L'A.P serait prête à reconnaître le caractère juif d'Israël
L'A.P serait prête à reconnaître le caractère juif d'Israël
Par Diane Fink -
Mercredi 13 octobre 2010 à 12:3
http://www.guysen.com/article_
Les Palestiniens ont appelé mercredi l'administration américaine et Israël à définir les frontières d'Israël, en réponse à la demande des Etats-Unis de formuler une contre-proposition à l'offre du Premier ministre Benjamin Netanyahou.
"Nous demandons officiellement à l'administration américaine et au gouvernement israélien de fournir une carte de l'Etat d'Israël qu'il veut que nous reconnaissions", a déclaré Yasser Abed Rabbo, un des dirigeants de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui conduit les négociations de paix avec Israël.
"Si cette carte est fondée sur les frontières de 1967, et prévoit la fin de la construction dans les Territoires nous reconnaîtrons Israël par quel que soit le nom qu'il se donne, conformément au droit international", a précisé M. Abed Rabbo.
Le
département d'Etat américain a enjoint les Palestiniens de faire une
contre-proposition à l'offre exposée lundi par M. Netanyahu, qu'ils ont
aussitôt rejetée, d'échanger un gel des colonies contre la
reconnaissance
d'Israël comme "Etat du peuple juif".
Yasser Abed Rabbo a expliqué "Il est important pour nous de savoir
quelles
sont les frontières d'Israël et quelles sont les nôtres. Quelle que soit
la
formulation que les américains proposent -même d'appeller Israël "Etat
chinois"- nous l'accepterons tant que nous revenons aux frontières de
1967".
De son côté, le porte-parole du Département d'Etat américain, Philip
Crowley
interrogé sur la reconnaissance d'Israël a affirmé "Nous reconnaissons
le
fait qu'Israël est, comme le dit son nom, un Etat juif, oui".
Il a ensuite ajouté "Israël est l’Etat du peuple juif et d’autres
citoyens, dont certains appartiennent à d’autres religions".
G.I.N avec Agences
USA: reconnaître Israël en tant qu’Etat juif
[Mercredi 13/10/2010 12:01
http://www.israel7.com/2010/
Les Américains soutiennent pleinement les positions du gouvernement israélien, qui a rappelé qu’Israël était un Etat juif. Il l’a fait, précisons-le, lorsqu’il a voté tout récemment l’amendement de la loi sur la citoyenneté, qui n’a en soi rien d’extraordinaire mais qui a suscité de nombreux commentaires, et lorsque Netanyahou a proposé à ses interlocuteurs palestiniens de reconnaitre le caractère spécifiquement juif de l’Etat d’Israël en échange d’un nouveau gel de la construction en Judée-Samarie. Une offre qui, on le sait, a été rejetée par l’AP.
Le porte-parole du Département d’Etat américain, Philip Crowley, a indiqué, lors d’une rencontre avec des journalistes, que l’administration Obama appelait à reconnaître Israël en tant qu’Etat juif. Il a ajouté: « Israël est l’Etat du peuple juif et d’autres citoyens, dont certains appartiennent à d’autres religions ». Et de préciser qu’Israël existait dans la région en tant que foyer national du peuple juif.
Crowley a ensuite déclaré que Washington attendait des Palestiniens qu’ils acceptent l’offre que Binyamin Netanyahou leur avait faite lors de son discours à la Knesset. Il a souligné qu’il était important que les deux parties créent des conditions favorables à la poursuite des pourparlers.
Le ministre des Affaires étrangères
Avigdor Lieberman a dénoncé mardi soir l’attitude de l’AP qui a repoussé
la
proposition de Netanyahou. Pour Lieberman, ce refus devrait susciter des
doutes
quant aux réelles intentions des Palestiniens qui pourraient, au moment
de la
signature des accords définitifs, utiliser certains cercles arabes en
Israël
pour remettre en cause la légitimité d’Israël en tant qu’Etat juif et
tenter de
créer une autonomie dans certaines régions comme la Galilée, par
exemple. C’est
pour cette raison, pense Lieberman, qu’Israël doit se montrer très ferme
sur
cette question cruciale.
