FREE PALESTINE

18 mai 2025

!!Génocide à Gaza: J 590!! Face à l'évidence d'un génocide en cours, la diplomatie joue avec les mots...

 

 

Le 1er ministre israélien Benyamin Netanyahu a annoncé ces derniers jours une nouvelle campagne militaire dans la bande de Gaza. Il prévoit la «conquête de tout le territoire». Selon des militaires cela entraînerait le «déplacement de la plupart de ses habitants». Pour cette opération, des dizaines de milliers de réservistes sont rappelés sous les drapeaux.

 


 

Cette campagne décidée par le 1er ministre est, en fait, le dénouement de la déclaration incendiaire, il y a quelques mois, du ministre des Finances, ministre aussi de la Défense, le sinistre Bezalel Smotrich: ’’Nous ne mettrons fin à cette campagne que lorsque sera démantelé le Hezbollah sévèrement battu, l’Iran privé de son arme nucléaire, Gaza nettoyé du Hamas et que des centaines de Gazaouis auront quitté la bande de Gaza pour d’autres pays, que nos otages auront été rendus à leurs foyers et d’autres aux tombes d’’Israël’’’.


 

En agissant ainsi, Benyamin Netanyahu montre une fois de plus sa malhonnêteté en refusant d’appliquer la deuxième phase de l’accord passé avec le Hamas, au risque de la mort des otages encore vivants, dès lors, de facto, tués sur ordre de lui-même!


 

Un bref exposé rappellera aux lecteurs la présente situation à Gaza après dix-neuf mois d’une guerre génocidaire:


 

• Plus de 55.000 morts (recensés-ndlr.MCP) en majorité des femmes et des enfants, sans compter ceux encore sous les décombres (ce qui représente à l’échelle de la France plus que les 1.300.000 morts de la Première Guerre mondiale!)

 

• Plus de 150.000 blessés

 

• 277 journalistes palestiniens tués (avec toujours l’interdiction de journalistes observateurs étrangers)

 

• Les hôpitaux et les écoles hors service

 

• La mort de 1.500 membres du personnel de santé, dont des membres de l’ONU

 

• Les tentes, où s’étaient réfugiés les Gazaouis, brûlées. Des blessés assassinés, y compris des enfants

 

• 75% de l’immobilier détruit

 

• L’instauration de la famine par le blocage d’’Israël’ depuis deux mois, de l’entrée de nourriture ou d’aide humanitaire, touchant délibérément plus de deux millions de Gazaouis, dont près d’un million d’enfants. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l’ONU est au bout de ses réserves. Les boulangeries ont fermé les unes après les autres. Les signes de malnutrition apparaissent en particulier sur le corps de milliers d’enfants, identifiés par les agences de santé de l’ONU, comme en état de malnutrition avancée.


 

Tout cela représente des crimes de guerre, et des crimes contre l’humanité, un génocide comme l’a démontré Amnesty International.


 

Malgré cette situation mortifère, le Hamas, et les autres combattants palestiniens de Gaza, poursuivent leur résistance inébranlable. Evoquant, à juste raison, «la guerre de la faim», le Hamas a lancé un appel à la communauté internationale à faire pression sur ‘Israël’ pour faire cesser ses crimes.


 

Quelle a été la réponse des Israéliens à l’appel du Hamas?


 

Le 5 mai 2025, le cabinet politico-sécuritaire a approuvé la possibilité d’une «distribution humanitaire si nécessaire à Gaza» (?). Objectif prétendu: «empêcher le Hamas de prendre le contrôle des approvisionnements». Au surplus, Gaza «ne manque pas de nourriture» (?). Ce projet a été approuvé sans l’aval du sinistre ministre d’extrême-droite à la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, favorable à la destruction des rares stocks de vivre encore disponibles dans l’enclave à Rafah!


 

«Les ONG présentes à Gaza ont tiré la sonnette d’alarme. Six semaines d’hostilité intense, combinées à deux mois de blocage complet de l’aide humanitaire, ont privé les civils des moyens indispensables à leur survie», écrit le journal La Croix du 6 mai. Poursuivant, il cite le dire de Gavin Kelleher du Norwegian Refugee Council (NRC) revenant d’une mission dans la bande de Gaza: «’Israël’ ne se contente pas d’empêcher de faire entrer de la nourriture, il a aussi orchestré une situation où les Palestiniens ne peuvent plus faire pousser leur propre nourriture. Par ailleurs, le métier de pêcheur est devenu l’un des plus dangereux au monde».


 

Quelle a été la réponse de la communauté internationale à l’appel du Hamas?


 

Selon une déclaration du porte-parole de l’Union européenne Anouar El Aouni, lors du point de presse quotidien de la Commission européenne, celle-ci est «préoccupée par l’extension prévue de l’opération des forces israéliennes à Gaza, qui entraînera de nouvelles victimes et souffrances pour la population palestinienne. L’U.E. exhorte ‘Israël’ à faire preuve de la plus grande retenue». «Préoccupée…exhorte », des mots toujours des mots – alors que la présidente de l’U.E, ne cesse de réclamer de nouvelles sanctions contre la Russie dans la guerre en Ukraine!


 

Le Président de la République, Emmanuel Macron, a déclaré au sujet de Gaza: ’’La situation la plus critique que l’on ait jamais connue’’. Des mots, toujours des mots.


 

De son côté le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, le 6 mai, avait déjà assuré devant l’Assemblée nationale que ’’Gaza est au bord de l’effondrement, du chaos et de la famine (…) L’attitude d’’Israël’ n’est pas acceptable. L’armée israélienne a aussi la responsabilité de l’approvisionnement en nourriture et autres produits de première nécessité’’. Il a condamné de façon très ferme le plan dévoilé le 5 mai par ‘Israël’. Ajoutant: ’’L’urgence, c’est le cessez-le-feu, l’accès sans entrave de l’aide humanitaire massif et la libération des otages du Hamas’’. ‘Condamné de façon très ferme’? Des mots, toujours des mots.


 

Quelques mois auparavant les ministres des Affaires étrangères arabes, réunis au Caire, avaient réclamé la levée du siège imposé par ‘Israël’ à Gaza, réclamant l’acheminement ’’immédiat de l’entrée de l’aide humanitaire, de nourriture et de carburant pour aider les 2,3 millions de Palestiniens soumis à des raids aériens d’’Israël’ en réponse à l’attaque du Hamas’’. ‘Réclamé la levée du siège’? Des mots, toujours des mots.


 

De son côté la Chine ne fait guère mieux. Suivant de près la situation entre la Palestine et ‘Israël’, le porte-parole du ministère des affaires étrangères a déclaré le 6 mai: ’’La Chine s’oppose à la poursuite des opérations militaires à Gaza’’. ‘S’oppose’?. Là encore des mots, toujours des mots.


 

Pour en revenir aux déclarations de B. Smotrich et de son compère I. Ben Gvir, qu’attend le Président de l’Autorité palestinienne, le chef de l’Etat de Palestine, Mahmud Abbas, pour demander qu’une enquête soit engagée par le Tribunal Pénal International (TPI) à leur encontre pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité et poursuivis, comme le sont, depuis le 21 novembre 2024, Benyamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant?


 

A ces deux personnages pourrait s’ajouter une enquête, diligentée, toujours pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, sur le cas de la Présidente de l’Union Européenne, Ursula von der Leyen, comme l’a demandé la rapporteure spéciale des Nations-Unies, Francesca Albanese…


 

Maurice Buttin -

12.05.25

Source: afrique-asie.fr

17 mai 2025

!!Génocide à Gaza: J 589!! L’extermination de Gaza a toujours été l’objectif du régime ’Israël'...

 

 

... mais c'est désormais officiel !

 

Cela fait un an qu’'Israël' a envahi Rafah pour la première fois et franchi la «ligne rouge» illusoire de Biden. L’armée israélienne a détruit le passage de Rafah, isolant Gaza de l’Égypte et la coupant complètement du monde extérieur. 'Israël' a pu procéder librement au déplacement massif des Palestiniens loin de la frontière égyptienne, mais n’a jamais admis cet objectif.

