FREE PALESTINE
15 janvier 2018

L’OLP ne reconnaît plus Israël comme un « État »

Source: Externe

Enfin, samedi soir, l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine) a pris une bonne décision! Il était temps...

A cet effet, voici ce que j'en écrivais il y a quelques années:

"De la demande explicite de la reconnaissance de l’Etat d’Israël…

Peut-être convient-il à ce stade, de revenir sur la déclaration de Yasser Arafat au Parlement européen de Strasbourg le 13 septembre 1988 et au paragraphe 7 de la Déclaration d'indépendance de l'Etat de Palestine :

« En dépit de l'injustice historique imposée au peuple arabe palestinien, qui a abouti à sa dispersion et l'a privé de son droit à l'autodétermination au lendemain de la Résolution 181 (29.11.1947) de l’Assemblée générale des Nations Unies recommandant le partage de la Palestine en deux Etats, l'un arabe et l'autre juif, il n'en demeure pas moins que c'est cette Résolution qui assure aujourd'hui encore les conditions de légitimité internationale qui garantissent également le droit du peuple arabe palestinien à la souveraineté et à l'indépendance. » 

Ce qui pourrait être compris de la façon suivante : l’Etat d’Israël ne peut exister et donc, être reconnu officiellement, qu’à la stricte condition où l’Etat de Palestine existe et est reconnu à ses côtés. La demande expresse des gouvernements israélien et occidentaux (!), adressée au gouvernement palestinien, de « reconnaître » l’Etat d’Israël avant tout rétablissement de relations futures n’a pas lieu d’être si cette même demande n’est pas adressée au gouvernement d’Israël dans sa reconnaissance de l’Etat de Palestine sur base de la Résolution onusienne qui s’y rapporte. Cette réciprocité est contenue dans les textes. Allons-nous, une nouvelle fois, renier nos propres principes ?

En d’autres mots, pourquoi les Palestiniens devraient-ils se voir infliger cette nouvelle exigence de reconnaître Israël si les Israéliens ne reconnaissent pas dans le même temps, la Palestine, selon les frontières de la Résolution 181 de l’ONU ?

Une fois de plus, l’insistance avec laquelle les autorités politiques de la Communauté internationale et les médias occidentaux font pression sur les Palestiniens pour la reconnaissance du seul Etat d’Israël traduit l’injuste deux poids deux mesures, dans le traitement des faits. Et ne mérite donc pas d’être soutenue ! Les responsables du Hamas et les Palestiniens dans leur écrasante majorité ont dès lors raison de ne pas se plier à cette nouvelle injuste injonction que d’aucuns tentent de leur imposer, s’ils n’obtiennent pas la réciprocité. Jamais dans l’Histoire moderne, un occupant n’a pu dicter à l’occupé, un tel oukase. Appuyer une telle demande, fait de ses protagonistes des complices qui devraient un jour répondre de leur position.

Au demeurant, à de multiples reprises, et depuis plusieurs années, l’autorité palestinienne a, d’une manière ou d’une autre, reconnu l’Etat israélien sur les frontières de la Ligne Verte. Pourquoi revenir avec tant d’insistance encore sur ce besoin actuel de reconnaissance ? Pour en changer les limites, peut-être ? Et contraindre les Palestiniens à reconnaître Israël dans les nouvelles frontières, toujours plus étendues, à mesure qu’y sont intégrées les terres nouvellement volées ? Pour contraindre ces encagés à ployer aux injonctions de leur geôlier ? Et ne laisser que des lambeaux de terre à ces populations désormais prisonnières du Mur qui les enferme ?

Officiellement, par la voix de son feu président Arafat, la Palestine a reconnu à Israël, 78% de son territoire initial, se contentant des 22% restants pour y établir son Etat. Que faut-il de plus pour satisfaire l’appétit colonial insatiable des quelques extrémistes sionistes, animés des pires intentions ? La Communauté internationale devrait avoir conscience de la gravité des faits. Et arrêter une fois pour toutes et de manière définitive les tentations expansionnistes d’Israël… et de son allié américain (...)

Enfin et pour en terminer avec cette incongruité, à quelles douteuses singeries la diplomatie israélienne et ses quelques alliés dévoyés vont-ils encore se prêter ? D’un côté, ils déclarent avec moult gesticulations et fracas que le Hamas étant considéré comme mouvement « terroriste » n’est pas un interlocuteur valable, et d’un autre, ils réclament de sa part la reconnaissance d’Israël ou son droit à exister… Cherchez la logique !

Il serait souhaitable d’avoir de la part de tout ce beau monde autant de sérieux dans leurs décisions que de gravité affichée parfois, lors de leurs insensées déclarations… "

'La Démocratie Mensonge' - Extrait - 2008 - Ed. M. Pietteur

 

Selon le site iranien d'informations PRESSTV, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) est revenue sur sa décision datant de 1993 et annoncé qu’elle ne reconnaîtrait plus Israël comme un «État».

Le 9 septembre 1993, Yasser Arafat, dans une lettre adressée à Yitzhak Rabin, alors Premier ministre israélien, écrivait ceci : « L’OLP reconnaît le droit de l’État d’Israël à exister dans la paix et la sécurité. »

Mais samedi soir, elle est revenue sur sa décision affirmant qu’elle ne reconnaîtrait plus Israël comme un « État ».

Dans un communiqué, le comité exécutif de l’OLP a annoncé que l’organisation palestinienne rejetait les diktats imposés par le gouvernement de Donald Trump au peuple palestinien en coordination avec le régime d’Israël.

L’OLP rejette également dans ce communiqué toutes les solutions de transition et par étape ou solution d’un État avec des frontières provisoires ainsi que la reconnaissance d’Israël comme un « État juif ».

L’Organisation de libération de la Palestine a demandé aussi à tous les pays ayant reconnu Israël de reconnaître l’État palestinien.

Le comité exécutif de l’OLP réclame également la tenue d’une réunion internationale sous l’auspice des Nations unies et des institutions internationales afin de garantir la formation d’un État indépendant palestinien.

Daniel Vanhove -

14.01.18

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