FREE PALESTINE
9 février 2025

!!Génocide à Gaza: J 492!! Malgré l’interdiction d’'Israël' survenue le 30 janvier, l’UNRWA poursuit son aide

 

L’Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) poursuit son travail malgré l’interdiction du gouvernement israélien, et avertit que l’arrêt de son travail humanitaire à Gaza pourrait mettre en péril l’accord de cessez-le-feu conclu entre ‘Israël’ et le Hamas

 

 

’’Nos équipes continuent de servir, même si elles sont elles-mêmes touchées à Gaza, par exemple, et qu’elles ont été forcées de fuir leurs maisons. Mais elles continuent à servir et nous nous engageons, en tant qu’UNRWA, à rester sur place et à fournir des services dans l’ensemble du territoire palestinien occupé. Cela inclut la bande de Gaza, la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est’’, a déclaré Juliette Touma, directrice de la communication de l’UNRWA, lors d’une vidéoconférence avec des journalistes accrédités par l’ONU à Genève.

 

Elle a rappelé que depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, l’agence onusienne a acheminé 60% de toute l’aide humanitaire parvenue dans le territoire palestinien.

 

Une façon de souligner qu’en «l’absence de solution durable», les réfugiés palestiniens continueront à dépendre de l’UNRWA pour les services de base, y compris la santé et l’éducation, et à Gaza, «au lendemain de la dévastation causée par la guerre, pour leur simple survie».

 

Les activités d’aide à Gaza et en Cisjordanie

 

Sur le terrain, les équipes de l’agence onusienne s’engagent à continuer à fournir des services de survie et d’autres services de base. Cela inclut la bande de Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.

 

’’La mise en œuvre complète des lois de la Knesset (Parlement israélien) dans l’ensemble du territoire palestinien occupé visant à empêcher l’UNRWA de fournir des services aura des conséquences catastrophiques sur la vie et l’avenir des réfugiés palestiniens’’, a fait valoir Mme Touma.

 

Jeudi 30 janvier est la date officielle de la cessation des activités de l'UNRWA, en ‘Israël’ en vertu de lois votées fin octobre par le Parlement israélien et devant entrer en vigueur.

 

En attendant, l’UNRWA note qu’à ce jour, elle n’a reçu «aucune communication officielle de la part des autorités israéliennes sur la manière dont ces lois seront mises en œuvre dans le territoire palestinien occupé».

 

Risque de mise en péril du cessez-le-feu à Gaza


Pour l’instant, son travail à Gaza et ailleurs se poursuit malgré l’interdiction israélienne qui devait entrer en vigueur le 30 janvier, a-t-elle ajouté. Mais l’UNRWA avertit que si elle n’est «pas autorisée à faire son travail et à apporter de l’aide, le sort du cessez-le-feu sera en danger... et menacé».

 

’’Le travail de l’UNRWA ne consiste pas seulement à acheminer les camions, mais aussi à atteindre et à distribuer l’aide. Nous avons également pu le faire dans le nord de Gaza où, selon les estimations, des centaines de milliers de personnes sont retournées. Et oui, si le travail de l’UNRWA est interrompu, si l’UNRWA n’est pas autorisée à poursuivre l’acheminement et la distribution de l’aide, alors le sort de ce cessez-le-feu très fragile sera menacé et en péril’’, a-t-elle précisé.

 

Cette mise en garde intervient alors que l’agence a été la plus durement touchée au cours des 15 mois de conflit entre le Hamas et ‘Israël’, avec 270 membres de son personnel tués, dont beaucoup étaient au travail lorsqu’ils ont été attaqués.

 

En outre, au moins les 2/3 des installations de l’UNRWA, qui dispose du plus grand réseau d’écoles dans les territoires palestiniens, ont été détruites ou endommagées par les bombardements, «y compris celles qui étaient utilisées comme abris pour les familles déplacées».

