l'UE est complice dans un crime contre les droits de l'Homme
Les dernières déclarations de l'ancien président Jacques Chirac en qualifiant le blocus de Gaza comme « l'un des plus grands crimes contre l'humanité sur Terre », et en demandant aux Européens de lever l'embargo et surtout de dialoguer avec le Hamas, ont provoqué beaucoup d'émoi et de réactions même au sein de sa propre famille politique.
Le CRIF se dit choqué de l'appel de l'ex-président à « tendre la main à un mouvement terroriste » et rappelle que la politique franchement « pro-arabe », « anti-américaine » et pas suffisamment « pro-israélienne » était à l'origine de la montée de l'antisémitisme en France pendant son mandat. Ce qui a provoqué à l'époque l'appel de l'ancien premier ministre israélien Ariel Sharon aux juifs de France de quitter leur pays natal pour « retourner chez eux » en Palestine.
Rassurez-vous mes amis, rien de tout cela ne peut arriver en France. La France la France
Carter demande à une Europe ‘couchée' de rompre avec les Etats Unis sur le blocus de Gaza
L'ex-président dit que l'UE est complice dans un crime contre les droits de l'Homme
Jonathan Steele et Jonathan Freeland
Lundi 26 mai 2008
La Grande Bretagne
En commentant la possibilité de l'Europe de rompre avec les États-Unis dans une interview avec le Guardian, il a dit: « Pourquoi pas ? Ils ne sont pas nos vassaux. Ils occupent une position égale avec les Etats-Unis ».
Le blocus de Gaza dominée par le Hamas, imposé par les États-Unis, l'UE, l'ONU et la Russie
Il a demandé à l'UE de reconsidérer sa position si le Hamas accepte un cessez-le-feu à Gaza. « « Que les Européens lèvent l'embargo, et qu'ils disent qu'ils vont protéger les droits des Palestiniens à Gaza, et qu'ils envoient même des observateurs au passage de Rafah [le passage de Gaza pour l'Egypte] pour garantir que les Palestiniens ne vont pas le forcer ».
Bien que 27 ans se soient écoulés depuis qu'il a quitté la Maison-Blanche
Carter a décrit l'autocensure des gouvernements occidentaux de parler au Hamas comme irréaliste et a déclaré que tout le monde savait qu'Israël négociait avec l'organisation via un médiateur égyptien, Omar Suleiman. C'est Suleiman a proposé l'offre du cessez-le-feu du Hamas à Jérusalem la semaine dernière.
Israël hésitait encore à accepter le cessez-le-feu, a confirmé Carter hier. « J'ai parlé à M. Suleiman avant-hier. J'espère que les Israéliens vont accepter », a-t-il dit.
Tout en restant scrupuleusement poli vis-à-vis du Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et du premier ministre, Salam Fayyad, qui représentent le mouvement Fatah, il a été sévère au sujet de leur exclusion du Hamas. Il a décrit le gouvernement du seul Fatah comme un « subterfuge » visant à contourner la victoire électorale du Hamas il ya deux ans. « Le principal sondeur d'opinions à Ramallah m'a dit l'autre jour que l'opinion publique en Cisjordanie est en train de changer pour le Hamas, parce que les gens croient le Fatah a capitulé devant Israël et les Etats-Unis », a-t-il dit.
Carter a déclaré que la politique du Quartet de ne pas parler au Hamas, tant qu'il n'a pas reconnu Israël, et satisfait à deux autres conditions, a été dessinée par Elliot Abrams, un fonctionnaire du conseil national de sécurité à la Maison Blanche.
« Le document final du Quartet a été rédigé à l'avance à Washington, et pas une ligne n'a été changée », a-t-il dit.
Auparavant, Carter a déclaré à Sky News qu'Hillary Clinton devrait abandonner son combat pour devenir le candidat démocratique à la présidence après le dernier tour des primaires au début du mois de Juin. À l'instar de nombreux super-délégués, il doit encore déclarer son soutien soit à Clinton soit à Barack Obama, mais il a suggéré que l'issue de la course était à prévoir. « Je pense que beaucoup d'entre nous, les super-délégués, vont prendre une décision ... assez rapidement, après les dernières primaires du 3 juin », a-t-il déclaré. « Je pense qu'à ce moment-là, il sera temps pour elle d'abandonner ».
Hier soir, devant une foule dense à Hay, Carter a parlé de son « horreur » de l'implication de l'Amérique (comme d'habitude, on réduit l'Amérique aux Etats-Unis, Ndt) dans la torture des prisonniers, en déclarant qu'il voulait que le prochain président des Etats-Unis s'engage de ne plus jamais le refaire.
Il a aussi insinué que George Bush pourrait même faire l'objet des poursuites sur des crimes de guerre une fois il quitte la Maison Blanche.
pressé par Philippe Sands QC à propos de la récente reconnaissance de Bush qu'il avait autorisé des procédures d'interrogation largement considérée comme s'apparentant à la torture, Carter a répondu qu'il était sûr que Bush serait en mesure de vivre une pacifique « vie productive - dans notre pays ».
Sands, un expert juridique international, a déclaré ensuite qu'il avait compris cela comme une « claire confirmation » que, si Bush ne devrait pas rencontrer des soucis dans son propre pays, « ce qui pourrait arriver à l'extérieur du pays est un tout autre sujet ».
http://www.guardian.co.uk/world/2008/may/26/israelandthepalestinians.usa1
Mardi 27 Mai 2008
Traduit par Iyad Abbara