La loyauté
duplice revisitée
par Jeff Gates
29 avril 2010
http://www.rebelnews.org/opinion/americas/218293-dual-loyalty-revisited>
traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
Les 4/5 des
membres de la Chambre la Secrétaire
Toute évaluation
objective de ce ‘lien’ ne peut que reconnaître la nécessité d’en réévaluer le
prix en sang versé et en argent dépensé. Pourtant le Congrès – oui, notre Congrès – s’est opposé à cette
réévaluation, même si le commandement-en-chef de nos armées veulent obtenir
qu’Israël mette fin à sa brutale occupation militaire de la Palestine
Le Congrès et le Président des Etats-Unis ont prêté un
même serment avant d’accéder à leurs fonctions. Ce serment les oblige à
protéger les Etats-Unis contre toutes les menaces, tant étrangères
qu’intérieures. Les faits confirment que
les renseignements bidon qui ont entraîné notre armée dans la guerre en Irak
provenaient tous d’une même source : Israël. Toutes les preuves
dénoncent Israël et ses supplétifs, y compris ceux du Congrès. Est-ce pour cela
que le lobby sioniste a obligé le Congrès à vouer une allégeance éternelle à
Israël ?
Aide et soutien
La relation américano-israélienne a apporté la preuve
qu’elle représente une menace constante
pour notre sécurité nationale. Ce péril n’a fait que s’accroître au fil du
temps. Le vol massif de terres par Tel Aviv, en 1967, n’avait rien de « défensif », contrairement à ce
que les dirigeants israéliens ont prétendu depuis lors pour tenter de le
justifier. Cette agression d’Israël
contre ses voisins était une conquête territoriale mûrement planifiée depuis
longtemps de territoires que les sionistes considèrent leur appartenir
légitimement, dans le cadre de leur volonté de réaliser le ‘Grand Israël’.
Lorsqu’ils avaient conseillé au président Harry Truman de
ne pas reconnaître le caractère d’un Etat légitime à cette enclave extrémiste
qu’est Israël, les chefs d’état-major américains lui avaient exposé les
concepts fanatiques du sionisme, notamment son projet d’établissement d’une hégémonie
militaire et économique sioniste sur l’ensemble du Moyen-Orient. Nos
responsables militaires avaient malheureusement raison.
Confronté à une chute de sa popularité et des coffres de
financement de sa campagne présidentielle de 1948 quasiment vides, Truman avait apposé sa signature à une
note de deux phrases, le 14 mai, accordant aux sionistes ce qu’ils
voulaient : la reconnaissance des Etats-Unis. Cette décision donna le
signal du départ à une « relation spéciale » qui n’a cessé de
démontrer le danger qu’elle représente pour les intérêts des Etats-Unis.
Le train
électoral de Truman put alors « refaire le plein » grâce à une somme
de 400 000 dollars offerte par les sionistes (correspondant à 3,6 millions
de dollars au taux de 2010). Tandis que les éditos des médias quasi-unanimement
pro-sionistes se retournaient en faveur de Truman, celui-ci finit par
s’imposer, lors des élections de novembre 1948, sur son rival de New York, Tom
Dewey.
N’eût été l’Holocauste, Truman n’aurait jamais pu reconnaître le sionisme en tant que fondement
légal d’un Etat souverain en Palestine, en raison de l’intense opposition du
Secrétaire d’Etat George Marshall, du Pentagone, du service de planification de
la politique extérieure du Département d’Etat et de la Central Intelligence
En sus des nécessités de financer sa campagne électorale,
qui jouèrent un rôle indéniable, Truman
a également agi ainsi en raison de préoccupations humanitaires et religieuses
découlant de son éducation chrétienne-sioniste dans un trou perdu du Missouri,
où il est notoire qu’il avait déjà lu cinq fois la Bible
Sa décision a été également déterminée par des sentiments
qu’il avait formés dans sa jeunesse, une période où il s’abîmait dans une théologie baptiste fondamentaliste qui
révérait le « retour à Sion » des juifs, condition requise pour le
retour du ‘Messie chrétien’.
Passons, en accéléré, jusqu’à 2001, année où, en réaction à la provocation qu’a représenté un
massacre de masse sur le sol américain [les attentats du 11 septembre, ndt], un autre chrétien-sioniste (G.W. Bush)
s’avéra prédisposé à soutenir une riposte militaire coïncidant avec un
programme expansionniste mis au point depuis fort longtemps par ceux-là-mêmes
que nos responsables militaires avaient dénoncés comme fanatiques
cinquante-trois ans plus tôt.
