FREE PALESTINE
11 juin 2019

Le "deal du siècle" de plus en plus improbable

Source: Externe

Même Mike Pompeo n'y croit plus: les échecs consécutifs d'Israël sur le front interne et extérieur, les déculottées des alliés arabes de Tel-Aviv et surtout cette brave résistance dont font montre les Gazaouis et les Cisjordaniens semblent avoir ramené sur terre les dirigeants américains lesquels croyaient pouvoir liquider en à peine quelques mois une cause palestinienne qui a coûté tant de sacrifices à travers l'histoire

 

Alors que l'architecte du 'Deal du siècle' Jared Kushner s'affiche en mission au Moyen-Orient, que Bahreïn s'apprête à organiser un collecte de fond pour financer ce 'Deal', des fuites font état de sérieux doutes qui s'installent aux Etats-Unis.

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo aurait affirmé, lors d’une réunion à huis clos avec les lobbies pro-israéliens que le 'Deal du siècle' lui paraît de plus en plus «inexécutable»:  «Cela peut être rejeté. Peut-être à la fin, les gens diront "ce n’est pas particulièrement original, cela ne fonctionne pas" ou bien "il y a deux bonnes choses et neuf mauvaises choses. La grande question est de savoir si nous pouvons disposer de suffisamment d’espace pour pouvoir engager une vraie discussion sur la manière de construire cela», dit Pompeo dans un enregistrement audio fuité après une réunion privée en présence des présidents des principales organisations juives américaines basées à New-York, reprise par le Washington Post.

Le secrétaire d’État américain, n’étant d’aucune manière "convaincu que le processus aboutirait", avoue que l’accord est unilatéral et plutôt penché du côté du gouvernement israélien: «Je comprends d'ailleurs pourquoi les gens pensent que cela sera un accord que seuls les Israéliens pourraient aimer».

Ces propos ont été tenus à la veille de l'échec du Premier ministre israélien à former sa coalition et l'annonce de la dissolution de la Knesset et la tenue des législatives au mois de septembre.

Le président américain a regretté cette décision qui repousse au mois de novembre 2019 la publication en détail du 'Deal du siècle', soit au pire moment pour Donal Trump, alors impliqué dans sa propre campagne de réélection.

Mike Pompeo n'est pas le seul dirigeant pro-israélien à émettre désormais des réserves quant aux chances de succès du 'Deal du siècle'. Le plan divise aussi en Israël.

L’ancien chef du Mossad Tamir Pardo dénonce l'une des principales clauses du plan à savoir l'annexion de la Cisjordanie, comme étant une source de danger pour "les colons vivant les régions de l'est" : «La plupart des habitants juifs d’Israël estiment que l’annexion de la Cisjordanie constitue un danger pour leur sécurité», a-t-il averti.

Source: Externe

Pour les analystes politiques, l’occupation de la Cisjordanie ne pourra avoir lieu à moins qu’Israël prenne le risque de déclencher une vague sans précédent d’attaques anti-israéliennes au cœur même des colonies.

Et ce ne sera plus une intifada des pierres qui attend les Israéliens.

Le 25 mars, et après plusieurs raids israéliens contre Gaza, quelques dizaines de colonies du nord de Tel-Aviv ont été prises pour cible des missiles palestiniens tirés depuis Gaza.

Il s’agissait de missiles de haute précision qui ont visé précisément les maisons des colons.

Ajoutez à cela des attaques anti-israéliennes des Palestiniens qui surgiraient de partout. Le 'Deal du siècle' ressemble de plus en plus à une plaisanterie qui se retourne contre ses initiateurs.

03.06.19

Source: Presstv

Source: Externe

Depuis la frappe au missile de la Résistance, Israël n’est plus viable

Depuis le 4 mai dernier où des centaines de missiles de la Résistance se sont abattus sur les colonies du sud d'Israël pour se diriger étape par étape vers Tel-Aviv, les colons ont compris que la "terre promise" n'est que du vent: ils quittent désormais par centaines les territoires occupés de la Palestine.

Cette vague d'immigration inverse, déclenchée en dépit d'efforts inlassables des agences pour l'immigration juive, commencent à faire réellement peur aux milieux israéliens.

C'est une fuite en masse dont la faute revient à Netanyahu, affirment ces mêmes milieux israéliens. Mais est-ce le cas? S'il est vrai que les politiques de Tel-Aviv ont conforté l'implantation des colonies sionistes, il est aussi vrai que la donne commence à changer depuis que l'axe de la Résistance s'est nettement renforcé, quitte à presque encercler Israël.

Les colons sont les premiers à pressentir ce danger et à vouloir l'éviter à tout prix. 

«Les manifestations des Israéliens contre Netanyahu pour les difficultés économiques n’ont mené nulle part. Après ces manifestations, le cabinet de Netanyahu a formé un comité qui a fait des promesses restées jusqu'ici lettre morte.

Le désenchantement est total depuis la dernière guerre contre Gaza début mai. Les Israéliens commencent à rentrer chez eux, c'est à dire en pays européens notamment l’Allemagne», a écrit Raï al-Yaoum.

«Cette fuite s'explique aussi par la hausse du prix des produits de première nécessité et le non-attachement à un territoire où un régime factice a été créé en commettant les crimes les plus horribles de l’histoire pour anéantir le peuple palestinien.

De moins en moins de jeunes issus de l'immigration européenne s'apprêtent à s'engager dans l'armée israélienne, à se battre et c'est cela le cœur du problème pour Israël», a précisé ce quotidien.

Source: Externe

Le journal Yediot Aharonot reconnait ce phénomène d'immigration inverse et souligne: "Ce sont les Israéliens les plus éduqués qui quittent Israël". 

Citant Dan Ben David, économiste israélien, Haaretz, journal de gauche, tente d'expliquer le sauve qui-peut général en Israël par les "politiques erronées " de Netanyahu et pourtant il s'agit de problèmes plus organiques liés à un Israël dont la présence en Asie de l'ouest est la principale source d'insécurité.

02.06.19

Source: Presstv

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