FREE PALESTINE
20 août 2018

L’alliance d’Israël et du fascisme européen

Source: Externe

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s’est rendu en Israël le 19 juillet où il a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et d’autres responsables. La visite d’Orban n’aurait pas nécessité que l’on y prête beaucoup d’attention, sauf que le chef hongrois s’est à plusieurs reprises fait remarquer pour ses propos souvent racistes et antisémites.

Alors, pourquoi Orban est-il en train de dîner et de s’empiffrer avec les dirigeants de l'ainsi-nommé « État juif » ?

La réponse ne concerne pas seulement Orban et la Hongrie, mais l’attitude d’Israël à l’égard des mouvements d’extrême droite en croissance rapide dans l’ensemble de l’Europe. Netanyahu et les dirigeants sionistes ne sont pas seulement conscients de ce tournant politique important dans la politique européenne, mais en fait, ils s’activent de leur mieux pour l’exploiter en faveur d’Israël.

Lors de sa visite, Orban a affirmé que les citoyens juifs hongrois devraient se sentir en sécurité dans son pays, une déclaration étrange considérant que c’est Orban et son parti qui ont privé de nombreux juifs et autres membres des groupes minoritaires de tout sentiment de sécurité.

Pourtant, Netanyahu a accueilli Orban comme un « véritable ami d’Israël » et Orban a appelé ses homologues européens à montrer plus de soutien pour Israël. Mission accomplie.

Netanyahu s’est rendu à Budapest en juillet 2017, mais cette soi-disant visite historique n’a rien changé au discours officiel de la Hongrie, qui est parsemé de racisme et d’antisémitisme. En fait, en mars 2018, Orban a tourné en dérision les juifs, concentrant ses critiques sur des financiers juifs comme George Soros.

Lors d’une campagne électorale, Orban a déclaré : « Nous combattons un ennemi qui est différent de nous. Pas déclaré mais caché; pas direct mais astucieux; pas honnête mais faux; pas national mais international; qui ne croit pas au travail mais spécule sur l’argent; qui n’a pas sa propre patrie mais considère le monde entier comme la sienne ».

Il est bien connu qu’Israël et les dirigeants sionistes sont assez sélectifs dans la manipulation de la définition de « l’antisémitisme » pour servir leurs projets politiques, mais l’attitude d’Israël envers les mouvements racistes d’extrême droite en Europe porte cette évidence à un tout autre niveau.

En effet, la « relation spéciale » entre Netanyahu et Orban n’est que la pointe de l’iceberg. Depuis des années, l’Israël de Netanyahu « flirte » avec les mouvements d’extrême-droite en Europe.

Cette stratégie israélienne sans équivoque, a bien sûr sa propre logique. Les dirigeants israéliens estiment que le glissement de l’Europe vers l’extrême droite est irrévocable et ils souhaitent vivement tirer parti et autant que possible du sentiment anti-musulman qui accompagne ce changement.

De plus, la détermination de l’UE à étiqueter les produits illégaux de colonisation et le refus de répondre aux appels visant à transférer leurs ambassades de Tel Aviv à Jérusalem poussent Netanyahu à explorer ces nouvelles routes.

Lors de sa précédente visite en Hongrie, Netanyahu a rencontré des dirigeants de la ainsi-nommée Visegrad-4, qui comprend la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie.

Lors de cette visite, Netanyahu espérait trouver de nouveaux canaux de soutien au sein de l’UE, pour exercer une pression en utilisant ses nouveaux alliés dans ces pays. Dans un enregistrement audio obtenu par Reuters, Netanyahu a réprimandé l’Europe pour avoir osé critiquer la situation lamentable des droits de l’homme en Israël, ses politiques de colonisation illégales et son occupation militaire.

« Je pense que l’Europe doit décider si elle veut vivre et prospérer ou si elle veut se ratatiner et disparaître », a-t-il déclaré.

Source: Externe

L’arrogance de Netanyahu est sans limite, d’autant plus que la condamnation émane d’un dirigeant qui représente un État ethno-nationaliste, qui vient d’annuler toute référence à la démocratie dans sa nouvelle loi sur l’État de la nation juive.

La nouvelle loi fondamentale définit Israël par une identité ethnique et non par des valeurs démocratiques. Netanyahu est maintenant plus proche des groupes racistes d’extrême droite en Europe que de tout modèle libéral démocratique, d’où le flirt permanent entre Israël et ces groupes.

En fait, le terme « flirter » est lui-même un euphémisme compte tenu du fait que les liens d’Israël avec divers partis d’extrême droite, néo-nazis et fascistes en Europe impliquent une coordination politique de haut niveau, comme dans le cas de l’Ukraine en particulier.

