FREE PALESTINE
31 mars 2009

Belgique - Dexia et les colonies juives : une pétition en ligne

Belgique - Dexia et les colonies juives : une pétition en ligne

[ndPYL Voici une belle occasion pour les mandataires politiques de tous niveaux (y compris les suppléants et les anciens élus, en mentionnant le parti) de faire connaître leur position sur le sujet en appuyant concrètement cette pétition. De nombreuses motions ont été déposées dans des conseils communaux et provinciaux, plusieurs communes ont déjà adoptées:  . Même si elles  ne sont pas adoptées, il est évidemment important de faire savoir en vue de futures élections de savoir qui les a proposées, qui a voté pour et qui n'a pas voté pour (et éventuellement avec quelle motivation publique), en identifiant par la même occasion les relais politiques locaux de l'entité sioniste qui ont combattu de telles motions.]

Chronologie de la campagne "Palestine occupée - Dexia impliquée" (avec notamment les textes des motions et les noms des communes qui les ont votées)
Pétition en ligne

à relire aussi: Pierre-Yves Lambert, La non-application par l'Etat belge du principe "tous égaux devant la loi" aux ressortissants israéliens d'origine belge, Suffrage Universel, 2001

http://lesoir.be/actualite/monde/proche-orient-dexia-et-les-2009-03-30-698596.shtml

Dexia et les colonies juives : une pétition en ligne
BAUDOUIN LOOS

lundi 30 mars 2009, 18:48
Les ONG, syndicats, partis et communes signataires de la plate-forme « Palestine occupée – Dexia impliquée » lancent à partir de ce lundi 30 mars 2009 une pétition en ligne dans le cadre de leur campagne.
Par ce biais, ils entendent recueillir un maximum de protestations contre la filiale israélienne de la banque franco-belge Dexia, qui finance l'occupation des territoires palestiniens en prêtant de l'argent aux pouvoirs publics des « municipalités » israéliennes dans ces mêmes territoires. La colonisation de territoires occupés est proscrite par le droit international.
La pétition a été lancée ce lundi en présence, notamment, de Mario Franssen, d'Intal, de Bruno Buchet (PS), bourgmestre de Viroinval (première commune à avoir adhéré à la campagne), de Lieven Vanhoutte (FGTB) et de Michel Warschawski, militant israélien, fondateur de l'Alternative Information Center.
Ce dernier a justifié les actions de boycott pour trois raisons : 1. « pour venir en aide aux Palestiniens toujours sous occupation alors que la communauté internationale se complaît dans un silence lâche voire complice » ; 2. « pour clamer que le monde que l'on veut n'est pas celui régi par la loi de la jungle, la loi du plus fort, mais celui régi par le droit, qui suppose sanction quand il y a viol de ce droit » ; 3. « pour faire comprendre aux Israéliens que l'impunité doit prendre fin, et cela peut être d'autant plus efficace que la société israélienne est sensible à ce que le monde pense d'elle ».
La plate-forme « Palestine occupée – Dexia impliquée » ne recommande pas, pour le moment en tout cas, que les clients de Dexia clôturent leur compte auprès de cette banque.

www.intal.be
Voir notamment l'article « Dexia et les colonies : des réponses réfutées », Le Soir du jeudi 12 mars 2009.
___________________________

http://archives.lesoir.be//proche-orient-la-campagne-contre-la-banque-continue-_t-20090312-00M4C0.html

Dexia et les colonies : des réponses réfutées
Baudoun Loos

Jeudi 12 mars 2009
Proche-Orient La campagne contre la banque continue
La campagne lancée en novembre par quelques associations belges contre le groupe bancaire franco-belge Dexia pour fustiger le financement par sa filiale israélienne de colonies juives dans les territoires palestiniens occupés n’est pas terminée, loin de là (voir Le Soir du 8 novembre 2008).
Désormais, depuis le 8 janvier, une plate-forme intitulée « Palestine occupée – Dexia impliquée » s’active sur ce thème, regroupant des communes, des ONG, des groupes de solidarité, des partis politiques et 39 organisations. La plate-forme a émis un communiqué pour répondre aux arguments avancés par Dexia pour se défendre.
Rappelons brièvement les faits, qui ne semblent pas souffrir de contestations : depuis 2001, Dexia contrôle une banque israélienne spécialisée dans le financement des communes et des collectivités locales. Cette banque, devenue Dexia-Israël, finance entre autres un certain nombre de « communes » israéliennes qui sont en réalité des colonies situées dans les territoires occupés par Israël depuis 1967 – territoires du reste non annexés. Cette colonisation est contraire au droit international et se trouve être l’un des principaux obstacles à la paix entre Israël et les Palestiniens. Sans cette colonisation, en effet, le problème israélo-palestinien deviendrait plus aisé à résoudre, même si d’autres questions comme celle des réfugiés ou celle de Jérusalem resteraient brûlantes.
Un certain émoi
Après le lancement de la campagne en novembre, de nombreuses communes (petits actionnaires de Dexia) se sont émues de cette situation, plusieurs motions étant adoptées (la petite commune de Viroinval, dans le Namurois, aura été la première à réagir, le 22 décembre). Des interpellations parlementaires ont été lancées dans divers cénacles belges.
Les réponses que Dexia a apportées – par la plume du Français Pierre Mariani, désigné administrateur délégué du groupe en octobre dernier, en pleine crise financière – ne satisfont pas du tout les animateurs de la campagne. Selon l’un d’entre eux, Mario Franssen (1), l’argument selon lequel Dexia-Israël finance à hauteur de 14,5 % de ses crédits des communes israéliennes arabes n’a rien à voir.
Pierre Mariani affirme notamment qu’« aujourd’hui, les prêts accordés aux colonies par Dexia-Israël représentent moins de 1 % de l’ensemble des crédits octroyés par la banque contre 5 % au moment de sa reprise ». Pour Mario Franssen, ceci est un aveu que « Dexia SA finance par le biais de sa filiale en Israël la colonisation des territoires occupés palestiniens. Le fait que ces investissements soient “limités” et qu’ils aient diminué dans le temps ne dédouane par le groupe de sa responsabilité. »
Tout en demandant aux clients de Dexia de s’abstenir de clôturer leur compte, la plate-forme maintient donc ses revendications, à savoir l’exigence d’une fin immédiate des financements de la banque franco-belge dans les territoires occupés.
(1) Voir aussi www.intal.be
__________________________________________

