18 juin 2025
!!Génocide à Gaza: J 621!! Un basculement historique dans les rues de Bruxelles
Free Palestine, from the river to the sea !
Ce qu’il fallait démontrer est devenu une évidence. Ce dimanche15 juin 2025, plus de 110 000 personnes ont déferlé dans les rues de Bruxelles, capitale de l’Union européenne, siège de l’OTAN, centre névralgique du pouvoir occidental, pour affirmer haut et fort un message que les militants crient depuis des décennies: «Free Palestine, from the river to the sea». Cette manifestation, d’une ampleur inédite en Belgique, constitue un basculement historique, un marqueur politique de la fin d’un monde, celui de l’impunité israélienne, de l’hypocrisie européenne et du soutien sans faille aux entreprises coloniales.
Ce moment, nous devons l’inscrire dans une lecture politique globale et radicalement anticoloniale. Ce n’est pas simplement une manifestation massive: c’est une rupture symbolique et politique majeure. À l’heure où des centaines de milliers de personnes dans les villes du monde entier se mobilisent aussi, il devient évident que la solidarité internationale a changé de camp. Le soutien à la Palestine n’est plus marginal. Il est massif, populaire, transcontinental, plurinational. C’est la voix des peuples contre les États.
I. Bruxelles au cœur de la tempête : géopolitique d’une insurrection morale
Manifester pour la Palestine à Bruxelles, ce n’est pas une simple déclaration d’intention: c’est une prise de position stratégique au sein même des institutions impérialistes. Bruxelles, c’est la ville qui héberge la Commission européenne, le Parlement européen, et le quartier général de l’OTAN. La présence de plus de 110 000 personnes aux abords de ces bastions politiques occidentaux constitue un coup de tonnerre politique, une irruption du peuple dans un espace réservé aux technocraties sourdes aux souffrances du Sud.
À l’heure où l’État israélien mène un génocide en temps réel à Gaza — cette démonstration de force populaire vient rappeler que le silence européen n’est plus tenable. La Cour internationale de Justice a elle-même reconnu qu’Israël «pourrait être en train de commettre un génocide», et malgré cela, les gouvernements occidentaux, dont la Belgique persistent dans le soutien militaire, diplomatique et économique au régime sioniste.
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Ce que cette manifestation révèle avec éclat, c’est que le soutien inconditionnel à 'Israël' n’est plus que le fait d’une minorité de gouvernants, de lobbies et de médias complices. En Belgique, les partis du pouvoir — en particulier le MR et la N-VA — persistent dans une posture de soutien au régime israélien, quitte à piétiner les droits humains, à criminaliser les militants et à instrumentaliser la lutte contre l’antisémitisme pour museler toute critique du sionisme.
Mais cette minorité est désormais isolée politiquement et délégitimée moralement. La rue ne demande plus des mots, elle exige des actes concrets: des sanctions immédiates contre 'Israël', la rupture des accords économiques, la fin de la coopération militaire, le boycott des institutions culturelles et universitaires israéliennes, l’application du droit international, et la reconnaissance immédiate du droit a la résistance du peuple palestinien.
Cette exigence populaire s’inscrit dans la continuité de campagnes comme BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui depuis 2005, appelle à une mobilisation citoyenne mondiale contre le colonialisme israélien. Ce mouvement, à l’instar de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, est devenu un étalon moral et politique de notre époque.
III. De la mer au Jourdain: décoloniser, démanteler, libérer
Il est désormais politiquement légitime de dire qu’'Israël' est un État colonial d’apartheid. Ce ne sont pas des mots radicaux, mais des constats rigoureux, appuyés par des rapports d’organisations comme Human Rights Watch, B’Tselem, ou encore Amnesty International. Ces rapports affirment, preuves à l’appui, que le régime israélien pratique une politique de domination systématique du peuple palestinien, dans un cadre qui correspond pleinement à la définition juridique de l’apartheid selon le droit international.
Dès lors, l’appel pour une Palestine libre, de la mer au Jourdain, n’est pas une négation d’un peuple, mais une revendication de justice, de dignité, de décolonisation totale. Il ne peut y avoir de paix sans justice, et il ne peut y avoir de justice sans démantèlement de toutes les structures coloniales israéliennes: mur de séparation, colonies, check-points, régime juridique discriminatoire, et l’impunité meurtrière de l’armée.
IV. Le peuple contre l’État : une nouvelle forme de diplomatie populaire
Ce soulèvement moral mondial marque l’émergence d’une diplomatie des peuples, face à l’échec absolu de la diplomatie d’État. Les institutions internationales sont discréditées, les médias dominants décrédibilisés, les chefs d’État occidentaux désavoués. Ce sont les peuples, les diasporas, les mouvements sociaux, les artistes, les jeunes, les quartiers populaires qui portent aujourd’hui la voix de la justice.
Ce que nous vivons, c’est une insurrection éthique contre l’ordre mondial raciste et colonial. L’imaginaire politique est en train de basculer. Le paradigme n’est plus celui de la négociation sous occupation, mais celui de la libération radicale. Ce n’est pas un hasard si les voix palestiniennes, afro-descendantes, autochtones, antiracistes et anticoloniales convergent à l’échelle mondiale.
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Cette manifestation de Bruxelles est plus qu’un rassemblement: c’est une promesse, une prophétie politique, un tournant. Elle signale le début de la fin d’'Israël' en tant que régime colonial d’apartheid, comme ce fut jadis la fin de l’Afrique du Sud blanche. Ceux qui continuent de soutenir 'Israël', aujourd’hui, sont du mauvais côté de l’Histoire. Ils ont perdu la bataille morale, et bientôt, ils perdront la bataille politique.
Ce 15 juin 2025, le peuple belge a montré qu’il n’était pas complice. Il a montré que les crimes contre l’humanité ne passeront plus sous silence. Il a montré que la Palestine libre n’est pas un rêve, mais un horizon en marche, une lutte irrépressible, portée par des millions de consciences éveillées, déterminées, solidaires.
Si l’on croyait encore que le monde ne voit pas, les rues de Bruxelles viennent de prouver le contraire. Le monde voit, il sait, et il agit.
Palestine vaincra.
De la mer au Jourdain.
Jusqu’au retour.
Nordine Saïdi -
15.06.25
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