FREE PALESTINE
19 novembre 2021

L'assassinat d'enfants palestiniens ne perturbe aucunement les sinistres affairistes de l'UE + Info du jour

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L’UE a-t-elle réellement été choquée par l’assassinat de l’enfant Muhammad Amjad Dadas?

 

Les représentants de l’UE à Ramallah se disent choqués par la mort de Muhammad Amjad Dadas. Mais ils ne réclament pas de sanctions. Au contraire, l’UE est en fait sur le point de donner un coup de pouce à ses relations avec Israël.

Un enfant palestinien a été tué par les forces israéliennes, vendredi dernier. Muhammad Amjad Dadas s’était rendu au village de Deir al-Hatab, près de la ville de Naplouse, en Cisjordanie occupée, où les forces israéliennes attaquaient les jeunes Palestiniens à l’aide de gaz lacrymogènes et de grenades incapacitantes.

Les Palestiniens protestaient contre l’empiètement de la colonie juive d’Elon Moreh sur des terres qui avaient été saisies de force au village.

Muhammad, 15 ans, accompagnait d’autres jeunes du camp de réfugiés de New Askar, dans la périphérie de Naplouse, a déclaré l’organisation en faveur des droits humains 'Defense for Children International– Palestine'(DCI-P).

Le garçon «s’est rapproché» des soldats environ 30 minutes après son arrivée. Un sniper israélien l’a abattu d’une balle dans l’abdomen à une distance de 50 mètres.

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Muhammad a été transféré à l’hôpital Rafidia à Naplouse dans une voiture privée, alors qu’il «saignait abondamment». Il a été déclaré mort une heure après son arrivée.

Dimanche, les condisciples de Muhammad, en 10è année, ont laissé un petit sanctuaire sur son pupitre en témoignant leur deuil.

Les représentants de l’Union européenne dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, ont publié une déclaration exprimant le «choc» provoqué par la mort de Muhammad Amjad Dadas, la décrivant comme un «recours disproportionné à la force létale». L’UE n’a pas précisé quel niveau de force létale elle considérait comme «proportionné»...

Pas plus que les diplomates de l’UE n’ont réclamé que des sanctions soient imposées à Israël. Plutôt que d’envisager des sanctions, l’UE est en fait sur le point de donner un coup de pouce à ses relations avec Israël.  

Les entretiens concernant la participation d’Israël au nouveau programme européen de recherche scientifique sont arrivés à leur conclusion et il est très probable qu’un accord sera signé avant la fin de cette année. Connu sous l’appellation d’Horizon Europe, ce programme a un budget total de 110 milliards de dollars entre aujourd’hui et l’an 2027.

Alors que les diplomates de l’UE à Ramallah peuvent prétendre avoir été choqués, il n’y a rien qui sort de l’ordinaire dans l’assassinat de Muhammad.

Jusqu’à présent, en cette seule année 2021, 15 enfants palestiniens ont été tués par Israël en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Et plus de 60 enfants ont été tués à Gaza au moment où Israël l’a bombardée durant 11 jours d’affilée en mai.

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«C’était un jeune garçon innocent, souriant et enjoué»

Pendant ce temps, de nouveaux détails ont fait surface à propos de l’assassinat d’un autre adolescent par Israël, au mois d’août dernier.  

Dès l’aube du 24 août, Imad Khaled Hashash, 15 ans, et son frère Muhammad, 19 ans, avaient été éveillés par un raid des forces israéliennes dans le camp de réfugiés de Balata, à Naplouse.

Les deux frères étaient montés sur le toit de leur maison pour voir ce qui se passait au moment où les forces israéliennes envahissaient le camp et faisaient feu sur des Palestiniens qu’elles venaient de rencontrer.  L’armée israélienne avait prétendu qu’il y avait de «violentes perturbations de la paix».

L’armée avait affirmé que quelqu’un sur le toit tenait un objet large en main et qu’il tentait de le jeter en bas. Il en était résulté qu’un soldat israélien s’était empressé d’ouvrir le feu, avaient encore prétendu les militaires.

Mais c’est un mensonge absolu, a établi une enquête de l’organisation israélienne des droits de l’homme, B’Tselem. «Rien ne troublait la paix à ce moment-là», a déclaré l’organisation. Imad Hashash  était «debout sur le toit de sa maison en compagnie de son frère, et filmait les soldats au moment où ils sortaient du camp».

L’homicide a été commis sous les yeux du frère d’Imad, Muhammad, et d’un proche qui se trouvait sur le toit d’en face. Les deux témoins ont corroboré chacun le témoignage de l’autre. «J’ai dit à Imad de reculer, mais il voulait voir ce qui se passait et il filmait la chose avec son téléphone. Je l’ai tiré en arrière », a expliqué Muhammad à B’Tselem.

