire en vigueur depuis 1967 et transfère des fonctions clés à une autorité civile, membre du gouvernement israélien. L’Administration civile devient un exécutant administratif; sa stratégie est décidée par le ministère contrôlé par Smotrich.

 

La nomination de Hillel Roth comme vice-président civil de l’Administration civile parachève ce basculement. Roth, ancien cadre de l’ONG Honenu (qui soutient les auteurs d’actes de terrorisme juif), résident de colonies violentes comme Yitzhar, et proche de la yeshiva radicale Od Yosef Chai, une école talmudique, qui symbolise la fusion entre pouvoir administratif et projet messianique.

 

Annexion 'de jure' et réalités nouvelles

 

Le transfert de pouvoir vers les civils change radicalement la nature de l’occupation. Tant que l’armée en était l’acteur formel, 'Israël' pouvait maintenir la fiction juridique d’une occupation temporaire. Désormais, ce sont des représentants civils, membres du gouvernement, qui décident et mettent en œuvre la politique sur le terrain. Cela revient à gouverner directement un territoire que le droit international considère toujours comme occupé.

 

Cette nouvelle configuration a eu des effets immédiats. On observe une intensification des violences des colons, facilitée par l’absence de supervision militaire. L’expansion de la colonisation s’accélère: 43 nouveaux avant-postes ont été créés en 2023 contre une moyenne de 7 par an auparavant. Le budget alloué aux colonies a doublé, en pleine crise économique liée à la guerre. La planification est concentrée entre les mains de figures comme Roth, qui peuvent signer des ordres d’expropriation, de destruction, ou de régularisation de constructions illégales.

 

Une situation d’exception permanente

 

Ce que l’on observe aujourd’hui en Cisjordanie est une normalisation de l’exception. La gouvernance israélienne n’est plus militaire mais civile, plus provisoire mais permanente, plus dissimulée mais assumée. L’annexion n’a pas besoin d’être proclamée: elle est déjà là, dans les décrets, les nominations, les budgets et les bulldozers.

 

Ce basculement pose une question politique et morale centrale: que reste-t-il du droit international lorsqu’un régime d’occupation se transforme lentement en un gouvernement colonial de peuplement sans que la communauté internationale ne réagisse autrement que par des communiqués?

 

Le cas de la Cisjordanie illustre non seulement l’effondrement d’une architecture juridique internationale, mais aussi l’efficacité d’une stratégie de colonisation par la bureaucratie. Une stratégie qui déplace les frontières sans les déclarer, qui gouverne sans reconnaître, et qui annexe sans le dire.

 

Youssef Mnaili -

20.04.25

Source: ISM

23 avril 2025

!!Génocide à Gaza: J 565!! Puisque rien ni personne ne les arrête, les colons poursuivent leurs vols au détriment des Palestiniens

 

Des dizaines de colons israéliens armés ont pris d'assaut un village à l'est de la Cisjordanie, attaquant des propriétés palestiniennes. Les violences commises par les colons, sous la protection de soldats israéliens, se multiplient dans toute la Palestine

 

Hassan Mleihat, coordinateur de l'Organisation al-Baydar pour la défense des droits des Bédouins, a déclaré que ce samedi 19 avril, des colons extrémistes ont fait irruption dans le village de Ras Ein al-Auja avec leurs troupeaux de moutons, faisant paître le bétail près des maisons palestiniennes.

 

Les colons sionistes ont vandalisé les propriétés des habitants et tenté de les empêcher d'accéder à leurs terres.

 

’’Les attaques des colons contre les communautés bédouines se sont considérablement intensifiées et menacent désormais tous les aspects de la vie bédouine’’, a averti Mleihat.

 

Ailleurs, dans le village de Khirbet al-Deir, situé à 10 kilomètres au sud-ouest de Bethléem, des colons israéliens ont volé des pompes à eau qui servent à irriguer les fermes des agriculteurs palestiniens.

 

Outre ces dernières attaques, le nord de la vallée du Jourdain est depuis des années régulièrement la cible d’attaques commises par des colons illégaux et par les forces d’occupation israéliennes.

 

À noter que depuis la formation du cabinet du 1er ministre Benjamin Netanyahu fin 2022, on assiste à une nette augmentation d'agressions de colons israéliens contre les Palestiniens, notamment sur le flanc nord de la Cisjordanie.