 

Par ailleurs, Mme Touma a ajouté que son personnel palestinien situé en Cisjordanie et à Jérusalem-Est était confronté à des difficultés, citant des exemples de jets de pierres et de blocages aux postes de contrôle. ’’Ils sont confrontés à un environnement exceptionnellement hostile alors qu’une campagne de désinformation féroce contre l’UNRWA se poursuit’’.

 

Des milliers de personnes ont besoin d’une évacuation médicale


De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que les évacuations médicales doivent «reprendre de toute urgence». Actuellement, 12.000 à 14.000 personnes ont besoin d’une évacuation médicale. Au moins 2.500 enfants ont besoin d’une évacuation médicale urgente.

 

D’après les derniers rapports, la première évacuation médicale depuis le cessez-le-feu sera organisée via Rafah. Pour l’OMS, il s’agit de rétablir d’urgence les transferts vers la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. En cas de besoin, les patients doivent être transférés vers d’autres pays depuis la Cisjordanie/Jérusalem-Est et l’Égypte.

 

’’Ce que nous demandons depuis toujours, mais qui devrait vraiment se produire maintenant, c’est avant tout le rétablissement des opérations d’évacuation, les voies de transfert traditionnel vers la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Les hôpitaux de Jérusalem-Est et de Cisjordanie sont prêts à accueillir les patients critiques gazaouis et palestiniens’’, a dit le Dr Rik Peeperkorn, Représentant de l’OMS dans les territoires occupés palestiniens, s'exprimant depuis Gaza.

 

L’afflux au nord a aussi augmenté les besoins sanitaires


Ce nouvel appel pour les évacuations médicales survient alors que plusieurs hôpitaux ont subi des dommages importants. Selon l’OMS, les hôpitaux de Rafah ont, par exemple, besoin d’être restaurés. Il n’y a que 10 hôpitaux partiellement fonctionnels dans la ville de Gaza et un dans le nord de Gaza. Au total, seuls 18 des 36 hôpitaux sont partiellement fonctionnels. Dans le même temps, 57 sur 142 centres de soins de santé primaires et 11 hôpitaux de campagne sont opérationnels.

 

D’une manière générale, les besoins en matière de santé sont immenses, dans un contexte de dévastation à grande échelle du système de santé. ’’La restauration sera planifiée. L’hôpital de campagne des Émirats arabes unis a repris une partie de sa capacité maintenant que la population revient à Rafah, principalement en chirurgie générale et en orthopédie. Il s’agit du seul établissement secondaire opérationnel à Rafah’’, a précisé le Dr Peeperkorn.

 

Sur le terrain, l’afflux dans le nord a également augmenté les besoins sanitaires. Selon l’ONU, plus de 423.000 personnes ont voyagé du sud vers le nord de la bande de Gaza depuis le 27 janvier.

 

Avec de tels besoins, le cessez-le-feu a permis à l’OMS d’augmenter l’aide, avec l’acheminement de 62 camions. L’OMS a envoyé des fournitures pour couvrir les besoins sanitaires de 1,6 million de personnes à partir des stocks existants dans la bande de Gaza. Au cours de ce week-end, 22 camions supplémentaires devraient arriver dans l’enclave palestinienne.

 

Les rêves de retour à la maison anéantis par la réalité à Gaza


Des gens continuent d'affluer vers la ville de Gaza (Gaza City) à la suite du cessez-le-feu temporaire dans toute l’enclave, avec environ 500.000 personnes qui seraient déjà rentrées, a rapporté jeudi le Fonds des Nations-Unies pour l'enfance (UNICEF).

 

Tess Ingram, responsable de la communication pour l'UNICEF Moyen-Orient et Afrique du Nord, se trouve dans cette ville du nord de l’enclave où elle a vu des gens se déplacer dans les rues à dos d'âne, en voiture ou à vélo.

 

’’Il y a beaucoup de gens avec des pelles qui essaient de retirer les décombres, et bien sûr, vous pouvez voir des gens installer des abris de fortune ou des tentes sur ce qui était, je suppose, leur maison’’, a-t-elle raconté à ONU Info.
 

Espoir et chagrin


 

Mme Ingram pense que de nombreuses personnes étaient remplies d'espoir et de joie lorsqu'elles ont finalement pu revenir à l'endroit où elles espéraient retourner depuis plus de 15 mois.

