Les bombardements israéliens ont repris à Gaza, avec un bilan déjà effroyable de plus de 1000 morts, principalement des femmes et des enfants, en moins de 48 heures. Alors que les gouvernements et les médias internationaux s’empressent de condamner l'«effondrement» du cessez-le-feu, nous savons que ce cessez-le-feu n’a jamais existé. Ce n'est pas un cessez-le-feu, c'est un génocide continu, une machine de destruction qui ne s’arrête jamais.
À Gaza, les bombardements font rage, mais ailleurs, 'Israël' a développé d'autres armes pour mener à bien son projet: la famine, la maladie, la déshumanisation. Des méthodes conçues pour tuer, pour effacer un peuple. La communauté internationale, avec ses discours hypocrites, continue de fermer les yeux, de soutenir ce régime d’apartheid, de jouer un rôle actif dans ce massacre.
Ce n'est pas juste Gaza. En Cisjordanie, 'Israël' déploie ses mêmes méthodes: massacres, expulsions forcées, destructions massives. Le but est clair: éradiquer le peuple palestinien et voler ses terres. 'Israël' s'attaque à la vie, à la culture, à l'existence de tout un peuple. C'est une guerre de domination, une guerre pour effacer toute résistance, pour faire disparaître toute voix qui ose dire non à l'impérialisme et au sionisme.
Les États-Unis, eux, sont les premiers complices de ce génocide. Sous prétexte de «paix», ils financent, armement après armement, la machine de mort israélienne. Trump et ses prédécesseurs sont responsables de cette impunité criminelle, ils sont les garants d’un système colonial, raciste et oppresseur. L'impérialisme américain est complice direct de ce génocide. Ce n’est pas juste une question de politique, c'est une question de justice et de droits humains. Le soutien des États-Unis à Israël est une déclaration de guerre contre le peuple palestinien, un message clair: vos vies n’ont aucune valeur.
Nous, militants antiracistes, anti-impérialistes et antisionistes, devons nous lever contre ce système de domination. La Palestine n'est pas seule! Partout, les peuples sont en lutte contre l’oppression, et 'Israël' représente l'apogée de l'impérialisme, un régime qui tue, déporte, et humilie les Palestiniens pour maintenir un pouvoir colonial et suprématiste. Le silence et la complicité des gouvernements européens, qui continuent de vendre des armes à 'Israël' tout en condamnant d’un côté et soutenant de l’autre, sont aussi coupables.
Ce que l’on vit à Gaza et en Cisjordanie, c’est un génocide. Un génocide qui ne se cache plus, un génocide que la communauté internationale perpétue et entretient. Ce n'est pas un simple conflit. C'est un projet d'annihilation de tout un peuple, et il ne faut pas se leurrer: tant que les puissances impérialistes maintiendront leur soutien à 'Israël', ce massacre continuera.
Nous exigeons l'arrêt immédiat des bombardements, la fin de l'impunité d''Israël', la fin de tout soutien militaire, économique et diplomatique à ce régime criminel. Nous exigeons que chaque État, chaque peuple, cesse de tourner le dos à la Palestine et qu'il prenne des mesures concrètes pour stopper ce génocide. 'Israël' doit être isolé sur la scène internationale, ses dirigeants doivent être jugés pour leurs crimes de guerre.
Ce n’est pas juste une question de politique. C’est une question de résistance face à un empire colonial et suprématiste. C’est une question de justice. Le peuple palestinien lutte pour sa survie. Nous devons être à leurs côtés, maintenant. La Palestine est notre combat.
Pour la liberté, pour la dignité, pour la Palestine !
Si nos gouvernements restent sans réaction catégorique contre le régime terroriste israélien et son génocide total sur Gaza, les portes de l’enfer nous seront grandes ouvertes
L’espèce humaine est décidément infréquentable. Elle ne semble tirer aucune leçon de son passé. Le génocide en cours à Gaza n’est pas le premier de son histoire. Elle en a commis d’autres. Mais, à l’époque, ces abominables exterminations, ces massacres de masse, passaient inaperçus aux yeux extérieurs parce que les moyens d’information et de communication étaient quasi inexistants. Les victimes étaient laissées à elles-mêmes. Ignorées et oubliées.
Aujourd’hui, les choses ont changé, l’information circule à la vitesse de l’éclair et même des rencontres entre les plus hauts responsables et leurs échanges souvent qualifiés de ‘secrets’ sont relayés et diffusés sur la toile. Des anciens fonctionnaires tenus au silence s’empressent de se ‘lâcher’ dès qu’ils se retirent de la vie professionnelle, et le dernier des sous-fifres monnaie ce qu’il a pu glaner dans les alcôves de la caste dominante. Notre responsabilité collective n’en est que plus évidente.
Il est cependant une chose qui semble cruellement manquer à cette espèce humaine: le devoir de mémoire. Chaque génération pense que le monde commence avec elle et qu’elle va lui apprendre à tourner comme elle l’entend. Erreur. Dont les conséquences s’avèrent être de plus en plus graves et menaçantes pour la survie même de notre espèce qui se croit tellement supérieure à celles qui l’ont précédée.
S’il en est ainsi, pourquoi donc serait-ce aujourd’hui plus grave qu’auparavant? Parce que la somme des connaissances accumulées nous a doté de moyens de plus en plus létaux, au point que certains envisagent sans sourciller l’usage d’armes nucléaires pour se débarrasser de leurs ennemis, comme s’il s’agissait d’un jeu vidéo. Ceux-là croient pouvoir se lever de leur fauteuil, une fois leurs missiles lancés sur les cibles qu’ils veulent anéantir, pensant qu’ils ont la capacité de maîtriser les retombées qui en découleraient.
Or, l’histoire récente n’a de cesse de nous rappeler qu’il n’en est rien. Le génocide nazi contre les juifs lors de la période 1939-1945 nous indique chaque jour que, 80 ans plus tard, les conséquences se font toujours sentir. L’Europe, si prétentieuse à travers les envolées lyriques de ses ténors, responsable de ce génocide – Allemagne en tête mais avec la complicité d’autres Etats – n’ose prendre les mesures fermes et décisives pour empêcher le régime terroriste israélien de commettre le génocide actuel sur les populations de Gaza, ni pour arrêter le nettoyage ethnique entamé depuis 1948 à l’encontre des populations palestiniennes. Pire, elle y participe, trouvant toujours quelque mauvais prétexte pour soutenir ce régime néo-nazi. Elle et ses pairs sont tétanisés par leur passé et paniquent dès qu’il s’agit de contrer le régime d’apartheid israélien de peur de se voir taxés ‘d’anti-sémites’, ce joker pernicieux dont joue les sionistes. Même dans ses actes terroristes contre des enfants, des femmes et des personnes âgées, l’Europe se tait. Et cette paralysie est tout bénéfice pour le régime sioniste qui se sent les coudées franches pour pousser ses plans de ‘Grand Israël’ toujours plus loin.
Cela étant, si sur le terrain le régime terroriste israélien pense pouvoir continuer son entreprise d’extermination sans rencontrer la moindre sanction sinon orale de la part des gouvernements occidentaux – ceux-là mêmes qui aujourd’hui ont assis leur puissance économique et militaire par leurs entreprises coloniales – les sionistes et leurs parrains vivront des décennies durant avec un pistolet sur la tempe, parce que les résistants de Palestine, du Liban, de Syrie, d’Irak et d’autres encore, chercheront à se venger de cette injustice flagrante étalée sous nos yeux. Et, l’histoire – encore elle – nous apprend que, quelque soit la puissance de l’empire auquel vous appartenez, celui-ci finit toujours par s’effondrer, au profit d’un autre qui par mille canaux s’organise et finit par être renversé. Ce n’est qu’une question de temps.
Israël Katz, le criminel ministre de la ‘Défense’ du régime terroriste israélien vient d’avertir les Gazaouis: «Libérez les prisonniers et nous vous expulserons. Dans le cas contraire, vous serez confrontés à une «dévastation totale».
Ce ‘sinistre de la Défense’, a proféré ces incroyables menaces à l’encontre des Palestiniens de Gaza, exigeant ainsi la libération de tous les prisonniers israéliens en échange de l’expulsion des Palestiniens de chez eux, Gaza! Sinon, il leur promet «la dévastation totale»... Comme si ce n’était pas déjà le cas!