http://www.lesoir.be/actualite/monde/proche-orient-des-mouvements-2008-11-08-659132.shtml

Dexia finance des colonies juives
BAUDOUIN LOOS
samedi 08 novembre 2008, 11:31
La banque franco-belge Dexia finance, via sa filiale israélienne, le développement des colonies israéliennes en territoires palestiniens occupés, et cela depuis des années. Ce constat, qui aurait en effet pu être fait depuis longtemps, est mis en lumière par plusieurs groupes de solidarité avec la Palestine, qui lancent la semaine prochaine une action de protestation.
Depuis près de dix ans, Dexia s’intéresse au marché israélien. En plusieurs étapes, la banque franco-belge a acheté une firme bancaire israélienne, Otzar Hashilton Hamekomi (« Trésor du pouvoir local »), spécialisée comme ce nom l’indique dans le financement des communes et des collectivités locales, à l’instar du bon vieux Crédit communal belge, ancêtre de Dexia.
Depuis 2001, cette banque israélienne est contrôlée par Dexia qui détient 65,31 % du capital. La filiale Dexia Public Finance Israel est répertoriée sur le site de Dexia comme troisième en importance sur le marché israélien du financement des collectivités locales (avec un personnel de quarante personnes). La banque a pignon sur rue et est bien connue des Israéliens.
Avec d’autres mouvements, Intal, qui travaille sur divers dossiers de solidarité dans des pays du tiers-monde – Amérique du Sud, Congo, Philippines, Cuba – dont les territoires palestiniens, a décidé de lancer une campagne pour dénoncer l’implication de Dexia dans le financement des colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
« Nous voulons rappeler que la colonisation est contraire au droit international, nous dit Mario Franssen, d’Intal. La Quatrième Convention de Genève interdit l’installation de populations du pays occupant dans le territoire occupé. Avec d’autres groupes, nous sommes engagés par ailleurs dans une campagne de boycott des produits israéliens, pour dénoncer l’occupation, et certains nous reprochent, de manière absurde, d’agir ainsi pour rayer Israël de la carte ou par antisémitisme ! Mais ici nous ciblons une situation bien particulière : le financement, par une banque franco-belge, du développement des colonies israéliennes dans les territoires occupés, toutes illégales. »
« Ce financement n’est guère contestable », dit encore Mario Franssen, dont le mouvement s’est procuré la retranscription d’une séance en commission des Finances de la Knesset (parlement israélien) qui date du 19 juin 2007. Les propos tenus par David Kapah, le directeur de Dexia Israel, ne laissent pas la place à l’ambiguïté : « Pour nous, la localisation géographique n’est pas pertinente. Si on parle de quelque chose au-delà de la Ligne verte (dans les territoires occupés, NDLR), nous, nous avons octroyé une aide financière ces deux dernières années et demie à Alfei Menasheh, Elkana, Beit-El, Ariel, Beit Aryeh, (le Conseil régional de) la Vallée du Jourdain, Givat Zeev, (le conseil régional de) Har Hevron, Kedumim, Beit Aryeh (…). Cela veut donc dire que, oui, c’est nous qui les soutenons financièrement et c’est encore vers nous que l’on vient pour recevoir du crédit. »
Et à la question d’une députée, Esterina Tartman, rapporteur de la Commission des Finances, elle-même résidente d’une colonie (Givon Ha-Hadasha) et désirant « savoir si la dimension de la localisation géographique de la Judée et de la Samarie (la Cisjordanie occupée) complique le processus de décision au sein de la Banque Dexia Israel », la réponse de David Kapah, laconique, se révèle claire : « Négatif. Absolument pas… »
Dexia, à Bruxelles, a été interpellé depuis 2001 par les mouvements belges de solidarité, sans grand succès, les réponses restant incomplètes ou imprécises, et la responsabilité globale de l’achat de la banque israélienne étant renvoyée à Dexia France.
A partir de la semaine prochaine, des actions de protestation seront donc lancées.

Commentaires
Derniers commentaires
Recevez nos infos gratuites
Visiteurs
Depuis la création 865 905
Archives