FREE PALESTINE
12 janvier 2007

*Ouverture de la Conférence de Madrid sur le Proche-Orient *

jeudi 11 janvier 2007, 14h58

MADRID (AP) - Une conférence visant à relancer les négociations de paix
dans l'impasse au Proche-Orient s'est ouverte jeudi à Madrid avec des
messages de soutien de Bill Clinton et d'autres dirigeants ayant oeuvré
par le passé en faveur d'un règlement politique entre Israéliens et
Palestiniens.

La réunion de deux jours commémore la Conférence de Madrid de 1991 qui
avait réuni dans la capitale espagnole Israël et nombre de ses ennemis
arabes pour la première fois. Certains estiment que ces pourparlers
avaient ouvert la voie au processus d'Oslo, qui a abouti à la création
de l'Autorité palestinienne. Cette fois, les attentes sont beaucoup
moins grandes.

"La convocation de cette conférence 15 ans après ne pourrait être plus
opportune", estime toutefois dans un message lu à la réunion l'ancien
secrétaire d'Etat américain James Baker, qui avait contribué à
l'organisation des entretiens de 1991. "Elle offre une opportunité de
favoriser les chances d'avancer vers la résolution du conflit
israélo-arabe."

Le message de Bill Clinton a souligné l'importance des pourparlers de
1991. "C'était la première fois que les Israéliens et les arabes se
rencontraient à la table des négociations plutôt que sur le champ de
bataille", a écrit l'ancien président américain. La nouvelle conférence
de Madrid "envoie le message que l'on peut encore et que l'on doit
arriver à la paix", ajoute-t-il. Un message de l'ancien dirigeant
soviétique Mikhaïl Gorbatchev a également été lu.

Il existe une grande différence entre la conférence de 1991 et celle de
2007, baptisée "Madrid plus 15": les pourparlers sont aujourd'hui
parrainés par des fondations privées, non par le gouvernement espagnol,
et aucun des acteurs majeurs au Proche-Orient n'a envoyé de
représentants de hauts rangs.

Les ministres des Affaires étrangères du Danemark, de Norvège et de
Suède ainsi que d'anciens dirigeants politiques et des experts étaient
toutefois présents. L'Espagne n'organise pas la manifestation cette fois
mais lui a apporté son soutien en dépêchant le chef de sa diplomatie
Miguel Angel Moratinos, ancien émissaire de l'Union européenne au
Proche-Orient.

Certains doutent toutefois que la conférence produira des résultats. "Il
est difficile d'être optimiste", selon Jesus Nunez Valverde,
co-directeur de l'Institut pour les études des conflits et de l'action
humanitaire, basé à Madrid. "Il est peu probable que les participants
pourront modifier les tendances préoccupantes dans la région", a-t-il
dit, précisant que peu de choses pouvaient être décidées en l'absence
des Etats-Unis et d'Israël.

Le but de la conférence est de montrer que, s'il existe "des divergences
indéniables entre les parties liées au conflit du Proche-Orient, elles
ne sont pas insurmontables", souligne Emilio Cassinello, directeur de
l'organisation Tolède pour la paix, un des parrains de la réunion.
AP

lma/v375/tl

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