Où y a-t-il une réaction à la hauteur de la gravité des faits de la part de nos dirigeants qui, non seulement laissent dire et faire sans broncher, mais s’en prennent parfois aux militants pacifiques – jusqu’à présent – quand ils défilent dans les rues en soutien à la Palestine?! C’est comme toujours, mais il faut le répéter sans cesse, l’inversion accusatoire: le pouvoir dominant charge les victimes mais soutient les agresseurs.
Non content des menaces proférées par le ministre de la ‘Défense’, Israël Katz, l’aviation israélienne a largué ce jeudi matin des tracts ouvertement génocidaires sur la bande de Gaza, dont voici la traduction:
«Après les événements survenus, le cessez-le-feu temporaire et avant la mise en œuvre du plan de D.Trump qui vous imposera un déplacement forcé, que vous le vouliez ou non, nous avons décidé de lancer un dernier appel à ceux qui souhaitent recevoir de l’aide en échange de leur coopération. Nous n’hésiterons pas un instant à apporter notre aide.
Reconsidérez vos choix, car la carte du monde ne changera pas si tous les habitants de Gaza disparaissent. Personne ne compatira avec vous et personne ne vous demandera de vos nouvelles. Vous êtes livrés à vous-mêmes face à votre destin inévitable. Même l’Iran ne peut se protéger, alors comment peut-il vous protéger? Vous avez vu de vos propres yeux ce qui s’est passé. Ni les États-Unis ni l’Europe ne se soucient de Gaza. Pas même vos pays arabes, désormais nos alliés, qui nous fournissent argent, pétrole et armes, tout en ne vous envoyant que des cercueils.
La partie est presque terminée, et il ne reste que peu de choses. Quiconque veut se sauver avant qu’il ne soit trop tard, nous sommes là pour rester jusqu’au Jour du Jugement Dernier».
A l’aube de mardi, dans un décor apocalyptique de sang et de membres disloqués et éparpillés dans les rues suite à la lâche agression menée par l’aviation sioniste néonazie de la veille, de nombreux pays et organisations ont réagi par différents ‘communiqués’, condamnant la barbarie sioniste contre les enfants et femmes de Gaza, ainsi que de la rupture de l’accord de cessez-le-feu. Face à un génocide avéré, nous ‘communiquons’… la belle affaire!
L’armée génocidaire a repris son agression contre les innocents dans leurs maisons et les camps de la bande de Gaza, utilisant une centaine d’avions de guerre transportant des milliers de bombes larguées sur les habitants au moment du ‘suhoor’ (repas avant le lever de soleil pendant le Ramadan), entraînant la mort et blessant près de 1.000 civils. L’ONU a indiqué qu’il n’y avait jamais eu autant d’enfants assassinés sur un aussi court laps de temps.
L’armée d’occupation a lancé son agression terroriste contre Gaza déjà considérablement dévastée par l’opération militaire après le 7 octobre 2023 prétendant viser le mouvement Hamas, et menaçant que Gaza connaisse un ‘enfer’, comme annoncé par le nouveau locataire cinglé de la Maison Blanche, sous prétexte de la non-libération des prisonniers détenus par la résistance.
La reprise de l’agression contre l’enclave de Gaza intervient après deux mois de cessez-le-feu peu respecté par le régime occupant, et dans un contexte d’aggravation de la situation humanitaire en raison du blocus continu et de la coupure des approvisionnements médicaux et humanitaires.
Des habitants de Gaza devenus experts en armement de par la force des choses, ont signalé le survol de l’enclave par un bombardier à charge nucléaire. Cela n’a rien d’anodin. Il y a quelques semaines à peine, l’administration américaine a autorisé la livraison au régime terroriste israélien de bombes de plus de 900 kg chacune – et considérée comme les plus dévastatrices avant l’usage du nucléaire – que la précédente administration Biden avait bloquée, craignant leur utilisation par les extrémistes de Tel-Aviv.
Tout semble donc en place pour l’assaut final contre la bande de Gaza devenue l’un des plus grand cimetière du monde. Et croire qu’il n’y aura pas de retombées à la suite de cette entreprise d’extermination orchestrée par nos pays est un leurre, un aveuglement, voire une folie. Le manque de fermeté de nos Etats est non seulement inexcusable, mais ouvre grande les portes d’une violence endémique dont nos descendants se demanderont d’où elle provient. ‘Al-Aqsa flood’ risque bien de ne pas se cantonner en Palestine, mais de s’étendre dans la région et probablement au-delà...
Depuis le 7 octobre 2023, l’intention génocidaire du régime sioniste ne fait plus aucun doute. Ce qui était déjà inscrit dans l’histoire coloniale d’’Israël’ – des massacres de Deir Yassin en 1948 à la Nakba en passant par les opérations de nettoyage ethnique successives – s’est aujourd’hui transformé en une politique d’extermination assumée et revendiquée.
Les bombardements massifs sur Gaza, la destruction systématique des infrastructures vitales, la privation d’eau, de nourriture et de médicaments, et les déclarations officielles appelant à "raser" la bande de Gaza ne sont pas des dérapages, mais bien les symptômes du projet colonial sioniste en Palestine.
Un génocide en cours, une complicité active
Il faut le dire sans détour: les gouvernements occidentaux, et en premier lieu les gouvernements belge et européen, ne sont pas de simples complices de ce génocide. Ils en sont des parties prenantes. À chaque fois que l’Union européenne justifie les bombardements israéliens comme un «droit à la légitime défense», à chaque fois qu’elle renforce ses accords commerciaux et militaires avec Tel-Aviv, à chaque fois que nos gouvernements criminalisent la solidarité avec la Palestine tout en déroulant le tapis rouge aux officiels israéliens, ils participent activement au crime.
Nos dirigeants n’ont pas seulement détourné le regard face à l’horreur, ils l’ont encouragée. Ils ont voté contre le cessez-le-feu aux Nations-unies. Ils ont maintenu des échanges d’armement avec ‘Israël’. Ils ont laissé des multinationales européennes fournir des technologies et des armes qui tuent chaque jour des civils palestiniens. Ils ont interdit des manifestations pro-palestiniennes tout en protégeant les soutiens de l’occupation.
La Cour pénale internationale (CPI) a été créée pour juger les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. Un jour, elle devra convoquer les dirigeants belges et européens pour leur responsabilité dans l’un des génocides les plus documentés de l’histoire moderne.
La Belgique alimente la machine de guerre sioniste
Il faut briser le mythe d’une Belgique "neutre" ou "pacifiste". En réalité, la Belgique fournit directement ou indirectement des armes et des technologies à ‘Israël’, participant ainsi au massacre en cours en Palestine.
1. Des entreprises belges au service du génocide
Plusieurs entreprises belges sont directement impliquées dans la fourniture d’armes et d’équipements militaires à l’armée israélienne. Parmi elles:
FN Herstal, une entreprise publique détenue par la Région wallonne, produit des armes utilisées par l’armée israélienne, notamment des fusils d’assaut. Malgré les demandes répétées d’interdiction de ces exportations, la Belgique continue de permettre ces transactions meurtrières.
OIP Sensor Systems, spécialisée dans l’optique militaire, fournit des systèmes de visée et des technologies utilisées par les forces armées israéliennes.
Sabca, entreprise belge de l’industrie aérospatiale, participe au développement de systèmes pour l’aviation militaire, dont certains sont utilisés dans les drones de combat israéliens.
2. L’Union européenne, complice assumée
Au niveau européen, la Belgique participe aux programmes de coopération militaire avec ‘Israël’, notamment à travers:
L’Agence européenne de défense (AED), qui finance des projets incluant des entreprises israéliennes développant des technologies militaires.
Les accords de coopération avec Elbit Systems, l’une des principales entreprises d’armement israéliennes, qui teste ses drones sur les civils palestiniens avant de les exporter en Europe.
Ainsi, chaque missile largué sur Gaza, chaque balle tirée contre un enfant palestinien, porte en partie la signature d’entreprises belges.
L’impunité totale des criminels belgo-israéliens engagés dans le génocide
Tandis que la Belgique traque les combattants étrangers ayant rejoint Daech ou d’autres groupes armés, elle ferme les yeux sur la présence de Belges servant activement dans l’armée israélienne, une armée qui commet des crimes de guerre documentés.