 

De nombreuses attaques contre des biens palestiniens, notamment des incendies criminels et des graffitis, ont lieu régulièrement dans les territoires occupés, notamment en Cisjordanie.

 

Cependant, les autorités du régime sioniste poursuivent rarement les agressions des colons contre des Palestiniens et leurs biens, classant la grande majorité des dossiers sans suite, dû à l'absence délibérée d'enquêtes policières appropriées.

 

L'armée israélienne a lancé son offensive contre la Cisjordanie occupée le 21 janvier sous le prétexte de cibler les combattants de la Résistance liés au Bataillon de Jenin.

 

Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, au moins 952 Palestiniens ont été tués par les troupes et les colons israéliens, et plus de 7.000 autres blessés en Cisjordanie.

 

Toutefois, en juillet dernier, la Cour internationale de justice (CIJ) a déclaré que l’occupation à long terme des territoires palestiniens par ‘Israël’ était illégale, exigeant l’évacuation de toutes les colonies de Cisjordanie et de Quds-Est.


 

Il est aussi rapporté que des colons ont attaqué des terres et des biens palestiniens à Ramallah et dans la vallée du Jourdain nord.

 

La municipalité de Sinjel, au nord-est de Ramallah, a rapporté qu’un certain nombre de colons ont installé une tente sur le site archéologique de ‘Tell’, dans les terres méridionales de Sinjel et de la ferme orientale, et ont procédé à des incendies autour de la tente dans le but de s’emparer de davantage de terres des deux localités.

 

Dans le même contexte, des colons ont agressé un réseau d’eau utilisé pour l’irrigation des cultures d’un fermier dans la vallée du Jourdain nord.

 

Des sources locales ont indiqué que des colons ont attaqué des réseaux d’eau servant à irriguer des cultures sur une superficie de 150 dunums pour un fermier près du village de Bardala, dans la vallée du Jourdain nord. (1 dunam = 1.000m²)

 

Au cours des derniers mois, des colons ont également établi une colonie illégale à l’ouest du village et ont commencé à attaquer les habitants et leurs biens, sous la protection de l’armée d’occupation.

 

D’autres colons ont rasé, ce dimanche, des terres agricoles appartenant à des citoyens du village d’Umm Safa, au nord-ouest de Ramallah, au centre de la Cisjordanie occupée. Par ailleurs, un groupe de colons a pris d’assaut le site Shalal Al-Auja, près de Jéricho.

 

Marwan Al-Sabbah, président du conseil local d’Umm Safa, a indiqué qu’un certain nombre de colons ont commencé, dès les premières heures de la journée, à niveler des parcelles de terres situées entre les villages de Deir Sudan et Umm Safa, au nord.

 

Il a rappelé que, quelques jours auparavant, les forces d’occupation avaient déjà détruit des centaines de dunams de terres dans la zone de Jabal Al-Ras, à l’est du village, et arraché environ 300 arbres. Les opérations de colonisation se poursuivent maintenant vers le nord, dans le but d’étendre l’avant-poste colonial installé dans cette région.

 

La zone de Jabal Al-Ras fait l’objet de nombreuses pressions de la part des colons et des forces d’occupation. Depuis plusieurs mois, leurs engins ont rasé plus de 300 dunams de terres plantées d’oliviers et de vignes.

 

Ce point de la situation ne peut omettre de parler de Jérusalem où des groupes de colons sionistes ont renouvelé leur attaque profanatrice contre les cours saintes de la mosquée Al-Aqsa, effectuant des rituels talmudiques, sous la protection militaire renforcée des forces armées du régime terroriste sioniste.

 

Des sources jérusalémites ont rapporté que des groupes de colons ont pris d’assaut les cours de la mosquée, par la porte des Maghrébins, la profanant et exécutant des danses provocatrices.

 

Ces sources ont indiqué que les forces armées d’occupation ont sécurisé l’invasion profanatrice des colons , dans un contexte de mesures militaires renforcées autour de la mosquée et de la vieille ville de la ville sainte.

 

Dans un même contexte, les autorités d’occupation ont empêché les chrétiens palestiniens d’atteindre la ville de Jérusalem et l’église Saint-Pierre.

 

Les communautés chrétiennes célèbrant le Samedi Saint, l’un des jours les plus saints de la foi chrétienne et faisant partie des célébrations de Pâques, affluent chaque année à Jérusalem, pour participer à ce rituel historique, malgré les restrictions de sécurité imposées par la police d’occupation.

