!!ALARME!! Génocide à Gaza: J 115!! Analyses nuancées sur la décision de la CIJ à l'encontre d'Israël (+vidéo)

Après la décision, controversée par beaucoup, de la CIJ à La Haye, qu'en est-il?

Esssayons de démêler le faux du vrai dans une matière que la majorité des citoyens ignore. Le Droit est une matière complexe. Qui a ses principes, sa terminologie, ses règles, ses procédures. Qui a son rythme, aussi. Et que la plupart des citoyens, y compris les journalistes et chroniqueurs habituels de plateaux-télés, connaissent mal.

Le Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye est la plus haute Cour de l'Organisation des Nations-unies. Autrement dit, l'une des plus hautes juridictions internationales qui soient. Son avis est donc capital et aucun Etat qui y adhère ne peut s'y soustraire.

La CIJ instituée en juin 1945, est composée de quinze juges élus pour un mandat de 9 ans, par un vote concordant à la majorité absolue des voix, de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité, parmi les jurisconsultes et les hauts magistrats jouissant de la plus haute considération morale.

Ce qu'elle vient d'énoncer ne doit pas être compris comme un aboutissement, mais au contraire, comme le début d'un processus inimaginable auparavant. Et c'est bien cette perspective-là et sa portée qu'il nous faut comprendre. En effet, la Cour a décidé qu’il y a lieu de conclure à première vue, qu’Israël a violé l’obligation qui lui incombe en vertu de la Convention sur le génocide. En outre, la présidente de la CIJ a déclaré que la Cour reconnaît le droit des Palestiniens à être protégés contre les actes de génocide. Ainsi, le tribunal a conclu que la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël pour violation de la Convention sur le génocide est «plausible». Le tribunal a rappelé plusieurs chiffres et déclarations de fonctionnaires des Nations-Unies et de l’OMS illustrant l’ampleur sans précédent de la dévastation, des déplacements, des traumatismes et des meurtres.

Par un premier verdict dans l'affaire opposant l'Afrique du Sud à Israël pour «génocide» présumé à Gaza, la Cour internationale de Justice a ordonné qu'Israël prenne immédiatement des mesures pour garantir que son armée ne viole pas la Convention sur le génocide. Et Israël a un délai d'un mois au bout duquel il devra rendre des comptes sur les mesures prises pour s'y conformer.

Nombre de militants de la cause palestinienne ont trouvé ces décisions décevantes et en-deçà de qu'ils espéraient. Mais connaissent-ils les prérogatives de la CIJ et ses limites? Ils devraient peut-être commencer par souligner la victoire de l'Afrique du Sud dans ce dossier, où pour la première fois, une juridiction internationale reconnaît le caractère génocidaire des pratiques d'Israël. C'est véritablement historique. L'impunité et l'immunité 'blindées' de ce régime colonial criminel qui se pensait au-dessus de tout et de tous, sont terminées. Raisons pour lesquelles d'ailleurs, la sentence de la CIJ a suscité les réactions de colère des responsables israéliens qui n'ont pas mâché leurs mots pour traiter le verdict ainsi que ceux qui l'ont prononcé de tous les noms. Comme à leur habitude.

De même pour certains Palestiniens qui, au vu des affres génocidaires qu'ils subissent de la part du régime terroriste israélien - et tout le monde pourra les comprendre - espéraient que la Cour impose au minimum un cessez-le-feu immédiat aux atrocités multiples du régime colonial à leur encontre. Pouvoir que n'a pas la CIJ.

Pour tenter de mieux comprendre les enjeux, nous vous proposons le lien ci-dessous où les choses sont expliquées de manière claire par deux juristes - qui ne partagent pas forcément le même optimisme - et donnent malgré la déception compréhensible des premiers concernés, un certain espoir pour les semaines et les mois qui suivent:

https://www.youtube.com/watch?v=s7ZJch2AdNU

Daniel Vanhove (pour le MCP) -

28.01.24