De nombreux belgo-israéliens rejoignent chaque année l’armée israélienne et participent aux massacres de civils en toute impunité. Contrairement aux volontaires belges partis en Syrie, ces criminels ne sont pas inquiétés par la justice belge. Aucun d’entre eux n’a été poursuivi pour avoir pris part à une armée engagée dans des crimes contre l’humanité.
Cette différence de traitement illustre le racisme d'Etat: la justice belge criminalise les combattants étrangers selon qu’ils servent ou non les intérêts occidentaux.
Répression des militants pro-palestiniens: la Belgique au service du sionisme
Non contente de soutenir ‘Israël’ militairement et économiquement, la Belgique réprime violemment toute forme de solidarité avec la Palestine. L’appareil d’État – de la police à la justice en passant par les médias – s’aligne docilement sur la propagande israélienne et criminalise la résistance.
1. La criminalisation de SAMIDOUN et des organisations pro-palestiniennes
SAMIDOUN, une organisation de soutien aux prisonniers palestiniens, est régulièrement ciblée par des campagnes de diffamation. En France, elle a été interdite sous prétexte de liens avec le "terrorisme". En Belgique, la pression s’intensifie pour la réprimer.
Les organisations de solidarité avec la Palestine sont sous surveillance constante. Le simple fait d’afficher un drapeau palestinien dans l’espace public peut mener à une arrestation ou une amende.
2. La répression des étudiants sur les campus
Dans plusieurs universités belges, les étudiants pro-palestiniens subissent des pressions et des intimidations.
Des conférences annulées sous prétexte de "risques de troubles à l’ordre public".
Des étudiants sanctionnés pour avoir organisé des actions de sensibilisation.
Un climat de censure qui vise à interdire toute critique d’’Israël’ sous l’accusation infondée d’"antisémitisme".
Les administrations universitaires, soumises aux lobbies sionistes, participent activement à ce climat de terreur.
3. La criminalisation des manifestations pro-palestiniennes
Depuis octobre 2023, des manifestations pro-palestiniennes ont été interdites à Bruxelles, tandis que les rassemblements de soutien à ‘Israël’ ont été autorisés sans problème. La police belge n’hésite pas à réprimer violemment les militants, à les arrêter arbitrairement et à utiliser des méthodes de harcèlement contre eux.
Cette politique répressive est dictée par une volonté claire: étouffer toute opposition au génocide en cours.
L’heure des comptes: la Belgique devant la justice internationale
Nos gouvernements ne peuvent plus se cacher derrière de faux discours humanitaires. Ils sont des complices actifs du génocide et doivent rendre des comptes devant la Cour pénale internationale (CPI).
1. La responsabilité pénale des dirigeants belges
Les ministres et députés belges qui ont soutenu ‘Israël’ politiquement sont coupables de complicité de crimes contre l’humanité.
Les responsables des entreprises d’armement belges doivent être jugés pour leur rôle dans l’extermination des Palestiniens.
Les forces de police et les autorités judiciaires belges qui répriment la solidarité avec la Palestine doivent être poursuivies pour atteinte aux droits fondamentaux.
2. La nécessité d’un embargo total sur ‘Israël’
Cessation immédiate des accords militaires et commerciaux avec ‘Israël’.
Expulsion des ambassadeurs israéliens et reconnaissance du droit à la résistance palestinienne.
Sanctions contre les entreprises et individus belges collaborant avec l’armée israélienne.
La Palestine comme front de la lutte anti-impérialiste mondiale
Ce génocide n’est pas une tragédie isolée. Il est le prolongement direct des logiques impérialistes qui structurent le monde. Le sionisme, loin d’être une simple idéologie nationaliste juive, est une expression spécifique du colonialisme de peuplement soutenu par les puissances occidentales.
Depuis Balfour en 1917 jusqu’à aujourd’hui, le projet sioniste a été un instrument de domination impérialiste sur le monde arabe et le Sud global.
Le soutien inconditionnel des États-Unis et de l’Europe à ‘Israël’ s’explique par une raison simple: Tel-Aviv est un avant-poste militaire de l’Occident dans la région. C’est une base avancée pour contrôler les ressources, mater toute tentative d’émancipation des peuples arabes et empêcher l’émergence d’un ordre mondial réellement multipolaire.
Face à cela, la résistance palestinienne n’est pas qu’une question de libération nationale, elle est un symbole de la lutte anti-impérialiste mondiale. La destruction de Gaza vise à écraser tout espoir de révolte, pas seulement pour les Palestiniens, mais pour tous les opprimés du Sud global.
L’heure du choix
Aujourd’hui, il n’y a plus de neutralité possible. Soit nous sommes du côté du colonialisme, du génocide, de l’impérialisme, soit nous sommes du côté de la résistance, du droit des peuples à se libérer par tous les moyens nécessaires.
Très tôt ce mardi 18 mars, l'armée d'occupation israélienne a multiplié ses frappes aériennes sur la bande de Gaza, ciblant des zones résidentielles, des camps de réfugiés et des infrastructures publiques. Le soi-disant ‘cessez-le-feu’, violé régulièrement par le régime d’apartheid a volé en éclats, mettant un coup d’arrêt aux échanges de prisonniers. Le gouvernement suprémaciste de Netanyahu ne voulait pas de la 2è phase du ‘cessez-le-feu’. Et ce ne sera pas la première fois que ce régime raciste sacrifie ses prisonniers au nom de ce qu’il pense être une ‘raison supérieure’.
Des dizaines de frappes aériennes simultanées ont touché plusieurs zones de Gaza en quelques minutes. Selon les informations recueillies, les missiles israéliens ont visé des maisons, des mosquées, des écoles, des abris de fortune au milieu des gravats, et des tentes en particulier à Khan Younis et Rafah. Des incendies se sont déclarés dans les tentes des réfugiés à l'ouest de Khan Younis après des frappes directes, provoquant la mort de nombreux civils pris au piège sous les décombres, et particulièrement des enfants.
L'armée israélienne et l'agence du renseignement israélienne Shin Bet ont confirmé les attaques par le biais d'une déclaration officielle, affirmant qu'elles ont été menées sur ordre du gouvernement. Les médias israéliens ont cité un haut responsable affirmant que “le cessez-le-feu est terminé”.
Le Hamas a condamné cette nouvelle attaque, accusant le 1er ministre israélien Netanyahu de reprendre sa campagne génocidaire contre des civils non armés. Le mouvement a appelé la Ligue arabe, l'Organisation de la coopération islamique et les Nations-unies à intervenir d'urgence, demandant instamment l'application de la résolution 2735 du Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre fin à l'offensive israélienne.
Des sources palestiniennes ont également fait état de la reprise des mouvements militaires israéliens le long du couloir Philadelphie, dans le sud de Gaza, faisant craindre une potentielle offensive terrestre.
La Maison Blanche a reconnu que le régime israélien l’avait consultée avant de lancer ses frappes, sans toutefois révéler le détail des échanges.
Aux dernières informations, selon le Ministère de la Santé de Gaza, les frappes massives du régime terroriste israélien ont entraîné la mort de plus de 410 personnes, dont plus de 130 enfants selon l’Unicef qui ajoute que les rapports et les images en provenance de l’enclave sont d’une atrocité indescriptible. Sans parler des milliers de blessés, dont de nombreux dans un état grave.
Déjà décimées par plus de 500 jours de bombardements ininterrompus, les équipes de secours à Gaza peinent à répondre aux appels de détresse en raison d'une grave pénurie d'équipements et de véhicules opérationnels, privant de nombreux blessés de soins médicaux d'urgence.
Les informations que certains médias israéliens ont laissé filtrer concernant le plan de guerre préparé depuis plusieurs mois déjà par le nouveau chef d’état-major de l’armée israélienne, le général de division Eyal Zamir, ne laissent aucun doute: la reprise du génocide contre Gaza n’a pour seul objectif que l’extermination d’un maximum de Palestiniens pour les obliger les autres à partir.
Le 1er ministre Netanyahu a d’ailleurs averti que ce n’était que le début d’une nouvelle escalade dans la guerre qui serait bien plus dévastatrice que les 15 mois derniers. Après avoir stoppé les convois d’aide humanitaire depuis début mars, le régime terroriste israélien vient de refermer le terminal de Rafah vers l’Egypte. Et pendant que le monde condamne de manière unanime – à l’exception des Etats-unis de D. Trump et sa droite évangélique et messianique – la reprise des bombardements sur les populations déjà martyrisées de Gaza, les ministres d’extrême-droite Ben-Gvir et Smotrich se sont quant à eux, félicité que les massacres de la population gazaouie aient repris.