 

Dans une démarche qui s’ajoute à la série de projets sionistes visant à judaïser la vieille ville, les autorités du régime colonial ont lancé le projet «Al-Buraq Elevator», qui vise à relier le quartier juif à la place Buraq à l’ouest de la mosquée Al-Aqsa, via une plate-forme électrique souterraine.

 

L’ascenseur s’étend jusqu’à une profondeur d’environ 26 mètres et se connecte à un tunnel piétonnier de 65 mètres de long, nécessitant des travaux d’excavation souterrains importants et méticuleux.

 

Les observateurs estiment que l’ascenseur n’est pas seulement un moyen de transport, mais plutôt une tentative de consolider le contrôle sioniste sur le complexe de la mosquée Al-Aqsa et de faciliter les incursions des colons extrémistes sionistes dans la mosquée et les cours environnantes.

 

Les forces armées de l’entité usurpatrice imposent des restrictions strictes aux Palestiniens, dans la vieille ville de Jérusalem pour sécuriser les incursions des colons, tandis qu’elles ont transformé la ville de Jérusalem et sa vieille ville en caserne militaire, à l’occasion de la fête de Pessah.

 

Le Centre d’information palestinien Moata a signalé une escalade dans la vague d’incursions de colons dans la mosquée Al-Aqsa. Durant la fête dite de Pessah, un total de 6.768 colons sionistes ont pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa pour célébrer Pessah, soit le nombre le plus élevé d’incursions à Al-Aqsa, depuis 2003.

 

En parallèle, des colons extrémistes, dont le ministre de la Sécurité nationale du gouvernement d’extrême-droite, Itamar Ben-Gvir, ont pris d’assaut et profané la mosquée Ibrahimi à Hébron.

 

Le Hamas avait précédemment confirmé que la profanation des cours de la sainte mosquée Al-Aqsa, par des troupeaux de colons, sous la protection des forces armées d’occupation «nazie sioniste», et leur exécution de rituels talmudiques, ainsi que leurs tournées provocatrices dans ses cours saintes; il s’agit d’une nouvelle violation du caractère sacré de la mosquée bénie et d’une continuation des tentatives du gouvernement d’occupation terroriste de judaïser la mosquée Al-Aqsa et Jérusalem et d’effacer leur identité arabo-islamique.

 

Enfin, le Hamas a appelé le peuple palestinien, en particulier à Jérusalem occupée, mais aussi dans tous les territoires occupés et en Cisjordanie, à intensifier leur présence à la mosquée Al-Aqsa, à affronter les tentatives des colons d’y imposer un régime de judaïsation et à intensifier les affrontements avec l’armée d’occupation et ses colons, pour défendre la terre, les lieux saints et la cause nationale palestinienne.

 

Rédaction MCP -

21.04.25

Sources: divers

22 avril 2025

!!Génocide à Gaza: J 564!! L'impunité laissée par nos Etats au régime terroriste israélien mène au pire

 

Israël’ bombarde des tentes à Khan Younis & al-Mawasi, massacrant des dizaines de personnes


 

L’État criminel et génocidaire continue de brûler vifs les Palestiniens par des frappes aériennes délibérées contre des camps de réfugiés abritant des civils déplacés.

 

Au moins 40 Palestiniens ont été massacrés – la plupart brûlés vifs – dans des frappes aériennes israéliennes visant des camps de réfugiés à Khan Younis, a rapporté jeudi la défense civile de Gaza.

 

Ces frappes interviennent dans un contexte d’intensification de l’agression israélienne dans toute la bande de Gaza et de reprise de l’offensive à Khan Younis.

 

Le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l’AFP que deux missiles ont frappé plusieurs tentes dans le quartier d’al-Mawasi, au sud de Khan Younis, tuant au moins 16 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, et en blessant 23 autres.

 

L’armée israélienne a tué les enfants de la famille Abu Al-Rous dans une frappe aérienne qui a visé leur tente de déplacés à Khan Younis, dans le sud de Gaza”. pic.twitter.com/x6wXhd2D6z

 

Nous étions assis paisiblement dans la tente, sous la protection de Dieu, quand nous avons soudainement vu quelque chose de rouge briller, puis la tente a explosé et les tentes environnantes ont pris feu”, a déclaré Israa Abu al-Rus, une survivante, dans une interview accordée à l’AFP.

