FREE PALESTINE
9 novembre 2014

Il est temps d’agir pour affronter les crimes de l’occupation à Jérusalem

Dimanche 30 Novembre 2014 à Bruxelles
67 ans de ‪#‎Nakba‬ ‪#‎SaveALAQSA‬
https://www.facebook.com/events/890234164322956/?pnref=story

FPLP : Il est temps d’agir pour affronter les crimes de l’occupation à Jérusalem

Le Front Populaire pour la Libération de la Palestine exhorte tous les amis de la Palestine et toutes les forces révolutionnaires amies du progrès et de la justice à travers le monde à se mobiliser dans des actions de solidarité les plus vastes possible avec les Palestiniens de Jérusalem qui subissent une agression et un siège et qui affrontent quotidiennement un génocide culturel, un nettoyage ethnique et les crimes de guerre israéliens. Le Front exhorte aussi les communautés palestiniennes et arabes à travers le monde à se mobiliser pour défendre leurs sœurs et frères de Jérusalem et du peuple palestinien tout entier.

La direction du Front a exhorté tout particulièrement ses soutiens, amis et alliés à condamner les actions d’occupation contre la population palestinienne de Jérusalem, et à organiser des manifestations, rassemblements et actions politiques et directes à tous les niveaux pour faire face à la politique raciste d’Israël et aux tentatives d’isolement de la population palestinienne de Jérusalem du reste de la Palestine.

Le camarade Abu Ahmad Fuad, Secrétaire Général adjoint du FPLP, a dit : « On ne fera pas disparaître notre peuple, ni à Gaza, ni en Cisjordanie, ni dans la Palestine de 48 occupée, ni dans la diaspora, ni à Jérusalem où un grand soulèvement populaire s’est allumé. »

Dans une déclaration, le Front a salué la résistance à Jérusalem, et le martyr Ibrahim al-Akkari, et a lancé un appel pour « soutenir l’intifada populaire de Jérusalem en renforçant et en élargissant le soulèvement dans les villes et dans les rues de Jérusalem », soulignant l’importance de la participation de tous les Palestiniens, Arabes et mouvements populaires à toutes ces actions.

Commentant l’escalade à Jérusalem, le camarade Khaled Barakat, écrivain palestinien, a dit que « Israël commet des crimes de guerre et s’essaie à un génocide social et culturel contre notre peuple à Jérusalem. Les dernières montées en puissance contre notre population palestinienne de Jérusalem comprennent des arrestations massives, la démolition de maisons, la confiscation de terres, la construction de colonies, l’annonce de nouvelles colonies, la fermeture de la mosquée Al-Aqsa, des attaques contre les lieux saints, des essais de partition de Haram al-Sharif, l’intensification des agressions contre les jeunes et les étudiants, le doublement et le quadruplement de la présence de la police et des soldats d’occupation dans cette zone, l’installation de centaines de caméras dans les rues de Jérusalem pour surveiller les Palestiniens, particulièrement dans les quartiers arabes, la confiscation croissante de cartes d’habitation à Jérusalem s’ajoutant à la confiscation de milliers d’autres dans les années passées, et la création de nouvelles durées de peines de prison pour ’jet de pierres’ ».

« Tous ces actes d’occupation traduisent son échec à écraser le mouvement populaire qui a surgi à Jérusalem après l’assassinat de Mohammed Abu Khdeir. Israël a lancé une guerre massive contre notre peuple à Gaza, en partie pour essayer de diluer et d’arrêter un soulèvement palestinien qui enflait quotidiennement à Jérusalem, dans la Palestine occupée de 48 et en Cisjordanie. Même ses crimes massifs à Gaza ne purent arrêter le soulèvement de la population.

L’occupant peut retarder, mais il ne peut pas échapper à une intifada imminente », a dit Barakat.

« Nous avons besoin d’actions internationales pour soutenir le soulèvement de Jérusalem, dont des manifestations massives dans les villes du monde contre la politique et les agressions racistes à Jérusalem, et d’actions pour faire fortement pression sur les Nations Unies, les institutions internationales et les gouvernements complices des pouvoirs impérialistes et leurs outils. Il faut absolument contrôler et faire connaître les crimes israéliens, et soutenir les institutions populaires du peuple palestinien et des mouvements de Palestine et en particulier à Jérusalem en organisant des délégations, en construisant de la solidarité et en intensifiant les campagnes de boycott et l’isolement de l’État occupant, en s’appuyant sur les énormes mobilisations qui ont eu lieu pour soutenir Gaza et en exigeant le boycott et l’isolement de l’occupant colonial raciste », a dit Barakat.

