!!ALERTE!! Nouveaux bilans des bombardements sionistes sur Gaza + Infos du jour
Comme en toute guerre, le décompte des pertes humaines, des blessés s'affinent au fil des jours, et hélas, ce n'est jamais pour une amélioration de chiffres antérieurs
Dans la bande de Gaza, il y a plus de mille appartements et résidences détruits complètement. Comme dans les guerre précédentes, 2008-2009 et 2014, l’armée israélienne s’est déchainée contre les civils palestiniens.
Selon le centre des droits de l’homme à Gaza, elle a détruit entièrement 437 bâtiments, dont 16 sur la tête de leurs habitants, sans préavis. Soit 1041 appartements ont été détruits entièrement, 768 ont été sérieusement endommagés, et 13500 partiellement, détaille le centre.
Selon le bureau médiatique du gouvernement de Gaza, 75 sièges gouvernementaux et bâtiments publics ont été bombardés, ainsi que 490 installations agricoles, 68 écoles et établissements sanitaires, 43 mosquées et églises.
Le ministre de l’Économie a pour sa part, indiqué que 15 usines dans la cité industrielle ont été détruites.
Selon l’ONU, 75000 Gazaouis ont été déplacés dont 28000 se sont réfugiés dans les établissements scolaires de l’UNRWA.
Des familles anéanties
Un dernier décompte du ministère de la Santé de Gaza a recensé 279 martyrs en ces 11 jours d’offensive israélienne contre la bande de Gaza, dont 69 enfants et 40 femmes, ainsi que 8900 blessés, dont 90 toujours dans un état très grave.
Plusieurs familles entières ont été anéanties de l’état civil, dont les al-Masri, al-Tanani, al-Aloul, Abou al-Ouf, al-Hadidi, al-Qoulaq, al-Rantissi, al-Attar, Arfat, al-Talbani.
Dans le bombardement de la rue al-Wahdat à Gaza, perpétré le dimanche 16 mai, 38 membres de trois familles ont été éliminés. 13 membres de la famille Abou al-Ouf, dont le père, un médecin de médecine interne de l’hôpital al-Chifa, la mère et leurs deux enfants de 17 & 13 ans, ainsi que 10 proches dont trois enfants de 12, 13 & 9 ans.
«Les nombreux cas d’assassinats de familles entières par les bombardements israéliens à Gaza – parents et enfants, bébés, grands-parents, frères et sœurs – attestent du fait que ce ne sont pas des erreurs. Les bombardements sont dictés par des décisions qui viennent de plus haut, appuyées et approuvées par des juristes militaires», a écrit le 'Haaretz' selon lequel l’anéantissement de familles entières par les bombardements israéliens était aussi «une des caractéristiques de la guerre de 2014».
D'autres chiffres suivront encore dans les jours prochains, au rythme des travaux de déblaiement et de nettoyage après le carnage aveugle et criminel opéré par l'armée coloniale israélienne.
Par ailleurs, il y a aussi le bilan politique dont tous les éléments concourrent à confirmer la défaite de cet épisode sanglant par le régime d'apartheid, ses responsables politiques et ses services à divers échelons.
Les médias et les experts israéliens continuent de scruter les raisons de cette défaite cuisante subie par leur armée dans la dernière guerre contre les factions de la résistance palestinienne à Gaza.
La mauvaise performance des forces d’occupation israéliennes dans l’offensive baptisée 'Gardien du mur' est mise en avant et surtout "leur manque d’informations sur les lieux de lancement des missiles" de la résistance palestinienne, selon chaine de télévision israélienne Canal12.
Ce qui est perçu comme un échec flagrant de l’institution sécuritaire et des renseignements israéliens, selon le chroniqueur militaire israélien Yossi Yahushua, pour le 'Yediot Ahronot'. Un constat amer qui fait l’unanimité chez les observateurs israéliens: le Hamas s’est perfectionné d’une façon dramatique.
Pendant les 11 jours de cette bataille, et malgré la supériorité militaire israélienne notamment aérienne, les tirs de missiles et de roquettes des factions de la résistance n’ont pas connu de répit. Plus de 4350 missiles & roquettes ont été tirés par les factions palestiniennes, selon les estimations israéliennes.
