FREE PALESTINE
28 mars 2007

Nous reviendrons un jour

nakba

Nous reviendrons un jour                              

26-03-2007       

Pas besoin de consulter la somme métaphysique d'Ibn Arabi (plus de 800

ouvrages) plagié médiocrement par Heidegger et copié en troisième main

par le piètre existentialisme sartrien pour reconnaître qu'existence et

essence sont confondues dans le cas de l'entité sioniste qui a émergé

en 1948 sur les décombres de la patrie palestinienne. Usurpation,

propagande et guerre perpétuelle la définissent.

1948 avec la Naqba, les massacres des villageois, la destruction des

centaines villages et l'exode de 950 000 Palestiniens a transformé le

peuple palestinien en peuple de réfugiés. Il y avait plus de 4 millions

de réfugiés fin 2003 au Moyen-Orient (Liban, Jordanie, Syrie, bande de

Gaza, Cisjordanie) recensés par l'UNRWA qui n'immatricule que les

personnes dont la résidence "habituelle" était la Palestine deux ans

avant le conflit de 1948 et qui en ont perdu foyer et moyen de

subsistance en étant capables de le prouver.

La diaspora européenne, américaine du Nord et du Sud et celle des

autres pays du globe n'est pas incluse dans ce chiffre pas plus que les

personnes déplacées à l'intérieur des frontières de ce qui est désigné

comme l'Etat d'Israël sous les exactions des milices sionistes ni

celles qui furent contraintes à l'exil depuis par le fait de la guerre

(1967, 1973) ou par nécessité économique depuis le quadrillage

militaire des Territoires qui empêche toute vie sociale et économique.

Le droit au retour implique la reconnaissance de ce fait historique

qu'aucune propagande si puissante fût-elle ne peut dissimuler.

La résolution 194 de l'Assemblé générale de l'ONU du 11 décembre 1948

"Décide qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de

rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec

leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de

compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans

leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des

principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce

dommage doit être réparé par les Gouvernements ou autorités

responsables".

Ce droit est inaliénable, incontournable si l'on veut considérer une

solution au problème de la colonisation de la Palestine.

Aucun représentant palestinien ne peut se résoudre à le remettre en

cause sinon à consentir à perdre toute légitimité. Arafat lui-même n'a

pu l'intégrer dans le paquet de concessions offertes sans contrepartie

aux sionistes entre l'abdication du Conseil Législatif Palestinien 1988

qui a fait admettre une solution à deux États en lieu et place d'un

État unique démocratique et laïc et les interminables "fausses

négociations" d'Oslo qui ont abouti à l'intégration d'Israël au marché

européen, à l'assassinat de Arafat et au renforcement d'une occupation

militaire et policière du peu de la Cisjordanie qui n'a pas été

officiellement annexée par retouches successives de colonies et de Mur

de l'annexion..

L'initiative de paix séoudienne de février 2002, écartée au profit d'un

plan du Quartet et d'une feuille de route qui s'est avérée être une

impasse, est remise au goût du jour ce mois dernier avec le récent

soutien du monarque pétrolier à la réconciliation entre Fatah et Hamas

et la formation de ce nouveau gouvernement d'union nationale.

Une intense initiative diplomatique de la part de l'État

militaro-ethnique va être déployée par les sionistes pour le dénoncer.

Il propose pourtant une normalisation des relations israélo-arabes en

échange de la création d'un État Palestinien dans les frontières de

1967, 22% de la Palestine historique et non les 43,57% proposés dans la

résolution de partage de 1947.

Non.

L'État sioniste qui infléchit et détourne la politique étrangère

étasunienne à son profit vers plus de guerre préventive et de crimes

contre l'humanité se retrouve en danger mortel de paix.

De façon extensive, nous allons entendre dénigrer ce plan de paix sous

prétexte qu'il se réclame du Droit opposable à tous, même au Peuple

auto-proclamé comme élu de Dieu et qu'il va falloir régler humainement

et selon des règles admises par tous et applicables pour tous, le

problème des réfugiés palestiniens. Le plus ancien dossier des Réfugiés

au monde depuis la guerre de 39-45 est le rappel et l'illustration des

conditions de fondation du greffon colonial sioniste dans l'Orient

Arabe.

La réadmission du gouvernement palestinien sur la scène internationale

, malgré les protestations du gouvernement israélien plus qu'illégitime en

raison de la myriade de scandales de corruption et l'échec de son

agression au Liban, a été initialisée par la Norvège, suivie de

l'Italie et maintenant de la Suède.

Au sein du Comité pour la Sécurité de l'UE, la France se bat

vaillamment et seule parmi les 27 à défendre une reprise immédiate de

l'aide économique vers les Palestiniens.

La victoire du Hamas au terme des élections démocratiques imposées par

Bush à Sharon, alors même que le Hamas n'a pas été récusé comme

compétiteur par les puissances occidentales garantes du jeu électoral,

a gêné les Likoudniks qui devaient repenser et réorganiser les forces

de police et de contrôle de la population civile si bien huilés depuis

1993. Arafat fournissait les auxiliaires palestiniens qui secondaient

le Shin Beth pour administrer la sécurité d'Israël dans les territoires

sans autonomie.

Un Hamas même modéré oblige à restructurer les

réseaux de la police collaborationniste formée aux USA pour cet usage

répressif d'un peuple sous colonisation.

Qu’en est-il à présent de cette collaboration ?

Convergence des Causes

26 mars 2007

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