FREE PALESTINE
22 juin 2008

Nicolas Sarkozy en Israël

Guysen Israël News  L'agence de presse francophone d'Israël
Nicolas Sarkozy en Israël
Par Ambre Grayman pour Guysen International News
Dimanche 22 juin 2008 à 06:52

http://www.guysen.com/articles.php?sid=7417

« Il suffit de regarder le nombre de membres du gouvernement israélien qui sont venus en France depuis un an, et inversement le nombre de ministres français qui se sont rendus en Israël, pour se convaincre qu’il existe aujourd’hui, entre nos deux pays, une vraie envie de mieux travailler ensemble et d’approfondir encore nos relations » a affirmé le président français, Nicolas Sarkozy dans une interview accordée aux quotidiens israéliens, Maariv et Yediot en préambule de son arrivée en Israël ce dimanche 22 juin.

« J’ai toujours revendiqué mon amitié pour Israël et aujourd’hui en tant Président, j’attache la plus grande importance au resserrement des liens entre nos deux pays, dans tous les domaines : politique, économique, culturel. C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à ce que la première visite d’Etat en France, après mon élection soit réservée au Président Shimon Pérès» a pousuivi le chef d'Etat français.

Une visite historique qui se déroulera au pas de charge et dont l’emploi du temps particulièrement chargé sera probablement sujet à modification.

Accompagné de son épouse, Carla Bruni, Nicolas Sarkozy fera sa première apparition à l’aéroport Ben Gourion à 17h30 où il sera accueilli en grande pompe par son homologue israélien Shimon Pérès, et l’ensemble de l’échelon politique.

Le couple présidentiel sera accompagné par une importante délégation composée de 7 ministres, 80 hommes d’affaires, et 40 dirigeants communautaires. 90 journalistes français, arrivés la veille, ‘couvriront’ ce voyage qui prendra fin mardi dans l’après-midi.

Après la réception officielle, les deux présidents se dirigeront vers la résidence de Shimon Peres à Jérusalem.

Nicolas Sarkozy et la Première dame de France seront ensuite conviés à un diner offert par le Premier Ministre Ehoud Olmert et son épouse Aliza.

Le lendemain après une visite au mémorial Yad Vashem, le président Sarkozy se dirigera vers la Knesset, un des moments forts de son voyage.

Il rencontrera ensuite des personnalités palestiniennes de la société civile et du milieu économique, puis s’exprimera devant la communauté française lors d’une réception au King David. Un diner d’Etat offert par Shimon Peres clôturera cette journée.

Mardi, le président rencontrera son ami, Binjamin NETANYAHOU, ancien Premier Ministre, et actuel chef de l’Opposition. Après avoir pris le volant de la Mégane à alimentation électrique, il assistera à une conférence économique qui se tiendra entre les plus importants dirigeants de sociétés israéliennes, et les représentants du MEDEF.

Il se rendra ensuite à Bethléem pour une rencontre avec le M. Mahmoud ABBAS, Président de l'Autorité palestinienne, laquelle se conclura par un déjeuner et une conférence de presse commune.

Une brève visite de la Basilique de la Nativité et de sa grotte mettra fin à ce périple qui suscite de nombreux espoirs et attentes en Israël.

Le sort du Caporal Shalit, les pourparlers de paix avec la Syrie ou encore l’attitude européenne face à la menace iranienne faisant évidemment partie des sujets qui seront abordés avec le leadership israélien et sur lesquels le président français a déjà tenu à exprimer sa position avant son départ de Paris.

« L’existence d’Israël n’est pas discutable, sa sécurité n’est pas négociable et le peuple israélien doit savoir qu’il pourra toujours compter sur la France dès lors que sa survie ou sa sécurité serait menacée » a-t-il ainsi indiqué dans l’interview accordé aux journaux israéliens.

Concernant la question du nucléaire iranien, Nicolas Sarkozy estime que « l’accès de l’Iran à la capacité nucléaire militaire est inacceptable.(…) » et offre en conséquence un « objectif clair et une méthode ».