« Nous devons être prêts et nous devons nous organiser pour faire du 29 novembre, Jour International de Solidarité avec le Peuple Palestinien, un jour et une semaine d’action internationale en solidarité avec le combat pour le retour et la libération du peuple palestinien, et pour défendre Jérusalem et la Palestine. Et les semaines qui conduisent au 29 novembre doivent aussi être des semaines de mobilisation et de soutien pour notre population en première ligne à Jérusalem. »

« Ces vingt dernières années, Israël s’est engagé dans un processus systématique pour isoler Jérusalem de la Cisjordanie et du reste de la Palestine », a dit Barakat. « Les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza ne peuvent accéder à leur capitale. L’isolement de Jérusalem du reste de la population palestinienne et de la terre palestinienne par Israël fait complètement partie d’une politique systématique raciste et sioniste qui fonctionne à l’encontre de toute norme des droits de l’Homme. Cette politique essaie de briser la constance des Jérusalémites palestiniens et de refaçonner la ville en y installant des colons et colonisateurs, tout en essayant d’enlever à la cité son caractère palestinien et arabe.Les Palestiniens de Jérusalem sont soumis à un siège, confrontés de tous côtés au vol continu et systématique de leur droit de vivre dans leur ville et de leurs cartes d’identité de Jérusalem ; la fermeture et la partition de leurs lieux saints sacrés ; le flux massif de colonisateurs de l’occupation, officiellement sanctionné ; la fermeture de leurs quartiers et les constantes attaques, raids et arrestations militaires. »

« La résistance va continuer par tous les moyens à Jérusalem jusqu’à sa libération. Ceux qui se battent aujourd’hui et qui affrontent les occupants israéliens sont la nouvelle génération née après la grande trahison des Accords d’Oslo. Cette génération n’a pas été trompée et fourvoyée par la rhétorique de l’époque d’Oslo. Il faut noter que l’absence de l’Autorité Palestinienne dans la zone de Jérusalem est un fait encourageant pour la croissance, la poursuite et la force de la résistance », a dit Barakat.

Et il a ajouté : « Il est important de dévoiler le discours sioniste qui essaie de faire passer le conflit en Palestine et à Jérusalem pour un conflit religieux. Ce n’est pas et ce n’a jamais été un conflit religieux. Ils essaient de le présenter comme un conflit entre ’Musulmans et Juifs ». C’est en vérité le mouvement d’un peuple sous occupation pour sa liberté et sa libération, qui affronte un occupant colonial raciste en train d’essayer de saper et de détruire par tous les moyens le caractère indigène palestinien et arabe de la ville. »

« La politique de l’occupant qui applique des impôts élevés à Jérusalem, poussant les Palestiniens dans la pauvreté ; utilise l’embourgeoisement comme une forme de déplacement ; et force les Palestiniens à vendre leur logement via des subterfuges et manipulations, tout cela fait partie d’un agression organisée contre les Palestiniens de Jérusalem », a dit Barakat. « Jérusalem est une représentation du combat du peuple palestinien depuis plus de 66 ans, depuis 100 ans, pour défendre leurs droits et leur terre. Les villes qui entourent Jérusalem, centres de résistance et de lutte populaire, telles Beit Hanina et Issawiya, sont repoussées dans des zones de concentration alors que leur terre est confisquée sous leurs yeux. Le Camp de Réfugiés de Shuafat, où les réfugiés palestiniens se battent pour leur droit au retour depuis plus de 66 ans, est régulièrement envahi et attaqué, assiégé de tous côtés. A quoi s’attendent les occupants ? Bien sûr, ils vont rencontrer la colère et la résistance de la population ! »

« C’est ce qui arrive en fait dans chaque ville et village palestiniens, de Haïfa au Naqab à Gaza à la Cisjordanie – l’occupant déplaçant les Palestiniens et confisquant leur terre, pratique constante et nature raciste du Sionisme. L’occupant fait venir des colons de New-York, de Toronto, de Paris et de partout pour prendre la place des Palestiniens qui vivaient dans leurs villes depuis des siècles, qui sont le peuple indigène de cette terre », a dit Barakat.

