!!Génocide à Gaza: J 634!! L’Union européenne doit cesser d’être complice du génocide en cours à Gaza!
" Et c’est là le grand reproche que j’adresse au pseudo-humanisme: d’avoir trop longtemps rapetissé les droits de l’homme, d’en avoir eu, d’en avoir encore une conception étroite et parcellaire, partielle et partiale et, tout compte fait, sordidement raciste." - Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, 1950.
Depuis des mois, le monde assiste, en direct, à l’un des pires massacres de civils du XXIe siècle. À Gaza, plus de 55 000 Palestinien·nes ont été tué·es selon les dernières données du ministère de la Santé à Gaza, parmi lesquels une majorité de femmes et d’enfants. Des hôpitaux sont systématiquement bombardés, des civils réduits à la famine, des infrastructures vitales rasées. Cette stratégie n’est ni accidentelle ni accessoire : elle s’inscrit dans une volonté d’anéantissement, telle que définie par la Convention sur le génocide de 1948.
Or, pendant que ces crimes sont perpétrés, l’Union européenne maintient, sans réserve, ses accords commerciaux et politiques avec l’État d’Israël, en particulier l’Accord d’association UE-Israël, entré en vigueur en 2000. Cet accord fait de l’UE le premier partenaire commercial d’Israël, avec des échanges dépassant les 40 milliards d’euros par an. Chaque euro injecté dans cet accord contribue à renforcer les capacités d’un État en guerre contre une population civile enfermée.
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'Israël' viole ouvertement l'article 2 de l'Accord d'association UE-'Israël'
Cet accord repose formellement sur le respect des droits humains et des principes démocratiques, comme le stipule l’article 2, lequel constitue une clause essentielle. Or, un rapport récent de la Commission européenne elle-même reconnaît noir sur blanc que ces principes sont aujourd’hui bafoués par 'Israël'. Ce rapport mentionne notamment:
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la destruction systématique d’hôpitaux et d’infrastructures médicales,
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une famine organisée comme méthode de guerre,
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la colonisation illégale à grande échelle en Cisjordanie,
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des violences systémiques et des discriminations contre les Palestinien·nes dans l’ensemble des territoires.
Ces faits ne sont pas isolés: ils constituent des éléments constitutifs de crimes de guerre et, potentiellement, de génocide, comme l’ont reconnu à demi-mots plusieurs institutions internationales. En janvier 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ), saisie par l’Afrique du Sud, a estimé qu’il existe un risque plausible que des actes de génocide soient commis par 'Israël' à Gaza. En mai 2024, la CIJ a ordonné à 'Israël' de mettre fin immédiatement à ses opérations militaires à Rafah — un ordre ignoré avec la plus grande impunité.
Maintenir ce Accord fait de l'UE une puissance complice au regard du Droit international
En refusant de suspendre cet accord, l’Union européenne viole ses propres engagements internationaux, en particulier l’article 1 de la Convention sur le génocide qui impose à tous les États de prévenir et punir les actes de génocide. Le droit international humanitaire impose également l’obligation de ne pas reconnaître une situation illicite, ni d’aider au maintien d’un régime d’occupation illégale et coloniale.
L’article 41(2) du Projet d’articles sur la responsabilité des États pour fait internationalement illicite (2001) affirme expressément que "aucun État ne doit prêter aide ou assistance au maintien d’une telle situation". En maintenant ses relations commerciales avec 'Israël', malgré ses violations documentées et reconnues, l’UE devient co-responsable de cette situation.
Trois raisons de suspendre immédiatement l'Accord d'association
En l’absence de suspension, l’Union européenne:
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Cautionne et facilite des échanges économiques avec les colonies illégales, en violation directe du droit international (résolution 2334 du Conseil de sécurité de l’ONU),
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Renforce l’impunité d’un État qui défie ouvertement la Cour internationale de Justice, les Nations-Unies, et les mécanismes internationaux de protection des droits humains,
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Expose les États membres à des poursuites et à une condamnation morale et politique, pour complicité de crimes de guerre, voire de génocide.
En tant que député.es européen.nes et élu.es responsables, nous vous demandons:
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De vous prononcer publiquement pour la suspension immédiate de l’Accord d’association UE-'Israël', tant que les crimes documentés par la Commission européenne et les institutions internationales persistent
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D’exiger que votre gouvernement rejoigne les États européens ayant récemment appelé à des sanctions contre 'Israël'
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De conditionner tout accord futur à des engagements vérifiables en matière de respect des droits humains, de fin de la colonisation et de mise en œuvre du droit international
L'Histoire vous regarde, choisissez votre camp, soit la complicité, soit le droit
Nous, citoyen·nes européen·nes, refusons d’être complices par procuration d’un régime colonial, d’une politique d’apartheid et d’un nettoyage ethnique. Si l’Europe veut être fidèle à ses principes fondateurs, elle doit cesser de financer l’oppression et la destruction du peuple palestinien.
Nous ne vous demandons plus de discours.
Nous exigeons des actes politiques, conformes au droit international.
Vos votes engageront votre nom dans l’Histoire.
Respectueusement, mais fermement,
(courriel envoyé à plus de 130 responsables politiques nationaux & européens)