FREE PALESTINE
8 janvier 2009

Les crimes de guerre israéliens et la justice internationale

Les crimes de guerre israéliens et la justice internationale 

Devant des images terrifiantes d'enfants massacrés, de familles entières déchiquetées par des missiles qui ne font pas dans les détails, on n'a pas le droit de rester insensible face à l’inacceptable. Israël bénéficie, sans aucun doute, d’une complicité énorme de la part des  puissances politiques actuelles, les États-Unis et l’Union européenne en tête. Quant aux régimes officiels gouvernant le monde arabe, ils montrent de nouveau leur impuissance et la complicité de la plupart des membres de la classe politique en place avec l’agression militaire de l’armée israélienne.

Ils ne font que reproduire leur comportement lors de l’agression militaire israélienne contre le Liban, en 2006. A ce moment-là, ces régimes comptaient sur une victoire claire des troupes israéliennes qui les auraient dispensés d'avoir à affronter les manifestations de protestation dans les rues arabes.

Aujourd’hui, nous pouvons dire ouvertement que la population de Gaza et ses résistant n’ont comme alliés que les manifestants des rues du monde entier. Parmi ces manifestants, certains peuvent faire plus que de manifester, ce qui est en soi un grand soutien au peuple palestinien de Gaza. Il s’agit, d’abord, d’aider à déposer des plaintes contre ces crimes de guerre évidents pour nous tous et, ensuite, d'intervenir sur le plan de la justice contre ces crimes.

Pour ce faire, trois options se présentent à nous :

      ° porter plainte devant la Cour pénale internationale de La Haye

Cette option est irréalisable dans la situation politique palestinienne actuelle, une situation de division entre deux centres de pouvoir, l’un à Gaza et l’autre à Ramallah. La plainte devant cette cour devra être déposée par un État ou en ce qui concerne les Palestiniens par l’autorité palestinienne. C’est l’exemple de la plainte déposée contre la construction du mur en Cisjordanie, celle-ci a abouti le 9 juillet 2004 à  un avis rendu par la Cour qui était favorable aux Palestiniens. Cet avis, cependant, était consultatif et, par conséquent, non contraignant, pour la simple raison que Israël n’est pas cosignataire de la mise en place de la Cour. Il n'a d'ailleurs pas avalisé l’avis en question.

      ° créer un tribunal pénal international spécial

Cette deuxième option est beaucoup plus difficile, voire impossible à réaliser. Elle doit impérativement être précédée par une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, C'est une chose qu'il est inutile d'oser imaginer si on connait d'avance la position américaine qui consiste à opposer  systématiquement son droit de veto face à toute résolution qui pourrait contrecarrer la politique israélienne. Nous pouvons citer deux exemples l’un sur la génocide de Rwanda  et l’autre sur l’assassinat de premier ministre libanais Rafiq Hariri.

      ° aller devant des juridictions nationales dans certains pays

C’est la troisième option qui reste à notre portée à condition que les juridictions nationales du pays saisi de la plainte se reconnaissent compétentes pour suivre et juger des crimes de guerre. En Europe, trois pays peuvent répondre à cette condition : l’Espagne, le Royaume Uni et l’Islande, Actuellement, il y a devant des juridictions anglaises et espagnoles des plaintes déposées par des Palestiniens à titre individuel et qui attendent d’être jugées. Des généraux israéliens et d’anciens ministres sont appelés à comparaître en tant que personnes à charge. D'ailleurs, des mandats sont lancés contre eux. Cette option est individuelle. Elle peut être utilisée par n’importe quel Palestinien, victime de préjudice lors de cette agression.

Que faut-il faire ?

-         entrer en contact avec des Palestiniens de Gaza, victimes de ces agressions, qui veulent porter plainte

-         trouver des associations des Droits de l’Homme palestiniennes sur place qui puissent accompagner ces personnes dans leurs démarches

-         monter un dossier solide et enfin déposer une plainte par voie d'avocats d’ici devant une juridiction d’un de ces trois pays

-         à coté de cela, il y a un travail qui doit être fait et je pense que toutes les associations palestiniennes des Droits de l’Homme à Gaza sont en train de le faire, c’est de réunir toutes preuves, témoignages, noms des personnes victimes, les lieux, les dates de l’événement et la nature du préjudice.

contre qui faut-il déposer une plainte ?

Les premiers à être visés sont les membres du Conseil des ministres restreint. Il se compose du Premier ministre, du ministre de la Défense et la ministre des Affaires étrangères. Ils ont le pouvoir de décision. Ensuite, il y a les responsables militaires connus pour être impliqués dans cette agression et ces massacres,le chef d’état major, le chef de l’aviation et les chefs des unités impliquées comme la brigade du golani....

Nous pouvons, quant à nous, aider le maximum de victimes palestiniennes dans leurs démarches. C’est une des manières de soutenir la population de Gaza.

Hamdan AL DAMIRI

                                                       hamdanaldamiri@hotmail.com

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