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«Imad s’est de nouveau rapproché du bord pour voir ce qui se passait, puis j’ai entendu un coup de feu et Imad est tombé, le visage tourné vers le sol.»

Le parent des deux frères, Ali Hashash, 25 ans, se tenait lui aussi sur le toit de sa maison pour regarder ce qui se passait dans le quartier au moment où Imad a été tué. «J’ai remarqué l’un des soldats qui regardait vers le haut et qui a pointé son arme. J’ai signalé à Imad qu’il devait reculer et que les soldats étaient en bas», a déclaré Ali aux gens de B’Tselem. «La rue était bien éclairée et nous pouvions nous voir mutuellement», a-t-il ajouté.  

«Imad a reculé un peu et moi aussi, de façon à ce que les soldats ne puissent me voir. Puis Imad s’est avancé à nouveau et a regardé vers le bas et j’ai entendu une détonation suivie de cris en provenance de sa maison.»

Muhammad et Ali ont décrit comment les soldats israéliens ont alors lancé des grenades de gaz lacrymogène dans les parages de la maison. L’assassinat d’Imad a laissé sa famille dans un état de chagrin profond.

«Je ne puis comprendre pourquoi mon frère a été tué. Je l’ai regardé et ç’a été comme un cauchemar», a expliqué Muhammad. «Nous dormions sur un matelas au sol, l’un à côté de l’autre, chaque nuit. Si nous n’avions pas entendu ces satanés bruits dehors, Imad serait en classe avec ses amis, aujourd’hui.»

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Le père d’Imad, Khaled Hashash, a raconté comment son fils plaisantait avec lui un peu plus tôt ce soir-là, en lui disant qu’il voulait se marier le jour même. «Il m’a chatouillé sous l’aisselle, puis s’est mis à rigoler»,  rappelle Khaled.

«Imad adorait plaisanter avec son entourage, mais je ne savais pas que ce serait la dernière fois qu’il plaisanterait avec moi. Si j’avais pu le savoir!», ajoute-t-il. «C’était un petit garçon innocent, souriant et enjoué qui illuminait notre maison et tout le voisinage de sa joie. Ils l’ont tué sans même un avertissement, sans la moindre raison.»

Tamara Nassar & David Cronin -

14.11.21

Source: charleroi-pourlapalestine

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INFO DU JOUR:

Le détenu Alaa Al-Araj a suspendu sa grève de la faim suite à la décision de la cour d’occupation d’annuler sa détention administrative.

Le détenu palestinien qui a observé une grève de la faim dans les prisons d’occupation israélienne pendant 103 jours consécutifs, est enfin sorti victorieux de cette bataille contre l’occupant et ses arrestations arbitraires.

Le détenu Al-Araj (34 ans), ingénieur de la ville d’Anabta à Tulkarem, avait annoncé une grève de la faim pour protester contre son arrestation administrative. Son état de santé s’est dangereusement détérioré, entrant dans une phase d’atonie générale et d’évanouissements répétés.

Alaa Al-Araj a été détenu depuis 2007, à plusieurs reprises dans les prisons d’occupation israéliennes; il a passé au total cinq ans derrière les barreaux. Durant ces incarcérations il a perdu son père sans pouvoir assister à l’enterrement, et il a eu son premier bébé sans pouvoir assister à la naissance.

Quatre détenus palestiniens poursuivent leur grève de la faim protestataire contre leur arrestation administrative dans les prisons d’occupation à savoir Kayed Al-Fasfus (en grève depuis 128 jours), Hichem Abou Hawash (en grève depuis 94 jours), Ayad Al-Harimi (en grève depuis 58 jours) et Louay Al-Ashqar (en grève depuis 41 jours).

La grève de la faim avait été observée par trois autres détenus pour soutenir leurs camarades à savoir Abdellatif Haribet, Hussam Ali Qawasmi et Abdelaziz Marai, en grève respectivement depuis 41, 14 et 9 jours.

La semaine dernière le détenu Meqdad Al-Qawasmi a suspendu sa grève de la faim qui a duré 113 jours et ce après un accord avec les autorités pénitentiaires stipulant sa libération en février 2022.

Quatre autres détenus administratifs refusent pour le 63è jour de prendre leurs médicaments, il s’agit de Ayed Dudine, Ahmed Abu Sondes, Yasser Badr Saoui et Yussef Qazez.

Rédaction de Palinfo -

18.11.21

Source: palinfo.com

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