« Ceci se passe sous les yeux de la dite ’communauté internationale’, rencontrant le silence de Ban Ki-Moon qui condamne la résistance de notre peuple qui défend sa vie et sa terre. Ceci se passe alors que la Ligue Arabe est occupée à jouer les marionnettes dans les mains des impérialistes et n’engage aucune action pour protéger la ’Jérusalem sacrée’. L’Autorité Palestinienne et les capitalistes palestiniens marchandent la population de Jérusalem. Abu Ala’Qureia, responsable du ’dossier Jérusalem’, est connu comme l’un des orchestrateurs d’Oslo et il avait aussi l’habitude de vendre à son profit du ciment aux Israéliens pour la construction du mur d’apartheid. C’est une complicité dans l’isolement et les crimes contres les Palestiniens de Jérusalem, et dans la diffusion honteuse de l’expression ’Jérusalem Est’ qui divise la ville par la rhétorique ; de l’absence de soutien aux luttes des Jérusalémites ; de l’encouragement de partenariats entre capitalistes palestiniens et israéliens alors que le nettoyage ethnique de Jérusalem augmente ; du non placement de Jérusalem dans l’arène internationale ; et de l’annonce de nouveaux accords avec les Israéliens pour séparer les prisonniers de Jérusalem des autres prisonniers palestiniens », a dit Barakat.

Barakat a aussi averti que « la campagne pour la défense de Jérusalem et de la Palestine ne doit pas se limiter à ses réclamations et slogans de combat, à la défense de la mosquée Al-Aqsa qui subit agression, fermeture et menaces par les militaires sionistes et les forces politiques et coloniales. Il ne s’agit pas seulement du lieu sacré d’Al-Aqsa, mais de toute la Palestine et de sa capitale. Malheureusement, quelques unes de ces forces, intentionnellement ou non, limitent le cadre de leurs références à la seule Al-Aqsa, ce qui peut alimenter le discours sioniste disant que le combat à Jérusalem est un conflit religieux. »

« Aujourdhui, Jérusalem est au premier rang de la résistance populaire, tout comme Gaza est au premier rang de la résistance armée. Nous devons considérer Jérusalem comme une partie de toute la Palestine et de la cause palestinienne tout entière. Jérusalem était, est et sera toujours la capitale unifiée et éternelle de la Palestine. Cette ville tient une place très spéciale dans le coeur et l’esprit de tous les Arabes, et de tous les peuples de la région. Elle ne doit pas être maintenue sous l’occupation d’un régime raciste, sioniste et colonial. Et ceci s’applique également à chaque pouce de la terre de Palestine », a dit Barakat.

Traduction JC pour l’UJFP

Jérusalem : l’ultime provocation
mercredi 5 novembre 2014 par le Bureau National de l’UJFP

Voici plusieurs mois que le régime israélien a amorcé une offensive très violente sur Jérusalem, qui vient couronner des années, de restructuration de la municipalité en dessinant ce qu’il appelle « le grand Jérusalem », d’épuration ethnique des quartiers palestiniens de la vieille ville (comme ceux de Silwan et Sheikh Jarrah) et de remplacement des habitants par des colons israéliens. Ce sont depuis juin dernier de véritables ratonnades qui se succèdent dans les rues de la ville, des ballons équipés de caméras de surveillance au dessus des quartiers arabes, du camp de réfugiés de Shouafat, des centaines de policiers ratissent la vieille ville, et 1060 nouveaux logements réservés aux colons israéliens dans les quartiers arabes viennent d’être annoncés.

C’est à présent l’esplanade des mosquées et la mosquée d’Al Aqsa elle-même qui sont visées. Des colons armés protégés par la police sont entrés plusieurs fois ces dernières semaines avec l’aval du gouvernement sur l’esplanade « pour prier ». [1]

Devant la révolte ainsi provoquée par ces incursions régulières, des centaines de policiers sont entrés régulièrement à l’intérieur de la mosquée et ont tiré sur des manifestants ou croyants palestiniens. L’accès de la mosquée totalement interdit pendant plusieurs jours aux Palestiniens qui priaient dans la rue sous les charges de la police, vient d’être rétabli, interdit aux moins de 50 ans. Des projets se discutent au parlement : diviser la mosquée pour permettre l’accès des juifs religieux sur une partie. L’objectif des partis colons n’est rien moins que la destruction de la mosquée pour pouvoir reconstruire « le » temple sur l’emplacement. [2]

