FREE PALESTINE
16 novembre 2008

L’ONU au sujet de Gaza: 'Les gens commencent à avoir faim'

L’ONU au sujet de Gaza: 'Les gens commencent à avoir faim'

La situation dans la bande de Gaza est en train de changer de «punition collective en un génocide», a déclaré Jamal Al-Khoudari, le membre du Conseil Législatif Palestinien (CLP) et chef du Comité Populaire contre le Siège de Gaza.
L'aide humanitaire qui était déjà autorisée à entrer au compte-goutte dans la bande de Gaza, dont dépendent 80% de la population, est arrêtée depuis neuf jours maintenant par l'armée israélienne

Par Maan News


L’ONU au sujet de Gaza: 'Les gens commencent à avoir faim'

 

La livraison de fournitures médicales et de carburant industriel donnés par l'Union Européenne (UE) a également été bloquée. Le carburant est nécessaire afin de pouvoir alimenter la seule centrale électrique de la bande de Gaza, qui est maintenant arrêtée, entrainant des coupures de courant tournantes dans la bande de Gaza.

Les entrepôts de l'UNRWA dans la bande de Gaza sont vides et Israël a refusé de laisser entrer l’aide d’urgence destinée à l'agence de l'ONU, qui est chargée de fournir les produits de base à 750000 Palestiniens dans la bande de Gaza.

L'aide de l'ONU, de l'OMS et d'autres organismes d’aides palestiniens, arabes et internationaux sont la principale source de nourriture pour les 80% de la population dans la bande de Gaza qui vivent sous le seuil de pauvreté et les 140.000 habitants de Gaza qui sont au chômage.

«Les gens vont commencer à avoir faim», a déclaré le porte-parole des Nations Unies, Christopher Gunness.

Alors que la crise s'aggrave et que les boulangeries ferment en raison de coupures d'électricité suite au refus israélien de laisser entrer du carburant dans la région, la communauté internationale a publié une vague de condamnations contre le blocus israélien.


Ban Ki Moon

Le bureau du Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki Moon, a publié vendredi
une déclaration disant : « M. Ban Ki-moon est préoccupé par le fait que des centaines de milliers de personnes sont privées d’aide alimentaire et d’autres secours d’urgence, et souligne que toute mesure susceptible d’aggraver les difficultés et les souffrances de la population civile dans la bande de Gaza est inacceptable et doit cesser immédiatement. "


Oxfam

Oxfam International, l'une des grandes organisations internationales qui travaillent régulièrement dans la bande de Gaza, a condamné la décision israélienne de fermer les frontières de la bande de Gaza.

Le directeur d'Oxfam International, Jeremy Hobbs, a envoyé la
déclaration suivante à la presse internationale vendredi:

"Les dirigeants du monde doivent intensifier et exercer tout leur pouvoir politique pour briser le blocus de la bande de Gaza. En tant qu’impératif humanitaire, les dirigeants israéliens doivent reprendre leur livraisons dans la bande de Gaza sans plus tarder. Si les Israéliens et les Palestiniens ne déploient pas maintenant tous les efforts pour maintenir la trêve qui a été conclue en Juin dernier, le résultat pourrait être catastrophique pour les civils à Gaza et dans les villes israéliennes voisines."


L’Union Européenne

La commissaire aux Relations Extérieures de l'Union Européenne a également condamné la reprise du blocus israélien.

«Je suis profondément préoccupée par les conséquences pour la population de Gaza de la fermeture complète de tous les points de passage de Gaza pour les livraisons de carburant et de l'assistance humanitaire de base», a t-elle dit
dans une déclaration à la presse.

"Je demande à Israël de rouvrir les passages pour l’acheminement de l’aide humanitaire et des produits commerciaux, en particulier la nourriture et les médicaments. La fourniture de facilitations aux livraisons de carburant pour la centrale électrique de Gaza doit être reprise immédiatement. "


Amnesty International

La plus forte condamnation à ce jour est venu d'un rapport publié par Amnesty International, qui a qualifié la situation actuelle à Gaza de n’être "rien de moins qu’une punition collective".

Amnesty a exhorté les autorités israéliennes à autoriser le passage des fournitures essentielles dans la bande de Gaza. "Le dernier renforcement du blocus par Israël a fait empirer une situation humanitaire déjà désastreuse», a déclaré vendredi le directeur adjoint du Programme pour le Moyen-Orient et l’Afrique de l’organisation, Philip Luther. "Cela doit cesser immédiatement", a ajouté Luther.


Réponse israélienne

Pendant ce temps, les autorités israéliennes refusent l’accès à la bande de Gaza aux journalistes internationaux depuis plus d'une semaine. Jeudi, un convoi de diplomates européens s’est vu aussi refuser l’entrée.

"Gaza est coupée du monde extérieur. Israël ne tien pas apparemment à ce que le monde voit les souffrances que le blocus cause à un million et demie de Palestiniens qui y sont quasiment pris au piège», a déclaré Philip Luther, d’Amnesty.

La rupture du cessez-le-feu de 5 mois et demi la semaine dernière entre les Forces d’Occupation Israélienne et les militants palestiniens dans la bande de Gaza a généré une nouvelle vague de violence. Le meurtre de six militants palestiniens dans des frappes aériennes israéliennes et les attaques au sol du 4 novembre ont provoqué une pluie de roquettes palestiniennes sur les villes et les villages israéliens voisins.

Au moins six autres militants palestiniens ont été tués par les forces israéliennes et d'autres ont été blessés au cours des derniers jours.

Mais les attaques aux roquettes palestiniennes se sont poursuivies. Aucune victime israélienne n’avait été signalée jusqu'à vendredi, quand un Israélien a été légèrement blessé par des éclats d'obus lors d'une attaque sur la ville israélienne de Sderot.

Avant le cessez-le-feu qui a commencé le 19 Juin, 420 Palestiniens avaient été tués par les attaques des Forces d’Occupation Israéliennes dans la bande de Gaza, dont la moitié d'entre eux étaient des civils non armés, y compris 80 enfants. Dans la même période, les groupes armés palestiniens ont tué 24 Israéliens, dont 15 civils, y compris quatre enfants, a indiqué Amnesty International.


NOTE DE L'ISM :

Voici le dernier message de notre correspondant à Gaza :
"S'il vous plait, faites qualque chose, n'importe quoi mais faites quelque chose. Nous sommes en train de mourir à Gaza et il y a sans arrêt des coupures d'électricité."

ALORS S'IL VOUS PLAIT, FAITES QUELQUE CHOSE !


Source : http://www.maannews.net/
Traduction : MG pour ISM

Commentaires
Derniers commentaires
Recevez nos infos gratuites
Visiteurs
Depuis la création 865 905
Archives