Entre-temps, plusieurs responsables politiques du Hamas ont été tués par les frappes sionistes, ainsi que le porte-parole des Brigades al-Quds – et sa famille – connu sous le nom de Abu Hamza.
A la suite de ses interventions criminelles au Liban et en Syrie, n’ayant provoqué aucune réaction marquée aussi bien de la part des gouvernements occidentaux que des pays arabes – à l’exception notoire du Yémen – le régime terroriste israélien, ouvertement appuyé par l’administration Trump, a estimé que le moment était propice à une guerre totale contre les Palestiniens, tant à Gaza qu’en Cisjordanie.
La prochaine étape sera-t-elle celle d’une nouvelle invasion terrestre mieux organisée, pour contraindre la population palestinienne à l’exil final vers la Jordanie, l’Egypte et quelques autres destinations arabes? Comment réagiront alors ces pays qui ont montré leur souhait de ‘normalisation’ avec un régime qui les poignarde(ra) dans le dos à la première occasion, au lieu d’avoir soutenu activement le droit des Palestiniens à recouvrer leurs territoires volés!? Comment réagiront-ils face à leur propres populations qui montrent avec courage leur solidarité avec leurs frères et sœurs de Palestine?
Dans ce plus qu’épineux endroit du monde, rien ne sera résolu par la force. Les coups endurés par les martyrs actuels ne feront que renforcer la détermination des générations suivantes. Et la vengeance pourra s’abattre à tout moment sur ceux qui croiront s’être mis à l’abri.
Les Palestiniens dans les zones frontalières de Gaza ont continué d'être tués et blessés quotidiennement depuis le début du ‘cessez-le-feu’ à la mi-janvier.
Israa al-Mughni se trouve au milieu des décombres de sa maison dans la partie orientale du quartier de Shuja’iyya dans la ville de Gaza. Le bruit des drones israéliens bourdonnent sans cesse.
Le frère d’Al-Mughni a été tué lundi dernier lors d’une frappe aérienne sur un groupe de citoyens qui s’étaient rassemblés près d’un point de distribution d’eau potable. Elle a décrit la situation à Shuja'iyya, l'un des plus grands quartiers de la ville de Gaza, comme une guerre en cours.
’’La guerre n'a pas cessé, bien au contraire. La guerre s’est intensifiée’’, a déclaré al-Mughni.
Pas un seul jour ne s'est écoulé depuis le début du ‘cessez-le-feu’ à Gaza à la mi-janvier sans morts ni blessés parmi les habitants des zones frontalières. Pour ces résidents, la guerre n'a jamais pris fin. La seule chose qui a changé, c'est le rythme des meurtres.
’’Nous sommes exposés à des coups de feu, des bombardements et des bombardements tous les jours’’, a ajouté al-Mughni. ’’Mon frère est sorti pour apporter de l'eau potable, et il a été martyrisé alors qu'il essayait de fournir de l'eau à ses enfants. Comment cette guerre peut-elle se terminer si mon frère a été tué ainsi?’’
’’Nous sommes confrontés à la mort à chaque instant: à la maison, dans la rue, et dans les endroits où nous allons chercher de l’eau et de la nourriture’’, poursuit al-Mughni.
À Shuja’iyya, les gens entendent régulièrement des coups de feu provenant de véhicules militaires israéliens stationnés à la frontière avec Gaza, parfois accompagnés de frappes aériennes. La plupart des résidents n'ont pas encore pu rentrer chez eux, et même ceux qui sont retournés dans des zones relativement éloignées de l'armée sont victimes d'un abattage impitoyable.
Le Ministère de la santé a déclaré mercredi à son nombre de morts quotidiens de 7 personnes à Gaza en l'espace de 24 heures. Parmi eux se trouvaient trois frères de la famille Hamad, qui ont été bombardés par l'armée israélienne dans le camp de réfugiés d'al-Bureij, dans le centre de Gaza.
Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré que l'occupation continuait de pratiquer le génocide contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza en prenant pour cible et en tuant des civils, risquant une rupture dans l'accord de ‘cessez-le-feu’.
’’L’occupation a délibérément commis un massacre aujourd’hui, tuant 5 martyrs civils dans des frappes aériennes par les avions de l’occupation’’, a déclaré M. Qassem. ’’Il s'agit d'une prolongation de la guerre génocidaire que l'occupation a menée au cours des deux dernières années. Nous demandons aux médiateurs de prendre d'urgence des mesures pour faire pression sur l'occupation afin qu'elle mette un terme à son agression contre notre peuple.’’
Plus de 100 personnes à Gaza ont été tuées par les forces israéliennes depuis le début de la première phase du ‘cessez-le-feu’ entre les Israéliens et le Hamas. ’’Il s’agit d’une violation flagrante et grave qui menace l’ensemble de l’accord’’, a averti M. Qassem.
«Ils brûlent notre nourriture, ne nous laissant rien à manger.»
L'armée israélienne stationnée à la frontière de Gaza utilise tous les moyens pour intimider les habitants de ces zones. Les habitants pensent que les militaires veulent les forcer à quitter leurs maisons et à fuir à nouveau. Mais ils insistent sur le fait qu'ils ne quitteront pas leurs foyers et qu'ils feront face à toutes les tentatives de l'armée israélienne pour les intimider.
Um Rifaat Habib, de la région de Jabaliya au nord de la ville de Gaza, dit que sa famille connaît des conditions similaires à celles qu'elle a traversées pendant la guerre. ’’Nous vivons dans une guerre sans escale depuis un an et demi. Chaque jour, nous assistons à des tirs, des missiles et des drones visant des civils.’’
’’Quand tout cela s'arrêtera-t-il?’’ s’alarme Um Rifaat. ’’Nous sommes lassés de la mort, des bombardements et de la peur. Nous sommes lassés des restes des corps dispersés de nos êtres chers déchirés un par un.’’
Um Rifaat explique à Mondoweiss que l'armée israélienne a envoyé des drones quadricoptères dans les maisons des gens pour les terroriser, et dans de nombreux cas, a ouvert le feu et bombardé leurs cibles.
’’Il y a peu de temps, un quadricoptère est entré chez nous. Nous avons failli mourir. Il est entré et a fait exploser la nourriture dans la cuisine, ne nous laissant rien à manger’’, a-t-elle déclaré.
Les Palestiniens ont de grands espoirs que les médiateurs feront pression sur les Israéliens pour qu’il mette fin aux tueries, mais d’autres, comme Um Rifaat, sont sceptiques quant au fait qu’il accepterait toute forme de désescalade de sa guerre à l’encontre du peuple de Gaza. ’’Nous avons fait de nombreuses concessions à l’État hébreu, et nous continuons de faire des concessions tous les jours, mais il ne répond pas et ne nous permet pas de vivre en paix’’, déclare-t-elle. ’’Ils nous poursuivent partout et nous tuent à tous les coins.’’
À Rafah, plus de la moitié des habitants de la ville ne peuvent toujours pas se rendre dans leur lieu de résidence. L'armée tue toute personne qui tente de s'approcher de chez elle dans ces zones.
’’Les balles passent au-dessus de nos têtes et parfois percuttent les murs voisins’’, a déclaré Muhammad Saqr, un habitant du camp de réfugiés de Yibna à Rafah qui ne peut pas retourner chez lui, à Mondoweiss. ’’Nous vivons dans la terreur depuis plus d’un an et demi.’’
Saqr dit qu'il attend que l'armée se retire pour pouvoir retourner chez lui à Yibna. ’’Ce régime trompe le monde et dit qu’il a arrêté la guerre à Gaza’’, dit-il. ’’La guerre se poursuit, mais le monde pense maintenant qu'elle s'est arrêtée. Mais, nous sommes toujours en train de mourir tous les jours.’’
Les États-Unis et les Israéliens dans des "secrets" avec des États africains pour accueillir des Palestiniens expulsés de force
Les États-Unis et ‘Israël’ ont pris contact avec des États africains pour discuter de la réinstallation potentielle des Palestiniens de Gaza vers leurs territoires, selon un rapport AP(Associated Press) publié le 14 mars.