 

Cette zone est censée être sûre à Al-Mawasi. Nous avons fui la tente vers la mer et avons vu les tentes brûler”.

 

Outre le bombardement d’Al-Mawasi, Mahmoud Bassal a déclaré que les frappes aériennes israéliennes avaient visé deux autres campements: l’un à Beit Lahia, où 7 personnes ont été tuées, et l’autre près d’Al-Mawasi, où un père et son fils ont été tués.

 

”’Israël’ incendie davantage de tentes à Gaza. 10 Palestiniens ont été tués et 7 blessés lors d’une frappe israélienne sur une tente abritant des personnes déplacées à Al-Mawasi, à l’ouest de Khan Younis, dans le sud de Gaza..” https://t.co/UDo6CRxxeA pic.twitter.com/hD680JFSq4

 

À Jabalia, deux attaques israéliennes distinctes ont tué au moins 13 autres personnes. L’une d’elles a coûté la vie à 7 membres de la famille Asaliya, tandis qu’une autre a visé une école utilisée comme refuge, tuant 6 personnes. Les bombardements israéliens dans la ville de Gaza ont fait 2 autres morts.

 

Diviser Gaza en zones de mort

 

Depuis la rupture israélienne du cessez-le-feu, l’offensive sanglante menée par l’occupation israélienne à Gaza a complètement rasé des zones entières de l’enclave, en particulier dans le nord, et tué des milliers de civils, en grande majorité des femmes et des enfants.

 

Mercredi, ‘Israël’ a annoncé avoir transformé 30% de la bande de Gaza en “zone tampon”. Cette décision fait suite à la création du corridor de Morag, destiné à séparer Rafah du reste de la bande de Gaza.

 

Selon un article publié sur le site Ynet, la 36è division mène une offensive dans le corridor, et de hauts responsables militaires ont révélé leur intention de l’étendre sur environ 12 kilomètres de long et 1,5 kilomètre de large.

 

Le ministre israélien de la Sécurité, Israel Katz, a déclaré que l’armée israélienne prendra le contrôle total de la zone située entre le corridor Morag et le corridor Philadelphie, le long de la frontière égyptienne, transformant ainsi Rafah en une “zone tampon”.

 

En d’autres termes, Katz a l’intention de déplacer de force les Palestiniens de Rafah et d’occuper la zone.

 

Les organisations humanitaires ont tiré la sonnette d’alarme face à la reprise du génocide israélien à Gaza. Dans une déclaration commune, 12 dirigeants d’ONG, dont Oxfam et Save the Children, ont déclaré: “Chaque habitant de Gaza dépend de l’aide humanitaire pour survivre”.

 

Les organisations ont averti que la famine généralisée, le manque d’abris et l’insuffisance des soins médicaux atteignaient des niveaux catastrophiques en raison des frappes aériennes israéliennes et des restrictions imposées à l’acheminement de l’aide.


 

Rédaction Al Mayadeen -

18.04.25

Source: substack.com

21 avril 2025

!!Génocide à Gaza: J 563!! Bande de Gaza : ce que la guerre fait aux femmes

 

 

«Dans la guerre israélienne contre le territoire palestinien, les femmes sont encore plus victimes que les hommes. À la mort et aux blessures s’ajoutent des souffrances sociales et intimes, aujourd’hui mises en lumière par un rapport qui décrit tous les aspects de ces vies brisées», écrit Gwenaelle Lenoir.

 

Dans la bande de Gaza, environ 12.000 femmes sont mortes dans les bombardements ou sous les tirs israéliens depuis octobre 2023, victimes des avions, des navires, des drones, des chars et des soldats de l’infanterie. Avec pour conséquence la «destruction complète du tissu social de Gaza», affirme le rapport «Violations israéliennes et inaction internationale, les femmes de Gaza brisées par une violence multiple» du Centre palestinien pour les droits humains (PCHR), publié au mois de février.

 

«Des femmes qui travaillent, des journalistes, des médecins, des soutiens de famille et des épouses ont été prises pour cibles, laissant des milliers d’enfants sans leur mère. Plus de 6.000 familles ont perdu leur mère, laissant un vide irréparable dans leur vie», écrit l’organisation en préambule.

