FREE PALESTINE
23 janvier 2025

!!Génocide à Gaza: J 475!! La résistance ne se négocie pas

 

 

Appel aux sœurs et frères de lutte: la résistance ne se négocie pas

 

 

Après 471 jours de génocide israélien contre le peuple palestinien, un cessez-le-feu a été annoncé aujourd’hui, dimanche 19 janvier. Mais n’ayons pas d’illusions: ce cessez-le-feu, qui arrive bien trop tard, est une trêve temporaire dans un conflit colonial dont les racines sont bien plus profondes que ce que l’on nous montre. Depuis l’annonce de ce cessez-le-feu mercredi dernier, plus de 120 Palestiniens ont été tués. Le génocide continue, le massacre des innocents ne s’arrête pas avec des accords ou des annonces. Il est seulement mis en pause pour mieux repartir.

 

Ce cessez-le-feu, qui intervient 15 mois après que les factions palestiniennes aient accepté une proposition de paix en novembre 2023, et 8 mois après que l’accord précis ait été proposé en mai 2024, est la preuve d’une déshumanisation systématique de la vie des Palestiniens. La Palestine, occupée et brutalement dévastée, n’a jamais cessé de souffrir sous l’oppression israélienne. Ce cessez-le-feu ne met pas fin à l’oppression, ne met pas fin à l’occupation, et ne fait que temporiser la réalité d’un génocide qui dure depuis des décennies.

 

Les sœurs et frères palestiniens souffrent, et nous, solidaires, devons agir.

 

La situation à Gaza est un Nakba moderne. 'Israël' a tué plus de 46.913 Palestiniens, dont 20.000 enfants, et blessé plus de 110.000 personnes. Gaza est réduite en ruines: 65% des infrastructures sont détruites, la famine est utilisée comme arme de guerre, des familles entières anéanties. Et le monde regarde, impuissant et indifférent, ou pire encore, complice. Le bilan des morts pourrait bien dépasser les 200 000. Et le cessez-le-feu, comme toujours, est une promesse qui ne changera rien si nous ne continuons pas à nous battre pour la fin de ce massacre. Ce cessez-le-feu pourrait ne durer qu’un instant. Derrière ces faux espoirs, il y a la menace d’un nettoyage ethnique à venir.

 

En Cisjordanie, les colonisateurs israéliens avancent chaque jour, avec la bénédiction tacite de la communauté internationale. Des terres palestiniennes sont confisquées pour des colonies réservées aux Israéliens, des centaines de milliers de Palestiniens sont déplacés de force. Le génocide à Gaza n’est qu’un volet d’une oppression qui se déroule partout. Ce n’est pas une guerre, c’est un processus de nettoyage colonial, un projet de domination raciste, systématique et irréversible.

 

Nos réponses doivent être claires: le temps des compromis est terminé.

 

Ceux qui gouvernent, qu’ils soient belges, européens ou internationaux, ont montré qu’ils ne servent qu’à maintenir le statu quo. Ils ne font qu’accepter et légitimer les crimes israéliens, tout en prétendant «négocier» une paix qui n’arrive jamais. Ce sont des complices. Leur rôle est de ralentir, de désorganiser notre résistance, et de protéger les intérêts impérialistes qui maintiennent Israël en position de force.

 

Alors, aux sœurs et frères de lutte, je m’adresse à vous. À vous qui, dans les rues, sur les places, sur les réseaux, continuez à crier pour la justice. À vous qui n’êtes pas dupes des discours officiels qui tentent de masquer la réalité du terrain. La lutte contre l’impérialisme et le colonialisme est une lutte globale. La Palestine est un symbole, mais ce qui se passe là-bas est un reflet de ce que l’Empire veut imposer partout. Ce système, que nous combattons avec rage et détermination, est celui du capitalisme, du racisme, et de l’apartheid. 'Israël' n’est qu’un outil dans ce système, mais un outil redoutable.

 

Alors, quelle est notre réponse?