Les contacts américano-israéliens avec le Soudan, la Somalie et le Somaliland visent à «discuter de l’utilisation de leurs territoires comme destinations potentielles pour la réinstallation des Palestiniens», ont déclaré des responsables américains et israéliens à AP.
«Des contacts distincts entre les États-Unis et l’État hébreu vers les trois destinations potentielles ont commencé le mois dernier, quelques jours après que le président américain Donald Trump ait lancé le plan de Gaza aux côtés du 1er ministre israélien Benjamin Nétanyahu», ont déclaré des responsables américains, ajoutant que les Israéliens «prennent la tête des discussions».
Selon le rapport, il est «imprécis de voir à quel point les efforts déployés ou à quel niveau les discussions ont été réalisés». Les pourparlers sont censés être «secrets».
Les responsables soudanais ont déclaré à l'AP qu'ils avaient rejeté les propositions américaines pour un tel plan. Des responsables somaliens et du Somaliland ont déclaré qu'ils n'étaient pas au courant des débats. Le Soudan faisait partie des accords d'Abraham de 2020, qui ont vu plusieurs États arabes, y compris les Émirats arabes unis, ‘normaliser’ les liens avec l'État hébreu.
Le mois dernier, Trump a annoncé son plan controversé visant à transformer Gaza en «Riviera du Moyen-Orient». Le président a déclaré que son plan impliquerait que les États-Unis s'approprient Gaza et expulsent l'ensemble de sa population pour faire appel à des équipes internationales de développement et commencer à travailler à la reconstruction.
Il a affirmé que l'expulsion des Palestiniens consisterait à les déplacer dans un endroit plus sûr, mais a confirmé par la suite que son plan n'inclut pas le droit de restitution de leurs terres.
Fin février, Trump est revenu sur sa position, disant qu’il ne souhaite pas imposer le plan par la force, mais qu’il le recommandera.’’Nous n’expulsons personne de la bande de Gaza’’, a-t-il déclaré aux journalistes avant sa rencontre avec le 1er ministre irlandais Micheal Martin le 12 mars.
Malgré cela, un responsable américain a déclaré début février que Trump «se contente de sa vision», rejetant une proposition présentée par l'Égypte en vue d'un plan de reconstruction et de solution d'après-guerre pour Gaza qui n'implique pas de nouveaux déplacements de population.
Les États arabes ont rejeté le plan de Trump et ont officiellement approuvé l'initiative égyptienne. D'autre part, il a loué ce que beaucoup considèrent comme une tentative de nettoyer ethniquement Gaza.
Le 9 mars, le Ministre israélien des finances, M. Bezalel Smotrich, a déclaré que le gouvernement établirait une «administration migratoire» pour faciliter l'expulsion des Palestiniens de leurs foyers et de leurs terres dans la bande de Gaza.
’’Nous sommes en train de mettre en place une administration des migrations, nous nous préparons à cette fin sous la direction du 1erministre et du ministre de la Défense (Israel Katz)’’, a déclaré Smotrich à la Knesset. ’’Le budget ne sera pas un obstacle’’, a-t-il ajouté. La nouvelle «administration des migrations» relèvera du Ministère israélien de la défense, dans le but d'expulser tous les Palestiniens aussi rapidement que la logistique le permettra.
’’Si nous expulsons 5.000 Palestiniens par jour, cela prendra un an’’, a déclaré Smotrich. ’’Il s’agit d’une vaste opération logistique – mais pas seulement des bus qui les transportent, nous devons savoir qui va, dans quel pays, quel âge, quelle formation professionnelle, nous préparons une opération énorme.’’
Smotrich a affirmé que «des sources dans le gouvernement américain» étaient d'accord pour «qu'il soit impossible pour deux millions de personnes haineuses à l'égard d'’Israël’ de rester à un jet de pierre de la frontière».
Le rapport de l’AP n'a pas été le premier à révéler des plans potentiels d'expulsion des Palestiniens vers l'Afrique.
Selon un rapport israélien de Channel 12 le mois dernier, le Maroc, l’État somalien du Puntland et la République du Somaliland ont aussi étéconsidérés comme des lieux de réinstallation des Palestiniens dans le cadre du plan controversé de Trump.
Le Puntland et le Somaliland cherchent à reconnaître la souveraineté sur le territoire somalien, tandis que le Maroc cherche à reconnaître sa souveraineté sur le Sahara occidental occupé.
Le rapport indiquait que le gouvernement de Trump pourrait s’en servir pour faire avancer sa proposition pour Gaza.
'Israël' mène sa plus grande campagne d’expulsion massive en Cisjordanie depuis 1967
Les forces militaires israéliennes ont tué Tariq Qassas, 34 ans, d’une balle dans la poitrine le 25 février alors qu’il rentrait chez lui après avoir travaillé dans une boulangerie à deux kilomètres de là, dans la vieille ville de Nablus. T.Qassas, père d’un enfant de 5 ans et d’un autre enfant à naître, est le onzième Palestinien à être tué à Nablus, une ville animée du nord de la Cisjordanie occupée, depuis janvier.
’’Mon frère m’a appelé pendant que j’étais au travail et m’a dit de faire attention en rentrant chez moi, et de m’assurer que l’armée soit partie’’, a déclaré Loay Qassas à Drop Site News. L’armée israélienne menait une opération près du cimetière occidental de la ville. ’’Finalement, c’est lui qui a été tué alors qu’il rentrait chez lui après le travail.’’
Des médecins sont arrivés pour transporter son corps à l’hôpital Rafidia afin qu’il soit préparé pour l’enterrement. En route, les forces israéliennes ont arrêté l’ambulance et, sous la menace d’une arme, ont ordonné aux ambulanciers de découvrir son visage afin que les soldats puissent le scanner à l’aide de la technologie de reconnaissance faciale. ’’Même quand ils sont morts, ils veulent recenser les gens qu’ils ont tué’’, a déclaré Loay, avant de porter le cercueil de son frère jusqu’à son lieu de repos final.
Le meurtre de Qassas fait partie d’une vaste offensive militaire israélienne, surnommée «Opération Mur de fer», qui a vidé en grande partie quatre camps de réfugiés dans le nord de la Cisjordanie – Jenin, Tulkarem, Faraa (Tubas) et Nur Shams – obligeant plus de 40.000 Palestiniens à fuir leurs foyers dans le plus grand déplacement forcé du territoire depuis la guerre de 1967. Les troupes israéliennes ont rasé les routes et détruit des maisons, des bâtiments, des canalisations d’eau et lignes électriques et d’autres infrastructures civiles. Le 23 février, le ministre israélien de la Défense a déclaré que les troupes israéliennes resteraient dans certains des camps de réfugiés pendant l’année à venir et que les résidents déplacés ne seraient pas autorisés à y retourner.
‘Israël’ a lancé l’opération «Mur de fer» le 21 janvier, deux jours après l’entrée en vigueur du ‘cessez-le-feu’ à Gaza. Plus de 60 Palestiniens, dont 11 enfants, ont été tués depuis par les forces israéliennes et les colons soutenus par l’État en Cisjordanie. Alors que l’accord de cessez-le-feu de Gaza est en péril en raison du sabotage de Netanyahu et qu’’Israël’ – encore plus enhardi par la réélection de Donald Trump – a lancé une campagne agressive et violente dans la région, des dizaines de milliers de Palestiniens de Cisjordanie sont confrontés à l’une des réalités les plus terribles que leur ait imposée ‘Israël’ depuis des décennies.
Pour les habitants, cela signifie une escalade incessante de la terreur quotidienne et le traitement brutal de leurs morts. Deux jours après les funérailles de Qassas, un jeune homme de 25 ans nommé Mahmud Sanaqra a été tué lors d’une confrontation armée avec les troupes israéliennes après qu’elles ait mené un raid à l’aube contre sa maison dans le camp de réfugiés de Balata, à l’est de Nablus.
La famille de Sanaqra n’a pas pu l’enterrer car l’armée israélienne a confisqué son corps et refuse toujours de le restituer. La pratique israélienne consistant à conserver les corps des Palestiniens pour les utiliser comme monnaie d’échange ou simplement pour punir les personnes en deuil remonte à plusieurs décennies et a été dénoncée par les organisations de défense des droits humains comme un traitement cruel et inhumain des familles en deuil. Il s’agit également d’un acte de punition collective contre les Palestiniens. ‘Israël’ détient actuellement des centaines de corps, dont beaucoup dans des réfrigérateurs ou des «cimetières de nombres», où ils sont enterrés en secret, souvent dans des zones militaires fermées et identifiés uniquement par des numéros.