 

Parmi ces victimes, deux avocates de cette ONG, Nour Abu al-Nour et Dana Yaghi, chargées justement de recueillir la parole des femmes et de leur apporter une assistance légale. Elles ont été tuées, avec plusieurs de leurs proches, dans les bombardements de leurs maisons familiales, où elles avaient trouvé refuge après leur déplacement forcé. La première le 20 février 2024; la deuxième quatre jours plus tard. Leur sort est emblématique de celui des femmes de Gaza.

 

En huit chapitres, le rapport du PCHR décrit tous les aspects de ces vies brisées. Chacun de ces chapitres est accompagné de témoignages collectés sur le terrain par les employé·es de l’organisation, qui risquent aussi leur vie. Ce ne sont pas moins de 800 femmes de tous âges et toutes conditions sociales qui ont été longuement interrogées pour cette étude, à travers l’ensemble du territoire. Elles ont été choisies dans un échantillon plus large de 2.602 femmes. Célibataires, veuves, divorcées, mères de famille… tous les statuts maritaux sont représentés.

 

Blessures physiques, mort ou disparition de proches, perte des sources de revenus, politique de la faim menée par 'Israël', déplacements forcés, épidémies, séparations familiales, arrestations arbitraires: tous les aspects de la destruction de la vie des femmes sont abordés. Et ce, avec des détails et des précisions qui dessinent un paysage glaçant et rendent palpables les souffrances physiques et mentales de ces victimes et leur désarroi.

 

Des vies amputées

 

Les blessures physiques des femmes de Gaza conduisent souvent, dans la grande misère médicale du territoire palestinien, à l’amputation d’un membre inférieur ou supérieur. Ce qui induit une perte d’autonomie, des difficultés à accomplir leurs tâches habituelles, prendre soin des enfants par exemple. En l’absence de chirurgie réparatrice, les corps blessés ne sont que «rafistolés», et le sentiment de perte de leur féminité affecte la plupart des témoins. Cette souffrance-là est habituellement peu abordée, et c’est une des qualités du rapport d’en rendre compte.

 

''Les blessures et les défigurations ont non seulement marqué mon corps, mais ont également laissé une profonde cicatrice dans mon âme qui restera avec moi longtemps. Je vis maintenant avec une douleur constante, non seulement à cause de la santé que j’ai perdue, mais aussi à cause du sentiment d’impuissance et de faiblesse qui me hante chaque jour, comme si je m’étais perdue'', témoigne Ferial Ibrahim Souleiman al-Jamal, une veuve de 33 ans, grièvement blessée sur tout le corps par des éclats lors d’un bombardement aérien.

 

Même avec un corps intègre, les Gazaouies sont blessées économiquement, socialement, mentalement. La société de la bande de Gaza est conservatrice, et les rôles y sont fortement genrés. Dans une famille, le rôle du gagne-pain et du protecteur est généralement dévolu aux hommes. Perdre ce soutien – mort, disparu ou arrêté – produit de l’anxiété et de la dépression. Les femmes sombrent ainsi dans un sentiment d’isolement, renforcé par les déplacements forcés multiples qui séparent les familles et par la situation économique désastreuse.

 

''La guerre n’a pas seulement détruit ma maison et mon projet; elle m’a volé ma stabilité'', dit Wafa Abdullah Hassan al-Majdalawi, habitante de Gaza

 

Celles qui travaillaient ont perdu leur activité, que ce soit dans un bureau, une administration, une boutique, sur un marché, aux champs, et ne peuvent plus faire face aux besoins de leur famille et de leurs enfants quand elles en ont. Elles se retrouvent entièrement dépendantes de l’aide humanitaire et vivent dans l’angoisse.

 

Israa Atef Khamis Abu al-Ata, 27 ans, est mère de deux fillettes. Son mari, pêcheur, a été tué par des missiles israéliens avec un de ses compagnons le 25 octobre 2024 alors qu’il rangeait sa petite embarcation sur la plage. Elle s’est confiée à propos de ses deux enfants: ''Aujourd’hui, je suis à la fois leur mère et leur père, assumant toutes les responsabilités que mon mari avait l’habitude de porter seul. Nous n’avons plus aucune source de revenus et je ne peux pas subvenir à nos besoins essentiels.''