 

Mais aujourd’hui, Rafah n’existe plus, et le plan récemment approuvé par 'Israël' pour réoccuper Gaza indéfiniment a rendu explicite ce que beaucoup soupçonnaient depuis des mois: que l’objectif caché de la création d’installations militaires permanentes et de zones tampons à Gaza est de faciliter l’expulsion massive des Palestiniens.

 

'Israël' annonce désormais ouvertement ses intentions et présente publiquement le nettoyage ethnique comme une «migration volontaire». Cela ne s’est pas produit du jour au lendemain, mais résulte d’un processus lent et délibéré visant à confiner les Palestiniens dans des sous-ghettos concentrés sous le feu, tout en créant de vastes zones tampons militaires sur des pans entiers du territoire rasé de Gaza. Ce plan a été mis en œuvre progressivement au cours des 18 derniers mois, mais aujourd’hui, les pièces du puzzle s’assemblent clairement.

 

La semaine dernière encore, B. Netanyahu a annoncé que l’objectif principal de la guerre d’'Israël', à savoir «vaincre ses ennemis», primait sur celui de libérer les prisonniers israéliens détenus à Gaza, faisant écho aux déclarations précédentes de son ministre des Finances, B. Smotrich, considéré comme un partisan de la ligne dure.

 

Ce n’est pas une nouveauté. C’est le plan du régime 'Israël' depuis le début, mais le gouvernement israélien a dû en échelonner la mise en œuvre sur un an et demi en raison d’une série de contraintes internes et externes. Pourtant, il a continué à préparer le terrain pour un nettoyage ethnique à chaque étape.

 

Le tournant décisif s’est produit en février, lors du cessez-le-feu de courte durée entre 'Israël' et le Hamas, lorsque le président américain Trump a énoncé son plan choquant visant à «s’approprier» Gaza et à la transformer en «Riviera du Moyen-Orient», tandis que la population de Gaza serait déplacée ailleurs. Subitement, le président des États-Unis appuyait un plan qu’'Israël' n’avait jamais osé exprimer publiquement. À peine un mois plus tôt, Netanyahu avait encore déclaré à la télévision qu’«'Israël' n’avait pas l’intention de réoccuper Gaza de manière permanente ni de déplacer sa population civile».

 

C’est exactement le plan que le cabinet de guerre israélien vient d’approuver.

 

Depuis la déclaration de Trump en février, rétractée par la suite, 'Israël' s’est senti encouragé à aller de l’avant avec son plan. La reprise de la guerre et la rupture du cessez-le-feu s’expliquent en partie par cette nouvelle détermination à mener à bien la «solution finale» d’'Israël' à la question de Gaza. Si 'Israël' est en mesure de le faire, c’est parce que la communauté internationale n’a pratiquement rien fait pour l’en empêcher.

 

Mais l’annonce faite par Trump en février ne marque pas le début du plan israélien de prise de contrôle de la bande de Gaza et de déplacement de sa population. Bien avant qu’'Israël' ne soit contraint par Trump de conclure un cessez-le-feu avec le Hamas, l’armée avait mis toutes ses forces au service d’un plan militaire proposé par un groupe de généraux israéliens sur la base d’une vision antérieure élaborée par le général israélien à la retraite Giora Eiland. Surnommé «le plan des généraux», son objectif était de dépeupler complètement le nord de Gaza par le siège et la famine. La mise en œuvre de ce plan prévoyait le bouclage total des 400.000 Palestiniens résidant dans la zone et leur privation de nourriture, d’eau et de médicaments ; une vague ininterrompue de démolitions et d’explosions d’immeubles et de maisons ; des bombardements intensifs; et l’évacuation directe et forcée des écoles transformées en refuges et des hôpitaux du nord.

 

Lorsque le cessez-le-feu a été conclu le 19 janvier, la population du nord de Gaza avait été réduite à moins de 100.000 personnes. Le dernier hôpital encore en activité dans la région, l’hôpital Kamal Adwan, avait également été évacué de force après 80 jours de siège et plusieurs attaques directes par des drones israéliens. Les forces israéliennes ont également enlevé plusieurs membres du personnel médical, dont le directeur de l’hôpital, le Dr Hussam Abu Safiya, qui est toujours détenu par les forces israéliennes à ce jour.

 

Le plan des généraux a échoué après le retour de centaines de milliers de Palestiniens dans le nord lors d’une marche historique pendant le cessez-le-feu. Ils ont installé des campements à côté des ruines de leurs maisons et ont clairement fait savoir que leur déplacement n’avait rien de «volontaire».

 

Les plans d’'Israël' pour mettre en œuvre sa solution au «problème Gaza» ont été contrecarrés, et il a été contraint de conclure un cessez-le-feu à contrecœur. 'Israël' a continué à faire obstruction à chaque étape du cessez-le-feu, le sabotant à chaque occasion et refusant d’entamer des négociations qui auraient pu mettre fin définitivement à la guerre. Il a continué à attendre son heure, guettant une ouverture. Trump a donné à 'Israël' l’ouverture dont il avait besoin en février, et depuis lors, le cabinet de guerre de Netanyahu a balayé tous les obstacles internes au sein du système politique israélien.

 

Comment le régime 'Israël' a commencé à mettre en œuvre son plan de «migration volontaire»

 

En mars, le ministère israélien de la Défense a approuvé la création d’un bureau spécial chargé de promouvoir l’expulsion des Palestiniens. À l’époque, le cessez-le-feu entre 'Israël' et le Hamas était toujours en vigueur, bien que fragile car 'Israël' refusait de passer à la deuxième phase des pourparlers de cessez-le-feu, qui aurait impliqué des négociations sur la fin définitive de la guerre. Cinq jours après la rupture du cessez-le-feu, le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz, affirmait encore que l’idée de transférer les Palestiniens était «pratique» et «réalisable».

 

Puis, début avril, 'Israël' a révélé le découpage d’un nouveau cordon militarisé au sud de Khan Younis, appelé le corridor Morag, coupant la partie la plus méridionale de la province de Rafah du reste de Gaza. Tout ce qui se trouve au sud de Morag, y compris l’ensemble de Rafah, a été déclaré zone tampon militaire, réduisant ainsi d’un cinquième la superficie de l’enclave palestinienne. Cela a été rendu possible par l’intensification de la campagne de bombardements et de démolitions menée par 'Israël' à Rafah depuis l’invasion de la province par l’armée israélienne en mai 2024, qui a rasé toutes les infrastructures de la ville.

 

Selon la chaîne israélienne Channel 12, l’objectif du corridor Morag est de faciliter la «migration volontaire» des Palestiniens, tandis que le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a annoncé dans une allocution télévisée que l’armée israélienne «coupait» la continuité de la bande de Gaza et mettait en œuvre le plan de migration volontaire. Katz a confirmé ce plan quelques semaines plus tard, déclarant que la stratégie d’'Israël' à Gaza consistait à détruire les infrastructures, à bloquer l’entrée de l’aide humanitaire et à «promouvoir le transfert volontaire».

 

Qui est responsable ?

 

Depuis le début du génocide perpétré par le régime 'Israël' à Gaza, 'Israël' a révélé par étapes certaines parties de son plan final. Au début du génocide, le ministre de la Défense de l’époque, Y. Gallant, a déclaré qu’'Israël' imposait un "siège total" à Gaza, empêchant l’entrée de nourriture, d’eau, d’électricité ou de carburant, et qualifiant les Palestiniens d’«animaux humains». Les implications génocidaires de la phase finale de la guerre étaient évidentes, mais le déroulement du plan israélien à Gaza a continué d’être dissimulé politiquement par un discours sans fin sur les pourparlers de cessez-le-feu, et même sur la libération des prisonniers israéliens. Le gouvernement israélien ne fait désormais plus semblant de s’intéresser à ces prisonniers, après les avoir officiellement relégués au bas de la liste des priorités de la guerre.

 

À chaque étape, 'Israël' n’a subi aucune conséquence pratique à son escalade, et aucun gouvernement ayant une quelconque influence sur 'Israël' n’a pris de mesures pour lui imposer des répercussions politiques. Même le rejet officiel généralisé par les gouvernements européens et arabes du plan de Trump pour Gaza n’a été suivi d’aucune action. Et bien sûr, le refus d’'Israël' de passer à la deuxième phase du cessez-le-feu et ses violations constantes de la trêve ont été accueillis par le silence. Ce silence continue d’être assourdissant alors qu’'Israël' creuse le corridor de Morag, efface Rafah et s’apprête à faire de même dans d’autres parties de Gaza.

