FREE PALESTINE
15 novembre 2023

!!ALERTE!!ALERTE!! Effondrement imminent des dernières structures de base à Gaza + Évènement!!

Source: Externe

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Dans les abris saturés de l’ONU à Gaza, les déplacés manquent... de tout

 

Une cinquantaine de bâtiments de l’agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens ont été touchés par des bombardements israéliens dans l’enclave palestinienne. Soixante-six personnes y ont été tuées.

Partout, il faut faire la queue. Pour les toilettes, la distribution d’eau potable, pour être sûr de manger un morceau de pain dans la journée. Les écoles, les cliniques et les centres de l’UNRWA, l’agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens, accueillent la majorité des déplacés à Gaza aujourd’hui – plus de 710.000 personnes (!) sur une population de quelque 2,3 millions. Le quotidien se bricole entre promiscuité et renoncements, personne n’a pris de douche depuis bien longtemps, il n’y a assez d’eau que pour se rincer de temps en temps.

Dans une vidéo publiée par l’agence le 3 novembre, un homme en chemise, barbe naissante et traits fatigués, tend des bidons vides au milieu d’une cour d’école bondée à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza: "Il n’y a pas d’eau, de nourriture, rien à boire, il n’y a plus de vie!", s'exclame-t-il.

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Depuis plus d’un mois, Gaza est assiégée et bombardée par l’armée israélienne, en représailles à l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre, qui a fait 1.200 morts et 240 otages. Depuis, plus de 11.000 habitants de l’enclave (chiffres actualisés-ndlr) ont été tués, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la santé local administré par le Hamas «plusieurs milliers» selon le Pentagone.

«Le carnage doit tout simplement cesser», a écrit le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, dans une tribune publiée le 8 novembre dans le Washington Post, réitérant ses appels à un cessez-le-feu humanitaire immédiat. Dans les écoles de l’agence onusienne se retrouvent ceux qui ont perdu leur maison, ceux qui ont fui vers le sud de la bande de Gaza après l’appel de l’armée, le 13 octobre, à évacuer le nord, ou ceux qui espèrent y être un peu plus en sécurité que chez eux.

«Les conditions sanitaires sont vraiment très mauvaises»

Les salles de classe, qui ferment à clé, ont été réservées aux femmes et aux enfants, les cours ouvertes aux hommes et aux adolescents. Chaque institution gérée par l’UNRWA accueille quelque 10.000 personnes et des milliers d’autres continuent de fuir les combats qui se concentrent désormais sur la ville de Gaza. Le linge qu’on aère aux balustrades n’offre qu’un aperçu de l’encombrement. Il y a "très peu d’espace par personne. Les conditions sanitaires sont vraiment très mauvaises", déplore Tamara Alrifai, directrice de la communication de l’UNRWA, depuis le Royaume de Jordanie.

En raison de la pénurie de carburant, les points de dessalement d’eau ne fonctionnent qu’une à deux heures par jour seulement. «Dès que les déplacés entendent le bruit de mise en route des machines pour dessaler l’eau, les files d’attente deviennent énormes. A cause de ce manque d’accès à l’eau, on craint de passer d’une situation où les gens meurent dans les bombardements à une crise de santé publique où ils risquent de mourir à cause du manque d’hygiène.»

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Déjà, diarrhées et maux de ventre sont légion dans les écoles. A cela s’ajoute un lent effondrement du secteur public dans l’enclave en guerre: les ordures ne sont plus ramassées et les égouts débordent. Depuis le 13 octobre, l’agence onusienne n’a plus de présence officielle dans ses écoles et structures du nord de l’enclave, où sont hébergés environ 160.000 déplacés.

L’accès s’est encore restreint depuis que les militaires israéliens ont coupé l’enclave en deux le 5 novembre. L’aide humanitaire qui arrive depuis l’Egypte, via le terminal de Rafah, n’est distribuée que dans la zone située au sud du Wadi Gaza, le centre du territoire. En un mois, seuls 650 camions ont pu entrer dans l’enclave, à peine plus que le nombre de chargements qui rentraient d’ordinaire quotidiennement à Gaza, déjà sous blocus, avant le 7 octobre.

«Dévastés»

«Il y a des pénuries sur tout, dans nos entrepôts et sur les marchés, souligne Tamara Alrifai. On envoie la farine de blé à des boulangeries dans le Sud, qui nous donnent le pain qu’on distribue ensuite dans les écoles.» Les distributions sont très loin de couvrir les besoins; il arrive que les déplacés ne reçoivent qu’un morceau de pain dans la journée, observe-t-elle. Beaucoup sont à cran; les tensions sont encore aggravées par les coupures régulières des communications qui laissent les Gazaouis sans nouvelles des leurs et perturbent l’acheminement de l’aide.

Les bâtiments de l’UNRWA n’ont pas été épargnés par les frappes israéliennes: 54 d’entre eux, la majorité dans le sud de la bande de Gaza, ont été touchés. Quelque 66 personnes y ont été tuées et plus de 550 autres blessées. L’agence a perdu 101 de ses 13.000 employés – jamais l’ONU n’a eu autant de ses agents tués en si peu de temps dans un conflit armé.

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"On fait tout ce qu’on peut, malgré le manque de ressources", explique Kamal Al-Helou, un des agents en gilet bleu ciel, les joues creuses, dans une vidéo tournée par l’UNRWA. "Le plus dur est d’accueillir les gens qui ont laissé une partie des leurs dans le nord. Hier [le 5 novembre], un réfugié a appris que toute sa famille avait été tuée dans une frappe à Jabaliya. Nous tentons d’apaiser leur peine, ils sont dévastés." Beaucoup de ces agents ont eux-mêmes perdu des proches ou leurs maisons.

L’UNRWA a affrété 92 cliniques mobiles, qui offrent aussi du soutien psychologique. Les médicaments manquent et le personnel est à bout. "Nos personnels sont aussi stressés que tout le monde", remarque Tamara Alrifai. "Hier, une collègue, Maha, me rapportait qu’elle devait faire face à l’anxiété de ses propres enfants. Elle doit s’occuper de l’impact de cette guerre sur sa famille et ensuite faire ses interventions psychosociales. Cela devient lourd psychologiquement pour les employés eux-mêmes."

Les personnes ayant des besoins spécifiques, comme les personnes âgées, ont vraiment du mal à vivre dans ces conditions de vie difficiles dans la Bande de Gaza – où il y a une «pénurie de tous les produits de première nécessité».

Clothilde Mraffko -

11.11.23

Source: Aurdip

 

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