FREE PALESTINE
29 novembre 2021

L'impunité laissée au régime israélien par nos Etats les rend complices d’infanticide massif + Info du jour

Source: Externe

Une brève histoire de l’infanticide en Palestine occupée

 

D’abord nous avons eu honte, puis nous avons été choqués, et nous avons même enquêté. Puis nous l’avons nié et nous avons menti. Après cela, nous l’avons ignoré et refoulé, nous avons bâillé et perdu tout intérêt. Maintenant, c’est la pire phase de toutes: nous avons commencé à faire l’éloge des tueurs d’enfants. C’est dire jusqu’où nous sommes tombés.

Le premier enfant dont je me souviens n’avait même pas un jour. Sa mère, Faiza Abu Dahuk, l’a mis au monde à un poste de contrôle. Les soldats l’ont repoussée de là et de deux autres postes de contrôle, jusqu’à ce qu’elle doive le porter, tout au long d’une nuit froide et pluvieuse. Lorsqu’elle est arrivée à l’hôpital, il était déjà mort.

L’affaire a été soulevée lors d’une réunion du cabinet ministériel. Un agent a été licencié et une mini-tempête s’en est suivie. C’était en avril 1996, pendant l’année de l’espoir et des illusions.

Quatre ans plus tard, lorsque la seconde Intifada a éclaté, des soldats ont tué Mohammed al-Durrah devant les caméras et Israël était déjà passé à la phase des démentis et des mensonges: Durrah n’est pas mort. Les soldats israéliens ne l’ont pas tué; peut-être s’est-il tiré une balle, peut-être est-il encore en vie aujourd’hui.

Source: Externe

Des restes de honte et de culpabilité s’accrochaient encore, d’une manière ou d’une autre. Après cela sont venues 20 années d’indifférence et de complaisance. Des soldats et des pilotes ont tué 2.171 enfants et adolescents, et aucun de ces cas n’a choqué qui que ce soit ici, ni déclenché une véritable enquête ou conduit à un procès. Plus de 2.000 enfants en 20 ans – 100 enfants, environ trois classes par an. Et tous, jusqu’au dernier, ont été déclarés coupables de leur propre mort.

Tout Israélien serait heureux d’expliquer qu’il s’agissait de 'terroristes' et que les soldats ou la police n’avaient pas d’autre choix que de les exécuter. Dans l’alternative entre la vie des enfants et la vie sacrée des soldats, nous préférons bien sûr les soldats, bien qu’il y ait presque toujours une troisième possibilité: que personne ne soit tué.

La semaine dernière, la phase suivante a été déclarée. Israël fait l’éloge des tueurs d’enfants; ils sont les nouveaux héros. Cela n’était jamais arrivé auparavant. C’étaient des Palestiniens, des terroristes, mais c’étaient quand même des enfants.

À partir de maintenant, prenez la vie d’un enfant palestinien et devenez un héros à la une du journal ou en tête des informations télévisées, avec votre photo impudente, pixellisée. «Le héros de la Vieille Ville» – un agent de la police des frontières «a éliminé un terroriste et empêché une catastrophe majeure» (Yedioth Ahronoth, jeudi). Aucune mention dans le titre de l’âge du dangereux 'terroriste', bien sûr, mais peu importe.

«Souvenez-vous bien de moi», a écrit Omar Abu Sab, 16 ans, avant de sortir avec un couteau pour poignarder un agent de la police des frontières. Un clip vidéo diffusé par la police le montre s’approchant de deux agents par derrière et les attaquant. Il était plus petit et plus mince qu’eux, ils auraient pu l’arrêter, ils n’avaient pas besoin de lui tirer dessus, et ils n’avaient certainement pas besoin de le tuer, comme ils ont inutilement tué des enfants avec des couteaux avant lui et après lui.

Mais faire de la fusillade d’un adolescent de 16 ans armé d’un couteau des choux gras médiatiques, c’est franchir une ligne rouge morale. Cela encouragera le meurtre inutile d’autres enfants, si tant est qu’un tel encouragement soit nécessaire. Le doigt léger sur la gâchette deviendra encore plus léger. Si avant cela, on craignait une enquête bidon, maintenant une médaille de bravoure est déjà en préparation.

Source: Externe

Comment les mots tuent. Lorsque les tueurs d’enfants et d’adolescents, même s’ils sont armés d’un couteau, sont encensés par les médias et les commandants, cela encourage le prochain meurtre odieux. Il n’y a aucun enfant armé d’un couteau que la police des frontières bien armée ne peut arrêter sans le tuer. Mais la police est trop lâche.

C’est ainsi qu’ils ont tué Eyad al-Hallaq, un adolescent autiste. De vrais héros l’auraient arrêté, pas abattu. Mais pourquoi s’embêter si vous pouvez tuer et devenir un héros? La plupart des enfants que l’armée et la police des frontières tuent n’auraient pas dû être tués. Maintenant ça vaut la peine de les tuer, les médias vous couronneront «héros de la Vieille Ville». Ce sont tes héros, ô Israël, les tueurs d’enfants et d’adolescents.

Gideon Levy -

22.11.21

Source: reseauinternational.net

Source: Externe

INFO DU JOUR:

La Belgique annonce étiquetter les produits des colonies israéliennes

Le gouvernement belge a décidé d’étiqueter les produits issus des colonies israéliennes, qui sont construites sur les terres palestiniennes occupées. Israel a aussitôt dénoncé et condamné cette décision.

L’étiquetage consiste à mentionner l’origine des produits et indiquer si ces denrées alimentaires proviennent d’une colonie israélienne, établie sur les terres palestiniennes occupées.

Le journal israélien ‘Jerusalem Post’ a indiqué: «La Belgique envisage d’étiqueter les produits des colonies de Cisjordanie comme n’étant pas fabriqués en Israël, ce qui a créé une crise immédiate avec Israël, où le ministère des Affaires étrangères a condamné cette mesure».

A cet égard, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Idan Roll a immédiatement annoncé l’annulation de ses rencontres avec le ministère belge des Affaires étrangères. «J’ai annulé mes rendez-vous prévus avec le ministère belge des Affaires étrangères et le Parlement», a-t-il écrit sur Twitter.

L’Union européenne a décidé il y a des décennies de retirer les produits des colonies de Cisjordanie de l’accord de libre-échange avec Israël. On s’attendrait donc à ce que les pays européens cessent d’importer ces produits, de leur laisser franchir les douanes, en bénéficiant qui plus est de dispense de droits de douanes!

Quant à l’étiquetage adopté en novembre 2015, par la Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE, comment peut-il être fait correctement par les commerçants, si nos gouvernant laissent tous les produits des colonies illégales entrer en Europe sans la moindre distinction, puisqu’Israël refuse de la faire?

L’Union européenne affirme que les colonies israéliennes sont «illégales et un obstacle à la paix». Alors pourquoi les laisse-t-elle rentrer et demande-t-elle hypocritement aux commerçants de les étiqueter en fonction de leur véritable origine? Et même si les commerçants en avaient le moyen, ce qui n’est pas le cas, peut-on laisser le choix au consommateur d’acheter ou pas des produits illégaux?

De fait, le consommateur n’a qu’une option aujourd’hui: boycotter tous les produits exportés par Israël!

Communiqué BDS -

26.11.21

Source: europalestine.com

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