8 avril 2025
!!Génocide à Gaza: J 550!! Détresse totale à Gaza
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Témoignage du calvaire d'une région dévastée
Après plus de 18 mois d’agression horrible suivi de deux mois de trêve fragile, les accords ont été rompus par l’occupant et les bombardements ont repris dans toute la bande de Gaza.
Depuis le 2 mars dernier, les quelques passages qui permettent à l’aide humanitaire d’arriver sont fermés. La population palestinienne de Gaza est horrifiée, terrifiée, fatiguée. Elle manque de tout. C’est la pénurie totale.
La crise la plus grave c’est la pénurie d’eau potable. Avant l’agression, il y avait 1.230 puits d’eau qui fonctionnaient au carburant et grâce aux panneaux solaires.
L’occupation a détruit 990 puits. Il en reste environ 240 mais qui ne fonctionnent qu’à 30% de leur capacité à cause de la pénurie de carburant et de panneaux solaires.
Des camions-citernes tournent dans les quartiers dévastés et détruits. Chaque foyer a droit à 20 litres tous les trois jours. Un gallon d’eau potable (4 litres) coûte 4 Euros. C’est très cher mais malgré le prix les familles sont obligées d’en acheter. L’eau potable est rare, la qualité n’est pas très bonne malheureusement.
À la pénurie d’eau potable s’ajoute la crise en eau domestique. Elle est difficile à trouver parce que les canalisations ont été détruites par les bombardements.
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Deuxième grande pénurie: la nourriture. Depuis la fermeture par l'armée d'occupation des rares passages qui relient Gaza à l’extérieur le 02 mars dernier, plus rien ne passe. Les produits alimentaires sont presque introuvables sur le marché et leurs prix sont très très élevés. La population ne mange qu’un seul et modeste repas par jour, qui se compose souvent de riz, de pâtes ou de boîtes de conserve. C’est la seule chose encore disponible au marché où il n’y a plus ni fruits, ni légumes, ni poulet, ni viande, ni poisson,...
Troisièmement pénurie importante: on ne trouve plus de médicaments (souvent périmés) ni de matériel médical, sans même parler de la dévastation et la destruction des hôpitaux. Dans la bande de Gaza, 30 hôpitaux sont complètement hors service.
Dans le nord de la bande de Gaza, de rares centres médicaux fonctionnent encore mais il ne s’y trouve plus assez de médecins, et quelques bénévoles, mais c’est insuffisant pour le nombre considérable de malades et de blessés qui ont besoin de soins.
Il n’y a plus de laboratoires, ni de pharmacies. Des milliers de malades et de blessés doivent attendre pour se faire soigner. Et beaucoup en meurent.
Quatrième pénurie: le gaz. Depuis le début de l’agression, le gaz n’est entré, dans la bande de Gaza qu’en très petite quantité pendant la trêve, mais plus rien depuis le 2 mars. La population de Gaza est de nouveau obligée de cuisiner au bois mais le bois est devenu rare et très cher. Un kilo de bois coûte 6 euros. Pour faire manger une famille, il faut 4 kilos de bois, alors imaginez: 24 Euros, juste pour un maigre repas de pâtes ou de riz. Dans de telles circonstances, on ne peut même plus préparer du thé ou du café. La situation est horrible pour les habitants.
Enfin, il y a pénurie d’électricité. La seule centrale électrique qui ne fonctionnait plus qu’à 30%, a été totalement détruite le 13 octobre 2023. Depuis, l’électricité vient soit des générateurs qui fonctionnent au carburant, soit des panneaux solaires. Ces derniers mois, c’était l’hiver et il a fait très froid à Gaza. Il n’y pas eu beaucoup de soleil, pas assez pour que les panneaux solaires fonctionnent bien.
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Ce 2 avril, toutes les boulangeries de la bande de Gaza ont été fermées, faute de farine et de fioul, les habitants sont obligés de préparer le pain chez eux, mais c’est très difficile avec l’augmentation du prix du sac de farine qui dépasse les 200 euros, et le manque de bois.
A Gaza, on manque de tout. La population civile de Gaza vit dans un sentiment d’inquiétude, d’angoisse et de peur, mais surtout d’impuissance permanente.
Les Palestiniens de Gaza sont patients, c’est vrai mais aujourd’hui, ils sont impuissants. Ils essaient de tenir bon mais c’est très compliqué avec l’insécurité, la reprise des bombardements nuit et jour, les déplacements forcés, la famine.
Nous vivons une crise humanitaire sans précédent...
Allôôô... y a quelqu'un ??!!
Ziad Medoukh -
04.04.25
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