FREE PALESTINE
28 juillet 2007

« Supporter la Campagne internationale de Désinvestissement, et de Boycott contre Israël et l’apartheid. »

Un leader des travailleurs palestiniens appelle à « Supporter la Campagne internationale de Désinvestissement, et de Boycott contre Israël et l’apartheid. »

(Palestinian Grassroots Ant-Apartheid Wall Campaign,  22 Juillet 2007)

«  Nous n’avons en fait pas d’autre moyen pour exercer des pressions internationales sinon qu’appeler nos amis et soutiens dans les syndicats du monde entier à appeler au boycott et aux  désinvestissements » a dit Manawel Issa Abdellal, membre du Comité Exécutif de la PGFTU ( 250 mille membres) ( la PGFTU est  la fédération générale palestinienne des Syndicats) dans un exposé récemment devant les partenaires syndicaux à San Fransisco.

« Les industries en fait existent à l’intérieur des colonies et leurs produits vont vers les marchés européens et les marchés des USA .Le monde entier dit que les colonies sont des entités illégales . Alors,  pourquoi n’est-ce pas correct de les boycotter ? »

Dans un exposé plus large, Manawel a parlé des efforts de la PGFTU pour défendre les travailleurs arabes en lutte écrasés par le talon de fer israélien dans les territoires occupés israélien. Il a donné de nombreux exemples des politiques employées par l’Histadrut et l’Etat Juif d’Israël pour essayer de faire en sorte que la majorité arabe de la Palestine historique reste isolée et pauvre.

Manawel a décrit comment l’Hstadrut (le syndicat israélien) a utilisé sa position de privilège dans l’Etat Juif pour prendre avantage sur les travailleurs palestiniens à ses propres fins. «L’Histadrut a échoué à représenter tout palestinien à l’intérieur d’Israël », a-t-il dit, « et il est interdit à la PGFTU de défendre les travailleurs arabes dans de telles régions. C’est très pénible. On peut voir , être témoins  et entendre des exemples de brutales exploitations des travailleurs arabes par les Israéliens mais on ne peut rien faire . Cela peut seulement nous rappeler ce qui se passait dans les Cantons de l’Etat d’apartheid d’Afrique du Sud.

Un exemple, il y a des travailleurs palestiniens qui ont travaillé dans le même hôpital

de Jérusalem Est pendant plus de 30 ans. L’Etat d’Israël ne leur permet pas de quitter Jérusalem pour visiter leurs familles. S’ils quittent Jérusalem ils perdent leurs jobs parce qu’ils ne sont plus autorisés à revenir. Il y a un an environ, un travailleur de Gaza travaillant pour le Makassed Hôpital a quitté celui-ci pour visiter sa famille à Gaza. Bien qu’il aie un permis pour travailler dans l’hôpital, il ne fut pas autorisé à revenir et donc il a perdu son boulot. Il était le seul avec son gagne-pain à pouvoir soutenir toute la famille.

En réponse à la question visant à savoir si l’Histadrut avait montré une quelconque solidarité avec les travailleurs palestiniens, Manawel a répondu, « Jusqu'à présent, je n’ai vu aucune sorte de solidarité. Même quand les travailleurs arabes sont blessés , ce qui devrait être l’ABC de la solidarité entre les travailleurs , je n’ai jamais vu que l’Histradrut disait qu’ils condamnaient pareil acte ou qu’ils faisaient quoique ce soit . »

Il a décrit le maintien et le détournement par les instances de l’Histadrut des fonds appartenant aux travailleurs palestiniens. « Un Syndicat américain de Communication voulait donner quelque chose aux syndicats palestiniens et au Mouvement des travailleurs . Bien qu’ayant reçu ces fonds, l’Histadrut a construit un bâtiment pour lui-même dans Jérusalem-Est et après l’a laissé au secteur privé, ironiquement, un secteur privé palestinien. La contribution devait profiter aux travailleurs palestiniens et pas au secteur privé, qu’il soit palestinien ou autre. Quand il fut interpellé, l’Histadrut a répondu : « Bien, nous n’avons pas vendu cet endroit ».

L’Histadrut a automatiquement déduit 1% des salaires des travailleurs palestiniens depuis 1970 comme charges syndicales . Le PGFTU estime qu’ entre 1970 et 1994 , l’Histadrut a empoché 400 millions de NIS (New Israel Shekel) soit environ 94,27 millions de dollars US « pour un peu plus que d’avoir la permission d’entrer dans les conventions collectives de l’Histadrut parmi les travailleurs d’Israël. »

En 1996, juste après Oslo, un accord a été signé entre la PGFTU et l’Histadrut , stipulant que depuis 1995, sur ce que l’Histadrut avait collecté, la moitié devait aller à la PGFTU. L’Histadrut n’a pas respecté l’accord qu’ils avaient signé. Depuis 1996, ils ont gardé tous les fonds qu’ils avaient collecté auprès des travailleurs palestiniens.

Néanmoins l’Histadrut, est fort représenté dans la CISL (Confédération Internationale des Syndicats Libres), ayant été parmi le leadership pendant plusieurs années. Au lieu de faire pression sur l’Histadrut pour qu’il se conforme aux termes de l’accord qu’ils avaient signé avec la PGFTU, la CISL a exercé des pressions sur la PGFTU pour abroger l’accord et introduire des changements plus favorables à l’Histadrut.

Manawel a comparé l’influence disproportionnée d’Israël parmi les organisations syndicales internationales au pouvoir politique qu’Israël est capable d’exercer parmi les nations occidentales, sans se soucier de la légitimité de leurs plaintes au regard du droit international.

Maintenant que la possibilité de sanctions fédérales américaines s’écarte encore plus avec le nombre plus élevé de membres au Congrès qui ont la double nationalité israélienne (43-13 sénateurs et 30 représentants) , il est même plus impératif que les troupes syndicales s’attèlent à la tâche du désinvestissement , du boycott et des sanctions gouvernementales et  locales.

Dans l’auditoire un syndicaliste a relaté qu’ en 1987 l’Histadrut avait un bureau à San Fransisco au Golden Gate au siège du Service Employés du syndicat des finances.

Chaque année le Labor Council donnait un dîner en l’honneur de l’Histadrut. Le Comité des Travailleurs pour le Proche Orient à San Fransisco a organisé un piquet qui a reçu beaucoup de publicité. En août 1987, c’était le dernier dîner qui fut donné en l’honneur de l’Histadrut. Ils ont fermé leur office peu après et ils ont quitté San Fransisco.

Rapport écrit par D. Leland Castlebery,  publié sur www.stopthewall.org

Tr. DW

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