Autre signe de cet échec des renseignements, selon Canal12: l’armée israélienne a échoué dans ses tentatives de liquider les dirigeants du Hamas: 4 chefs militaires du Hamas et du Jihad islamique ont été tués. Mais 7 dirigeants du Hamas ont échappé aux tentatives de liquidation israéliennes, ont rapporté les médias israéliens. ‘Israël’ cherchait surtout à assassiner le chef des Brigades al-Qassam, Mohamad Deif.
En outre, Canal12 déplore que "le Hamas soit devenu un acteur essentiel". Le perfectionnement des capacités de ce mouvement qui s’est notoirement illustré dans cette bataille fait l’objet de discussions dans les médias israéliens.
«Depuis l’opération 'Bordure protectrice' en 2014 et jusqu’à cette opération, le Hamas s’est perfectionné d’une façon dramatique du point de vue de ses capacités. Il a perfectionné l’ampleur de ses tirs quantitativement et ses tirs sont devenus plus précis», a commenté pour sa part dans le 'Yediot Ahronot' le chroniqueur militaire israélien Yossi Yahushua.
Selon lui, «les éléments de la victoire sur le Hamas n’ont pas été réalisés». Stigmatisant l’échec des renseignements dans la bataille, il reproche à l’institution sécuritaire de «ne pas avoir su diagnostiquer les intentions, ni maintenant ni en 2014», explique-t-il.
Le spectre d’une entrée en jeu du Hezbollah dans une prochaine guerre inquiète aussi Yahushua. «Le Hamas et le Jihad islamique ont sorti 14000 missiles, mais le Hezbollah en possède 150.000, qui sont plus précis, de portée plus longue et plus lourds», a-t-il prévenu, faisant remarquer que 30% du front interne est sans fortification.
Les médias israéliens dévoilent "un aveu israélien du manque de renseignements à Gaza" et indiquent que "le Premier ministre n’inspire plus confiance. Mais le pire est une perte de confiance dans ce que dit l’establishment sécuritaire israélien".
Le correspondant militaire de Canal13, Or Heller a déclaré qu‘«il y a un nombre record de tirs de missiles depuis Gaza, environ 4350 missiles tirés» par la résistance palestinienne. Il a ajouté que «la résistance palestinienne, pendant les 51 jours de l’opération 'Bordure protectrice' en 2014, a tiré ~4600 missiles et obus de mortier, contre ~4350 en seulement 11 jours, c’est un nombre record de missiles».
Et Heller de souligner: «Les officiers supérieurs de l’armée israélienne ont admis qu’ils n’avaient pas bien traité la question des missiles, bien que l’objectif central était de trouver leurs sites de lancement et de détruire leurs stocks, mais finalement il n’y avait pas suffisamment d’informations sur les missiles auprès des services de sécurité.»
Canal13 a rapporté: «Un aveu israélien sur le manque d’informations du renseignement israélien à propos des missiles du Hamas est sans aucun doute un échec de plus auquel faire face».
De son côté, l’ancien vice-président du Conseil national de sécurité, Eran Etzion, a commenté l’échec d''Israël' dans l’opération militaire contre Gaza. Il a déclaré que «l’Iran et le Hezbollah voient qu’une petite organisation dans la bande de Gaza, avec une aide étrangère presque nulle, sans puissance aérienne, a maintenu Israël pendant 12 jours, sous le feu continu, avec des portées d'une puissance balistique sans précédent.»
Interrogé sur le timing du retrait d’'Israël' de la bataille, Etzion a répondu: «Il est sorti sous un très mauvais jour, et il est en train de perdre. Nous sommes entrés dans cette guerre pour des raisons illogiques», soulignant que «la méfiance prévaut à l’égard de tout ce ce que dit le Premier ministre, mais le pire est la perte de confiance dans ce que dit l’establishment sécuritaire israélien.»
