Le mauvais calcul de Netanyahu et son alliance avec l'extrême-droite fasciste israélienne

La milice privée de I.Ben Gvir ne passe pas…

Non seulement l’annonce de B.Netanyahu concernant le report de sa réforme judiciaire n’a pas convaincu les Israéliens qui continuent à manifester encore plus violemment dans plusieurs villes, mais celle de la création d’une milice privée pour le fasciste allumé Itamar Ben Gvir, suscite des réactions très négatives, d’autant qu’elle est censée se consacrer à la répression dans les villes «arabes» et «mixtes» d’Israël.

A Haïfa, les Palestiniens sont descendus dans la rue pour dire non à cette nouvelle mesure du régime fasciste. Ils ont rappelé que Ben-Gvir est un disciple de Meir Kahane, un criminel agressif, extrémiste et condamné.

«Former une milice qui lui sera subordonnée est une décision irresponsable qui mettra nécessairement en danger y compris les Israéliens qui n’ont commis aucun crime», écrit Haaretz dans son éditorial.

«Un dirigeant politique qui n’est pas intéressé par une guerre civile ne met pas en place et ne finance pas une force de police privée armée pour le membre le plus extrême de son cabinet. Cette décision montre que Netanyahu se prépare à la guerre civile. Netanyahu a gagné du temps jusqu’à l’été pour réprimer les manifestations et engager le «dialogue». Avec son partenaire kahaniste, il rencontreront cette vague de protestations avec une force de police privée à leur disposition qui est directement subordonnée au ministre de la sécurité nationale. Son drapeau sera celui du mouvement 'Kach' de Kahane. À en juger par ses actions, Netanyahu ne se dirige pas vers la paix, mais vers la guerre», commente le quotidien israélien, ajoutant: «Il est facile de deviner qui rejoindra les rangs de la milice.»

Lundi déjà, un manifestant d’extrême-droite a battu le journaliste de la Treizième chaîne israélienne Yossi Eli alors qu’il couvrait une manifestation à Jérusalem. Les partisans de I.Ben Gvir et B.Smotrich lui ont craché dessus et injurié. Ses côtes ont été fracturées et son caméraman a été touché à la tête.

"Il y avait là quelques dizaines de militants de La Familia et de ses satellites", a-t-il déclaré, faisant référence à un groupe d’ultras fans de l’équipe de football raciste du Beitar. "Nous avons commencé à émettre depuis les coulisses et ils ont commencé à nous attaquer, à nous cracher dessus, à nous lancer des œufs et d’autres objets. Mon caméraman, Avi Cashman, a été frappé à la tête avec un bâton, et j’ai été touché aux côtes".

Les troupes de choc Netanyahu/Ben-Gvir présentes à la manifestation de lundi n’ont pas bougé, refusant de leur porter secours, pas plus que la police qui a déclaré «respecter les opinions de chacun».(sic)

Malgré de nombreuses informations faisant état de violences, seules 7 personnes ont été arrêtées pour émeute et ont ensuite été remises en liberté.

"Mardi, un jeune homme a également été arrêté pour avoir agressé un chauffeur de taxi palestinien à Jérusalem. Des membres de La Familia, une organisation de supporters d’extrême-droite de l’équipe de football de Jérusalem, le Beitar, connue pour son chant «Mort aux Arabes», se sont déchaînés à Jérusalem lundi soir, attaquant des journalistes, des passants présumés palestiniens et des manifestants qui se sont rassemblés contre la refonte judiciaire. Dans un cas, ils ont encerclé un taxi et agressé son chauffeur palestinien. Le chauffeur, Hamza Dawiq", a déclaré à Haaretz, précisant qu’il avait appelé la police mais que personne n’était venu à son aide.

Pendant ce temps, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, déclarait: «Je vis par la Torah… Il est écrit dans les livres des sages juifs que l’avenir de Jérusalem doit s’étendre jusqu’à Damas.»

Un beau programme qui met à nu le vrai visage d’Israël…

Rédaction Haaretz -

30.03.23

Source: europalestine.com