 

Une impunité totale a accompagné chacune des étapes franchies par 'Israël' dans sa marche vers l’extermination de Gaza, des centaines de bombardements d’écoles, d’hôpitaux, de travailleurs humanitaires, d’ambulanciers et de journalistes, à la famine délibérée de la population de Gaza. Aujourd’hui, le caractère permanent de l’occupation israélienne de Gaza est officiel, tout comme l’objectif déclaré de nettoyage ethnique de sa population. Et nous n’avons toujours pas réagi.

 

Le fait que le silence persiste alors que les objectifs finaux d’'Israël' ont été clairement énoncés confirme que l’extermination de Gaza n’a jamais été la vision de l’extrême-droite israélienne, ni même de Netanyahu personnellement; il s’agit d’une décision internationale.

 

C’est cette nouvelle prise de conscience qui doit sous-tendre tout récit de la destruction de la vie palestinienne, y compris l’annexion imminente de la Cisjordanie par 'Israël' et la colonisation totale de Jérusalem-Est, du Naqab et de toute autre partie de la Palestine historique où le peuple palestinien lutte encore pour préserver son existence collective.

 

Qassam Muaddi -

13.05.25

Source: Agence Médias Palestine

16 mai 2025

!!Genocide à Gaza: J 588!! Puisqu'ils jouissent d'impunité de la part de nos Etats, les dirigeants sionistes se lâchent...

 

 

"Nous détruisons toujours plus pour que les Gazaouis n’aient nulle part où retourner”

 

 

Le 1er ministre israélien Benjamin Netanyahu, recherché par la CPI, s'est vanté dimanche qu’'Israël' détruit de plus en plus de foyers à Gaza, privant les civils de tout lieu où retourner.

 

“Nous détruisons toujours plus pour que les Gazaouis n'aient nulle part où retourner”, a déclaré Netanyahu devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense.

 

Il a ajouté que l'expulsion forcée, qu'il qualifie d'“émigration”, de Gaza est “l'inévitable issue”, affirmant que le principal obstacle n'est pas 'Israël', mais les pays qui refusent d'accueillir les Palestiniens en fuite.

 

Les commentaires de Netanyahu ont déclenché une vague de condamnations de la part des groupes de défense des droits humains. Euro-Med Human Rights Monitor a déclaré que sa déclaration est un aveu direct du plan de déplacement forcé.

 

“Il s'agit d'un nettoyage ethnique contemporain” a déclaré le groupe. “'Israël' détruit délibérément les maisons pour pousser les Palestiniens à l'exil. Netanyahu lui-même dit que le problème n'est pas une question de droit, mais de trouver des pays pour les accueillir”.

 

Lors de la même réunion, Netanyahu a évoqué pour la première fois la distribution de l'aide. Il a déclaré que seuls les Gazaouis acceptant de ne pas rentrer chez eux et dans leurs villes seront autorisés à recevoir une aide humanitaire.

 

 

Selon les experts, cela revient à lier l'aide à la survie à l'exil forcé. “Ce n'est pas une politique visant à assurer la sécurité”, a ajouté Euro-Med. “Il s'agit bien d'un châtiment collectif et d'un transfert forcé. C'est une violation du droit international”.

 

Le président israélien, lui aussi recherché par la CPI, a également abordé l'avenir de Gaza. Il a déclaré que si les États-Unis souhaitaient contrôler Gaza, 'Israël' n'envisage pas, pour l'instant, de repeupler le territoire.

 

“Je sais que je vais en décevoir certains ici, mais nous ne parlons pas de colonies israéliennes dans la bande de Gaza pour l'instant”, a-t-il déclaré.

 

Ses propos ont suscité une réaction de la députée d'extrême-droite Limor Son Har-Melech, du parti Otzma Yehudit: “Ramenez les juifs des États-Unis. Ainsi, nous ferons d'une pierre deux coups”.

 

Plus de 1,9 million de Palestiniens ont déjà été déplacés. La plupart se sont réfugiés dans des tentes de fortune ou parmi les décombres. 'Israël' continue de bombarder des quartiers civils et de restreindre l'aide humanitaire.

 

Les groupes de défense des droits des Palestiniens et les experts juridiques affirment que ces actions constituent des crimes de guerre.

 

Euro-Med Monitor a appelé à des sanctions urgentes, à un embargo sur les armes et à la poursuite des dirigeants israéliens.

 

“Il ne s'agit pas d'une campagne militaire. C’est une opération à grande échelle visant à effacer un peuple de sa terre”, a déclaré le groupe.

 

Rédaction Quds News Network -

11.05.25

Source: substack.com

15 mai 2025

!!Génocide à Gaza: J 587!! La répression quotidienne des rassemblements pro-palestiniens à Bruxelles doit cesser

 

 
 
Chaque soir à 19h, depuis plusieurs mois, des citoyennes et citoyens de Bruxelles — militants ou simplement solidaires — se rassemblent pacifiquement devant la Bourse pour affirmer leur soutien au peuple palestinien. Ce rassemblement, ouvert, familial, profondément pacifique, réunit quotidiennement enfants, familles, personnes âgées, jeunes, militants et riverains.
 
 
Et chaque soir, la réponse de la police est la même: violence, brutalité, harcèlement et arbitraire. À Bruxelles, capitale qui se proclame "antifasciste", des femmes et des hommes sont tabassés, gazés, traînés au sol, arrêtés sans motif, insultés, traqués — uniquement parce qu’ils et elles manifestent leur solidarité avec la Palestine.
 
 
Des vidéos circulent chaque jour: on y voit des enfants en larmes dans les bras de leurs parents, asphyxiés par les gaz; des manifestants pacifiques violemment interpellés; des journalistes bousculés; des drapeaux arrachés; des slogans étouffés.
 
 
À l’heure où la Belgique prétend défendre les droits humains sur la scène internationale, les images de la Bourse de Bruxelles révèlent un tout autre visage: celui d’un régime policier qui tabasse, gaze, humilie, enlève et emprisonne celles et ceux qui osent afficher leur solidarité avec la Palestine.
 
 
La zone de police Bruxelles Capitale-Ixelles agit en toute impunité, chaque soir, sous le regard complice et le silence assourdissant des autorités locales. Cette situation est politiquement, moralement et juridiquement intolérable.
 
 
On ne peut pas exiger des sanctions contre l’extrême-droite tout en se taisant face aux violences policières racistes exercées en plein cœur de la ville.
 
 
Soutenir la Palestine ne peut pas être un mot vide.
 
 
Nous dénonçons avec la plus grande fermeté:
 
 
* Les tabassages et arrestations arbitraires de militants pro-palestiniens et de simples manifestants, souvent sans sommation ni base légale;
 
* L’usage systématique de gaz lacrymogène, y compris en présence d’enfants, de personnes âgées, de passants non impliqués;
 
* Les intimidations quotidiennes, les humiliations verbales, les confiscations de matériel, et même des arrestations sans identification ni procédure régulière, assimilables à des enlèvements policiers;
 
* L’absence totale de cadre démocratique, dans un climat d’impunité généralisée.
 
 
Ces agissements relèvent de la zone de police Bruxelles Capitale-Ixelles, placée sous la responsabilité directe de la Ville de Bruxelles, qui se revendique pourtant "antifasciste". Mais faire taire celles et ceux qui défendent les droits du peuple palestinien, c’est adopter les pratiques autoritaires des régimes que l’on prétend condamner ailleurs.
 
 
NOUS EXIGEONS IMMÉDIATEMENT:
 
* La présence quotidienne d’observateurs des droits humains pour documenter les violences policières, rendre visibles les abus et témoigner;
 
* Une prise de position publique, claire et sans équivoque, des ONG, partis politiques et syndicats sur la répression en cours;
 
* La présence sur le terrain d’élus locaux, régionaux et fédéraux — non pas pour encadrer, mais pour s’interposer et porter la voix des manifestants ;
 
* La fin immédiate de la répression, et l’ouverture d’enquêtes publiques, indépendantes et transparentes sur l’usage disproportionné de la force ;
 
* Des sanctions concrètes contre les agents impliqués et les responsables politiques qui ordonnent ou tolèrent ces violences.
 
