Que des négociations pacifiques !

Que des négociations pacifiques !

Toutes les factions palestiniennes qui croient en la lutte armée comme seul moyen de faire avancer les aspirations palestiniennes, et je suis sûr que la plupart d'entre elles s'en rendent désormais compte, devraient former un front clandestin consacré à la lutte armée.
Ce front devrait être uni exclusivement pour la résistance et ne devrait pas épouser une idéologie politique ou religieuse pendant la période de libération.

Par Musil Shihadeh > msjaffa@link.net

Sous Olmert, le précédent programme de Kadima déclarait sans équivoque que, lors des futures négociations, malgré les pressions et les concessions, Israël ne consentirait jamais à l'une de ces grandes questions: Israël ne reviendra jamais aux frontières de 1967 en vertu de la résolution 242 des Nations Unies, n'acceptera jamais la résolution 194 des Nations Unies pour le droit de retour, de plus, Israël ne rendra jamais Jérusalem-Est et, enfin, il ne démantèlera jamais les colonies de peuplement en Cisjordanie.


Maintenant, sous la direction de Tzipi Livni, un nouvel élément a été ajouté à l'ordre du jour de Kadima qui met l'accent sur les futures intentions israéliennes de déraciner et d'expulser un million de Palestiniens d'Israël proprement dit, et de les transférer à la Cisjordanie et à Gaza.

L'espace ne me permet pas de développer d'autres points de refus d'Israël, comme le fait que l'Autorité Palestinienne ne contrôlera pas son eau, son électricité, son espace aérien, et ni sa future armée.

Maintenant, éclairez-moi s'il vous plaît, je demande à tous les Palestiniens qui croient en la liberté et en la dignité dans leur propre patrie : Y-a-t'il quelqu'un parmi vous qui accepterait l'un des points de refus israéliens de la liste ci-dessus ?
Existe-t-il un Palestinien raisonnable qui serait assez dingue pour accepter l'ensemble des points de refus israéliens ?

Alors, pourquoi engager des négociations de paix futiles, sauf pour donner à Israël tout le temps dont il a besoin pour continuer sa politique de création de nouveaux faits sur le terrain, comme il l'a fait au cours des soixante dernières années ? Que faut-il faire ?

La lutte de pouvoir entre le Hamas et le Fatah n'a pas aidé la lutte des Palestiniens contre l'occupation. Tout le monde sait que le Hamas, qui avait mis sur son agenda la résistance comme seul moyen d'atteindre les objectifs nationaux palestiniens a, bien entendu, abandonné sa lutte pour le moment en raison de ses demandes prématurées de positions politiques, alors que le Fatah et l'Autorité palestinienne sont encore naïvement engagés dans la stratégie sans espoir des soi-disant négociations pacifiques.

Par conséquent, il serait totalement inutile d'espérer quoi que ce soit de leurs stratégies, même s'ils s'unissent et fondent une seule autorité. Ce qui est vraiment nécessaire, c'est que les deux groupes, l'Autorité Palestinienne et le Hamas laissent tomber leur statu quo et que le Hamas renonce à toutes ses positions politiques alors que le Fateh et l'Autorité palestinienne devraient cesser tout futur contact avec les occupants israéliens.

Toutes les factions palestiniennes qui croient en la lutte armée comme seul moyen de faire avancer les aspirations palestiniennes, et je suis sûr que la plupart d'entre elles s'en rendent désormais compte, devraient former un front clandestin consacré à la lutte armée. Ce front devrait être uni exclusivement pour la résistance et ne devrait pas épouser une idéologie politique ou religieuse pendant la période de libération.

De cette manière, tous les désaccords politiques partisans seraient reportés à après la libération. Nous devons tous comprendre que la résistance, et seulement la résistance représente le seul espoir pour débarrasser notre peuple de cette cruelle oppression sur le chemin de la liberté.

Vendredi 19 Septembre 2008