FREE PALESTINE
4 décembre 2008

Bateau libyen intercepté: Vaine protestation à l'ONU

Bateau libyen intercepté: Vaine protestation à l'ONU




Bateau libyen intercepté: Vaine protestation à l'ONU

 

La Libye a protesté en vain mercredi devant le Conseil de sécurité de l'ONU après l'interception, il y a trois jours par l'entité sioniste d'un de ses bateaux chargé d'aide humanitaire en route pour Gaza.

Lors d'une réunion d'urgence du Conseil convoquée à sa demande, l'ambassadeur libyen, Giadalla Ettalhi, s'est livré à un réquisitoire contre l'action de la marine israélienne, l'assimilant à "un acte de piraterie en haute mer".

Relevant que le Conseil de sécurité a adopté trois résolutions depuis juin sur la lutte contre la piraterie au large de la Somalie, il l'a appelé à "assumer ses responsabilités" dans ce cas et lui a demandé de prendre une décision "qui assurera qu'Israël se conforme au droit humanitaire international et au droit de la mer".

Mais il n'a pu convaincre les 14 autres Etats membres d'approuver une déclaration condamnant l'incident, dont l'adoption aurait nécessité un consensus.

D’abord, Israël par la voix de son ambassadrice à l’ONU, Gabriela Shalev, a rejeté en bloc la protestation libyenne, en particulier l'accusation de piraterie, accusant à son tour Tripoli de "provocation".

Un cargo libyen chargé d'aide humanitaire, en route pour la bande de Gaza bouclée par Israël, a été intercepté lundi par la marine israélienne, qui l'a sommé de regagner le port égyptien d'El-Arich.
Le Al-Marwa était le premier navire d'un pays arabe à se diriger vers Gaza pour tenter de briser le blocus israélien imposé au territoire contrôlé par les islamistes du Hamas.

L'ambassadeur américain adjoint, Alejandro Wolff, a lui aussi rejeté les arguments libyens, qualifiant d'"absurde" l'accusation de piraterie, les forces israéliennes n'ayant selon lui "ni tiré un coup de feu, ni abordé le navire" libyen.
Il a aussi qualifié de "dangereuse et irresponsable" la façon dont la Libye a tenté d'acheminer l'aide, directement vers un port qui n'est pas ouvert au trafic maritime, au lieu de passer par les canaux habituels de l'aide internationale, notamment les agences de l'ONU.

Plusieurs autres Etats membres ont cependant saisi l'occasion de ce débat pour souligner leur préoccupation devant la situation humanitaire dans la bande de Gaza et déplorer la poursuite du blocus israélien.
Avant le débat, l'ambassadeur de France, Jean-Maurice Ripert, a qualifié de "très inquiétante" la situation humanitaire à Gaza. Il a rappelé l'appel de la présidence française de l'UE à "la réouverture des points de passage et la reprise des livraisons de fuel et de produits humanitaires".

Jeudi 04 Décembre 2008

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