Se taire, c’est légitimer. Se détourner, c’est couvrir. Relativiser, c’est protéger les fascismes.
 
 
Nous n’acceptons plus que la solidarité soit criminalisée, que les voix de la dignité soient matraquées, que la souffrance soit étouffée au nom d’un prétendu ordre public. Nous appelons à une mobilisation urgente de toutes les forces progressistes. Le combat pour la justice ne se choisit pas à la carte: il s’assume pleinement ou il trahit.
 
 
Palestine vaincra. Et la répression ne nous fera pas taire.
 
 
Tous les soirs, à 19h, Place de la Bourse.
 
 
Présent·es. Debout. Solidaires.
 
 
Signataires (à compléter): Nous lançons cet appel à la solidarité et à l'engagement collectif. Si vous souhaitez apporter votre soutien à notre initiative, vous pouvez signer en tant qu'organisation et/ou en tant qu'individu.
 

Merci d'envoyer vos signatures à:


📧 peace.paix@gmail.com
 

📧 bruxelles.pantheres@gmail.com

 

Ensemble, faisons entendre nos voix

 

Nordine Saïdi -

12.05.25

14 mai 2025

!!Génocide à Gaza: J 586!! Dévastation, bombardements et famine: 'Israël' détruit toute vie à Gaza

 

 

Le régime israélien d’apartheid et d’occupation est inextricablement lié aux violations des droits humains. B’Tselem (ONG israélienne) se bat pour mettre fin à ce régime, car c’est la seule façon d’avancer vers un avenir dans lequel les droits, la démocratie, la liberté et l’égalité seront assurés à tous, Palestiniens et Israéliens, qui vivent entre le Jourdain et la Méditerranée

 

Depuis deux mois maintenant, 'Israël' bloque l’entrée de la nourriture et de l’aide humanitaire dans la Bande de Gaza, affamant délibérément plus de deux millions de personnes, dont plus d’un million d’enfants. Le 16 avril, le ministre de la Défense Katz a déclaré qu’'Israël' continuerait de bloquer l’entrée de la nourriture et de l’aide dans Gaza, admettant tout à fait qu’il utilise la famine comme méthode de guerre. Le 25 avril, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations-Unies a annoncé que ses entrepôts alimentaires à Gaza étaient maintenant vides.

 

Ce siège mortel est permis par la communauté internationale qui a abdiqué sa responsabilité de protéger les vies humaines. Le gouvernement israélien et d’autres décideurs continuent d’ordonner délibérément et ouvertement la perpétration de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui accentuent la catastrophe humanitaire à Gaza. Ils doivent être tenus pour responsables de leurs actes et affronter la justice.

 

Le 18 mars, 'Israël' a recommencé sa campagne d’assassinats et de destructions à Gaza. Depuis lors, cela a coûté la vie à plus de 2.200 Palestiniens dans des bombardements, tirs d’obus et d’armes à feu. Depuis le début de la guerre, 'Israël' a tué plus de 52.000 Palestiniens à Gaza, dont plus de 1.500 membres du personnel médical, de défense et d’assistance. Le nombre de morts causées par la faim, le manque d’eau potable et l’expansion des maladies n’est pas connu, mais on s’attend à ce qu’il augmente alors qu’'Israël' poursuit sa campagne létale.

 

Des enquêteurs de terrain de B’Tselem ont réuni des témoignages de résidents de Gaza décrivant leur vie dans la famine:

 

Camp de réfugiés de Jabaliya après un énième bombardement

Anouar Hamad, 38 ans, du Camp de réfugiés de Jabaliya, mère de six enfants, raconte:

 

"Le jour où j’ai donné naissance à ma fille Alaa, j’ai mangé des falafels et, pour le déjeuner, j’ai mangé un peu de halva dans l’espoir que cela m’aiderait à l’allaiter. J’avais constamment faim. Je ne mangeais aucun légume, ni fruit, ni viande, et j’avais peur de ne pas produire assez de lait […] La faim dont nous souffrons maintenant est la pire que nous ayons subie depuis le début de la guerre. Elle nous détruit. Nous errons tous faibles et maigres. Je me couche en imaginant que, le matin, j’apprendrai que la guerre a pris fin. Nous sommes épuisés. Épiloguer ne sert à rien – aucun mot ne peut exprimer ce que nous traversons.

 

Combien de temps cela va-t-il durer? Je ne suis qu’une personne parmi deux millions piégés dans la Bande de Gaza. Nous faisons face aux bombardements et aux assassinats, à la faim et la soif. Je rêve de rapporter chez nous une pomme de terre ou une aubergine! Nous sommes arrivés à un point où nous rêvons nuit et jour de légumes et de viande. Ils nous ont transformés en une population qui ne rêve que de nourriture." Pour le témoignage complet

 

Abdallah Shaqurah, de Khan Younis, veuf de 40 ans et père de trois enfants, dit:

 

"Mes enfants me supplient de leur trouver de la viande ou des œufs, et je dois leur dire qu’il n’y en a plus et que je n’y peux rien. Quel crime ont commis mes enfants? Pourquoi doivent-ils mourir de faim?

 

La faim qu’on nous impose maintenant est terrible. Il n’y a rien de disponible, excepté un peu de farine, des conserves, du riz, des céréales, des pois et des haricots. Les seuls légumes frais en vente sont des tomates, des concombres et des poivrons, mais ils sont trop chers pour nous. Il n’y a absolument ni viande, ni poisson, ni œufs. Même la nourriture que nous pouvons acheter, nous ne pouvons arriver à la faire cuire. Il n’y a pas de gaz et nous ne pouvons cuire que sur un feu, mais le bois à brûler est trop cher pour nous. Nous dépendons donc uniquement des plats préparés et distribués par les soupes populaires et de quelques conserves. Sans les soupes populaires, nous serions maintenant morts de faim. Nous faisons longuement la queue pour cette nourriture et rentrons avec une assiette de ragoût. Parfois mes enfants font la queue; parfois c’est moi. Un kilo de farine coûte 14 US $ et, quand je peux, j’en achète et je fais cuire du pain, mais il part très vite. Nous sommes vraiment affamés depuis 53 jours maintenant." Pour le témoignage complet

 

Hala Sha’sha’ah, 40 ans, de Gaza ville, mère de cinq enfants, a évoqué la vie avant le cessez-le-feu:

 

Parfois nous avions à manger, parfois non. C’était spécialement difficile de trouver des légumes et de la viande. Il y avait aussi une pénurie de farine et parfois, il n’y en avait pas du tout. Mon plus jeune enfant, Iz-a-Din, pleurait beaucoup et n’arrêtait pas de dire ‘j’ai faim’. Cela me brisait le cœur de l’entendre et je pleurais sur sa situation – mais c’était la situation de tout le monde. Je lui expliquais que tout le monde avait faim et qu’il n’y avait rien que je puisse faire.

 

Sha’sha’ah a également décrit la situation actuelle alors qu’'Israël' bloque l’entrée des marchandises: "Nos vies ont été réduites à de la survie – chaque jour est un combat pour imaginer comment nous pourrons trouver de quoi manger et boire, ce que nous pourrons brûler pour la cuisson, comment trouver de l’argent. Tout est tellement difficile. Maintenant, 100 shekels valent ce que 10 shekels valaient avant la guerre. Vous ne pouvez presque rien acheter maintenant ici avec 100 shekels.

 

Si les passages restent fermés et si la guerre continue, nous allons mourir – soit sous les bombardements, soit de faim. La faim sévit lourdement ici maintenant. ‘Iz-a-Din a suggéré que nous achetions de la viande de cheval, et je lui ai dit, ‘Tu ne peux pas manger ça.’ Mais nous sommes arrivés à un point où les gens mangent n’importe quelle sorte de viande qu’ils peuvent trouver, quelle qu’en soit l’origine.