USA : l’électorat juif abandonne Obama
http://www.israel7.com/2010/
La surprenante prise de position claire de la part des Etats-Unis en faveur de la reconnaissance d’Israël comme « foyer du peuple juif » n’est pas uniquement due au discours du Premier ministre israélien à la Knesset. Certes, Netanyahou a réussi à recentrer le débat et placer cette revendication dans le peloton de tête des thèmes de la négociation, mais les stratèges de la Maison Blanche et du Département d’Etat avaient d’autres motivations en tête, et notamment l’approche des élections à mi-mandat au Congrès, qui s’annoncent très périlleuses pour le camp démocrate. L’inquiétude dans l’entourage du Président américain est renforcée par les données d’un sondage paru très récemment, concernant l’attitude de la communauté juive envers Barack Obama.
L’ American Jewish Committee (AJC) a publié son traditionnel « sondage d’automne » qui confirme la déception d’une bonne partie de la communauté juive envers le Président, notamment du fait de son attitude négative et condescendante envers Israël. Barack Obama n’obtient que 49% d’opinions favorables – contre 55% encore au mois de mars dernier – et l’opposition à sa politique est passée de 37% à 45%. Même si ces chiffres ne paraissent pas encore catastrophiques, il faut les placer dans leur perspective historique, et se rappeler que depuis des décennies, la judaïcité américaine a toujours massivement soutenu les candidats et présidents démocrates, dans une proportion de 75%, et même 78% lors des dernières présidentielles. Et selon cette dernière étude d’opinion, il se pourrait que cette fois-ci, le soutien juif aux Démocrates atteigne son plus bas niveau de l’Histoire.
Les stratèges démocrates espéraient limiter les dégâts en tablant sur une abstention juive plus importante, mais 92% des Juifs interrogées indiquent vouloir aller voter, ce qui ne fait pas les affaires de nombreux candidats démocrates qui craignent un vote sanction dans les fiefs à grande population juive. Les données du sondage indiquent en effet une proportion « anormalement importante » de Juifs qui souhaitent cette fois-ci franchir la barrière et voter républicain, et ils sont même 33% à souhaiter un Congrès à majorité républicaine, ce qui n’est pas typique de la communauté juive.
Ce qui est le plus significatif dans cette désaffection, c’est que de grandes figures juives américaines osent aujourd’hui exprimer publiquement leur déception voire leur irritation face à Obama, à travers les grands médias américains, et plus grave encore pour les candidats démocrates en lice, cette déception se traduit aussi par une désaffection de certains de leurs gros donateurs juifs.
De manière inversement proportionnelle au mécontentent envers Barack Obama, le sondage indique aussi une approbation massive de la façon dont le Binyamin Netanyahou gère la politique israélienne envers les Etats-Unis : 62% de satisfaits (ils étaient 57% en mars) contre 27% de mécontents.
La communauté juive américaine donne aussi une « mauvaise note » à Barack Obama dans sa gestion du dossier iranien, car elle est consciente du danger que représente ce pays pour Israël. Aujourd’hui, le nombre de mécontents surpasse celui de ceux qui font confiance au Président américain sur ce sujet : 46% contre 43% (47% en mars). Autre chiffre impressionnant, 70% des Juifs américains se prononcent en faveur d’une action militaire israélienne contre l’Iran, contre 23% qui estiment « que la diplomatie et les sanctions peuvent encore freiner le régime de Téhéran dans a course à l’armement nucléaire ».
Enfin, et
cela nous relie à l’idée de départ, 95% des Juifs interrogés pensent «
que les
Palestiniens doivent reconnaître Israël comme foyer du peuple juif ».
Cela n’a
échappé ni au Premier ministre israélien, ni au Département d’Etat US,
qui a
publié mercredi son communiqué « si bienveillant », destiné également
aux
oreilles de l’électorat juif américain.
Proche-Orient Israël doit garantir les droits de tous ses citoyens, affirme l'Union européenne.
Lundi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a proposé un nouveau gel de la colonisation en échange de la reconnaissance d'Israël comme « État du peuple juif », un marché aussitôt rejeté par les Palestiniens. La veille, son gouvernement avait approuvé un projet d'amendement obligeant les candidats non juifs à la citoyenneté israélienne à prêter allégeance à « l'État juif et démocratique d'Israël ». Le cabinet s'est aussi prononcé en faveur d'un référendum avant tout retrait territorial, rendant plus difficile la conclusion d'un accord de paix avec les Palestiniens.
