FREE PALESTINE
4 février 2023

La barbarie de la soldatesque sioniste n'a aucune limite

Source: Externe

Qui cet enfant menaçait-il ?

 

Les soldats israéliens ont traîné un enfant palestinien hors de chez lui, le tabassant devant sa mère. Quand le père est sorti pour défendre son fils, les soldats l’ont abattu. Puis l’enfant a été arrêté plus tard cette nuit là.

Jusqu’à aujourd’hui, les yeux des parents et des enfants que j’ai rencontrés alors que j’écrivais un article sur la pratique cruelle d’arrestation d’enfants palestiniens ne me lâchent pas (Haaretz, 13.03.2019). Que je sois éveillé ou que je rêve, avec moi dans mes pensées il y a tous ceux qui, courageusement et généreusement, ont accepté de revivre les nuits traumatisantes de détention et de me décrire ce par quoi ils étaient passés afin que je puisse le raconter.

L’idée que des soldats étrangers entrent chez vous au milieu de la nuit, alors que vous dormez, et annoncent qu’ils arrêtent votre fils aîné, lui bandent les yeux, le menottent, le traînent d’un endroit à un autre – et tout ceci en se moquant de lui dans une langue qu’il ne comprend pas, et sans lui expliquer dans sa langue où ils l’emmènent et pourquoi – cette idée est difficile à supporter.

Et puis, ils l’attacheront à un piquet toute la nuit, sans eau, sans nourriture, ni une couverture pour le protéger du froid.

Source: Externe

Quand j’ai lu qu’un père palestinien, Samir Aslan a été tué alors qu’il défendait farouchement son fils Ramzi au cours d’une arrestation au milieu de la nuit (Haaretz, 12.01), je me suis dit: "J’aurais fait la même chose. J’aurais affronté mille morts avant de laisser de cruels soldats emmener mon fils, les yeux bandés, vers un lieu de souffrance et de tourment".

Malgré tout, les soldats ne se sont pas contentés de l’arrêter – ils l’ont aussi battu dans la cour de sa maison.

Jack Khoury raconte que les soldats ont fait irruption dans la maison de la famille et ont annoncé qu’ils venaient arrêter le fils. La mère ne s’était pas couvert la tête et a demandé aux soldats d’attendre quelques minutes pour qu’elle puisse recouvrir ses cheveux – mais ils ne se sont pas pliés à sa requête et ont tout de suite pris le fils.

En désespoir de cause, elle leur a demandé de ne pas le battre, mais ils l’ont emmené hors de la maison et l’ont battu sur tout le corps. Le père de Ramzi, Samir, est sorti en criant et leur demandant de laisser son fils – et alors, ils ont tiré sur lui une rafale de balles.

La mère a supplié pour qu’on appelle les premiers secours – mais même alors, les soldats n’ont pas tenu compte de sa supplication et, un moment plus tard, le père est mort de ses blessures.

Tous les ans, 'Israël' arrête entre 800 et 1.000 enfants âgés de 13 à 17 ans. A tout moment, environ 300 enfants palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes. La plupart d’entre eux y croupissent pour avoir prétendument lancé des pierres, mais il est tout à fait douteux que tous en aient véritablement lancé.

Quelques organisations essaient de combattre cette pratique, dont B’Tselem, l’UNICEF et même le Conseil de l’Europe. Il existe aussi une petite organisation qui s’appelle «Parents Contre la Détention d’Enfants» créée par des parents juifs israéliens. Ces parents veulent que nous trouvions le sentiment parental enfoui en chacun de nous pour nous pousser à agir contre ce genre d’actes.

Source: Externe

Cette semaine, ils ont invité le public à la projection d’un documentaire sur cette pratique. Le titre du film: «Deux Enfants par Jour» du réalisateur David Waxman. Bien sûr, la projection du film ne s’est pas passée sans problème, et le ministre de la Culture, Miki Zohar, a annoncé que lui et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, s’uniraient pour refuser rétroactivement les financements de ce film (Haaretz, 10.01).

Je suis sûr que, même les plus grands détracteurs des Arabes, et aussi ceux qui brûlent d’une ardente conviction que nous avons droit à toute la terre d’Israël, ne pensent pas que la suprématie juive devrait se traduire par de graves traumatismes infligés à un enfant. Et au fait, Ramzy, fils de la famille Aslan dont le père a été tué en voulant le protéger des coups et de l’arrestation - a finalement été arrêté cette nuit-là.

Les soldats ont-ils pensé qu’un enfant roué de coups et couvert de bleus, qui venait juste de perdre son père sous ses yeux – dans la scène la plus horrible que l’on puisse imaginer – pouvait encore être une menace pour quiconque dans cette situation, au point qu’ils devaient l’arrêter?

Netta Ahituv -

24.01.23

Source: Aurdip

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