 

Mes enfants vont se coucher affamés, l’estomac vide. Layan et Banan disent combien leur manquent les goûters et le chocolat – choses qui ont disparu et n’existent plus ici, du moins pas pour nous." Pour le témoignage complet

 

Rédaction B’Tselem -

05.05.25

Source: aurdip.org
 

13 mai 2025

!!Génocide à Gaza: J 585!! La fracture entre Trump et Netanyahu continue de s'élargir avant la 1è visite du président américain en Asie occidentale

 

 

Le gouvernement américain a abandonné son exigence de désarmement du Hamas comme condition préalable à un cessez-le-feu à Gaza, ont révélé des sources égyptiennes à Al-Araby Al-Jadeed

 

 

“Les négociateurs américains ont fait savoir aux intermédiaires égyptiens que la question du désarmement du Hamas pourrait être abordée à un stade ultérieur, plutôt que d'être une condition immédiate à un accord de cessez-le-feu”, rapporte le média qatari.

 

La source anonyme a ajouté que le “cercle restreint” du président américain Donald Trump est convaincu du “caractère vain” de la stratégie du 1er ministre Benjamin Netanyahu visant à libérer les captifs par la pression militaire, estimant qu'aucune option militaire ne permettra de sauver les captifs israéliens à Gaza.

 

En outre, les planificateurs américains seraient conscients de “l'impossibilité pratique d'exiler de force les dirigeants et les combattants des branches armées du Hamas” et d'autres factions de la résistance palestinienne en raison “des préoccupations des pays d'accueil potentiels et du grand nombre d'individus qu''Israël' cherche à expulser”, qui se comptent par milliers.

 

La source égyptienne a rapporté un “climat d'optimisme” parmi les négociateurs quant à la possibilité de parvenir à une solution globale dans un avenir proche, compte tenu notamment de la volonté du Hamas de libérer simultanément tous les détenus israéliens à Gaza et de la possibilité d'un cadre acceptable pour contrôler les armes de la résistance et les mouvements après l'accord.

 

Le revirement soudain de Washington fait suite à des informations publiées dans les médias hébreux indiquant que Trump a perdu patience avec Netanyahu et n'attendra pas plus longtemps 'Israël' avant de faire avancer les initiatives américaines en Asie occidentale.

 

Trump a surpris cette semaine ses alliés à Tel-Aviv en annonçant la fin de la guerre illégale au Yémen dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu dont 'Israël' est exclu. 

 

De plus, Reuters a rapporté jeudi que le président américain n'exige plus de l'Arabie saoudite qu'elle normalise ses relations avec 'Israël' comme condition préalable à la poursuite des négociations sur la coopération nucléaire.

 

Trump doit se rendre en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et au Qatar la semaine prochaine. Au moment de la publication de cet article, ce voyage ne comprend pas d'étape en 'Israël'.

 

Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a annulé vendredi son voyage prévu ce lundi en 'Israël', où il devait accompagner le président Trump à bord d'Air Force One pour son voyage dans le golfe Persique.

 

Malgré l'apparente désaffection de la Maison Blanche, les dirigeants israéliens affirment qu'ils poursuivent leur opération militaire de grande envergure visant à “conquérir” Gaza si aucun progrès n'est réalisé avant la prochaine tournée de Trump.

 

Rédaction The Cradle -

10.05.25

Source: substack.com

12 mai 2025

!!Génocide à Gaza: J 584!! «Supporter l’insupportable...»

 

 

Nous sommes début mai 2025. Depuis deux mois, la bande de Gaza est complètement fermée, blocus total, plus rien, plus aucun camion n’entre, ni eau, ni nourriture, ni aide humanitaire internationale, ni gaz, ni matériel de construction, ni médicaments. 

 

La situation est dramatique pour 2.400.000 Palestiniens de Gaza.

 

Avant, entre le 7 octobre 2023 et le 19 janvier 2025, malgré le blocus, 5 à 6 camions entraient chaque jour dans le sud et le centre de la bande de Gaza, mais maintenant, plus rien depuis que l’armée d’occupation a fermé les passages. La situation s’aggrave pour les 500.000 déplacées qui vivent dans les centres d’accueil ou les camps de réfugiés voire les tentes déchirées.

 

La famine s’installe à Gaza

 

Les quelques denrées alimentaires que l’on trouve encore sont très, très chères: 1kg de riz coûte 35 Euros, 1kg de sucre 40 Euros, une boîte de sardine ou de thon, 15 Euros ; les fruits, les légumes, la viandes et les poissons sont introuvables sur le marché.

 

A ces problèmes alimentaires, s’ajoutent la pénurie en médicaments. On ne trouve plus rien, ni dans les centres médicaux ni dans les cliniques. Pour se faire soigner, il faut essayer d’aller dans les pharmacies mais il n’y a presque plus rien non plus, ou alors ce sont des médicaments périmés et eux aussi, hors de prix.

 

La population palestinienne se sent abandonnée par le reste du monde.

 

Avant l’élection de Donald Trump, le président Joe Biden exhortait le gouvernement israélien de laisser entrer quelques camions. De même, il y a eu un pont sur la mer de Gaza, installé pour trois semaines par les Américains et 250 camions ont pu entrer. On a aussi bénéficié du largage de colis d’aide humanitaire par les hélicoptères jordaniens et américains. Ce n’était pas pratique mais c’était de l’aide, notamment dans le Sud où s’étaient réfugiés un million de personnes.

 

Auparavant, on se sentait un peu appuyés par la pression internationale, aujourd’hui rien, plus personne ne bouge. Plus aucune condamnation.

 

La famine s’est installée, 67 personnes dont trente enfants, nouveau-nés ou petits de moins de 9 ans sont morts dans des hôpitaux par manque de nourriture et de médicaments.

 

Les magasins sont vides, les dépôts des Nations-unies et du Programme alimentaire mondial (PAM) sont vides. La population civile s’adapte. On ne mange qu’un repas modeste, pâtes, riz, boîtes de conserve par jour. La vie quotidienne est terrible. On n’a pas le choix.

 

Nuit & jour, les drones survolent la ville, contrôlent, espionnent

 

Depuis le 18 mars, ils ne quittent pas le ciel de Gaza. Le bruit qu’ils font empêche la population civile, les enfants et les malades de dormir. C’est terrible et ça ajoute encore à la difficulté de la situation. Normalement, selon l’accord de cessez-le-feu, les drones ne peuvent pas voler longtemps mais, une fois de plus, l’occupation ne respecte pas les accords.

 

Le bruit constant des drones est insupportable. Certes, il y a aussi quotidiennement les bruits que provoquent les bombardements mais ceux-ci durent 3-4 minutes. Les drones, eux, volent et bourdonnent 24h sur 24.

 

83% des maisons ont été détruites partiellement ou totalement

 

Sur les 2.4000.000 Palestiniens à Gaza, 1.300.000 n’ont plus de maisons. Elles ont été complètement détruites. Les Palestiniens de Gaza sont logés dans des conditions de vie inhumaines, sous des tentes déchirées, dans centres d’accueil, dans des écoles éventrées ou chez des proches

 

Les autres habitent encore chez eux, dans ou devant les ruines de leur maison. Ils essaient de faire quelques réparations partielles – parce qu’ils savent que les bombardements vont reprendre – en couvrant de carton les portes et les fenêtres détruites afin de gagner un minimum d’intimité.

 

On doit supporter l’insupportable. La vie est très dure, mais on n’a pas d’autres choix. On tente de s’adapter...

 

Ziad Medoukh -

08.05.25

11 mai 2025

!!Génocide à Gaza: J 583!! Comment continuer à vivre à Gaza quand tout vous pousse à abandonner?

 

 

Avant la guerre, ma vie était simple. Comme beaucoup de jeunes femmes à Gaza, j’étais animée par un mélange d’ambition et d’anxiété. Je rêvais d’obtenir mon diplôme avec mention à l’université islamique et de devenir écrivaine. Je craignais que les attaques incessantes et l’instabilité à Gaza ne m’empêchent d’une manière ou d’une autre de poursuivre mes études et ma carrière d’écrivaine.

Cependant, je n’aurais jamais imaginé que tout ce que je connaissais – ma maison, mon université, mes amis, ma routine quotidienne et ma santé – pouvait disparaître, me laissant seule dans ma lutte pour survivre.

Lorsque la guerre a éclaté, nous pensions qu’il s’agissait simplement d’une nouvelle vague de combats, l’une des nombreuses escalades auxquelles nous étions habitués à Gaza. Mais cette fois-ci, quelque chose semblait différent. Les explosions étaient plus proches, plus fortes et plus longues. Nous avons rapidement compris que ce cauchemar n’allait pas prendre fin, mais qu’il allait empirer.

