Dire et répéter sans relâche l'écrasante responsabilité de l'Occident dans l'apartheid israélien

La responsabilité de l’Occident global dans l’apartheid israélien

Tandis que se développe la prise de conscience de la nature profondément ségrégationniste d’Israel, et qu’un appel d’universitaires juifs, essentiellement israéliens, se propage, dépassant maintenant le millier de signatures, certains, à juste titre, rappellent la responsabilité des gouvernements occidentaux dans cet état de fait.

«Cette crise est en grande partie, le fait de l’Occident lui-même», note Al-Jazeera. «Pendant des décennies, et de plus en plus ces dernières années, il a assuré une impunité totale aux dirigeants israéliens. Il est naturel que ces dirigeants se comportent comme des tout-petits gâtés, saisissant et brisant tout et n’importe quoi à leur portée, et dirigeant des crises de colère contre leurs facilitateurs à Washington et à Bruxelles au moindre soupçon de réserve quant à leur ligne de conduite.»

«Les critiques, les condamnations et les boycotts d’Israël, de son gouvernement, de son armée et de son économie, sont considérés comme tabous en Occident, s’ils sont entrepris en réponse à son éradication des droits et des vies des Palestiniens».

Même en ce qui concerne la remise en cause de la «réforme judiciaire» en Israel, «les gouvernements occidentaux semblent plus exaspérés par la dégradation institutionnelle de l’ethnocratie israélienne que par son existence ou sa persistance», estime Al-Jazeera.

«La priorité de l’Occident – ​​et son seul intérêt en la matière – est la stabilité de son allié stratégique. C’est ainsi que fonctionne «l’ordre international fondé sur des règles» – les règles et les droits n’entrent dans l’équation que s’ils sont violés par des rivaux et des adversaires. C’est ainsi que l’Occident a passé des décennies à célébrer Israël en tant qu’État juif et démocratique, sans perdre aucune occasion de le renforcer par des actes de commission et d’omission.»

Le fait qu’on en vienne à se féliciter du changement de position du gouvernement australien, qui a annoncé cette semaine sa décision de qualifier la Cisjordanie, Jérusalem et Gaza, de «territoires palestiniens occupés», après les avoir longtemps présentés comme des «territoires disputés», en dit long sur sur le niveau d’allégeance de l’Occident à Israël.

De même la décision du régime israélien de remettre en liberté les deux colons terroristes qui ont assassiné un Palestinien de 19 ans, Qusai Mi’tan vendredi dernier dans le village de Burka, ne surprendra personne. Pas plus que l’arrestation de Palestiniens qui tentaient de défendre leur village contre un pogrom dans la nuit du 4 août.

Les Israéliens ont été désensibilisés par leurs parrains occidentaux à la considération des conséquences. Elle n’existe plus dans leurs calculs, et ils sont devenus par conséquent incapables d’inhibition. Et ce sont une fois de plus les Palestiniens qui paient le prix de cette impunité et, dans une moindre mesure, les Israéliens.

Rédaction Europalestine -

11.08.23

Source: europalestine.com