Quand Ben Gourion proclame la création de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948, 15.000 Palestiniens sont morts sur le terrain et plus de 400.000 ont pris le chemin de l’exil et sont déjà des réfugiés : la guerre de Palestine a précédé la 1ère guerre israélo-arabe.
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Pourquoi des réfugiés palestiniens ?
Le 29 novembre 1947, l’Assemblée Générale des Nations Unies vote le plan de partage de la Palestine.
L’ONU attribue à l’Etat sioniste 57% du territoire, 80% des terres céréalières et 40% de l’industrie alors que les Juifs ne représentent qu’un tiers de la population et ne possèdent que 7% des terres.
Sans attendre la date fixée par l’ONU, les organisations sionistes armées s’attaquent à la population palestinienne. Le 9 avril 1948, les forces armées sionistes massacrent les 250 habitants de Deir Yâsîn.
Le message envoyé aux habitants arabes de la Palestine est limpide : fuir ou rester et mourir.
Quand Ben Gourion proclame la création de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948, 15.000 Palestiniens sont morts sur le terrain et plus de 400.000 Palestiniens ont pris le chemin de l’exil et sont déjà des réfugiés : la guerre de Palestine a précédé la 1ère guerre israélo-arabe.
A l’opposé des objectifs affichés de garantir l’indépendance des Palestiniens, Israël agrandit son territoire d’un tiers, le royaume de Jordanie s’empare de l’actuelle Cisjordanie et l’Egypte prend le contrôle de la Bande de Gaza.
Au terme de cette Naqba (Catastrophe) 800.000 Palestiniens (85% de la population) avaient quitté leurs villes et villages et étaient devenus des réfugiés. Après avoir contraint les Palestiniens à l’exil par la force, les dirigeants sionistes vont tout faire pour s’opposer au retour des réfugiés pourtant garanti par la résolution 194 du 11 décembre 1948.
Plus de 531 villages arabes vont être détruits ou investis par des immigrants juifs.
Dés décembre 1948, Israël adoptait une loi sur les propriétés abandonnées. Cette loi autorisait la saisie des biens de toute « personne absente » et fut appliquée aux Palestiniens expulsés.
En moins de 4 ans, Israël mit ainsi la main sur 73.000 pièces d’habitations dans des maisons « abandonnées », sur 7.800 boutiques, ateliers et entrepôts, sur 5 millions de livres palestiniennes reposant sur des comptes en banque d’exilés et sur 300.000 hectares de terres.
Qu’est ce qu’un réfugié palestinien ?
Entre le vote par l’ONU du Plan de Partage (29 novembre 1947) et les armistices qui mettent un terme à la première guerre israélo-arabe en 1949, environ 750.000 Palestiniens, qui vivaient sur des territoires désormais occupés par Israël, sont expulsés.
Cet exode est désigné par les Palestiniens sous le nom de « Naqba », la « Catastrophe ».
Lorsqu’il apparaît qu’Israël s’opposera au retour des réfugiés, à l’encontre de la résolution 194 adoptée le 11 décembre 1948 qui leur garantit un droit au retour, les Nations Unies décident de créer une institution pour leur porter assistance. L’UNRWA est chargé de fournir une aide de première nécessité et d’assurer le fonctionnement des services sociaux, de la santé et de l’éducation.
Sont reconnus comme réfugiés palestiniens les personnes dont le lieu de résidence habituel était la Palestine deux ans au moins avant le conflit de 1948, à la suite duquel elles ont perdu leur foyer et leurs moyens de subsistance et ont trouvé refuge dans la zone d’intervention de l’UNRWA qui couvre le Liban, la Jordanie, la Syrie, la Cisjordanie et la bande de Gaza ainsi que leurs descendants directs.
Cette définition fait que tous les réfugiés palestiniens ne sont pas reconnus et comptabilisés comme tels !
Il en est ainsi des centaines de milliers de réfugiés exilés en Irak, en Egypte, dans d’autres pays arabes et dans le reste du monde.
De même, suite à la Guerre des Six jJurs déclenchée par Israël, les expulsés de 1967 n’ont pas le statut de réfugiés mais sont considérés comme des « personnes déplacées » (1 million d’après l’ONU) voire sans aucun statut juridique. Les Palestiniens expulsés de leurs foyers en 1948 mais demeurés au sein des frontières d’Israël sont totalement ignorés des instances internationales.

Combien sont-ils et où vivent-ils ?
Suivant la définition de l’UNRWA (réfugiés de 1948 enregistrés et leurs descendants), il y aurait aujourd’hui 4,3 millions de réfugiés, dont un tiers vivant dans les 59 camps de réfugiés dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, en Syrie et au Liban.
On estime à environ 1,5 million le nombre de réfugiés qui ne sont pas enregistrés par l’UNRWA. Au nombre de 770.000, les réfugiés et leurs descendants expulsés de leurs terres en 1967. Au nombre de 263.000, les Palestiniens et leurs descendants déplacés en Israël depuis 1948.
Répartition des réfugiés enregistrés par l’UNRWA :
Jordanie : 1 800 000
Bande de Gaza : 1 000 000
Cisjordanie : 700 000
Liban : 400 000
Syrie : 400 000
L’immense majorité des réfugiés palestiniens vit à moins de 160 km de la Palestine occupée.
Extrait de la déclaration finale du congrès d'Haïfa du 26 au 28 mars 2004
"Le congrès a affirmé l’attachement des organisateurs et des participants aux droits du peuple palestinien, qui ne peuvent être négociables, ont élevé une voix unie contre tout plan, d’où qu’il vienne, qui démantèle le droit au retour ou essaie de le contourner, qui essaie de le montrer comme contradictoire avec les droits du peuple palestinien pour mettre fin à l’occupation, à la liberté et à l’indépendance…
Le congrès affirme au monde entier qu’il n’y a pas de paix juste sans la réalisation et l’application du droit au retour des réfugiés palestiniens…"