Le 27 décembre 2023, nous avons reçu notre premier «ordre d’évacuation». Nous n’avons pas eu le temps de réfléchir. À peine avions-nous commencé à rassembler quelques affaires que le bruit des bombardements s’est intensifié. Les étages supérieurs de l’immeuble où nous vivions étaient pris pour cible.

Nous avons fui le bâtiment à toute vitesse, emportant seulement un petit sac. Mon père poussait ma grand-mère dans son fauteuil roulant, tandis que je tenais la main de mon petit frère et courais dans la rue, sans savoir où nous allions.

Le quartier ressemblait à une scène tirée d’un film d’horreur: les gens couraient, criaient, pleuraient et emportaient avec eux ce qui leur restait.

La nuit est tombée et nous avons trouvé refuge chez un parent. Nous étions seize à dormir dans une seule pièce, sans intimité ni confort.

Le lendemain matin, nous avons pris la difficile décision de nous réfugier dans l’un des camps de déplacés déclarés «zone humanitaire». Nous n’avions presque rien. Il faisait un froid glacial, l’eau était rare et nous n’avions que quelques couvertures. Nous nous lavions, nettoyions et cuisinions avec des moyens rudimentaires. Nous allumions des feux et préparions nos repas comme si nous étions revenus à l’âge de pierre.


 

C’est alors que nous avons appris la nouvelle: notre maison avait été bombardée.

Je refusais de croire ce que j’entendais. Je me suis assise et j’ai pleuré, incapable de comprendre cette tragédie. L’atelier d’orfèvre de mon père se trouvait au rez-de-chaussée du bâtiment. Sa destruction ne signifiait pas seulement la perte de nos murs et de notre toit, mais celle de tout ce que nous possédions.

Les jours passaient lentement et péniblement, empreints de nostalgie et de misère. J’avais perdu contact avec la plupart de mes amis et je n’entendais plus les voix qui remplissaient mes journées de chaleur. Chaque fois que j’avais un bref accès à Internet, je prenais des nouvelles de ma meilleure amie, Rama, qui vivait dans le nord de Gaza.

Le 15 janvier 2024, mon amie Rawan m’a envoyé un message. Je ne l’ai pas reçu immédiatement. Cela a pris plusieurs jours en raison de la coupure des communications. Les mots étaient simples, ils m’ont brisé à l’intérieur: «Rama est devenue martyr.»

Rama Waleed Sham’ah, ma meilleure amie à l’université. Je ne pouvais pas y croire. J’ai lu le message encore et encore, cherchant une fin différente, un démenti. Mais la vérité était silencieuse, dure et impitoyable.

Je n’ai pas pu lui dire au revoir. Je n’ai pas entendu ses derniers mots, je n’ai pas tenu sa main, ni lui ai dit «je t’aime» une dernière fois. J’avais l’impression de respirer sans âme.

Alors que j’essayais encore de surmonter ce chagrin, j’ai reçu une nouvelle encore plus dévastatrice: le 16 février 2024, toute la famille élargie de mon père – tous ses cousins, leurs femmes et leurs enfants – avait été tuée. J’ai vu mon père s’effondrer comme je ne l’avais jamais vu auparavant. Son chagrin était si profond que les mots ne pouvaient le décrire.

Puis, la mort a frappé à notre porte.

Le 8 juin 2024, nous venions de quitter notre tente pour emménager dans un appartement loué, essayant de recommencer notre vie, lorsque l’armée israélienne a encerclé le quartier. J’ai été la première à voir le char avancer lentement dans la rue. J’ai paniqué et j’ai couru vers mon père en criant. Mais je ne l’ai pas atteint. À ce moment-là, un missile a frappé le bâtiment dans lequel nous nous trouvions. Je n’ai vu qu’une épaisse fumée et de la poussière envahir l’air.

Je ne savais pas si j’étais en vie. J’ai essayé de réciter la shahada, et par la grâce de Dieu, j’ai réussi. Puis j’ai commencé à crier, à appeler mon père. J’entendais faiblement sa voix au loin, me disant de ne pas sortir parce que le drone continuait de bombarder.

J’ai fait quelques pas, puis j’ai perdu connaissance. Tout ce dont je me souviens, c’est qu’ils m’ont transporté hors du bâtiment et m’ont couvert d’une couverture. Je perdais du sang. Je reprenais connaissance pendant quelques secondes, puis je m’évanouissais à nouveau.

L’ambulance n’a pas pu atteindre notre rue car le char était à l’entrée. Ma mère, ma sœur et moi avons saigné pendant deux heures jusqu’à ce que des jeunes du quartier trouvent un moyen de nous sortir de là. Ils m’ont transporté dans une couverture jusqu’à l’ambulance. Les ambulanciers ont commencé à panser mes blessures là, au milieu de la rue, devant tout le monde.

Tout au long du trajet, j’entendais leurs murmures, disant que j’étais entre la vie et la mort. Je les entendais, mais je ne pouvais pas parler.

À mon arrivée à l’hôpital, on m’a dit que j’avais des blessures à la tête, aux mains, aux jambes et au dos. La douleur était insupportable et l’absence de ma mère ajoutait à ma peur. J’ai été opérée d’urgence.

J’ai survécu.


 

Après avoir quitté l’hôpital, j’ai dû y retourner pour changer mes pansements. Chaque visite était une expérience douloureuse. Je m’étouffais à chaque fois que je voyais le sang. Mon père, qui m’accompagnait à chaque fois, essayait de me réconforter en me disant: "Tu seras récompensée, ma chérie, et nous surmonterons tout cela."

Je suis tombée dans une profonde dépression, souffrant à la fois de douleurs physiques et émotionnelles. J’avais l’impression de me noyer dans un tourbillon sans fin de chagrin, de peur et d’épuisement. Je ne savais plus comment respirer, comment continuer, ni même pourquoi.

Nous n’avions plus de toit pour nous abriter. Trouver de la nourriture était une lutte quotidienne. Les souvenirs douloureux de mes proches disparus me hantaient. La peur que ma famille et moi puissions perdre la vie à tout moment me rendait complètement impuissante. J’avais l’impression que tout me criait que je ne pouvais pas continuer.

Pourtant, dans l’obscurité du désespoir, j’ai continué à vivre, jour après jour. Je souffrais, mais je vivais.

Je me suis remis à lire, tous les livres que je pouvais trouver. Puis, lorsque mon université a annoncé la reprise des cours en ligne, je me suis inscrite.

Ma main était toujours brisée, plâtrée, et je pouvais à peine m’en servir. Ma mère m’aidait en tenant le stylo et en écrivant ce que je lui dictais. Mes professeurs comprenaient ma situation et me soutenaient autant qu’ils le pouvaient, mais les difficultés étaient nombreuses. J’avais du mal à accéder à l’électricité et à Internet pour recharger mon téléphone et télécharger les cours. Parfois, je ratais des examens à cause de coupures de courant ou d’une mauvaise connexion, et je devais les reporter.

Mais j’ai persévéré. Mon état physique s’est progressivement amélioré.

Aujourd’hui, nous vivons toujours dans une tente. Nous luttons pour subvenir à nos besoins les plus élémentaires, tels que l’eau potable et la nourriture. Nous souffrons de la famine, comme tout le monde à Gaza.

Quand je regarde les cicatrices de la guerre gravées sur mon corps et dans ma mémoire, je réalise que je ne suis plus la même personne. J’ai trouvé en moi une force que je ne soupçonnais pas.


J’ai trouvé un chemin parmi les décombres, un sens à ma douleur et une raison d’écrire, de témoigner et de résister malgré les pertes. J’ai pris la décision de rester en vie, d’aimer, de rêver, de parler.

Tout simplement parce que je mérite de vivre, comme tous les êtres humains sur cette terre.

 

Eman Abu Zayed -

06.05.25

Source: Agence Médias Palestine

10 mai 2025

!!Génocide à Gaza: J 582!! 8 mai 1945 – 8 mai 2025: de Sétif à Gaza, Résistance des peuples et barbarie coloniale

 

 

Le 8 mai 1945 est une journée fondatrice dans la longue lutte du peuple algérien pour sa libération et la reconquête de sa souveraineté. Cette date est au cœur du consensus national, au-delà des ancrages partisans, quelles que soient les sensibilités politiques qui animent la société algérienne.