Vider le camp de Jenin
Au cours des deux dernières semaines, les routes à l’extérieur de Jenin ont été détruites dans le cadre d’une campagne de destruction, les cafés et les infrastructures commerciales ont été rasés au bulldozer et les rues principales sont devenues presque impraticables. Alors que les bâtiments à l’intérieur du camp ont été complètement détruits, les maisons et les bâtiments civils à l’extérieur du camp ont été transformés en positions militaires, où les soldats israéliens ont posté des tireurs d’élite et les ont utilisés comme abris. L’opération s’étend désormais au-delà du camp de réfugiés et touche la ville, l’armée israélienne déclarant tout le district de Jenin zone militaire fermée.
’’Ma maison a été incendiée lors de la dernière invasion’’, a déclaré Adel Al-Bisher, 65 ans, du camp de réfugiés de Jenin à Drop Site, en référence à l’opération Camp d’Eté, qui a eu lieu il y a six mois. Au cours de cette opération militaire, 20 Palestiniens ont été tués et des dizaines de maisons ont été détruites par des bulldozers, des grenades antichars ou tout simplement incendiées.
En décembre, les forces de sécurité palestiniennes ont effectué un raid sur Jenin dans le cadre d’une campagne de six semaines, baptisée opération Protection du Foyer, au cours de laquelle plus d’une douzaine de Palestiniens, dont deux enfants, ont été tués. Au cours de l’offensive, des combattants de la résistance des groupes armés palestiniens, dont la Brigade de Jenin, la Brigade de Tulkarem et la Fosse aux lions, ont été arrêtés en masse dans ce qui a été l’un des assauts les plus longs et les plus meurtriers des forces de sécurité palestiniennes en Cisjordanie depuis qu’elles ont commencé à opérer en 1995.
La présence de ces groupes de résistance dans les camps de réfugiés et dans la vieille ville de Nablus a freiné les raids de l’armée israélienne dans ces zones (Jenin est également une zone clé que les sociétés énergétiques israéliennes et l’Autorité palestinienne (AP) exploraient comme site pour construire des usines et des sociétés en 2021, mais elles ont été contrecarrées par la résistance).
L’offensive d’’Israël’ «Mur de fer» a commencé quelques heures seulement après que l’AP ait officiellement déclaré la fin de la sienne. Alors que les porte-parole de l’AP aient publiquement condamné l’offensive, Drop Site a confirmé que de hauts responsables de la sécurité de l’AP étaient présents à Jenin quand l’armée israélienne a envahi la ville en janvier.
Après l’opération «Camps d’Eté», des centaines de familles du camp de Jenin ont été déplacées et obligées de chercher un abri. Aujourd’hui, beaucoup d’entre elles se retrouvent à nouveau attaquées. En ce moment même, dans la ville de Jenin, non seulement des chars Merkava sont déployés à l’intérieur de la ville, mais aussi des véhicules militaires israéliens, dont des bulldozers Caterpillar D-9 et D-10, et des véhicules blindés Eitan. Des unités d’opérations spéciales israéliennes secrètes et des véhicules blindés de transport de troupes circulent désormais librement dans la ville, sans même qu’on leur lance des pierres. Dans le même temps, la Cisjordanie connaît des taux de frappes aériennes israéliennes sans précédent, dépassant même ceux déclenchés lors de l’opération «Bouclier défensif» en 2002, la plus grande offensive militaire israélienne de la 2è Intifada.
La famille Al-Bisher habite dans un appartement à quelques centaines de mètres de l’entrée est du camp. Le bâtiment derrière chez eux a été réquisitionné par les forces israéliennes pour en faire une base militaire improvisée avec des bulldozers et des véhicules blindés de transport de troupes stationnés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
’’Ils ont détruit plus de 12 appartements appartenant à notre famille, y compris ceux de mes frères et cousins. Ils ont tous disparus, mais maintenant, même dans cet appartement, nous ne nous sentons pas à l’aise, mais où irions-nous?’’, a demandé Al-Bisher.
Certaines fenêtres du bâtiment sont brisées, les vitres sont encore éparpillées sur le parking tandis que les murs du bâtiment sont criblés de trous de balles. ’’Vous voyez cette fenêtre là-haut’’, a déclaré Al-Bisher. ’’La balle a traversé la fenêtre, a traversé la chambre et est sortie par l’autre fenêtre.’’
Les soldats israéliens stationnés juste derrière le bâtiment règnent dans une atmosphère de terreur. Al-Bisher a mis en garde contre toute prise de photos depuis le point de vue de leur bâtiment. ’’Il y a deux jours à peine, un des habitants a été surpris en train de filmer depuis son balcon. Les soldats ont fait irruption dans le bâtiment, l’ont arrêté et ont commencé à le frapper brutalement’’, a-t-il déclaré.
Des milliers d’autres familles déplacées sont désormais bloquées entre les maisons de leurs proches dans les villages voisins ou dans des écoles voisines transformées en abris. D’autres campent sous des tentes à la périphérie de la ville parce qu’elles n’ont nulle part où aller.
Un retour périlleux pour sauver des biens
’’S’il vous plaît, ne prenez pas nos visages en photo’’, a déclaré une femme devant l’hôpital public de Jenin, à côté du camp de réfugiés, le 26 février. Elle a demandé l’anonymat non seulement par crainte pour sa sécurité, mais aussi à cause des conditions qui leur sont imposées. ’’Nous n’avons jamais été filmées auparavant, et je ne veux pas que nous soyons filmées dans ces conditions humiliantes’’, a-t-elle ajouté, retenant ses larmes.
Déplacée de force dans un village voisin, elle avait pris la décision périlleuse de retourner dans sa maison détruite aux abords du camp pour tenter de sauver quelques biens. Tenant des sacs en plastique contenant les quelques objets qu’elle, son fils de 10 ans et sa fille de 18 ans ont pu récupérer, elle était affolée.
’’Je suis venue chercher ce petit radiateur, des plateaux et des ustensiles de cuisine parce que le ramadan est là et que nous devons cuisiner’’, a-t-elle dit. En montrant du doigt la pile de ses ustensiles de cuisine sur le sol en terre battue, elle se demandait comment ils allaient les transporter. ’’Regardez ma fille, elle a ses examens finaux et n’a pas pu étudier, alors elle est venue chercher son ordinateur portable et quelques vêtements’’, a-t-elle dit, la voix tremblante. ’’Je veux être à la maison’’, a déclaré la femme. ’’Je veux juste être à la maison. Depuis un an, il n’y a plus de place pour respirer. Il y a eu une opération après l’autre.’’ Elle a décrit les récentes attaques militaires israéliennes et celles de l’AP, menées sous les auspices de la lutte contre les combattants de la résistance armée en Cisjordanie. ’’Et maintenant, dit-elle, je ne peux pas respirer, je veux respirer.’’
Plus tard dans la journée, un jeune homme se tenait dans une rue défoncée entre l’hôpital de Jenin et le camp, attendant l’arrivée de sa mère et de son père. Comme beaucoup d’autres, ils ont essayé de se faufiler dans leur maison pour récupérer quelques affaires après un mois de déplacement avec rien d’autre que les vêtements qu’ils portaient.
’’L’armée les a détenus pendant deux heures, mais ils auraient dû être libérés maintenant’’, a déclaré l’homme, serrant son téléphone, le seul lien qui lui restait avec ses parents. Il a également parlé à Drop Site sous couvert d’anonymat par crainte pour sa sécurité. ’’Je ne peux pas aller les aider. Ils tireront immédiatement sur nous tous parce que je suis un jeune homme’’, a-t-il déclaré. Le camp ayant reçu l’ordre de se vider, les snipers israéliens postés à la périphérie tirent souvent à leur gré.
Les snipers ont également tiré sur des journalistes, des médecins s’occupant de malades chroniques ou de blessés, et des personnes âgées qui ont tenté de se faufiler à l’intérieur pour récupérer quelques affaires.
