FREE PALESTINE
4 mai 2012

Une lettre de Khader Adnan en soutien aux prisonniers grévistes de la faim

"Leur sort est entre nos mains"

Khader Adnan, vendredi 4 mai 2012

Une lettre de Khader Adnan en soutien aux prisonniers grévistes de la faim

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louange à Allah et que la paix et les béné­dic­tions soient sur le Mes­sager d’Allah

Chers peuples libres du monde. Chers opprimés et privés de leurs droits dans le monde. Chers amis de notre peuple, qui vous êtes tenus à mes côtés avec une conviction inébran­lable en la liberté et la dignité pour mon peuple et pour nos pri­son­niers qui lan­guissent dans les prisons de l’occupation.

Chers femmes et hommes libres, jeunes et vieux, gens ordi­naires et élites intel­lec­tuelles de partout - je m’adresse à vous aujourd’hui avec un élan d’espoir et de douleur pour chaque Pales­tinien qui souffre de l’occupation de sa terre, pour chacun d’entre nous qui a été tué, blessé ou empri­sonné par l’Etat ter­ro­riste qui nie tout ce qui est beau dans nos vies, même le sourire de nos enfants et de nos familles. Je vous adresse ma pre­mière lettre après ma libé­ration - en priant qu’elle ne soit pas la der­nière - après qu’Allah m’ait accordé la liberté, la fierté et la dignité. J’ai été un "détenu admi­nis­tratif" dans les geôles de l’occupation pendant quatre mois, sur les­quels j’ai passé 66 jours en grève de la faim.

J’ai été conduit à me déclarer en grève de la faim illi­mitée à cause du har­cè­lement quo­tidien et des vio­la­tions des droits de mon peuple par l’occupation sio­niste israé­lienne. Pour moi, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase furent les arres­ta­tions, la bru­talité du raid noc­turne à mon domicile, la vio­lence de ma détention, pendant laquelle j’ai été emmené à la colonie "Mavo Dotan", sur notre terre occupée en 1967, et les coups et les humi­lia­tions que j’ai subis pendant l’interrogatoire qui a suivi mon arres­tation, la manière dont j’ai été traité pendant l’interrogatoire au centre de détention Jalameh, avec les pires et les plus basses insultes ver­bales du dic­tion­naire. Après l’interrogatoire, j’ai été condamné à l’emprisonnement sous détention admi­nis­trative, sans charges, ce qui prouve que mon arres­tation et celles des autres ne servent qu’à main­tenir un quota de pri­son­niers, à les har­celer, à les priver de liberté et à saper notre déter­mi­nation, notre fierté et notre dignité.

J’écris aujourd’hui pour remercier tous ceux qui sont restés debout en soutien à mon peuple, à nos pri­son­niers, à Hana al-Shalabi et à moi-même. J’en appelle à vous pour sou­tenir la justice, la fierté et la dignité en face de l’occupation. Les attaques contre la liberté et la dignité du peuple pales­tinien sont des attaques contre les gens libres du monde par une occu­pation cri­mi­nelle qui menace la sécurité, la liberté et la dignité de tous, peu importe où.

Merci de continuer à dénoncer cette occu­pation, à la boy­cotter et à l’isoler inter­na­tio­na­lement. Montrez son véri­table visage, celui qui a été clai­rement exposé lors de l’agression contre notre com­pagnon danois par un officier israélien. Contrai­rement à cette attaque, les assas­sinats de notre peuple sont des crimes dont on ne parle pas et que les caméras ne filment pas. Nos pri­son­niers meurent en silence. Des cen­taines de défen­seurs de la liberté sont en grève de la faim dans les prisons, dont les huit che­va­liers, Bilal Diab et Thaer Hlahalh, main­tenant au 61ème jour de grève de la faim, Hassan Safadi, Omar Abu Shalal, Mahmoud Sarsak, Mahmoud Sarsal, Mohammad Taj, Jaafar Azzedine (qui n’a été arrêté que parce qu’il a exprimé sa soli­darité à mon égard) et Ahmad haj Ali. Leurs vies sont main­tenant en grand danger.

Nous sommes tous res­pon­sables et nous per­drons tous si quoique ce soit leur arrive. Agissons tout de suite, faisons pression sur l’occupation pour leur libé­ration immé­diate, ou leurs enfants pour­raient ne jamais nous pardonner.

Que tous ces per­sonnes libres et révo­lu­tion­naires joignent leurs mains contre l’oppression de l’occupation, des­cendent dans les rues - devant les prisons de l’occupation, devant ses ambas­sades et devant toutes les autres ins­ti­tu­tions qui la sou­tiennent dans le monde entier.

Avec notre profonde reconnaissance, Khader Adnan

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