 

Le quatre-vingtième anniversaire d’un atroce massacre colonial intervient alors que Gaza est le théâtre depuis vingt mois d’un génocide perpétré par l’entité sioniste soutenue par l’écrasante majorité des Etats de l’Occident collectif.

 

Dans le calendrier algérien, populaire et officiel, des commémorations d’une histoire tourmentée, glorieuse et tragique, ce jour sanglant est lourd de significations symboliques. Le 8 mai 2025 est dominé par la solidarité avec le peuple palestinien dans un contexte où les tensions entre Alger et Paris révèlent la permanence néocoloniale au cœur des sphères droitière et social-démocrate françaises.

 

8 mai 1945 de la victoire sur le fascisme au fascisme en action

 

Le 8 mai 1945 est assurément le prélude sanglant de la guerre d’indépendance au moment même du crépuscule global de l’hitlérisme. Le chef militaire colonial responsable du carnage, le général Duval l’avait prédit: "Je vous ai donné la paix pour dix ans. Mais il ne faut pas se leurrer. Tout doit changer en Algérie." Rien ne changera évidement, le racisme pathologique inhérent à la république colonialiste exclut toute évolution, la rupture est dès lors définitivement consommée. Et un peu moins de dix ans plus tard, le 1er Novembre 1954, le peuple algérien déclenchait la phase finale victorieuse de sa guerre de libération.

 

La victoire sur le nazisme, forme particulière d’un fascisme qui n’a pas été vraiment élagué des superstructures politiques occidentales, est un triomphe relatif et nuancé, tronqué dès l’origine. Pour le peuple Algérien, la représentation lénifiante propagée par les occidentaux est purement fallacieuse, le 8 mai 1945 est une date funeste. Ce jour-là, comme en d’autres lieux, la population algérienne manifeste massivement sa joie face à la chute du nazisme et exprime son aspiration à sa propre libération. Le 8 mai 1945 sera le jour inaugural d’un des pires massacres coloniaux qui jalonnent l’histoire du pays depuis l’invasion de 1830. Un jour de gloire livide marqué par des tueries de masse, les assassins de la Civilisation en civil ou en uniforme n’épargnant personne se trouvant sur leur chemin ; femmes et enfants, personnes âgées, familles entières.

 

L’armée régulière appuyée par des forces de police et des milices de colons a eu recours aux pires moyens pour écraser une population désarmée. L’aviation a été mobilisée pour des bombardements aveugles, la marine de guerre a utilisé son artillerie contre de pauvres villages côtiers tandis que les troupes au sol procédaient à des ratissages incessants, faisant peu de prisonniers. Dans les villes, des milliers de personnes ont été embastillées dans des camps de fortune aux conditions inhumaines.

 

Cette armée a fait preuve d’une détermination exterminatrice implacable, des dizaines de milliers de morts directes et autant par la famine et les destructions, en contraste frappant avec la très faible combativité des armées de la république en mai 1940. Comme à chaque étape cruciale de cette longue marche vers l’indépendance, les populations ont payé le prix le plus élevé.

 

Statu quo autoritaire et menaces extérieures

 

Le peuple algérien commémore ce 80e anniversaire dans un contexte politique national très en deçà des sacrifices consentis pour le recouvrement de sa souveraineté. La répression des libertés fondamentales et un autoritarisme sénile caractérisent une organisation de pouvoir qui reproduit inlassablement la médiocrité par le clientélisme et l’allégeance. L’instrumentalisation d’une justice servile et l’embastillement des activistes coupables d’avoir exprimé leurs opinions et condamnés à des peines absurdes est le mode répressif aujourd’hui privilégié.

 

Même si les formes les plus outrancières de corruption semble avoir été réduites, le système replié sur lui-même ne rend aucun compte et ne tolère aucun questionnement. Aucune voix alternative n’est audible et aucune manifestation autonome de la société n’est permise. Cette chape de plomb stérilisante et la militarisation accentuée du système sont justifiées par ses porte-voix par la montée de périls émanant d’une zone de déstabilisation qui s’étend des confins libyens au sud-est du pays jusqu’aux frontières méridionales sahéliennes. Aux frontières ouest l’occupation continue du Sahara Occidental par les troupes marocaines en fait une zone de tension chronique, aggravée par l’entrée dans l’équation sécuritaire régionale de l’allié sioniste du palais royal. Le Maroc est aujourd’hui un relais actif d’'Israël' et une base de manœuvres opérationnelles de l’Otan.

 

Les ruptures susceptibles de se produire à partir de ce voisinage peu favorable sont accentuées par le jeu de puissances extra-continentales qui, au mépris ostensible du droit international, soutiennent l’expansionnisme de Rabat en piétinant les revendications légitimes du peuple sahraoui. A cela il faut ajouter l’activisme virulent des Émirats Arabes Unis, agent arabe de prédilection de la subversion impérialo-sioniste, qui financent et soutiennent les forces de déstabilisation sur l’ensemble de la périphérie de l’Algérie.

 

Ce constat factuel constitue la base argumentaire des décideurs du système pour renforcer la militarisation de la gestion du pays. Leur volonté première affichée étant de dissuader et prévenir toute aventure inconsidérée de forces hostiles. Il est vrai que cette perspective n’est pas seulement théorique, dans toute la région l’agression illégale de la Libye en 2011 par la coalition franco-britannique décisivement appuyée par la flotte américaine est dans toute les mémoires. L’hypothèse peut paraître spéculative en l’état actuel du rapport de force et des priorités stratégiques des différents acteurs mais elle représente néanmoins une éventualité qui ne peut être ignorée.

 

De l’Algérie à la Palestine

 

En effet, si les démocraties ploutocratiques occidentales respectent le droit à l’intérieur de leurs frontières, au-delà elles procèdent d’États de tradition coloniale qui ne respectent pas les règles qu’ils ont eux-mêmes contribué à établir. Ces États ont naturellement recours, lorsque l’opportunité s’offre à eux et les circonstances le permettent, à la guerre et à l’agression de pays plus faibles. Le continent africain et le monde arabo-musulman sont les théâtres habituels du bellicisme blanc. Zones de guerres où l’infériorisation des populations indigènes par l’idéologie colonialiste les exclut tacitement de l’humanité ordinaire. Les médias de ces États intrinsèquement «racistes parce que coloniaux» selon Frantz Fanon, ne relaient ainsi aucune véritable compassion quand les victimes des conflits que les uns ou les autres provoquent n’appartiennent pas à leur sphère culturelle. Cet état de fait vérifiable au Kivu, dont l’étendue des massacres est passée sous silence par leurs médias, est clairement mis en évidence par le génocide en cours en Palestine occupée.

 

Il n’est donc rien de surprenant dans le fait que les autorités françaises et les divers courants de droite associés aux reliquats de la social-démocratie éludent, quand ils ne s’en glorifient pas, la responsabilité de leur Etat dans les crimes massifs de la colonisation de l’Algérie.

 

La prévalence de l’idéologie raciste et suprématiste actualisée dans des démocraties matériellement avancées se vérifie aujourd’hui quotidiennement. Une idéologie qui piétine allègrement tous les principes d’humanisme et de droit international au prix d’un engagement franc et actif dans l’entreprise génocidaire d’'Israël'. La criminalisation du soutien pacifique à la résistance légitime d’un peuple colonisé traduit la nature réelle de ces démocraties régressives. La posture des régimes occidentaux réprimant celles et ceux qui osent exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien est banalisée dans le cours effroyable du carnage de Gaza. Un carnage cyniquement perpétré par des fascistes sionistes activement soutenus dans la perfidie et le double langage par l’Occident collectif.

 

Le 80è anniversaire du jour inaugural d’un massacre colonial d’une inconcevable sauvagerie qui a duré plusieurs mois sur une grande partie de l’Algérie est commémoré au moment où se déroule un génocide en Palestine occupée sous les yeux du monde entier avec la même distribution des rôles entre bourreaux et victimes et dans la même disproportion de moyens entre ceux de l’envahisseur colonial et ceux de la résistance d’un peuple nié, spolié et opprimé avec férocité depuis 1948.