 

Elle poursuit: ''Je ramasse du bois de chauffage et je fais la queue pendant des heures pour obtenir de l’eau potable. La nourriture est rare et limitée, principalement des conserves. Je compte sur l’aide et la nourriture fournies par les cuisines caritatives, qui se composent principalement de pâtes et de lentilles. Cela ne suffit pas à répondre à mes besoins ni à ceux de mes enfants. Ma santé mentale s’est considérablement détériorée depuis la perte de mon mari.''

 

Des dignités brisées

 

Les femmes qui travaillaient se sentent tout aussi démunies. Ainsi Wafa Abdullah Hassan al-Majdalawi, 46 ans, habitante du camp de réfugiés de Chati et déplacée dans une école de l’UNRWA servant d’abri, explique qu’elle a perdu la pâtisserie qu’elle avait montée à force de travail et de volonté: ''Au plus fort de mon activité, je faisais travailler treize femmes, dit-elle. Malheureusement, la guerre a complètement détruit mon projet et j’ai perdu la source de revenus que j’avais construite pendant plus de 11 ans. Ce projet était la sécurité économique de ma famille, et maintenant il ne reste plus rien.''

 

''J’ai essayé de lancer un petit projet avec des ressources modestes dans le refuge, mais les conditions difficiles l’ont rendu presque impossible, ajoute Wafa Abdullah Hassan al- Majdalawi. Le manque de matières premières dû au blocus sévère et aux déplacements répétés causés par les ordres d’évacuation israéliens empêchent toute forme de stabilité. Rien ne peut compenser ce que j’ai perdu. La guerre n’a pas seulement détruit ma maison et mon projet; elle m’a volé ma stabilité et m’a arrachée à une vie que je croyais autrefois sûre, me laissant des blessures profondes et un fardeau insupportable.''

 

Les déplacements forcés et multiples obligent beaucoup de femmes à vivre dans des abris précaires ou des lieux surpeuplés où toute intimité est impossible. Leur dignité est brisée par les longues heures de queue devant les rares sanitaires, durant lesquelles elles sont exposées au regard de tous – une humiliation dans cette société. Elle l’est aussi par les files d’attente interminables pour obtenir l’aide alimentaire, l’eau potable.

 

Le cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, accompagné d’une reprise conséquente de l’aide humanitaire, avait laissé espérer un mieux pour la population, en particulier pour les femmes. Mais la rupture de la trêve, dans la nuit du 17 au 18 mars, par l’armée israélienne, la reprise des tueries et des ordres de déplacement, permettent d’assurer que le prochain rapport sur le situation des femmes à Gaza sera encore plus alarmant.»

 

Gwenaelle Lenoir -

18.04.25

Source: europalestine.com

20 avril 2025

!!Génocide à Gaza: J 562!! Marwan Barghouti: 23 ans de prison, 23 ans de lutte continue

 

LIBÉREZ MARWAN BARGHOUTI – LIBÉREZ LA PALESTINE DE LA MER AU JOURDAIN
Mouvement Citoyen Palestine – 23 ans de prison, 23 ans de lutte continue

 

 

Marwan Barghouti. Député palestinien. Leader de la résistance. Figure du Fatah. Enfermé depuis avril 2002 dans les geôles de l’occupation sioniste. Cela fait 23 ans qu’il endure l’enfermement, non pour des crimes, mais pour ce qu’il incarne: la légitimité de la lutte palestinienne, le refus de la reddition, de la collaboration, les illusions d’Oslo. Marwan Barghouti, c’est la dignité d’un peuple colonisé, dépossédé, humilié — mais jamais vaincu.

 

Sa condamnation inique par un tribunal colonial illégitime, les tortures, l’isolement, les privations de soins: tout cela témoigne du caractère raciste, colonial et impérialiste du régime israélien. M.Barghouti n’est pas un criminel: c’est un otage politique, à l’image de Nelson Mandela. Un homme qui incarne l’intransigeance de la justice, le refus de plier, même derrière les barreaux.

 

Mais ce texte n’est pas qu’un hommage. C’est un rappel politique et mémoriel. Car son arrestation, loin de n’être qu’un événement du Proche-Orient, a provoqué un séisme ici même, à Bruxelles: dans les quartiers populaires, dans les foyers d’enfants d’immigrés marocains, dans les consciences en construction de jeunes issus de l’immigration postcoloniale. C’est à ce moment-là que nous avons décidé d’entrer dans l’histoire politique par nous-mêmes.

