FREE PALESTINE
11 mai 2023

!!Alerte!! Nouveaux bombardements sur Gaza: les faits... et une analyse!!

Source: Externe

Craigant la réponse palestinienne à son agression terroriste d'hier, le régime colonial sioniste provoque la résistance de Gaza

 

LES FAITS: Dans son bulletin matinal, le correspond de la chaîne d'informations al-Manar, Imad Eid, signale que par crainte de la réponse palestinienne au bilan meurtrier d'hier sur la bande de Gaza, l'armée du régime d'apartheid israélien a procédé à de nouvelles attaques terroristes sur l'enclave.

Dans les médias de l'occupation, Channel 13 a indiqué que l'armée israélienne avait décidé d'une escalade dans son offensive sur la bande de Gaza. Tant les médias palestiniens qu'israéliens ont confirmé des bombardements sur Khan Younis au Sud de la bande, sur Rafah et sur la région du Nord.

Pour rappel, la bande de Gaza ne fait que ~ 40km de long sur ~ 12km de large. Plus de 2 millions de personnes y survivent tant bien que mal, avec leurs peu de moyens disponibles, tant au niveau de l'agriculture qu'industriel, commercial, routier, et sans oublier les infrastructures sociales tels les hôpitaux, les établissements scolaires et autres qui font l'autonomie (obligatoire dans le cas présent) de tout Etat ou région.

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L'armée israélienne a annoncé dans un communiqué que les attaques aériennes avaient touché un certain nombre de sites appartenant au mouvement du Jihad islamique palestinien. Elle a en outre, bloqué hermétiquement les 2 points commerciaux de passage avec la bande de Gaza empêchant de la sorte l'entrée de marchandises, de carburant et d'aide humanitaire.

La résistance palestinienne a fini par réagir aux bombardements massifs du régime colonial et a commencé par l'envoi de roquettes sur les colonies en périphérie de la bande de Gaza, atteignant dans une première salve Sdérot et Ashkelon. Une centaine de roquettes ont été tirées en l'espace de 20 minutes.

Peu de temps après, une nouvelle salve de roquettes ont été tirées vers les territoires de la Palestine occupée, puis une troisième salve atteignant cette fois des régions plus éloignées et jusqu'à la ville de Tel-Aviv, provoquant une panique généralisée des habitants. Les sirènes et hauts-parleurs des différentes villes étaient activés et intimaient les habitants de rejoindre les abris toutes affaires cessantes, à l'image du courageux gouvernement lui-même.

Le journaliste de la chaîne israélienne i24 a rapporté que des explosions ont été entendues à Tel-Aviv. Il a fait état aussi des efforts de la DCA israélienne et son Dôme de Fer pour intercepter les roquettes de la Résistance tirées depuis la bande de Gaza, mais il semble que seules 65 engins aient été interceptés sur environ 270 tirés par la Résistance.

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Le commandement conjoint de la Résistance a annoncé que ces tirs de roquettes étaient le début d’une nouvelle opération pour «faire regretter l’ennemi sioniste» d’avoir assassiné les commandants du Jihad islamique de la Palestine. Dawood Shahab, un haut commandant du Jihad islamique, a déclaré à la chaîne Al-Jazeera: "C’est notre riposte aux criminels israéliens qui ont assassiné nos commandants. Cette opération s’effectue donc en représailles aux exactions des occupants sionistes. L’opération conjointe de la Résistance est porteuse d’un message aux Israéliens: le cabinet et l’armée d’occupation sont les seuls responsables de l’escalade de la tension."

Résumé par MCP -

Sources: diverses

ANALYSE: La droite et le centre gauche israéliens ont appris à maintes reprises que le meilleur moyen de paralyser l’opposition est de lancer un assaut sur la bande de Gaza, sous blocus.

