CONFÉRENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE L’UNRWA À GAZA, M. JOHN GING
CONFÉRENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE L’UNRWA À GAZA, M. JOHN GING Le
Directeur des opérations à Gaza de l’Office de secours et de travaux
des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient
(UNRWA), M. John Ging, a affirmé aujourd’hui, qu’au-delà de
l’assistance humanitaire, « seule la primauté du droit permettra de
restaurer l’indispensable principe de responsabilité ». « Sans
ce principe, il n’y absolument aucune garantie qu’il n’y aura pas de
répétition de telles situations », a déclaré M. Ging, lors d’une
conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York. M. Ging
a en outre invité le plus grand nombre possible de responsables à se
rendre sur le terrain, tant du côté israélien que du côté palestinien,
pour appréhender par eux-mêmes la réalité sur place, plutôt que de le
faire par le biais d’informations « hautement politisées » de part et
d’autres. « Il
ne faut pas aller seulement du côté palestinien ou seulement du côté
israélien », a ajouté M. Ging. « Il y a deux populations qui sont
victimes et qui souffrent », a-t-il affirmé. Selon
M. Ging, tous les responsables influents qui se sont rendus à Gaza ont
été bien accueillis par la population, « très consciente
politiquement » et qui comprend parfaitement que de telles visites sont
destinées à recueillir des informations de première main et inspirées
par la bonne volonté. Et, a-t-il ajouté, « ils ont tous vécu ce que la
télévision ne peut offrir: l’échange avec les gens ». Plus
de deux mois après le conflit, l’assistance humanitaire est toujours
confrontée à un accès « totalement inadéquat », a affirmé M. Ging et
ce, alors même que les besoins de la population ont augmenté. « Si
nous ne parvenons pas à apporter l’aide humanitaire nous ne pourrons
pas même commencer le processus de reconstruction », a-t-il ajouté. Certes,
a-t-il dit, il s’agit d’abord de garantir un accès pour les biens
vitaux, tels que la nourriture, les médicaments ou encore des
couvertures ou matelas. « Mais nous ne pouvons pas nous en contenter:
il faut non seulement permettre aux gens de survivre, mais aussi leur
donner une vie décente et des motifs de vivre correctement », a
poursuivi M Ging. Affirmant
avoir appelé un « nombre incalculable de fois » au respect par tous du
droit international et du droit international humanitaire, il s’est en
revanche défendu d’avoir jamais accusé quiconque d’avoir commis des
crimes. « Je ne suis pas un juge », a-t-il expliqué. « Le
cœur du problème, c’est aujourd’hui de restaurer la primauté du
droit », a estimé M. Ging. « Ce que les pères et mères de Gaza veulent
savoir, c’est comment s’assurer que leurs enfants ne mourront pas dans
l’avenir de la même manière que beaucoup sont morts récemment. » De
même, selon lui, « aucune partie ne devait être autorisée à alléguer
que des actions illégales de la part de leurs opposants légalisent
leurs propres actions illégales, que les sanctions collectives peuvent
se justifier comme réponse à des tirs de roquettes illégaux ou que,
inversement, les tirs de roquettes trouvent leur justification dans
l’illégalité des sanctions imposées ». « Seule
la primauté du droit permettra de restaurer l’indispensable principe de
responsabilité », a souligné M. Ging. « Sans ce principe, il n’y
absolument aucune garantie qu’il n’y aura pas de répétition de telles
situations », a-t-il ajouté. « Ce que veulent les habitants de Gaza,
c’est une forme de responsabilité sans laquelle cette garantie de
saurait exister », a-t-il dit, notant que « cela s’applique aussi en
Israël ». Pour
le Directeur des opérations de l’UNRWA à Gaza, c’est aux populations
concernées qu’il faut demander si les mesures prises actuellement
permettent d’offrir de telles garanties. « Il faut restaurer la
confiance dans l’efficacité des mécanismes légaux pour garantir cette
responsabilité, faute de quoi la rhétorique de la violence apparaîtra
la plus crédible. » M.
Ging a affirmé qu’à Gaza, les gens « restent rationnels dans leur
majorité ». Ce sont des « gens de qualité qui ont le droit à la
protection », a-t-il ajouté. S’ils ressentent cette protection, il en
résultera des dividendes positifs sur l’ensemble du processus de paix,
a-t-il encore affirmé. * *** *
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