Contrairement à Gaza, l’écrasante majorité, soit 96% des plus de 1.200 Palestiniens tués en Cisjordanie depuis 2022, étaient des garçons et des hommes. En conséquence, la tâche dangereuse de tenter de se faufiler à nouveau dans le camp pour récupérer leurs affaires a été laissée aux personnes âgées, aux enfants et aux femmes dans l’espoir que l’armée ne les cible pas.
À un moment donné, trois enfants – Ward, 13 ans, Faisal, 12 ans, et Mohammad, 13 ans – se sont rassemblés pour rassembler leur courage et essayer de revenir récupérer un iPad. Les enfants sont entrés dans les abords du camp, se déplaçant entre les ruelles détruites où quelques autres familles avaient réussi à se rendre plus tôt dans la journée. Ils marchaient les mains levées sur les décombres et la boue. Dès qu’ils ont attrapé l’iPad, ils se sont dépêchés de sortir, marchant aussi vite qu’ils le pouvaient sans courir.
Seuls quelques résidents prêts à braver les dangers pour récupérer leurs affaires ont pu constater de leurs propres yeux le niveau de destruction à l’intérieur du camp.
Kareemeh, 65 ans, était l’une des rares résidentes âgées à avoir pris le risque d’aller voir sa maison. Elle a traversé la boue et franchi une montagne de décombres. Elle a dit qu’elle avait l’intention de récupérer quelques affaires – des documents et des cartes d’identité, ainsi que des vêtements pour sa mère, qui luttait contre le froid hivernal.
Lorsque Kareemeh est entrée dans ce qui restait de sa maison dans la partie est du camp, elle est restée pétrifiée. Les fenêtres avaient toutes été brisées – probablement à cause des frappes aériennes et des démolitions qui ont complètement détruit les bâtiments voisins – et le sol était couvert de verre. Les meubles avaient été saccagés, la cuisine détruite et des vêtements rangés dans les placards avaient été jetés par terre.
A quelques minutes seulement du terme de sa tâche et de son départ du camp, Kareemeh a commencé à ramasser des conserves et à les mettre dans des sacs en plastique. Mais en fouillant dans les débris, elle a vite oublié ce qu’elle faisait et s’est concentrée sur les tapis.
’’Viens ici, toi. Aide-moi à retirer les tapis des fenêtres pour que la pluie ne les abîme pas’’, m’a-t-elle dit. Affolée, elle a tiré sur les tapis, le verre lui coupant les mains. Il lui a fallu un certain temps pour se calmer et l’aider à se concentrer sur la collecte des produits de première nécessité afin que nous puissions quitter le camp rapidement alors que la menace imminente des tireurs d’élite israéliens grandissait.
Finalement, elle a pris quelques papiers, des maillots de corps et des foulards, et a réussi à attraper des boîtes de haricots et des sardines. Sa main saignait, mais elle portait ce qu’elle pouvait. ’’Laisse-moi juste fermer la porte de ma maison à clé’’, a-t-elle dit en partant, un dernier geste pour conserver un semblant de foyer où elle espère revenir un jour.
Le président américain Donald Trump a déclaré le 12 mars que les Palestiniens ne seront pas “expulsés” de Gaza, revenant apparemment sur les menaces proférées plus tôt cette année en faveur d’un nettoyage ethnique de la bande de Gaza pour construire la “Riviera du Moyen-Orient”.
“Nous n’expulserons personne de la bande de Gaza”, a déclaré D.Trump aux journalistes avant sa rencontre avec le 1ministre irlandais Micheál Martin.
Les remarques de Trump contrastent fortement avec sa déclaration du 4 février aux côtés du 1er ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans laquelle il déclarait:
“Les États-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza… Je considère cela comme une prise de contrôle à long terme”, soulignant que les États-Unis et ‘Israël’ “vont la raser: 1,8 million de personnes doivent partir”.
Ces propos surviennent également une semaine seulement après que le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Brian Hughes, ait déclaré que D.Trump “s’en tient à sa vision de reconstruire Gaza sans le Hamas”, rejetant ainsi une proposition égyptienne pour l’après-guerre à Gaza présentée par les États arabes lors d’un récent sommet au Caire.
“La proposition actuelle néglige le fait que Gaza est actuellement inhabitable et que les habitants ne peuvent pas décemment vivre sous les décombres et avec des munitions non explosées”, a déclaré M. Hughes.
Le mois dernier, le président américain a multiplié les menaces de “prendre le contrôle de” Gaza, affirmant être “déterminé à acheter et à faire sienne” l’enclave. Cependant, fin février, il a déclaré ne pas vouloir imposer le plan “Riviera” par la force, seulement “le recommander”.
Les dernières déclarations de Trump font suite aux négociations directes entre les États-Unis et le Hamas sur le cessez-le-feu à Gaza, menées par l’envoyé spécial américain pour les otages, Adam Boehler.
“Enfin regardez, ils n’ont pas de cornes qui leur poussent sur la tête, ce sont en fait des gens comme nous, des gens plutôt sympas. Nous sommes les États-Unis, nous ne sommes pas un agent d’’Israël’. Nos intérêts particuliers sont en jeu”, a déclaré Boehler à CNN la semaine dernière, suscitant la colère de Tel Aviv.
Boehler a encore irrité les responsables israéliens en déclarant à la chaîne d’information Channel 12 News qu’on observe “des développements positifs dans les négociations” avec le Hamas.
“M. Boehler a tenté de négocier la libération d’otages américains. Nous lui avons clairement fait comprendre qu’il ne peut pas parler en notre nom, et s’il souhaite négocier au nom des États-Unis, alors bonne chance à lui”, a déclaré le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, à la radio de l’armée israélienne.
Les plans extérieurs sur leur avenir ne font qu’accroître l’oppression des Palestiniens
Les Palestiniens de Gaza sont pris entre deux plans imposés de l’extérieur, aucun des deux ne donnant la priorité à la décolonisation de leur territoire. Le projet américain de s’emparer de Gaza et de la transformer en «Riviera du Moyen-Orient» au profit d’'Israël', que ce dernier a bien sûr approuvé, est contré par le plan égypto-arabe pour Gaza, privilégié par la communauté internationale, qui combinerait la reconstruction de l’enclave et le retour de l’Autorité palestinienne (AP).
Les Palestiniens ont donc deux options: une collaboration américano-israélienne pour les expulser de force de Gaza, ou le retour à un régime illégitime de l’Autorité palestinienne (AP) contre lequel même les Palestiniens de Cisjordanie occupée se rebellent.
On peut affirmer sans se tromper que l’objectif ultime de ces deux plans est d’écraser la résistance palestinienne légitime.
Les médias israéliens ont rapporté que le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré que le ministère de la Défense travaillait à la création d’une «administration des migrations» pour superviser l’expulsion forcée des Palestiniens de Gaza. Il a souligné qu’il n’y avait aucun obstacle budgétaire. «Si nous en sortons 5.000 par jour, cela prendra un an. La logistique est complexe, car nous devons savoir qui va dans quel pays», a-t-il ajouté.
Selon la ministre israélienne des Colonies et des Projets nationaux, Orit Strock, «Tant que nous ne permettrons pas à la majorité de la population d’émigrer, nous ne supprimerons pas la menace.» Permettre l’émigration est une chose: cela implique un déplacement international volontaire, pour de meilleures perspectives ou un nouvel emploi ailleurs, tandis que déplacer de force des Palestiniens est un crime de guerre.
Yuli Edelstein, député du Likud et président du Caucus pour la Terre d’'Israël', le plus grand groupe de pression au Parlement, a déclaré: «Ce qui semblait impossible pendant des décennies semble désormais un sujet de discussion tout à fait légitime.» Une telle déclaration n’est pas surprenante. 'Israël' a été autorisé à commettre un génocide, soi-disant pour se défendre et défendre son discours «sécuritaire». Si la communauté internationale est restée silencieuse sur le génocide, pourquoi s’opposerait-elle soudainement et efficacement aux déplacements forcés?
Si le plan égyptien maintient la reconstruction de Gaza sans déplacer les Palestiniens, il est important de rappeler que ce plan est approuvé par ceux qui assimilent les déplacements forcés au paradigme humanitaire, plutôt que de s’opposer au crime de guerre. Gaza abrite une population déplacée de force depuis la Nakba de 1948; aujourd’hui, la totalité de la population est déplacée de force à l’intérieur du pays depuis le début du génocide israélien.
