Une opération commando d’Israël contre Gaza tourne au fiasco
Ce qui s’est passé dimanche 11 novembre au soir sur les frontières du territoire occupé de la Palestine avec Gaza n’est rien de moins qu’un séisme.
Alors que le régime de Tel-Aviv croit pouvoir rayer de la carte la Palestine, en s’affichant en public en compagnie de ses amis du 'Golfe', les Palestiniens, eux, renforcent leurs capacités de défense et se dotent de nouvelles capacités.
Dimanche soir, un commando de terreur de l’armée israélienne s’est infiltré à l’est de Khan Younès ayant pour mission la liquidation des commandants du Hamas.
Or, à sa grande surprise, un contre-commando de la résistance palestinienne, Hamas, l’attendait. À peine franchi la frontière, les forces d’élite israéliennes sont tombées dans une embuscade qui a, selon les sources israéliennes, coûté la vie à l’un d’entre eux.
La presse israélienne affirme qu’aucun des militaires n’a été capturé. Mais ses informations sont-elles fiables? Le coup de maître de la résistance palestinienne a totalement désarmé les forces d’élite d’Israël lesquelles ont appelé au secours les avions et les drones pour rentrer chez elles.
Les drones israéliens eux, s’en sont pris alors aux forces du Hamas, tuant l’un des commandants des Brigades Qassam. «Mais le mal est fait», soulignent les sources israéliennes.
Terrorisé, Netanyahu qui s’en était allé à Paris menacer l’Iran et le Hezbollah a écourté sa visite rentrant chez lui, en Israël. Depuis dimanche soir, une seule question taraude les esprits des milieux politiques et militaires israéliens: la résistance a-t-elle infiltré les services secrets israéliens? Sinon comment expliquer l’embuscade tendue aux forces d’élite de 'Tsahal'?!
En effet, les combattants de la Résistance palestinienne ont bravement repoussé l’opération commando de l’armée israélienne qui a tourné au fiasco. Le retour de Netanyahu en Israël en dit long sur l’échec que fut cette opération et la perspective que celle-ci vient d’ouvrir: depuis le retour des soldats israéliens, les colonies environnantes sont en état d’alerte et les colons, prêts à s’engouffrer dans des abris par crainte de possibles tirs de roquettes depuis la bande de Gaza.
Car pour sauver ses soldats, Israël qui dit avoir signé une trêve sous médiation égypto-qatarie avec la résistance, mais il a bien abusé de ses roquettes, pilonnant copieusement l’est de Khan Younès. Ces frappes ont d’ailleurs provoqué la mort de sept Palestiniens, dont le commandant Nour Barakeh. De plus, un grand nombre de Palestiniens ont été tués ou blessés à la suite d’une série de frappes aériennes de l’armée israélienne contre l’est de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza.
Selon un communiqué du Hamas qui dénonce une «attaque israélienne lâche», «un groupe de forces spéciales israéliennes a pris d’assaut, dimanche après-midi, une voiture civile, de Khan Younès, mais, ils ont été stoppés à trois kilomètres de la ville par les forces du Hamas».
Cela veut dire que les forces palestiniennes disposaient d’informations extrêmement précises à propos du groupe de commando israélien qui avait pris soin de se cacher à bord d’un véhicule civil. Le fiasco est d’autant plus grand que les militaires israéliens ont été escortés sur le chemin du retour par les avions de combat israéliens qui continuent à l’heure qu’il est à voler dans le ciel du sud de la bande de Gaza.
Les sources israéliennes qui reconnaissent la mort d’un militaire israélien affirment qu’aucun membre du commando n’a été capturé, ce qui épaissit bien les doutes à ce sujet: «Contrairement à ce qui avait été rapporté, aucun soldat israélien n’avait été enlevé lors de l’opération qui a eu lieu à Gaza», peut-on lire sur le compte Twitter de l’armée israélienne.
Aussitôt après des heurts, des sirènes d’alarme ont retenti dans le sud des territoires occupés, mettant en garde contre de possibles tirs de roquettes depuis la bande de Gaza.
Source: Presstv
Selon des responsables de Gaza, 7 Palestiniens ont été assassinés dans un raid israélien. Un commandant du mouvement Hamas a été tué par un commando israélien dans une opération d’assassinat ciblé. Un soldat israélien a été abattu dans une fusillade.
Les forces israéliennes d’occupation ont assassiné sept Palestiniens dans la bande de Gaza lors d’un raid clandestin visant un commandant du Hamas, et par des frappes aériennes qui ont permis au commando de se réfugier en voiture en Israël.
