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4 avril 2008

Libération de Shalit : le dilemme d’Olmert

Arouts7 est proche des colons israéliens
jeudi 3 avril 2008 Arouts7

Libération de Shalit : le dilemme d’Olmert
par Raphael Aouate
jeudi 3 avril 2008 - 11:13

http://a7fr.net/Article/50195.htm

"Je suis déchiré entre deux positions, justes toutes les deux", a déclaré le Premier ministre, Ehoud Olmert, "D’un côté, je comprends la douleur de Noam Shalit, de l’autre ces familles ayant perdu des enfants tués par des terroristes. Je me situe là, entre les deux, en tant que Premier ministre devant prendre une décision et trancher. Et ce n’est
pas facile"

Ces paroles qui traduisent un réel dilemme pour le Premier ministre, ont été prononcées hier (mercredi), lors d’une rencontre avec des représentants d’expulsés du Goush Katif, dans son bureau de Jérusalem.
Cette rencontre s’est déroulée en présence du directeur de Cabinet d’Olmert, des députés du parti Kadima comme Amira Dotan, Otniel Schneller et Zéev Elkin ou encore Ouri Ariel du parti Ihoud Léoumi Mafdal.

Le Premier ministre a abordé la question de la libération du soldat captif, Guilad Shalit, de sa propre initiative, après qu’Amira Dotan ait abordé la question de la souffrance des expulsés du Goush Katif.

"La douleur ne doit pas être le seul paramètre à prendre en compte dans la prise de décision", a précisé Olmert, "Je peux par exemple prendre l’exemple du soldat Guilad Shalit. Son père m’attaque dans les médias en affirmant que j’ai un cœur de pierre car je ne libère pas son fils. Comment puis-je aller lui parler face à un tel argument ? Il est père d’un soldat détenu. Je le comprends. Mais d’un autre côté, il y a des parents endeuillés et leur lettre publiée dans la presse avance des arguments selon lesquels je libère des terroristes ayant du sang sur les mains. Je ne peux pas non plus ignorer de telles paroles, car elles sont également justifiées. Je dois trancher, de par ma fonction, mais je reste partagé entre ces deux opinions".

Dans la lettre publiée, Moshé Keinan et Haïm Dray, qui ont chacun perdu un fils à Gaza, écrivent à Noam Shalit : "Nous sommes prêts à échanger nos places à tout moment. Qu’on nous rende notre fils vivant et détenu, et nous promettons que nous ne demanderons pas pour eux la libération d’assassins. Nos fils ont servi pour défendre notre pays tout entier, et pas dans une armée qui ne défendrait que ses soldats. Ne nous dis pas qu’il faut payer n’importe quel prix pour un détenu, car le prix du sang des terroristes précédemment libérés, nous l’avons déjà payé nous-mêmes.
Le prochain attentat se mettra en place à partir du moment où des terroristes seront libérés. Nous te demandons, Noam : n’entrave pas notre responsabilité mutuelle. Il faut tout faire pour libérer Guilad, mais pas au prix où d’autres parents se retrouveraient dans notre situation".

Noam Shalit a répondu ainsi, précisant qu’il n’avait nulle envie de polémiquer avec les auteurs de le lettre : "Je suis moi-même fils d’une famille endeuillée. Je sais donc ce qu’est perdre quelqu’un. Et je ne veux pas débattre par médias interposés".

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