« L’objectif, c’est que l’Iran ne se dote pas de l’arme nucléaire. Les recherches que mènent l’Iran sur des missiles de portée de plus en plus longue, les propos inqualifiables de certains de ses dirigeants à l’égard d’Israël, tout cela nous renforce encore dans notre détermination à empêcher de parvenir à se doter de l’arme nucléaire.

La méthode, c’est la recherche d’une solution négociée par une approche alliant fermeté et dialogue. L’adoption à la quasi-unanimité de la résolution 1803 du Conseil de sécurité des Nations Unies a permis d’adresser un message de fermeté aux dirigeants iraniens.

La visite à Téhéran de M. Solana accompagné des directeurs politiques russe, chinois, britannique, allemand et français, a permis de remettre une nouvelle offre.

Cette offre ambitieuse, qui comporte des propositions concrètes dans les domaines, nucléaire, civil, politique et économique, montre au peuple iranien ce qu'il aurait à gagner à la coopération, et ce qu'il a à perdre à la poursuite de la stratégie de confrontation choisie par ses autorités.

Toutefois, tant que l’Iran ne saisira pas cette offre en suspendant ses activités sensibles, nous n’aurons d’autre choix que d’accroître la pression sur ce pays, en adoptant de nouvelles sanctions internationales ».

Enfin sur les espoirs de voir relâcher le caporal franco israélien, Nicolas Sarkozy a qualifié sa libération de « priorité » tout en précisant qu’elle « ne peut être obtenue que par la voie de la médiation. Ces négociations sont par essence délicates, la priorité étant de n’engager aucune action qui mette la vie de notre compatriote en péril. Vous comprendrez aisément que sur cette question sensible et délicate, je ne puisse pas en dire plus ».

A la presse, non, mais à ses parents certainement beaucoup plus et c’est probablement ce que le président français fera ce lundi après-midi lors de son entretien avec Noam et Aviva Shalit.

Nicolas Sarkozy mise sur son amitié avec Israël

LE MONDE | 21.06.08 | 14h30  •  Mis à jour le 21.06.08 | 14h31
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2008/06/21/nicolas-sarkozy-mise-sur-son-amitie-avec-israel_1061180_3218.html#ens_id=1060084   

Nicolas Sarkozy devait arriver, dimanche 22 juin, en Israël pour une visite d'Etat de trois jours, axée sur l'affichage de l'amitié qu'il professe pour l'Etat juif, qu'il a décrit un jour, devant le premier ministre Ehoud Olmert, comme "le miracle du XXe siècle". "Le peuple israélien doit savoir qu'il pourra toujours compter sur la France dès lors que sa survie ou sa sécurité seraient menacées", a-t-il déclaré aux journaux israéliens Yedioth et Maariv.