Des décisions qui ont poussé l'Union européenne à
réagir hier. L'UE soutient la solution de « deux États démocratiques
vivant côte à côte dans la paix et la sécurité », a souligné Maja
Kocijancik, la porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine
Ashton. Ces États « devront garantir pleinement l'égalité de tous leurs
citoyens », a-t-elle ajouté, précisant : « Dans le cas d'Israël,
cela veut dire qu'ils soient juifs ou pas. » Le porte-parole du ministère
israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a réagi à la déclaration de
l'UE en assurant qu'il n'avait « jamais été question pour le gouvernement
d'Israël de remettre en cause l'égalité des droits de tous les citoyens
d'Israël, garantis par la Déclaration d'indépendance et par les lois
constitutionnelles ». « Lancer un avertissement contre un danger
fantôme ne contribue ni à apaiser les esprits ni à faire avancer le
débat », a-t-il affirmé à l'AFP.
M. Netanyahu reprend ainsi à son compte les thèses de
son ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, chef du parti
ultranationaliste Israël Beiteinou, dont les 15 députés sont un appui vital
pour la majorité actuelle. M. Lieberman, en pleine ascension dans les sondages,
est hostile à une reprise des négociations directes avec les Palestiniens en
échange de concessions, et convaincu de l'échec du processus en cours.
Selon le Yediot Aharonot, le quotidien le plus vendu
en Israël, ce coup de barre à droite de M. Netanyahu est une
« manœuvre » afin de présenter les Palestiniens comme responsables
d'un échec des négociations. « Les négociations avec les Américains sont
dans l'impasse, si bien que Netanyahu se présente avec une proposition pour
montrer qu'il veut bien continuer les discussions tout en sachant que les
Palestiniens ne l'accepteront pas », a confié au journal un cadre anonyme
du Likoud (droite), le parti de M. Netanyahu. Une analyse partagée par Hanan
Cristal, commentateur politique de la radio publique : « Netanyahu
veut gagner du temps et attendre les résultats des élections de mi-mandat au
Congrès américain du début novembre », explique-t-il à l'AFP. « Netanyahu
espère qu'il va pouvoir repousser toute initiative du président américain avec
l'aide des amis d'Israël à la Chambre des représentants, qui pourrait se
retrouver avec une majorité républicaine opposée à Obama », commente
l'analyste Shimon Shiffer, toujours dans le Yediot Aharonot.
La chef de l'opposition centriste Tzippi Livni a
regretté lundi que M. Netanyahu préfère « un affrontement avec les
États-Unis à un affrontement avec les partenaires de la coalition » au
Parlement. La radio militaire dresse un tableau plus nuancé en citant des
déclarations du Premier ministre durant une réunion du Likoud. « Nous
vivons dans un monde compliqué (...). Construire (dans les colonies) constitue
un besoin vital, mais il faut trouver un équilibre avec d'autres
intérêts », a noté M. Netanyahu sans préciser à quels
« intérêts » il faisait allusion. Lors de son entretien dimanche avec
M. Netanyahu, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a
trouvé ces propos « encourageants », assurant qu'il « cherche
toujours (...) une présentation qui puisse satisfaire à la fois les
Palestiniens et le peuple israélien ». Selon la commentatrice de la radio
militaire, des responsables du Likoud redoutent que, malgré les apparences, le
Premier ministre prépare le terrain à un nouveau gel de la construction dans
les colonies de Cisjordanie occupée en cajolant les durs de sa majorité.
Au catalogue du "bazar
moyen-oriental" des exigences et conditions de paix, le Premier
ministre israélien Benjamin Netanyahu a ajouté un nouvel article: la nécessité
pour les Palestiniens de reconnaître Israël en tant qu'Etat juif. Une exigence
exclue par le président palestinien, Mahmoud Abbas. (Reuters/Amir Cohen)
Le Premier ministre israélien en a fait lundi la condition
préalable à la mise en oeuvre de la reconduction du moratoire sur la
construction de nouvelles colonies juives en Cisjordanie, exigée par les
Palestiniens pour poursuivre les pourparlers de paix directs.