 

’’Mais maintenant, quand je parle aux gens, je pense que la joie est remplacée par un sentiment de pesanteur lorsqu’ils découvrent la réalité de ce qui s’est passé ici’’, a-t-elle expliqué. ’’Ils espéraient retourner dans une maison qui n’existe plus, ou retrouver un être cher qui a été tué, et je pense que cette pesanteur est profondément ressentie par les gens’’.

 

Les conditions de vie restent également très difficiles. La responsable de l’UNICEF a visité une école transformée en refuge qui héberge les rapatriés ainsi que les personnes qui y ont vécu pendant la guerre.

 

Elle a rencontré une mère et ses cinq enfants qui ont désespérément besoin de vêtements d’hiver et de nourriture, mais surtout d’un endroit où loger car la maison où ils espéraient retourner a disparu.

 

Cette histoire n’est pas rare. ’’Il ne s’agit pas d’une seule personne. Il n’y en a pas 100. Il y en a probablement des milliers qui sont dans une situation similaire’’, a-t-elle déclaré.

 

Danger sur la route


Tess Ingram note que les familles font de longs et périlleux voyages pour revenir à Gaza City. Mercredi, elle a voyagé depuis al-Mawasi, situé dans le centre de la bande de Gaza, ce qui lui a pris 13 heures. Cependant, certaines familles ont mis jusqu'à 36 heures pour faire le voyage.

 

’’Et bien sûr, le voyage lui-même pendant ces 36 heures est incroyablement dangereux’’, a-t-elle dit. ’’Nous avons entendu parler de personnes tuées par des restes de munitions non explosés en chemin, car ces munitions sont enfouies sous les décombres’’.

 

Soutien aux rapatriés


L'UNICEF aide les familles qui rentrent chez elles en leur fournissant les éléments de base dont elles ont besoin pour survivre. L'agence apporte des fournitures nutritionnelles, des fournitures médicales, du carburant pour faire fonctionner les boulangeries et les hôpitaux, et des pompes à eau pour que les gens aient accès à l'eau potable.

 

Mercredi, l'UNICEF et d'autres agences des Nations-Unies ont fait venir 16 camions de carburant qui seront fournis aux puits d'eau, aux hôpitaux et aux boulangeries pour que les services essentiels puissent à nouveau fonctionner.

 

Elles fournissent également des services de santé mentale et de soutien psychosocial aux enfants pour les aider à faire face au traumatisme qu'ils ont subi au cours des 15 derniers mois. Des services de dépistage nutritionnel et de vaccination sont en cours.

 

Garder les familles ensemble


Des centaines d’enfants auraient également été séparés de leurs familles lors de leur voyage vers le nord, et l’UNICEF répond à la situation.

 

Le personnel a fourni aux enfants de moins de quatre ans des bracelets d’identification sur lesquels figurent leurs noms, ceux de leurs familles et leurs numéros de téléphone.

 

’’Ainsi, si dans le pire des cas, ils se perdaient dans le flot des gens, il y aurait un espoir de les reconnecter rapidement avec leurs proches’’, a déclaré Mme Ingram.

Les personnes en déplacement


Les humanitaires signalent que davantage de familles déplacées reviennent dans le nord de Gaza alors que le cessez-le-feu continue de tenir.

 

Plus de 462.000 personnes sont arrivés du sud de l’enclave depuis l’ouverture des routes Salah ad Din et Al Rashid lundi.

 

L’ONU et ses partenaires fournissent de l’eau, des biscuits à haute teneur énergétique et des soins médicaux le long des deux itinéraires, tandis que le Programme alimentaire mondial (PAM) prévoit d’installer davantage de points de distribution dans le nord.

 

Les Palestiniens déplacés se déplacent également du nord vers le sud, bien qu'en plus petit nombre, avec environ 1.400 personnes ayant effectué le voyage en date de jeudi.

 

Rédaction ONU-Info -

31.01.25

Source: un.org

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