 

Il ne s’agit nullement de tenter une impossible comparaison mais le parallèle est d’évidence à bien des égards pour toutes celles et tous ceux qui ont connaissance de l’histoire de la décolonisation de l’Algérie. Pour toutes celles et ceux qui luttent pour un monde plus juste, pour le droit et la morale, pour l’émancipation de tous les peuples, Gaza martyrisée est la sœur de Sétif, de Kherrata et de Guelma. Certes l’heure est bien sombre dans la solitude d’un combat inégal, mais comme pour le peuple algérien hier, la résistance opiniâtre, l’endurance et la résolution du peuple palestinien face à la barbarie coloniale attestent de l’inéluctabilité de sa libération.

 

Le 8 mai 2025 est palestinien.

9 mai 2025

!!Génocide à Gaza: J 581!! Le courage de résistance est rarissime en haut lieu, aussi le soutenons-nous sans réserve

 

La présidente de l’UE devrait être jugée pour complicité dans les crimes de guerre d’’Israël’, déclare la principale experte des Nations-unies sur la Palestine


 

Alors que la Cour internationale de justice (CIJ) prend ses prochaines mesures pour enquêter sur les crimes de guerre commis par ‘Israël’ dans sa guerre contre Gaza et les traduire en justice, la principale experte des Nations-unies sur la Palestine fait pression pour que la communauté internationale rende encore davantage compte de ses actes.


 

Dans un entretien fleuve exclusif accordé à The Intercept, Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, a demandé que les hauts responsables de l’Union européenne, dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, soient inculpés de complicité de crimes de guerre pour leur soutien à ‘Israël’ dans son assaut sur Gaza qui dure depuis dix-huit mois.


 

’’Que les deux plus hautes personnalités de l’UE maintiennent leurs rapports habituels avec ‘Israël’ est plus que déplorable’’, a déclaré Albanese. ’’Je ne suis pas de celles et ceux qui disent ‘l’histoire les jugera’ – les responsables doivent être jugés avant. Et ils doivent comprendre qu’immunité ne signifie pas impunité.’’


 

Israël’ a tué beaucoup plus que 50.000 personnes et détruit la quasi-totalité des infrastructures civiles de Gaza depuis que le Hamas a lancé une attaque en octobre 2023. La plupart des morts sont des civils, parmi lesquels des dizaines de milliers de femmes et d’enfants.


 

L’objectif initial d’’Israël’ de libérer les otages retenus par le Hamas s’est transformé en un projet, soutenu par les États-Unis, de nettoyage ethnique des Palestiniens de Gaza. À cette fin, l’armée israélienne a intensifié ses attaques meurtrières et mis en place un embargo sur la nourriture, l’eau, l’électricité et les secours.


 

«Il est impossible de ne pas y voir une volonté d’extermination», a écrit Josep Borrell, ancien responsable des affaires étrangères de l’UE, à la fin du mois dernier.


 

Une plainte contre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a été déposée en mai dernier auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à Gaza.


 

Depuis son entrée en fonction en décembre, Kaja Kallas, la nouvelle responsable des affaires étrangères de l’UE a rendu le Hamas responsable de la décision d’’Israël’ de rompre le cessez-le-feu en mars, a maintenu ses relations diplomatiques habituelles et s’est engagée à faire preuve de «solidarité à l’égard d’’Israël’».


 

’’La Convention sur le génocide de 1948 demande aux signataires non seulement de punir mais aussi de prévenir le génocide’’, a déclaré Mouin Rabbani, analyste du Moyen-Orient et chercheur invité au Center for Conflict and Humanitarian Studies à Doha. ’’Ici, non seulement les deux hauts fonctionnaires de l’UE refusent de prendre des mesures, même symboliques, pour prévenir le génocide, mais ils le normalisent et le soutiennent activement en sachant parfaitement que leur soutien permet les crimes auxquels ils s’opposent en théorie. Bien entendu, les arguments et les observations de la rapporteuse spéciale Fr. Albanese sont tout à fait pertinents et corrects.’’


 

Un porte-parole de la Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE, a insisté sur le fait que l’Union restait attachée au droit international, arguant que les relations commerciales et diplomatiques des Européens avec ‘Israël’ permettaient avant tout aux fonctionnaires d’exprimer leurs «prises de position et préoccupations».


 

La porte-parole, Gioia Franchellucci, a déclaré: ’’L’accord d’association avec ‘Israël’ est la base juridique de notre dialogue permanent avec les autorités israéliennes et il prévoit des dispositifs permettant de discuter des enjeux et de faire valoir nos points de vue’’.


 

Fin 2024, The Intercept a révélé qu’un rapport interne d’un haut fonctionnaire de l’UE chargé des droits humains demandait aux pays européens de suspendre toutes leurs relations politiques et leur commerce d’armes avec ‘Israël’ compte tenu des preuves de crimes de guerre.


 

Outre demander des comptes aux dirigeants de l’UE, Mme Albanese a déclaré qu’elle travaillait sur un rapport mettant en cause les banques, les fonds de pension, les entreprises technologiques et les universités complices de la destruction de la bande de Gaza: ’’Tous ceux qui sont impliqués dans l’occupation illégale, qui la soutiennent, aident et encouragent les violations du droit international et des droits humains, dont un certain nombre constituent des crimes’’, a-t-elle déclaré. ’’La responsabilité individuelle peut être engagée pour celles et ceux qui ont aidé et encouragé ou permis de tels crimes’’.


 

Bien que la Cour pénale internationale ait délivré des mandats d’arrêt à l’encontre de dirigeants israéliens, dont le 1er ministre Benjamin Netanyahu, William Schabas, professeur de droit international à l’université de Middlesex et expert en génocide, a déclaré que des poursuites à l’encontre d’une personnalité de haut rang de l’Union européenne créerait un précédent.


 

’’Il est clair qu’il y a un cas d’espèce’’, a-t-il déclaré. ’’Tous les soutiens d’’Israël’ dans le monde ne seraient pas des ‘complices’, mais Ursula von der Leyen est à la tête d’une organisation intergouvernementale très importante et elle encourage ‘Israël’. Je pense toutefois qu’il n’est pas raisonnable d’attendre du procureur de la CPI qu’il se saisisse de l’affaire, car il n’a délivré que quelques mandats d’arrêt visant des membres du gouvernement israélien et n’a pas manifesté l’intention de poursuivre la procédure plus loin que cela’’.


 

William Schabas a ajouté: ’’Mme von der Leyen reflète clairement la position adoptée par de nombreux gouvernements de l’Europe des Vingt-Sept, à savoir un soutien inconditionnel à ‘Israël’, et ce, en dépit des informations publiques indiquant qu’’Israël’ commet des crimes terribles à Gaza et en Cisjordanie’’.


 

Ces appels récents à la mise en cause de la responsabilité juridique interviennent alors que se poursuit l’audience publique de la Cour internationale de justice (CIJ) concernant l’obligation d’’Israël’ d’autoriser l’accès des secours et des organismes d’aide humanitaire – aux territoires palestiniens occupés.


 

La CIJ a déjà statué que l’action d’’Israël’ à Gaza pouvait raisonnablement s’apparenter à un génocide et a déjà ordonné à ‘Israël’ d’autoriser une aide plus importante.


 

Le sujet a déclenché des bouleversements politiques dans le monde entier et, tout en les minimisant, Mme Albanese a déclaré qu’elle et sa famille avaient fait l’objet de menaces de mort depuis la publication de son rapport «Anatomie d’un génocide» en mars 2024.


 

’’Depuis que j’ai présenté mon rapport, ma sécurité n’est plus une certitude’’, a déclaré Fr. Albanese. ’’J’ai reçu des appels au milieu de la nuit pour me menacer, ainsi que les membres de ma famille et mes enfants. Bien sûr, je ne peux pas vous dire que je suis en sécurité à 100%. Bien sûr, je prends des précautions. Bien sûr, là où je vis, je suis protégée – on ne sait jamais! – mais en même temps, je ne me laisserai pas tétaniser par ces techniques mafieuses’’.


 

’’Je viens d’un milieu qui m’a appris que la mafia tue par le silence’’, a-t-elle déclaré. ’’Elle tue quand les gens ne réagissent pas. C’est pourquoi je suis si déterminée à faire ce que je fais. Je continuerai à parler jusqu’à ce que je n’aie plus d’air dans les poumons’’.


 

Arthur Neslen -

03.05.25

Source: Agence Médias Palestine

 

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