Ce
moratoire partiel de 10 mois, concédé par Benjamin Netanyahu sous la pression
de Washington pour favoriser la reprise du dialogue direct entre les deux camps
interrompu depuis l'hiver 2008-09, a expiré fin septembre sans que le chef du
gouvernement israélien accepte sa reconduction tacite.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, qui a du coup
suspendu le dialogue, a exclu sur-le-champ la nouvelle exigence de Benjamin
Netanyahu, à savoir "que les dirigeants palestiniens affirment sans
équivoque qu'ils reconnaissent Israël comme la patrie du peuple juif".
Selon l'entourage de Mahmoud Abbas, non seulement elle
heurte les 20% d'Israéliens d'origine arabe et dénie de facto le "droit
au retour" des réfugiés des guerres de 1948 et 1967, mais en outre elle n'a jamais été imposée à l'Egypte et à la Jordanie
avant de conclure la paix avec Israël.
"LES
PALESTINIENS PAS PRÊTS"
Que Benjamin Netanyahu, soumis aux pressions de Washington
pour que les pourparlers de paix débouchent sur du concret, cherche à obtenir
des Palestiniens une concession de fond en échange d'un simple décision
administrative de sa part nourrit le scepticisme des observateurs sur les
chances de progrès du processus.
Mais cette anicroche dissimule un enjeu fondamental.
De source israélienne, on dit Benjamin Netanyahu soucieux
de trancher le nœud de 60 ans de conflit, en le représentant comme le résultat
du combat des Juifs pour être reconnus en tant que peuple à part entière avec
des droits nationaux sur leur patrie historique.
"Ce
n'est pas à cause des colonies qu'il n'y pas de paix. C'est à cause de la
réticence des leaders arabes palestiniens, depuis l'aube du sionisme, d'en
arriver ne serait-ce qu'à une partition du territoire" (de la
Palestine), a assuré le vice-Premier ministre israélien Moshe Yaalon.
"Ils ne sont pas prêts à proclamer que ce serait
la fin du conflit et le classement des revendications visant Israël",
a-t-il soutenu au micro de la radio de l'armée, sous-entendant que le rejet par
Abbas de la nouvelle exigence de Netanyahu équivalait à un aveu en ce sens.
La
demande de reconnaissance d'Israël comme Etat juif avait été formulée
initialement par Ehud Olmert, le prédécesseur de Netanyahu, et approuvée à
l'époque par le président George Bush mais
Washington s'est gardé jusqu'à présent d'exiger une telle concession
palestinienne, même si Barack Obama a lui-même évoqué l'"Etat juif
d'Israël"
"OFFRE DE
SUICIDE POLITIQUE À ABBAS"
Ayant dû céder le contrôle de Gaza au Hamas en 2007 et
confronté au maillage intense des colonies en Cisjordanie, Mahmoud Abbas
éprouve des difficultés à ancrer les contours du futur Etat arabe palestinien
et peu nombreux sont ceux qui le voient, dans ces conditions, reconnaître la
judaïté de l'Etat d'Israël.
Très critiqué par le Hamas et certains dirigeants arabes
radicaux pour sa supposée faiblesse dans les tractations avec Israël, le
président palestinien est en outre peu susceptible de brader à Israël cette
carte de négociation majeure que constitue le renoncement au droit au retour des
réfugiés de 1948.
Les
Palestiniens s'inquiètent aussi du statut des Arabes israéliens, cette
population de la Palestine du mandat restée sur place après la proclamation de
l'indépendance d'Israël, qui s'est présenté dès 1948 comme un "Etat
juif" qui respecte les droits civiques de ses minorités musulmanes et
chrétiennes.
L'intérêt porté par les Palestiniens à leurs frères arabes
israéliens irrite au plus haut point les dirigeants de l'Etat juif, prompts à
voir dans leur présentation par les médias palestiniens comme des Arabes "vivant
sous occupation" une preuve de la mauvaise fois de Mahmoud Abbas.
Pour
Akiva Eldar, commentateur au journal de gauche israélien Haaretz, l'exigence de
Benjamin Netanyahu revient à proposer un "suicide politique au leader
palestinien" alors qu'il s'efforce de satisfaire les Etats-Unis et de
calmer l'indignation de ses alliés arabes envers Israël.