L’AP, dont on vante le rôle de leader à Gaza, a récemment aidé 'Israël' à expulser les Palestiniens du camp de réfugiés de Jenin, au nom de sa collaboration sécuritaire «sacrée» (selon Mahmoud Abbas) avec l’État d’occupation, tout en continuant de cibler la résistance palestinienne. Le chef de l’AP, M.Abbas, a évoqué la possibilité d’organiser des élections, mais ses déclarations ne sont pour l’instant que des paroles creuses.
Si le plan de Trump s’impose, la communauté internationale, qui a approuvé le plan égypto-arabe, s’opposera-t-elle à l’expulsion forcée du peuple palestinien de Gaza?
Si le plan soutenu par la Ligue arabe est mis en œuvre, comment la question des réfugiés palestiniens sera-t-elle abordée? Comment peut-on confier à l’AP la protection des réfugiés palestiniens à Gaza alors qu’elle a rendu les réfugiés de Jenin vulnérables aux attaques israéliennes contre leurs maisons dans le camp de réfugiés?
La communauté internationale décidera-t-elle pour les Palestiniens qu’ils doivent accepter un statut de réfugié plutôt qu’un autre?
Si la communauté internationale souhaite réellement s’opposer au projet américano-israélien, reconstruire Gaza ne suffit pas. Reconnaître et traiter ce qui a contraint les Palestiniens à un statut de réfugié perpétuel pendant des décennies – l’occupation coloniale israélienne – et la démanteler doivent primer. Dans le cas contraire, les impositions extérieures ne feront qu’accroître l’oppression des Palestiniens.
J'ai essayé de m'accrocher à toi, de t'empêcher de m'échapper, mais tout ce qui me reste, ce sont des souvenirs
Je t'ai revue la nuit dernière.
Tu étais assise sur les marches, faisant rouler des feuilles de vigne entre tes doigts. Tu tenais le pot en équilibre parfait entre tes genoux. La radio ronronnait juste derrière toi. Une vieille chanson de Fairouz passait, et tu fredonnais en même temps, à contretemps, comme toujours. Le thé posé sur le rebord de la fenêtre refroidissait.
J'ai voulu t'appeler, mais ma gorge était serrée et mes pieds refusaient de se mouvoir.
Soudain, la théière s'est écrasée au sol. La radio devint inaudible. Et le ciel s'est ouvert.
Je me suis réveillé en sursaut, les doigts serrant les draps, essayant de me raccrocher à quelque chose - ta voix, ton odeur, la chaleur de la cuisine avant l'aube. Mais il n'y avait plus rien, rien que ce silence qui dit que quelque chose a disparu.
Tu n'as jamais aimé rester assise. Tu étais toujours en mouvement, toujours en train de fabriquer quelque chose à partir de rien. Tu cousais des robes avec du fil acheté au marché. Tu transformais de vieux livres en nouvelles histoires pour les enfants qui n'en avaient pas. Tu as gravé des noms au dos des pupitres d'école, tu as apposé l'encre de la poésie sur les murs.
Le matin, tu marchais avec les élèves, tes pieds foulant le pavé. Les garçons avec leurs doigts maculés d'encre, les filles ajustant leur hijab dans le reflet des vitres. Tu riais avec les professeurs échangeant des histoires entre deux gorgées de café à la cardamome.
À midi, tu parlais politique avec les vendeurs de fruits. Ta voix montait au-delà des appels de “banadoura!” et “teen baladi!”. Tu achetais des figues, les pressais délicatement entre les doigts pour en tester la maturité.
L'après-midi, tu t’asseyais avec les médecins dans les salles d'hôpital, les regardant éponger la sueur de leurs sourcils, l'épuisement inscrit dans leurs corps. Tu as tracé les lignes de leurs mains - des mains qui ont mis des bébés au monde, qui ont recousu ce que des éclats d'obus ont arraché.
Et le soir, tu attendais les pêcheurs aux bateaux chargés de parfums de mer, qui rentraient, leurs filets remplis d'histoires sur la distance à parcourir et le peu qu'ils pouvaient rapporter.
Tu étais magnifiquement, douloureusement partout.
Puis vint l'hiver qui t’a engloutie.
Les élèves ne sont jamais rentrés chez eux ce jour-là. Les professeurs se turent. Les couloirs des hôpitaux bruissaient de voix qui ne s'exprimaient plus qu'en chiffres. Les pêcheurs sont revenus les cales vides, l'eau derrière eux sombre, lourde de ces choses que personne n'osait nommer.
Les boulangeries qui répandaient l'odeur du sésame et du thym se sont vidées. Les rues, enlacées au rythme de tes pas, se sont tues.
J'ai essayé de te rejoindre. J'ai cherché les lieux où tu avais coutume d'être.
J'ai couru vers les écoles, mais il n'y avait plus de pupitres, plus de taches d'encre, plus de chaussures éraflées se balançant sous les chaises. Il n'y avait que des murs détruits, des tableaux brisés, des pages de manuels effeuillés par le vent.
J'ai couru les hôpitaux, pour ne voir que des lits pleins de gens qui n'ouvriraient plus les yeux. Les médecins s'asseyaient contre les murs, les mains figées, le regard vide.
J'ai couru sur les marchés, mais les étals de fruits était renversés, les oranges écrasées sous les coups de bottes et le sable imbibé de sang.
J'ai crié ton nom. Je l'ai crié dans les ruines, la poussière et le silence. Et je n'ai plus eu de nouvelles de toi.
Maintenant, je suis ici. Quelque part au loin. Le ciel est calme, et les rues sont propres. Personne ne se retourne avant de traverser la route. Ils me disent d'être reconnaissant. Ils me disent que je suis en sécurité.
Mais je ne sais pas ce qu'est la sécurité sans toi.
Ils me demandent d'où je viens. J'essaie de dire, mais les mots se coincent dans ma gorge. Je pourrais raconter les faits. Les données géographiques. Les chiffres démographiques. Le nombre de victimes.
Comment leur dire que tu étais les anciens jouant au backgammon à la sortie de la mosquée? Que tu es l'odeur de la pluie sur la terre sèche? Que tu es l'appel à la prière se propageant dans les rues, mêlé aux rires des enfants tapant dans un ballon en lambeaux?
Comment leur dire que tu es ces femmes qui cuisaient le pain avant le lever du soleil, ces écrivains se battant contre le poids du temps, ces journalistes fonçant vers les flammes, ces mères bordant leurs enfants au lit, murmurant “ça ira”, même en sachant que ça n'irait pas?
Comment leur dire que tu es ma maison première, mon ultime refuge, ma phrase inachevée?
Que tu es toujours là, dans la salinité de ma peau, dans la poussière sous mes ongles, dans le chagrin enfoui entre mes côtes.
Que je t'entends dans les sirènes d'ambulance qui n'ont pas lieu d'être ici. Que je te vois dans la lueur d'une bougie quand le courant est coupé. Que je te goûte à la première gorgée de café amer, avant l'aube.
Que j'essaie de te garder en vie.
Et que je ne sais pas comment.
Que je ne sais même pas si c'est possible.
Que le monde t'a enterrée vivante.
Qu'ils se tiendront devant ta tombe et la nommeront collatérale.
Qu'ils effaceront ton nom des cartes et tes histoires de l'histoire, et qu'ils me diront d'aller de l'avant, de repartir de zéro
Que j'ai passé des nuits à tenter de dire au monde que tu souffrais, pas par excès de conscience, mais parce que mon amour pour toi est plus fort que le métal et le verre encore plantés dans mon dos, du jour d'avant.
Mais je chuchoterai ton nom dans le vent jusqu'à atteindre les lieux dont ils t'ont exclue. Je glisserai tes histoires dans les failles de leur silence, et les broderai au cœur d'un monde qui prétend que tu n'as jamais existé.
Ils redessineront les cartes, effaceront le sang de leurs mains, te nommeront un souvenir.
Mais je sais que tu es toujours là, respirant la poussière qui refuse de retomber. Je t'entends dans le souffle des vagues qui se brisent encore sur un rivage que plus personne ne foule.
Tu es la braise ensevelie sous les ruines. Tu es la flamme sous la cendre et le feu sous les décombres.
Je sais que tu attends.
Et je sais que lorsque tu te lèveras - car tu te lèveras - ils parleront de miracle.