Le vol de
territoires des Six-Jours
Dans les esprits de ceux qui pensent comme la diaspora juive,
la guerre des Six-Jours de juin 1967
a la Seconde
- le
nationalisme, se traduisant par un lien émotionnel partagé entre des gens
persuadés d’avoir en commun une communauté d’intérêts entre eux et une
propriété immobilière dans laquelle ils peuvent très bien ne jamais mettre les
pieds, peu importe.
Après la guerre dite des Six-Jours, l’Etat Israël devint la Terre
- l’insécurité, sous la forme d’un sentiment partagé de
vulnérabilité et de victimitude, tandis que les juifs se voyaient confrontés à
une menace largement médiatisée bien qu’elle ne cessât de s’effilocher. Après les attentats du 11 septembre 2001,
le « cercle arabe d’acier » de 1967 se mua en « menace de
l’« islamo-fascisme » ». A l’époque, comme aujourd’hui, la
politique d’Israël fut fustigée, et des campagnes médiatiques prétendirent que
l’on eût assisté à une flambée d’« antisémitisme ».
Tout au long de cette saga, certains faits ont été pris
pour argent comptant qui sont aujourd’hui fortement mis en doute. La prétention sioniste au « droit au
retour » est fonde sur un récit historique actuellement soumis à un assaut
en règle de la part des chercheurs. Dans son ouvrage Comme le peuple juif a
été inventé, l’historien israélien Shlomo
Sand conteste l’exactitude historique à la fois de l’Exil et de l’Exode,
remettant de ce fait en question la légitimité du ‘retour’, lequel est le
fondement ‘moral’ d’une entité étatique israélienne en Palestine.
Comme le font observer les égyptologues, l’antique
civilisation pharaonique ne mentionne quasiment pas un Exode, alors même que
les pharaons étaient particulièrement méticuleux en matière d’archivage des
moindres événements survenus durant leur règne. Comment, par conséquent, un
événement d’une nature aussi cataclysmique que le partage de la
Mer Rouge la Torah
Les chrétiens et les musulmans ont été bassinés des mêmes
récits oraux. Leurs deux religions sont tirées du judaïsme, une religion plus
ancienne, elle aussi religion « du livre ». Mais ces deux religions
dérivées ont été incitées à se faire la guerre par les adeptes de la
religion-source, bien plus habiles à déformés les faits au moyen de ce que la
populace ciblée était prête à gober, comme ce fut le cas avec les soi-disant « faits »
fabriqués de toute pièce, au sujet des armes de destruction massive de l’Irak,
des liens de l’Irak avec Al-Qa’ida, des labos à roulettes de fabrication
d’armes biologiques irakiens etc. Que du bidon. Pourtant, les gens ont plus
que marché : ils ont couru !
La Terre
Fruit d’une angoisse partagée et de la séduction d’une
Terre promise offrant un refuge via
un Droit au Retour (aussi absurde soit-il), Israël émergea, initialement, en
tant qu’état mental partagé. En 1948,
cet état mental émergea en tant que « foyer national » physique, en
Palestine, offrant une résidence à ceux qu’il considérait comme
« juifs ».
S’ajoutant à
cela, l’holocauste et la guerre des Six-Jours firent du sionisme une
possibilité géopolitique. Sans les exactions fascistes de la Seconde
Du fait-même que l’on a considéré une enclave de
fanatiques religieux comme une entité présentant tous les caractères d’une
nation souveraine, des forces ont été
mises en mouvement afin de discréditer et de mettre en danger les juifs
antisionistes américains qui étaient à juste titre inquiets que ce soi-disant
« Etat » expansionniste ne mette en danger l’ensemble de la religion
juive en permettant que tous les juifs soient présentés comme les agents
étrangers d’un pays agresseur.
Les juifs modérés ont compris que des accusations de
« loyauté duplice » pourraient être formulées afin de viser, par
association, y compris les juifs horrifiés par ce qu’Israël était appelé à
devenir – comme le Pentagone l’avait
prédit en 1948.
Sur ces entrefaites,
les pressions du lobby sioniste discréditaient les Etats-Unis dans le monde
entier en s’assurant de l’indifférence du Congrès devant six décennies de
calvaire palestinien. Et voici qu’ajoutant l’insulte à la blessure, le
lobby sioniste, une fois de plus, vient de s’imposer en persuadant le Congrès
de proclamer ce funeste « lien indissoluble » !
Ils transforment
la fiction en réalités
Le vol des terres par Tel-Aviv, en 1967, a
D’où la nécessité stratégique de s’opposer à quiconque
défie soit le maintient de son occupation par Israël, soit son occupation de
territoires supplémentaires en vue d’une Terre d’Israël encore plus étendue. Ou
encore, comme le prétendent les juifs fondamentalistes, le « rachat »
d’un terre qui leur appartient légitimement en tant que Peuple Elu de Dieu, le
territoire qu’ils occupent leur ayant été donné (par un Dieu qu’ils se sont
choisi eux-mêmes – pratique…).