"TERRIBLE ERREUR DE NETANYAHU"
Le
gouvernement israélien s'est prononcé dimanche en faveur d'un projet de loi qui
exige que tout candidat à la citoyenneté israélienne promette loyauté "à
l'Etat juif et démocratique d'Israël", une
initiative visant, selon les commentateurs, à complaire à la frange la plus
radicale de l'électorat de Netanyahu.
Ce dernier attendrait en retour de ce texte qui ne concerne
pas les Arabes israéliens, parce que non-rétroactif, un soutien du parti
d'extrême droite de son chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman, à la
poursuite du processus de paix avec les Palestiniens.
Le
ministre (travailliste) des Minorités, Avishay Braverman, a dénoncé une "terrible
erreur" de la part de Netanyahu et une provocation contre les Arabes
israéliens, ajoutant: "Dans le monde, l'opinion publique se dressera
pour l'essentiel contre nous, une fois de plus. Et pourquoi ? Parce que Netanyahu
doit calmer Lieberman."
Akiva Eldar prédit que Barack Obama ne reprendra pas à son
compte la nouvelle exigence israélienne, laissant l'Etat juif en assumer seul
les conséquences négatives pour les perspectives de paix. De fait, tout en
considérant l'enjeu comme stratégique pour Israël, Moshe
Yaalon a reconnu que cette revendication serait "dure à vendre".
Marc Delteil pour le service français
Même point de vue pour le quotidien populaire
à grand tirage Yédiot Aharonot, qui qualifie M. Netanyahou de «torpilleur»
dans un éditorial de Shimon Shiffer.
Les médias israéliens accusaient mardi le
Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de saboter le dialogue de paix
en proposant aux Palestiniens de troquer un gel de la colonisation en
Cisjordanie contre leur reconnaissance d'Israël comme «État-nation du peuple
juif».
«Prix imbattable pour le judaïsme», titre
ironiquement Akiva Eldar dans un éditorial du quotidien de gauche Haaretz.
«Notre premier vendeur a inventé cette
astuce de l'État juif (...) Ça se vend bien à Mahané Yéhouda», marché populaire
de Jérusalem et fief de la droite israélienne, écrit-il.
Un moratoire sur les nouvelles constructions
en Cisjordanie s'est achevé le 26 septembre, dont les Palestiniens exigent le
renouvellement pour poursuivre les pourparlers de paix avec Israël engagés le 2
septembre à Washington.
«Bibi (surnom de M. Netanyahu) est loin
d'être naïf et sait pertinemment qu'en demandant à Mahmoud Abbas (le président
palestinien) de reconnaître Israël comme l'État-nation du peuple juif, il lui
offre un suicide politique assisté», ajoute l'éditorial de Haaretz.
«Il s'agit d'une manoeuvre majeure de
diversion» dit-il encore, estimant qu'il s'agirait d'un marché de dupes pour
les Palestiniens, qui, s'ils l'acceptaient, renonceraient ipso facto au droit
au retour en Israël des réfugiés palestiniens, «un atout trop précieux» pour
eux.
Même point de vue pour le quotidien
populaire à grand tirage Yédiot Aharonot, qui qualifie M. Netanyahou
de «torpilleur» dans un éditorial de Shimon Shiffer.
«Il cherche tous les moyens possibles pour
coincer les Palestiniens dans une position de refus», écrit-il.
«Implicitement, cela signifie qu'il va faire
tout son possible pour torpiller les négociations avec les Palestiniens à leur
stade actuel», ajoute-t-il.
«Manoeuvre tactique dans les négociations,
ou changement drastique ?» de M. Netanyahou, se demande pour sa part le journal
Maariv (centre-droit). Et de répondre en soulignant que «comme prévu,
les Palestiniens se sont empressés de refuser l'offre en la qualifiant de
nouvel obstacle aux efforts de paix».
Selon Maariv, cette offre
inacceptable pour les Palestiniens, ne l'est pas davantage pour les colons de
Cisjordanie, qui la considèrent comme «un dangereux zigzag et une capitulation»
aux exigences palestiniennes.
Olle Johansson,
Suède