Les lignes bougent dans la région du Moyent-Orient

Les Gardiens de la révolution (CGRI) en Iran annoncent une manœuvre navale en soutien au peuple palestinien

Le corps des Gardiens de la révolution iraniens ont annoncé une manœuvre navale d’envergure, jeudi prochain, «en soutien au peuple palestinien». Plus de 2500 navires participeront au défilé, selon les médias locaux.

C’est ce qu’a rapporté l’agence de presse officielle IRNA, citant une déclaration des relations publiques de la Force navale affiliée aux Gardiens de la révolution, dimanche.

"Pour défendre les griefs du peuple palestinien, soutenir son soulèvement et condamner les crimes odieux et injustes de l’entité sioniste, les exercices navals de mobilisation populaire de la marine des Gardiens de la révolution se tiendront jeudi prochain, au nord et au sud du pays, en même temps que quelques ports spécifiques à travers le monde", a déclaré le commandant des forces navales des Gardiens de la révolution, Alireza Tangsiri.

Et Tangsiri de poursuivre, "ce spectacle marin se déroule sur les côtes de la mer Caspienne et du Golfe, avec la participation de plus de 2.500 navires populaires en soutien au peuple palestinien".

La situation dans la ville de Jérusalem est tendue depuis le début de la semaine dernière, suite à une incursion nocturne de la police israélienne pour empêche les fidèles de pratiquer le rite du 'Itikaf'.

Ces incursions répétitives ont causé des tensions et des affrontements dans les territoires palestiniens et les zones arabes en Israël, ainsi que des tirs de roquettes depuis le Liban, Gaza et la Syrie.

Abdul-Jabbar Aburas -

Par ailleurs, les médias israéliens ont rapporté ce dimanche, que l’occupation israélienne risque d’affronter une guerre sur plusieurs fronts impliquant l’Iran, le Hezbollah et le Hamas.

Le journal Haaretz a rapporté que la série actuelle de «violences sur plusieurs fronts» est un nouvel épisode de «la stratégie à long terme du Hamas et du Hezbollah, inspirée par l’Iran, d’épuiser Israël par un processus d’autodestruction».

Le journal a éstimé «qu’Israël fait face à des ennemis cherchant à l’entraîner dans une guerre sur plusieurs fronts le long de ses frontières, en Cisjordanie, à al-Quds, et avec les Palestiniens des territoires occupés en 1984».

Et de poursuivre: «La situation régionale et internationale d’Israël ne pouvait pas être pire», notant «qu’au lieu de faire tout leur possible pour faire des accords de 'normalisation' une plate-forme pour remodeler le Moyen-Orient et la place d’Israël dans cette région, il s’est averé que les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Maroc ont été placés dans une position indéfendable, pire, l’Egypte et la Jordanie, ont déjà dû réduire leurs relations».

Haaretz a souligné que «l’effondrement complet» de la stratégie du 1er ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour faire face au programme nucléaire iranien est «flagrant», ajoutant que «les relations avec les États-Unis sont tendues comme jamais auparavant, sachant que Washington est l’allié indispensable d’Israël sans lequel il est douteux que Tel-Aviv puisse survivre aujourd’hui.»

Maintenant, nous sommes confrontés à une tempête potentiellement parfaite, celle dont les agences de renseignement israéliennes ont mis en garde depuis des mois, d’une guerre sur plusieurs fronts, a recconu le journal israélien. Selon Haaretz, «il n’est pas nécessaire d’être créatif pour imaginer la joie avec laquelle l’Iran, le Hezbollah et le Hamas surveillent le chaos en Israël».

Et de s’interroger: «Pourquoi n’en profitent-ils pas? Chaque conflit affaiblit davantage la dissuasion d’Israël et érode sa position internationale… Le seul régime susceptible de changer dans la région est Israël, et non Téhéran!»

Il y a quelques jours, les médias israéliens ont rapporté que la brigade de recherche de la division du renseignement Aman, a adressé un avertissement exceptionnel à la direction de la sécurité politique et à la direction de l’armée d’occupation israélienne selon lequel la force de dissuasion d’Israël contre ses ennemis s’éffondre.

Selon la brigade de recherche, «cette question est évidente dans toutes les composantes de l’axe anti-Israël dirigé par l’Iran, preuve à l’appui la série de réunions tenues ces dernières semaines par le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah avec des responsables du Hamas et du Jihad islamique, dans le but de coordonner les positions».

Plus tôt dans la journée, les médias israéliens ont évoqué la rencontre qui a réuni le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, avec une délégation de la direction du mouvement Hamas qui comprenait le chef du bureau politique du mouvement Hamas Ismail Haniyeh, et son adjoint, Salah Al-Arouri.

La chaîne israélienne Makan a rendu compte de la réunion, notant que les deux parties ont discuté de la préparation de l’axe de la résistance et de la coopération entre les éléments participants pour faire face à tous les développements.

Rédaction al-Manar -

09.04.23

Sources: Agence Anadolu & almanar.com