D’où, aussi, la nécessité de perpétuer une stratégie
agressive cherchant à discréditer, à isoler, à ostraciser et/ou à marginaliser
quiconque critiquerait la politique expansionniste de Tel-Aviv – même lorsque
cette politique sape les perspectives d’une paix essentielle pour les intérêts
des Etats-Unis au Moyen-Orient. D’où le timing particulièrement mal venu de cette
proclamation d’allégeance envers un « lien indissoluble » par le
Congrès américain.
Le traitement
effroyable qu’Israël inflige à ses voisins musulmans ne date pas d’hier. Mais
il est évident pour tout le monde, sauf pour les aveugles volontaires, que le
comportement d’Israël n’est possible qu’en raison de son « lien
spécial » avec les Etats-Unis. Le renouvellement de leur dévotion à Israël fait
apparaître clairement que le
comportement d’Israël est approuvé et même salué par les Américains – ce
qui produit exactement l’effet sur l’armée américaine que le lobby sioniste a
sans doute anticipé. L’impact dangereux pour la sécurité nationale des
Etats-Unis de ce pari rend le comportement du lobby sioniste répréhensible.
Les Américains désireux de restaurer notre sécurité
nationale doivent considérer comptables devant la loi les pro-sionistes qui ont
conspiré afin de déformer les faits essentiels permettant d’opérer un choix
informé au moyen des fausses croyances qui nous ont entraînés dans la guerre en
Irak. Nous devons aussi nous assurer du
fait que plus jamais des intérêts étrangers ne soient ainsi autorisés à exercer
un tel contrôle sur le peu qu’il nous reste de « notre » gouvernement
représentatif.
Le lobby
sioniste devrait être obligé à s’enregistrer en tant qu’agents étrangers soumis
à toutes les restrictions que cela implique, dont une réduction drastique des
financements qu’il apporte au Congrès américain.
Dans la pratique, ceux des Sénateurs et des Représentants qui viennent encore une fois de clamer
leur loyauté envers Israël n’ont fait qu’apporter de l’aide et du soutien à un
ennemi de l’intérieur. Ceux qui ont mené à bien ce dernier effort de
loyauté duplice sont au service d’un ennemi et devraient être accusé de haute-trahison, dès lors que notre nation est
en guerre.
Ce crime a été à juste titre considéré comme relevant de
la peine capitale pour ceux qui ont fondé ce pays afin de protéger nos
libertés, en tant qu’Américains, contre ceux qui manipulent les croyances et
influences les comportements.
Ce comportement – à la source duquel on peut remonter en
suivant les traces – sape depuis fort longtemps nos intérêts nationaux et met
en danger nos soldats. Ceux qui ont été
élus au Congrès sont devant un choix très clair : soit ils défendent ce
pays et soutiennent nos armées, soient ils devront se démettre.
Ceux qui ne démissionneraient pas encourraient l’accusation de haute-trahison au moment où une opinion
publique américaine trompée depuis si longtemps découvrira que ce serment
d’allégeance a été proféré alors même que notre armée est encore exposée au
risque généré par des renseignements bidon inventés de toute pièce et diffusés
par ceux-là même auxquels le Congrès vient de jurer sa fidélité éternelle.
Informée, l’opinion publique comprendra que les
signataires de cette proclamation de fidélité seront les premiers suspects
quand la justice fédérale américaine identifiera et mettra en examen les
complices ayant rendu possible cette trahison de longue date.
Tout Américain
ne sentant pas outragé est un Américain encore insuffisamment informé. Les membres de l’armée, tant
actifs qu’à la retraite, doivent faire en sorte qu’un public mal informé sache
ce que l’on est en train de faire en son nom.
[* Auteur à succès, Jeff Gates est
aussi avocat, banquier d’investissement, éducateur et consultant auprès du
gouvernement, de dirigeants d’entreprises et de syndicats dans le monde entier.
Son dernier ouvrage publié est Guilt by
Association -How Deception and Self-Deceit Took America to War (2008), qui
est un premier ouvrage s’inscrivant dans une série consacrée à l’Etat criminel.
Parmi ses précédents ouvrages, nous citerons Democracy At Risk et The
Ownership Solution. Il a un site ouèbe : http://www.criminalstate.com ].
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Dual
Loyalty Revisited
Jeff
Gates
29.04.2010
http://www.rebelnews.org/opinion/americas/218293-dual-loyalty-revisited>