Après l’échec du dernier round de négociations de paix, l’échec de l’offensive meurtrière sur Gaza qui a enflammé les sociétés civiles mondiales contre cette politique de la terre brûlée, l’absence totale de stratégie et d’horizon du gouvernement israélien, s’en prendre aux lieux saints musulmans de Jérusalem est une façon de généraliser le conflit, de redistribuer les cartes plus largement, à l’ombre de l’offensive occidentale en cours au Moyen Orient contre l’Etat Islamique. Le régime se positionne ainsi en quelque sorte comme partie prenante dans son secteur de l’offensive contre l’Etat Islamique. Netanyahu ne s’est pas privé de déclarer à plusieurs reprises publiquement, y compris à l’ONU que Hamas, Hezbollah, Daesh, c’était la même chose. Une façon de « noyer le poisson » dans un cadre moyen oriental large où plusieurs puissances alliées interviennent tout en avançant sur le terrain vers les objectifs nationalistes messianistes du grand Israël et de sa capitale éternelle. Ces faits ne peuvent que propager l’idée d’une guerre sainte entre musulmans et juifs, bien au-delà de la question politique du partage de Jérusalem. Autre façon d’élargir les limites du conflit territorial, ce sont les juifs et les arabes du monde entier qui devraient aujourd’hui entrer en guerre de religion.

Une situation ressemblante s’était déjà produite l’été 2000, alors qu’il devenait clair que Camp David 2 serait un échec : c’est la question de Jérusalem et spécifiquement de la souveraineté sur et sous l’esplanade des mosquées qui avait été mise sur le tapis. Yasser Arafat avait alors indiqué qu’il refusait de prendre la responsabilité de transformer un conflit politique en conflit religieux. Et en septembre, la provocation qui devait allumer la mèche de la 2e Intifada était conduite par Ariel Sharon qui venait « visiter » la mosquée d’Al Aqsa protégé par des centaines de policiers, avec l’aval du gouvernement Barak. Là aussi c’est par le lieu saint musulman que s’était jouée la redistribution des cartes, et le changement de temps dans le conflit.

Les « fermes condamnations » politiques et le peu d’écho médiatique sur ce qui se passe en ce moment à Jérusalem ne peuvent que nous inquiéter. Les Palestiniens sont seuls, leurs alliés accaparés par les troubles politiques post révolutionnaires, les puissances occidentales sont focalisées sur Daesh et un Moyen Orient en guerre permanente dans la continuité de la politique du chaos néoconservatrice. Israël veut peut-être faire croire qu’il mène à Jérusalem une de leurs batailles. Personne ne peut sortir gagnant d’un tel conflit, mais surtout la dimension religieuse que veut lui donner aujourd’hui Israël menace bien au-delà de l’espace moyen oriental tous les espaces occidentaux du monde. Une telle action ne peut manquer d’évoquer le « complexe de Samson » détruire son ennemi même si le prix est sa propre destruction.

Le Bureau national de l’UJFP considère qu’il est de la plus haute importance aujourd’hui de porter un message clair : pas de guerre sainte contre les droits du peuple palestinien.

Le BN de l’UJFP, le 5 novembre 2014

[1Ce faisant, ils contreviennent d’ailleurs aux lois religieuses juives qui interdisent aux croyants de fouler le sol de l’esplanade, puisqu’il n’est pas possible d’identifier le lieu précis où se tenait l’autel où la tradition indique que la présence divine se manifestait, et auquel seuls les grands prêtres Cohanim avaient droit d’accès. En 1967 lors de la prise de Jérusalem, le grand rabbin Kook exigeait que l’on retire le drapeau israélien placé par l’armée sur l’esplanade pour cette exacte raison, et Moshe Dayan obtempérait immédiatement. Mais le messianisme religieux qui prévaut aujourd’hui n’a cure de ce type de détail.

[2Le rapport de l’ONG Ir Amim de mars 2013 intitulé « liaison dangereuse : les dynamiques de développement des mouvements du temple et leurs implications », montre les liens étroits de plusieurs ministères israéliens, notamment celui de l’éducation, et de nombreux parlementaires avec ces mouvements, leurs fondations et ONG chargées d’imprégner la société israélienne de la nécessité de récupérer le lieu du temple.
http://www.ir-amim.org.il/sites/default/files/Dangerous%20Liaison_0.pdf

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