Etzion a poursuivi: «Dans le jeu stratégique, Yahya Sinwar est fatigué d’être le président de la ville de Gaza, il voulait être le chef du peuple palestinien et le maire d’al-Quds, afin d’unir Gaza à al-Quds et Gaza avec la Cisjordanie, et nous causer des problèmes à l’intérieur d’Israël».
Pour sa part, le major général de réserve Amos Yadlin, chef de l’Institut de recherche sur la sécurité nationale, a déclaré dans une interview accordée aux médias israéliens: «Le cessez-le-feu aurait dû se réaliser en fonction de la proportion des objectifs réalisés par l’armée israélienne. Nous avons assisté à une conférence de presse du Premier ministre durant laquelle il a prétendu que nous avons réalisé tous nos objectifs et que le Hamas a subi un sévère revers».
Selon lui il y a toutefois «un sentiment d’amertume parmi les Israéliens parce qu’on n’a pas réalisé de victoire sur le Hamas». Il convient de noter que les experts et commentateurs israéliens ont critiqué le gouvernement d’occupation israélien et son premier ministre, Benjamin Netanyahu, pour la manière dont le cessez-le-feu a été executé et comment il a été annoncé.
Un pilote israélien s'exprime sur Canal12: on a bombardé les tours à Gaza pour défouler notre frustration
Un pilote de l’armée de l’air israélienne a révélé les raisons réelles pour lesquelles l'armée a bombardé les tours de la ville de Gaza.
«Je pense que la destruction des tours était notre moyen d’exprimer notre frustration face à ce qui se passait, et au succès des organisations de Gaza de nous adresser des frappes», a dit le pilote interrogé par la chaine israélienne Canal12, et présenté sous l’initiale D., rapporte le site d’informations palestinien 'PalToday'.
7 tours abritant des appartements, des bureaux de sociétés et de médias ont été bombardées dont trois ont été réduits en miettes.
«Nous ne pouvions pas stopper les tirs de missiles, nous ne pouvions pas liquider les dirigeants des organisations, alors nous avons détruit les tours», a-t-il reconnu.
Les déclarations de ce pilote israélien ont le mérite de dire ouvertement que les destructions de sites civils dans la bande de Gaza ne sont qu’une vengeance de l’armée israélienne en raison de son impuissance face à la résistance et n’ont rien à avoir avec les allégations véhiculées par la propagande officielle israélienne qui les présente comme étant des dommages collatéraux aux bombardements des sites de la résistance palestinienne, soi-disant installées parmi les civils.
Le propriétaire de la tour al-Jala, Jawad Mehdi, dont la destruction avait soulevé un tollé du fait qu’elle abritait les bureaux de presse de l’Agence américaine 'Associeted Press' et de la télévision qatarie 'al-Jazeera' a lui aussi décidé de saisir le CPI.
En réponse aux allégations de l’armée israélienne selon laquelle se trouvaient des équipements militaires du Hamas dans ce bâtiment de 13 étages, un des avocats du plaignant, le français Gilles Devers a martelé selon l’AFP: «Cette prétendue présence de la résistance armée ne repose sur rien. Nous dénions toute crédibilité à la parole des généraux et des responsables politiciens israéliens».
Toujours selon Me Devers, les attaques contre les médias sont devenues systématiques dans la bande de Gaza. La plainte rapporte la destruction d’une vingtaine de locaux de médias.
L’organisme Reporters sans frontières (RSF) a lui aussi saisi la CPI le 17 mai, pour la destruction de deux autre tours al-Jawhara et al-Shorouk, faisaint état que 23 médias locaux ont été détruits par des frappes aériennes israéliennes 'ciblées'. Il demande à la procureure de déterminer si ces bombardements constituent un nouveau crime de guerre
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Le 5 février, la CPI a rendu une décision indiquant que le tribunal, basé à La Haye, était compétent pour connaître des crimes de guerre ou des atrocités commis dans les territoires palestiniens occupés, sur la base des règles de compétence judiciaire énoncées dans les documents fondateurs de la Cour.
Mais ‘Israël’ qui n’est pas membre dans ce tribunal a annoncé à l’époque son rejet de cette décision et son refus de coopérer avec lui.
Rédaction Almanar -
22.05.21
Source: Almanar