Ce n’était qu’une question de temps avant que les Israéliens juifs – socialement désintégrés, politiquement divisés, économiquement en perdition et diplomatiquement empêtrés – ne se rassemblent une fois de plus autour du dénominateur commun auquel ils peuvent tous se rallier: le massacre des Palestiniens à Gaza.

Une fois de plus, Israël a entrepris d''éliminer les djihadistes de haut rang'. Une fois de plus, l’armée a tué des femmes et des enfants par des frappes aériennes aveugles. Et une fois de plus, l’opposition politique israélienne applaudit depuis les tribunes.

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La circularité dans laquelle tout cela se déroule prouve clairement que les dirigeants politiques israéliens ne recherchent pas la sécurité. Après tout, même les plus stupides des semeurs de mort de droite et de gauche doivent maintenant comprendre que ces frappes sont incapables d’éliminer la résistance palestinienne, tant que l’oppression elle-même se poursuit. Ces dirigeants recherchent plutôt le sang: la vengeance pour l’insistance des Palestiniens à exister, à vivre et à exiger leur liberté.

La droite israélienne a accueilli l’actuelle série de carnages à Gaza avec une joie horrifiante. «Un bon début», a déclaré Itamar Ben-Gvir, ministre pyromane de la sécurité nationale, comme s’il s’agissait de la chute d’une mauvaise blague.

Le porteur du baril de carburant du ministre, MK Almog Cohen, a profité de l’occasion pour faire semblant d’être un homme d’État attentionné, en annonçant qu’il fermerait son bureau dans la ville méridionale de Sderot, conformément aux instructions du commandement du front intérieur de l’armée israélienne. «C’était une excellente réponse», s’est réjoui M. Cohen lors d’une interview sur le massacre qui a déjà coûté la vie à 15 personnes à Gaza. «Je ne pense pas que ce soit le moment de parler de politique. Nous devrions tous soutenir l’armée et féliciter le 1er ministre et le ministre de la défense.

«Un problème de hasbara»

Comme il est d’usage en Israël, la devise «Ce n’est pas le moment de parler de politique» a été immédiatement reprise par l’opposition. La réaction de soutien de Yair Lapid sur Twitter ressemble presque à une parodie, comme si l’homme n’avait même pas pris la peine de rédiger la déclaration lui-même, mais avait plutôt confié la tâche à ChatGPT: «Je soutiens les forces de sécurité dans l’opération contre le Jihad islamique à Gaza. Les organisations terroristes de Gaza ont appris ce matin que les services de renseignement et les forces de sécurité suivent leurs moindres faits et gestes et qu’elles seront punies. Une réponse israélienne forte, à l’endroit et au moment que nous jugeons opportuns, est le moyen de faire face au terrorisme de Gaza. Nous soutiendrons toute activité opérationnelle visant à protéger les habitants du sud.»

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Chaque phrase de cette déclaration est un chef-d’œuvre de fraude et de paresse. Les «organisations terroristes» ont-elles seulement découvert ce matin que l’armée israélienne suit chacun de leurs mouvements – ce que même un enfant palestinien d’Hébron sait? Y.Lapid pense-t-il vraiment que c’est seulement ce matin, à l’occasion de cet assaut, qu’elles ont soudainement pris conscience de la technologie sophistiquée de reconnaissance faciale qu’Israël utilise pour espionner ses sujets palestiniens? Et qu’est-ce qu’un «lieu et un moment que nous jugeons opportuns» exactement? Comment affronteront-ils les forces de la résistance palestinienne mieux cette fois-ci que lors des innombrables rondes précédentes? Comment cette opération protège-t-elle les résidents israéliens du sud, qui sont une fois de plus contraints de se réfugier dans des abris anti-atomiques?