 

  1. Ne jamais accepter le statu quo: Que ce soit au nom de la «paix» ou du «cessez-le-feu», notre combat est celui de la justice et de la libération. Nous refusons tout compromis. Il n’y a pas de paix avec l’occupation, il n’y a pas de justice dans le silence.

  2. Exigeons des sanctions concrètes contre Israël: Sanctions économiques, embargo sur les armes, interdiction de commercer avec les entreprises qui soutiennent l’apartheid israélien. Nous devons isoler 'Israël' sur la scène internationale, et exiger que les responsables rendent des comptes pour leurs crimes de guerre.

  3. Refusons l'instrumentalisation de l’aide humanitaire: Nous devons dire non à toute tentative de gouvernance palestinienne imposée de l’extérieur, par les États-Unis ou 'Israël'. L’aide doit être libre et sans condition, mais elle ne doit pas être un prétexte pour maintenir l’occupation et la dépendance.

  4. Solidarité active et non négociable: Le combat pour la Palestine, pour la justice et la liberté, est un combat global. Soyons solidaires avec tous les peuples opprimés, contre l’impérialisme, contre le racisme, contre le sionisme. Nous sommes tous Palestiniens tant que l’occupation existe.

  5. Ne jamais cesser de lutter: La vraie reconstruction de Gaza, ce n’est pas un simple retour à la «normalité» imposée par l’occupant. La reconstruction, c’est la libération totale, c’est l’autodétermination du peuple palestinien, c’est le droit au retour des réfugiés.

 

La répression du droit des Palestiniens à résister à l’oppression, de la censure au silence en passant par l’intimidation, s’intensifie dans le monde entier

 

Des journalistes de Gaza aux enseignants d’Allemagne, tous ceux qui soutiennent le peuple palestinien sont réduits au silence, menacés et criminalisés. La lutte contre le racisme anti-palestinien est plus que jamais cruciale, car il nourrit l’impunité israélienne et permet à l’occupation de perdurer. À nous de résister à cette répression, de défendre les droits des Palestiniens à résister.

 

Dans le même temps, de nombreux acteurs politiques et civiques tentent de promouvoir des initiatives de «consolidation de la paix», un retour à une «solution à deux États», autant d’écrans de fumée destinés à protéger 'Israël' de toute responsabilité, à saper les obligations juridiques des acteurs internationaux et à forcer les Palestiniens à négocier leurs droits au lieu de se battre légitimement pour eux et de changer la réalité injuste.

 

Aujourd’hui plus que jamais, les processus politiques doivent être centrés sur la libération, le retour et l’autodétermination des Palestiniens.

 

De la partition de la Palestine aux accords d’Oslo en passant par le plan de Trump, l’histoire a montré à maintes reprises que les Palestiniens sont appelés à renoncer à leurs droits fondamentaux. Les négociations de cessez-le-feu, leurs suites et les discussions sur le «jour d’après» et la «reconstruction de Gaza» ne font pas exception.

 

La «reconstruction de Gaza» ne doit pas perpétuer la dépendance à l’aide humanitaire ni contribuer indirectement à de nouveaux déplacements forcés. La véritable reconstruction doit être un processus palestinien, tant au niveau de la prise de décision que de la mise en œuvre. Un processus palestinien doit inclure des représentants de tous les acteurs politiques et sociaux sans être accaparé par des individus ou des autorités parrainés par l’étranger.

 

Le «jour d’après» ne concerne pas seulement la reconstruction des infrastructures et des moyens de subsistance, mais aussi une reconstruction libératrice qui rétablisse la dignité et l’unité des Palestiniens, mette fin au blocus et à l’occupation et permette le droit au retour.

 

Dans les mois à venir, nous devons continuer à soutenir le renforcement du mouvement international palestinien de libération et à faire pression de manière stratégique pour que les responsables rendent des comptes.

 

Jusqu'à la libération, jusqu'au retour.

 

Nordine Saïdi -

19.01.25

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