L’incursion israélienne et les attaques aériennes ont entraîné ce dimanche les tirs de nombreuses des roquettes sur l’enclave administrée par le Hamas. Un responsable du Hamas, l’organisation en charge de la bande de Gaza, a déclaré que le commando des forces spéciales israéliennes s’était infiltré dans un véhicule civil à proximité de la ville de Khan Younis, dans le sud du pays.
Nour Barakeh, un commandant éminent des brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas [résistance islamique], figurait parmi les victimes de l’attaque.
Une opération terrestre à l’intérieur de la bande de Gaza est rare et va probablement renforcer considérablement les tensions.
«Nous avons entendu dire qu’une unité spéciale israélienne s’était rendue à l’intérieur de Khan Younis et avait assassiné Nour Barakeh, ainsi qu’un autre commandant», a déclaré à Al Jazeera Ghazi Hamad, haut responsable du Hamas. «Après cette attaque, la voiture qui transportait cette unité spéciale ou certains collaborateurs, a essayé de s’échapper … mais ils ont été suivis par le Hamas et les brigades d’al-Qassam et après cela, Israël a essayé de couvrir cette voiture en frappant ici à Gaza», a-t-il ajouté. «Je m’attends à ce que cette nuit à Gaza ne soit ni facile ni calme.»
Selon des témoins, lors de la poursuite, un avion israélien a tiré plus de 40 missiles dans la zone où l’incident s’est produit, faisant au moins quatre morts.
Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas, a dénoncé ce qu’il a appelé une «lâche attaque israélienne».
Un soldat israélien a été abattu lors d’un échange de tirs au cours de l’opération, a déclaré l’armée d’occupation, alors que la tension montait avec l’enclave palestinienne dirigée par le Hamas.
Après les attaques, des sirènes ont été entendues dans le sud d’Israël, indiquant des tirs de roquettes en représailles depuis la bande de Gaza. Dix tirs de fusées depuis Gaza vers Israël ont été vus et deux auraient été interceptés par les défenses anti-missiles israéliennes, a annoncé l’armée. On ne sait pas où les autres tirs ont abouti.
Un retour d’Israël à une politique d’assassinats ciblés visant les différents commandants du Hamas – tactique un peu abandonnée ces dernières années – pourrait considérablement aggraver les tensions le long de la clôture de séparation.
L’armée israélienne d’occupation à attaqué Gaza à trois reprises depuis 2008 et les violences israéliennes de ces derniers mois ont fait craindre une quatrième attaque d’envergure par l’occupant.
La violence a fréquemment éclaté à la clôture depuis que les Palestiniens ont commencé à manifester chaque semaine à partir du 30 mars. Les Palestiniens de la bande de Gaza ont manifesté le long de la barrière avec Israël [Palestine de 1948] pour réclamer leur droit de retourner dans leurs foyers et les terres d’où leurs familles ont été violemment expulsés il y a 70 ans.
Ils demandent également la fin du blocus paralysant de la bande de Gaza par Israël, qui a dévasté l’économie de l’enclave côtière et privé ses deux millions d’habitants de nombreux produits de première nécessité. Depuis le début des manifestations de la Marche du Grand Retour, le 30 mars, plus de 220 Palestiniens ont été assassinés et des milliers d’autres blessés par les troupes israéliennes d’occupation déployées de l’autre côté de la clôture.
Mouin Rabbani, membre principal de l’Institut d’études palestiniennes, a déclaré à Al Jazeera qu’il était clair que l’opération secrète de dimanche était «un assassinat prémédité».
«La question qui se pose est de savoir quelles étaient les motivations d’Israël. S’ils essayaient, comme si souvent dans le passé, de frapper le mouvement Hamas juste pour leur rappeler que ceux sont eux qui commandent et qu’ils décideront des termes de tout cessez-le-feu à venir? Est-ce qu’ils essaient peut-être en revanche d’essayer de saboter cette initiative du cessez-le-feu et peut-être de s’engager dans une agression plus large comme en 2008, 2009, 2012 et 2014?» dit Rabbani.
«Mon sentiment est qu’Israël à ce stade est probablement plus intéressé à intimider le Hamas et à essayer de rappeler à tout le monde qui est le chef et que c’est Israël qui décidera de la mesure dans laquelle le blocus illégal de la bande de Gaza sera maintenu.»
Al Jazeera -
12.11.18
Source: Chronique de Palestine