Lapid n’est même pas le pire des membres de l’opposition à avoir acclamé la vague de violence actuelle; ce titre revient probablement à la députée travailliste Efrat Rayten. «Les forces de défense israéliennes mènent une opération réussie pour éliminer des djihadistes de haut rang», a-t-elle écrit sur Twitter. «Dieu merci, nos soldats sont rentrés sains et saufs. Je souhaite des jours paisibles aux habitants d’Israël et en particulier aux habitants de la zone environnante de Gaza. Un travail complexe pour Israël dans le contexte de l’assassinat d’enfants, dont un enfant de 5 ans, et de femmes par nos forces. Des images difficiles à expliquer pour la hasbara».

On peut presque s’émerveiller de la capacité de Rayten à faire tenir une telle quantité de vilenies en quelques dizaines de mots. Opération réussie? Selon quel paramètre? Les habitants du sud d’Israël se trouvent dans des abris et le danger pour leur sécurité s’est accru à la suite de l’assaut militaire. Qu’est-ce qui en fait une opération réussie, si ce n’est l’effusion de sang palestinien? Et nos soldats sont rentrés sains et saufs d’où exactement? Les pilotes de l’armée de l’air se sont-ils battus face à face avec des militants palestiniens dans les ruelles de Gaza? D’où sont censés revenir sains et saufs les soldats qui bombardent une population civile à l’aide des armes les plus perfectionnées et qui sont protégés jusqu’à l’os?

Il est également abominable et nauséabond de voir que le meurtre de femmes et d’enfants est considéré comme un «problème de hasbara». Heureusement pour Israël, il dispose désormais, comme les meilleures dictatures du monde, d’un ministre de la propagande – et ministre de l’information, Galit Distel Atbaryan – pour s’occuper de ces «problèmes de hasbara», de ces familles brisées qui seront bientôt enterrées.

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En récolter les fruits

La désintégration complète de l’opposition israélienne face à une opération militaire n’est pas seulement une abomination morale, mais une folie politique de premier ordre. Le centre gauche sioniste a enseigné à la droite, à maintes reprises, que le meilleur moyen de paralyser complètement le camp adverse est de déclencher une guerre, car alors «il n’y a pas de coalition et pas d’opposition».

En effet, moins de 24 heures après la réouverture des portes de l’enfer sur Gaza, Netanyahu commence déjà à en récolter les fruits. Après avoir menacé de ne plus coopérer avec la coalition, Otzma Yehudit, le parti de Ben-Gvir, a annoncé qu’il recommencerait à soutenir le gouvernement à la Knesset. Les manifestants anti-gouvernementaux ont également annoncé qu’ils annulaient une manifestation prévue pour mardi devant la Conférence sur la sécurité à Jérusalem à la lumière de l’opération.

La tragédie du camp juif de centre-gauche en Israël n’est donc pas seulement qu’il ne sait pas comment diriger, mais qu’il ne sait pas comment servir d’opposition. À cet égard, il peut tirer une leçon précieuse de la droite.

Il y a un an, sous la coalition Bennett-Lapid, lorsque les «règlements d’urgence sur les colonies» – les lois qui appliquent institutionnellement l’apartheid en Cisjordanie – étaient sur le point d’expirer, la droite dirigée par B.Netanyahu n’a pas hésité à voter contre leur renouvellement. Les électeurs de droite n’ont pas accusé leurs dirigeants de négliger les colons, ni de porter atteinte aux intérêts nationaux vitaux, ni même de rejeter les lois d’apartheid. Mais les politiciens savaient très bien qu’à ce jeu de «poule mouillée», c’est la coalition qui céderait la première. Et ils avaient raison: le «gouvernement du changement» s’est sacrifié sur l’autel du maintien de l’apartheid dans les territoires occupés.

Aujourd’hui, il n’y a pas de véritable opposition politique en Israël, à l’exception des partis politiques arabes. Et tant que le sang palestinien continuera à être le ciment de la politique juive israélienne, aucune opposition sérieuse ne pourra jamais s’y établir. Tant que cela ne changera pas, les partis juifs d’opposition continueront à être humiliés par leur promiscuité morale et leur exil politique.

Orly Noy -

10.05.23

Source: Agence Medias Palestine

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