FREE PALESTINE
6 août 2023

Voyez les bienfaits de la 'démocrature' israélienne sur le statut des femmes

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Régression du statut des femmes sous le gouvernement fasciste du régime colonial israélien

 

La régression des femmes sous le gouvernement religieux d’extrême-droite de Benjamin Netanyahu n’est plus discutable, après 8 mois de pouvoir, et les manifestations de femmes habillées en servantes, têtes baissées et silencieuses – parfois la bouche fermée avec du ruban adhésif – n’apparaissent plus exagérées, selon le quotidien israélien Haaretz, qui dresse un état des lieux instructif.

Outre le fait que très peu de femmes font partie du cabinet, du parlement ou encore occupent des postes de direction dans les ministères du nouveau gouvernement, il s’avère, affirme Haaretz, que  «Comme en Hongrie et en Pologne, les mesures visant à affaiblir le système judiciaire semblent aller de pair avec une vision du monde dans laquelle la question des genres joue un rôle central. Il n’est donc pas étonnant que la coalition gouvernementale israélienne ait pris des mesures pour stopper ou inverser les efforts visant à amener les femmes à des postes de direction et à garantir leurs droits et leur sécurité contre la discrimination et la violence, espérant plutôt les ramener à une vie domestique et à des rôles soumis à la volonté des hommes.» 

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 1/ Négation des discriminations envers les femmes

La Knesset a approuvé le 13 juillet le vote préliminaire d’un projet de loi parrainé par la députée d’extrême droite Otzma Yehudit Limor Son Har-Melech qui annulerait et remplacerait la loi de 1998 qui «reconnaît la réalité de la discrimination à l’égard des femmes en Israël et la nécessité de prendre des mesures en conséquence».

Le nouveau projet de loi omet presque complètement toute reconnaissance de la discrimination. Présentant le projet de loi à la Knesset, cette députée a fait valoir que "le statut des femmes en Israël exige le respect de la véritable volonté de la femme qui souhaite participer à des événements réservés aux femmes, profiter d’heures de baignade séparées ou étudier dans une classe non mixte". 

 2/ Renforcement des tribunaux rabbiniques 

Le ministre des Services religieux Michael Malkieli, membre du parti ultra-orthodoxe Shas, a présenté un projet de loi qui élargirait la capacité des tribunaux rabbiniques à prendre des décisions sur les pensions alimentaires et la garde des enfants. Le projet de loi, soumis plus tôt ce mois-ci, annulerait une décision de la Cour suprême de 2019 limitant la capacité des tribunaux religieux à prendre des décisions relatives à ces sujets.

Le projet de loi de Malkieli est considéré comme la première étape de la mise en œuvre d’un plan global – décrit dans les accords de coalition entre le Likud et le Shas – qui accorderait à terme aux tribunaux rabbiniques un statut égal à celui des tribunaux civils. Les tribunaux rabbiniques, qui ne comptent aucune femme juge, ont longtemps été accusés de rendre des verdicts moins favorables aux femmes en raison de leur statut inférieur au regard de la loi juive traditionnelle. 

3/ Effacer le langage féminin de la fonction publique 

La Commission de la fonction publique a interdit l’utilisation d’un langage féminin dans ses offres d’emploi. Ces dernières années, le double langage non sexiste est devenu une pratique courante dans les tentatives de promotion de l’égalité des sexes. Le député Avi Maoz, le leader homophobe du parti Noam qui a déclaré que la "plus grande contribution" que les femmes puissent apporter à leur pays est "de se marier et d’élever une famille", a repoussé cette pratique, se plaignant qu’il s’agit d’une bâtardise du langage de la Bible. 

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4/ Diminution des peines pour violences faites aux femmes, sauf si l’homme n’est pas juif (sic)

Plus tôt ce mois-ci, la Knesset a adopté le premier vote d’un projet de loi qui punirait plus sévèrement les violences sexuelles commises avec un «motif nationaliste». Le co-sponsor du projet de loi, la fameuse Son Har-Melech, a déclaré que la loi était conçue pour fournir "un traitement approprié et correct aux femmes juives victimes de mécréants qui s’en sortent sans punition ou avec une punition ridicule".

Une déclaration du groupe féministe ultra-orthodoxe Nivcharot a protesté contre la formulation finale du projet de loi, demandant: "Est-ce qu’un homme ultra-orthodoxe qui viole une fille de 12 ans cause moins de blessure ou de dommage qu’un Palestinien arabe qui viole une fille de 12 ans?"

«Dans le même temps, les partis orthodoxes de droite et socialement conservateurs de la coalition ont œuvré pour bloquer la signature par Israël de la Convention d’Istanbul – l’initiative internationale de lutte contre la violence sexiste. Les pays qui adhèrent à cette Convention sont tenus d’adopter des lois strictes sur la prévention de la violence domestique, la protection des victimes, les poursuites et la coordination des politiques. La Convention a été signée par plus de 45 pays et l’Union européenne», souligne Haaretz

Un autre coup porté à la sécurité personnelle des femmes a eu lieu en mars, lorsque le ministre de la 'Sécurité nationale', Itamar Ben-Gvir, a torpillé l’adoption d’un projet de loi qui permettrait aux juges d’ordonner aux hommes bénéficiant d’ordonnances restrictives pour violence domestique de porter des bracelets électroniques aux chevilles. Il a soumis en juin une proposition limitant cette mesure aux partenaires violents ayant déjà été condamnés pour avoir enfreint une ordonnance antérieure ou inculpé pour ces infractions.

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5/ Promotion de la ségrégation sexuelle et limitation de la capacité des femmes à prier au Mur Occidental

Deux groupes de femmes éminents de la communauté orthodoxe ont été empêchés de participer à une réunion de la Knesset sur le «droit à la ségrégation sexuelle» au début du mois. 

Et, le député Moshe Gafni, du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah, a présenté en janvier un projet de loi qui obligerait l’Autorité israélienne de la nature & des parcs à établir des horaires de bain séparés pour les hommes et les femmes pendant au moins 15% des heures d’ouverture de chaque site avec des lacs et des ruisseaux, et à augmenter le nombre de plages séparées par sexe.

Entre-temps, en février, le parti Shas a annoncé qu’il ferait pression pour l’adoption d’un projet de loi criminalisant la prière non orthodoxe au mur Occidental et interdisant le port de vêtements «indignes» du caractère sacré du lieu saint. Les sanctions devaient s’appliquer notamment aux femmes qui lisent la Torah, soufflent dans le shofar, mettent des châles de prière. La législation recommanderait des peines de six mois de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 10.000 shekels (environ 2.500 euros) pour les contrevenantes.»

Pas surprenant qu’un sondage ait révélé mardi que près d’un quart des «Israéliens» envisagent de quitter le pays. Selon le sondage de la chaîne 13,28% des personnes interrogées envisagent de déménager à l’étranger, et 8% étaient hésitants…

Traduction par CAPJPO-EuroPalestine -

27.07.23

Sources: europalestine/Haaretz

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