 

Le Mouvement Citoyen Palestine, dont nous sommes les héritier·e·s, est né dans les jours qui ont suivi son arrestation. Ce n’était pas un hasard. Ce fut un acte de rupture et d’affirmation politique.
À l’époque, les grandes structures comme l’Association Belgo-Palestinienne nous semblaient trop consensuelles, trop éloignées des réalités des quartiers, trop frileuses dans leur langage et leur stratégie. Elles parlaient de la Palestine, mais pas depuis la Palestine, pas depuis les ruelles de Gaza, les cages israéliennes, les trottoirs de Molenbeek ou de Cureghem.

 

Nous, jeunes des quartiers, enfants de l’immigration postcoloniale, voulions porter une parole populaire, autonome, radicale. Nous voulions sortir des colloques feutrés, des appels creux au "dialogue", des langages diplomatiques anesthésiés. Nous voulions du boycott actif, de la rue, des mégaphones, des banderoles faites à la main, de la solidarité en actes.
 

Une Palestine vivante, insoumise, connectée à nos propres luttes ici: contre le racisme d’État, contre les violences policières, contre les discriminations systémiques, contre l’islamophobie d’État.

Le Mouvement Citoyen Palestine fut ainsi la première organisation autonome sur la Palestine en Belgique fondée par et pour des enfants de l’immigration. Et il faut rendre hommage à celles et ceux qui l’ont fait naître et exister dès les premiers jours: Karima, Leïla, Nathalie, Rachid, Mohssin, Ahmed, Meriem, Amina, Bétül, Badr…
 

Des noms, des visages, des trajectoires mêlées, à la croisée du combat antiraciste ici et du combat anticolonial là-bas. Ce fut notre acte d’autodétermination politique. Notre manière de dire que la Palestine n’est pas une cause étrangère, mais une composante de notre mémoire postcoloniale, de notre condition politique ici et maintenant.

 

Aujourd’hui, en réaffirmant notre soutien à Marwan Barghouti, nous soutenons bien plus qu’un homme: nous soutenons une mémoire vivante, une continuité de luttes, une génération debout face à l’effacement. Nous refusons la trahison des luttes, la dépolitisation des solidarités, les récupérations opportunistes.

 

Nous disons:

Liberté pour Marwan Barghouti !
Liberté pour toutes les prisonnières et tous les prisonniers politiques palestiniens !
Ni oubli, ni pardon pour le colonialisme sioniste !
Le peuple palestinien a le droit de résister — par tous les moyens nécessaires, comme le reconnaît le droit international.

 

Et nous, enfants d’immigrés, enfants du Maroc post-indépendance et de la Belgique post-coloniale, affirmons sans détour:
Notre solidarité ne se négocie pas.
Elle s’enracine dans la lutte.
Elle marche aux côtés des peuples.
Elle
ne compose jamais avec l’oppression.

 

Oui, nous soutenons la résistance palestinienne sous toutes ses formes — politique, populaire, sociale, culturelle, armée —
Jusqu’au retour des réfugiés.
Jusqu’à la fin de l’occupation.
Jusqu’à la chute de l’apartheid.
Jusqu’à la libération totale de la Palestine — de la mer au Jourdain.

 

Marwan Barghouti n’est pas un criminel.
C’est l’État d’Israël qui l’est.

 

Il est prisonnier parce qu’il incarne une unité populaire que l’occupation redoute.
Parce qu’il représente une conscience politique qu’aucune prison ne pourra briser.

 

Alors, nous le disons haut et fort, comme un cri d’amour pour les peuples en lutte:

 

LIBERTÉ POUR MARWAN BARGHOUTI !
LIBERTÉ POUR TOUS LES PRISONNIERS PALESTINIENS !
SOUTIEN TOTAL À LA RÉSISTANCE !
PALESTINE VIVRA, PALESTINE VAINCRA !

 

Nous, enfants de colonisés devenus citoyens, n’avons aucun compte à rendre à ceux qui veulent discipliner notre colère.
Notre boussole, c’est la justice.
Notre mémoire, c’est celle des luttes.
Notre camp, c’est celui des peuples libres.
Et notre parole ne passera jamais par la modération.
Elle passera par la vérité.

 

Nordine Saïdi -

16.04.25

 

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