DES RELATIONS FLUCTUANTES
NOVEMBRE 1967.
Juste avant le début de la guerre des Six-Jours, Charles de Gaulle décrète un embargo sur les armes.
MARS 1982.
François Mitterrand s'exprime, devant la Knesset, en faveur d'un Etat palestinien.
25 MAI 2003.
Le premier ministre Ariel Sharon refuse de recevoir Dominique de Villepin après sa décision de rencontrer Yasser Arafat.
18 JUILLET 2004.
M. Sharon appelle les juifs de France à immigrer en Israël, en raison d'un "antisémitisme déchaîné".
M. Sarkozy veut toutefois marquer un "renouveau" dans la relation bilatérale. Sur la question de la création d'un Etat palestinien, il pense être bien plus écouté par les dirigeants israéliens que son prédécesseur, Jacques Chirac. "Ce qui a changé, affirme-t-il, c'est qu'Israël est mieux disposé à entendre ce que la France peut lui dire." Même si, à l'Elysée, la circonspection est de mise. "Le processus de paix ne se porte pas bien", constate-t-on.
La visite de M. Sarkozy intervient juste avant le début de la présidence française de l'Union européenne (UE), le 1er juillet, qui confère à la France un rôle au sein du Quartet (UE, Etats-Unis, ONU et Russie). Elle a aussi lieu à trois semaines du sommet de l'Union pour la Méditerranée, prévu le 13 juillet à Paris. A cette occasion, le président français entend rassembler de nombreux dirigeants arabes, dont le président syrien, Bachar Al-Assad, et le premier ministre israélien, Ehoud Olmert.
Le sentiment français est qu'il y a là une chance à saisir pour rehausser le rôle de l'Europe - en particulier de la France - au Proche et au Moyen-Orient, alors que l'influence de l'administration Bush, en fin de mandat, s'est érodée. Paris pense qu'il est opportun d'appuyer ce qui semble se dessiner dans la région : apaisement au Liban avec l'élection d'un président en mai, discussions indirectes entre Israël et la Syrie, trêve avec le Hamas à Gaza. Autant de "lueurs d'espoirs", dit-on, prudemment, à l'Elysée. Ce mois-ci, à Beyrouth, M. Sarkozy a marqué son soutien à l'accord politique inter-libanais conclu à Doha le 21 mai. Il a dépêché, le 15 juin, deux émissaires auprès du président Assad à Damas.
La visite en Israël aura comme temps fort un discours de M. Sarkozy, lundi, devant la Knesset. La dernière fois qu'un président français a eu la possibilité de s'exprimer ainsi devant le Parlement israélien remonte à 1982, lors de la visite de François Mitterrand.
M. Sarkozy entend notamment, lors des entretiens avec son homologue israélien Shimon Pérès et le premier ministre Ehoud Olmert, soulever le problème de la poursuite de nouvelles constructions de colonies dans les territoires palestiniens, considérée à Paris comme "un obstacle au processus de paix". Ce message fait écho à celui délivré récemment par la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice.
M. Sarkozy est très apprécié des dirigeants israéliens pour la ligne ferme qu'il a adoptée face au programme nucléaire de l'Iran. La France, aux côtés du Royaume-Uni, a poussé au sein de l'UE pour que des sanctions financières, distinctes de celles prises par l'ONU contre Téhéran, soient adoptées - elles pourraient l'être très prochainement, indiquent des diplomates. M. Sarkozy estime que les sanctions constituent la seule solution pour éviter - comme le rappelait vendredi l'Elysée - de se retrouver "face à l'alternative catastrophique : la bombe iranienne, ou le bombardement de l'Iran".
Le volet palestinien du déplacement de M. Sarkozy dans la région frappe cependant par sa relative discrétion. Son voyage ne comporte pas d'étape à Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne. C'est à Bethléem qu'il doit déjeuner, le 24 juin, avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Cette ville a été choisie, explique-t-on à l'Elysée, pour "des raisons pratiques" et pour saluer la création d'un "parc industriel franco-palestinien". Le geste de déposer une gerbe sur la tombe de Yasser Arafat, à Ramallah, a été confié à la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie. Aucune visite n'a été prévue dans la vieille ville de Jérusalem pour le couple présidentiel. Carla Bruni -Sarkozy pourrait s'y rendre seule .
A défaut de pouvoir se promener dans le coeur historique de Jérusalem, M. Sarkozy doit se rendre à Abou Gosh, ville chrétienne sur la route de Tel-Aviv où est installée une communauté religieuse française.
Alors que les dirigeants israéliens parlent en des termes positifs de la possibilité d'une rencontre entre M. Olmert et M. Assad à Paris le 13 juillet, l'entourage de M. Sarkozy semblait, vendredi, vouloir modérer les attentes : "Nous ne nous attendons pas spécialement à une rencontre directe" entre les deux dirigeants, commentait-on, tout en admettant que ce serait très valorisant pour la France.
Quant à savoir si la Syrie pourrait être incitée à desserrer son alliance avec l'Iran, à la faveur des discussions indirectes qu'elle mène avec Israël, la réponse était également circonspecte : "Conclure (d'ores et déjà) qu'elle s'en détache serait aller un peu vite en besogne... Est-ce au bout de la route ? Peut-être. Est-ce que certains le souhaitent ? Sûrement."

Natalie Nougayrède

Commentaires
Derniers commentaires
Recevez nos infos gratuites
Visiteurs
Depuis la création 866 411
Archives