FREE PALESTINE
25 décembre 2006

Joyeux Noël depuis la ville de naissance de Jésus

bethleemmur


Les fenêtres du bureau du maire de Béthléem, Victor Batarseh donnent
sur la façade de l'église de la Nativité par delà la place du même
nom. La ville de naissance de Jésus s'apprête à fêter Noël et va
accueillir parmi les invités qui partageront leurs prières avec les
Palestiniens pour la messe traditionnelle l'archevêque de Canterburry,
Dr Rowan Williams et le cardinal Cormac Murphy-o'Connor, l'archevêque
de l'Église catholique de Wesminter.
Le Dr Williams va accomplir avec ses compatriotes un pèlerinage de
quatre jours en Terre Sainte avec l'intention déclarée d'exprimer sa
solidarité avec des Palestiniens ce cette ville qui vivent un état de
siège dramatique depuis six années maintenant. "Nous sommes ici pour
dire que la souffrance de ces gens est aussi la nôtre. Nous voulons la
partager, nous voulons faire ce qui est en notre pouvoir pour l'alléger
et nous souhaitons voir Bethléem ouverte à tous les pèlerins"
.
La délégation a pu expérimenter le système des restrictions de
déplacement (et de vie) des Palestiniens en effectuant le voyage entre
Jérusalem et Béthléem, rencontrant un nombre impressionnant de barrages
de l'armée d'occupation et en franchissant le Mur illégal d'annexion
d'une partie de la Cisjordanie qui à cet endroit atteint plus de 9
mètres de haut et qui entoure la ville faisant d'elle une véritable
prison.
La situation économique est devenue désastreuse, obligeant de très
nombreuses familles chrétiennes à s'exiler, quitter leur pays, ce qui
est le résultat escompté des forces d'occupation. La stratégie de
l'étranglement économique froidement décidée par les responsables
sionistes, toutes tendances confondues depuis les "colombes"
travaillistes qui répugnent à trop verser du sang d'Arabes au vu et su
des télévisions du monde jusqu'aux durs du Likoud et aux racistes
patentés de Israël Beitenou consiste à achever le travail de 1948, le
nettoyage ethnique à tout prix, par les armes et la terreur mais aussi
en empêchant toute activité. L'emprisonnement sous sa forme
caricaturale revêt l'aspect du fameux Mur qui s'avance sinueusement,
dessinant des invaginations qui strient la Cisjordanie, la prive de 40
% de ses terres et la segmente en une myriade de petites unités
territoriales sans lien entre elles sinon du Mur et des check points
mais aussi des barrages militaires fixes et mobiles dont le nombre
s'est accru de 40% en 2006 d'après l'observatoire de l'ONU. Plus de 528
obstacles physiques, points d'arrêts avec attentes en plein air quelles
que soient les conditions météorologiques, descente de véhicules
motorisés et longues marches à pied, refus de passages de personnes et
de marchandises, humiliations diverses sont la cause de la crise
humanitaire en Palestine Occupée.
Aucune autre occupation coloniale, si dure a-t-elle été ne peut se
prévaloir d'une telle densité de maillage pour contrôler une
population. Le peuple palestinien des Territoires Occupés est condamné
au chômage à plus de 70%, affamé et toute aide a été suspendue depuis
qu'il a osé "voter" dans le sens d'une volonté de Libération Nationale,
du refus de la corruption instituée comme mode de gestion de la
collaboration avec l'occupant en janvier 2006.


Le maire de Béthléem le Dr Victor Batarseh implore le monde de ne pas
se détourner de son obligation à tout mettre en oeuvre pour que soit
promue la justice dans cette région et rétabli le Peuple Palestinien 
dans son droit à sa souveraineté.

Convergence des Causes,
23 décembre 2006.

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