Des groupes de défense des droits de l’homme ont récemment demandé à la Haute Cour israélienne d’empêcher Israël d’exporter des armes vers des groupes néo-nazis.

La collusion d’Israël avec l’extrême droite se fait sentir dans presque tous les pays européens, y compris l’Italie et l’Allemagne, où les passés nazi et fasciste ont causé la mort et la misère de millions de personnes.

En Italie, le lien entre les partis d’extrême-droite italiens et Israël remonte au début des années 2000, lorsque le dirigeant néo-fasciste Gianfranco Fini a voulu relooker son mouvement.

Initialement, Fini était le leader du Movimento Sociale Italiano (mouvement social italien), qui se considérait comme « l’héritier du parti fasciste ».

Le changement de nom du parti a nécessité un voyage de Fini en Israël en 2003, après avoir changé le nom de son mouvement pour devenir l’Alliance nationale. Intéressant, dans sa visite qui a bénéficié d’une grande publicité, Fini était accompagné par Amos Luzzatto, le responsable de la communauté juive italienne.

Sans surprise, le leader d’extrême droite Matteo Salvini, actuel ministre italien de l’Intérieur, a connu le même baptême politique qu’Orban et Fini en se rendant à Tel Aviv en mars 2016 pour lancer sa carrière politique et déclarer son amour éternel de l’État juif.

Le même scénario se répète en Allemagne où le parti d’extrême droite – Alternative for Germany (AfD) – a progressé au point qu’il a failli renverser une coalition gouvernementale dirigée par la chancelière Angela Merkel.

L’AfD a plus en commun avec Israël que les points de vue communs anti-musulmans et anti-immigrants. Le parti qui est « tourné en dérision pour des vues antisémites et xénophobes inspirées de l’époque nazie, soutient aussi fermement Israël », a rapporté le Times of Israel.

En avril dernier, le parti allemand anti-musulman et antisémite a lancé une forte campagne en faveur de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, en dépit du point de vue opposé de Merkel.

L’histoire, cependant, ne s’arrête pas là. Ce qui a commencé comme un rapprochement israélien avec des mouvements racistes d’extrême droite est maintenant la politique officielle d’Israël envers l’Europe. La même histoire, avec différents acteurs et noms, se répète avec le Parti de la liberté en Autriche (FPO), le Vlaams Belang (intérêt flamand) en Belgique et pratiquement partout ailleurs.

Il reste à voir comment Israël embrassera l’Europe fasciste, tant pour Israël que pour l’Union européenne. L’UE va-t-elle se ratatiner et disparaître, ou Israël sera-t-il enfin dénoncé pour ce qu’il est vraiment, un État ethno-nationaliste qui n’a aucun intérêt pour une vraie démocratie ?

Ramzi Baroud -

01.08.18

Source: Chronique de Palestine

Commentaires
M
J'apprécie cet article de Ramzi Baroud, car il confirme ce que je constate depuis plusieurs années : l'alliance de juifs sionistes et de l'extrême-droite. Ces gens-là font cause commune pour dénigrer les Musulmans du monde entier et les faire passer pour les responsables de tous les maux de la Terre. Quand on sait que l'Etat Islamique a été créé par Israël (Mossad) et les USA (CIA), ne sommes-nous pas en droit de nous poser des questions ? Plus particulièrement sur l'identité réelle des commanditaires des attentats commis en Europe ? Le média français Panamza a soulevé des coïncidences particulièrement troublantes au sujet des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Notamment le fait que des responsables de la communauté juive française avaient été avertis de l'imminence de ces attentats et aussi le fait que les 1ères photos du carnage au Bataclan ont été diffusées depuis Tel-Aviv. Pour parvenir à ses fins funestes, Israël s'allie 'sans vergogne à des fachos ou à des terroristes. Tant que l'actualité est braquée sur les infos amalgamées sciemment (Islam et Musulmans = terrorisme islamiste), Israël peut poursuivre tranquillement son œuvre destructrice et criminelle en Palestine, sans craindre les réactions indignées de l'Occident. L'islamophobie créée et entretenue par le sionisme et l'extrême-droite occidentale est une technique de diversion qui profite prioritairement à Israël. La publication de vidéos et de photos détournées de leur contexte réel fait partie de l'arsenal des coups tordus des désinformateurs sionistes. Pour exemple la publication d'une photo de fillettes palestiniennes en robe de cérémonie au bras de messieurs en costard. Selon le magazine israélien il s'agissait de mariages en série de gamines avec des hommes mûrs en Palestine. De fait il s'agit d'une coutume locale. Lors d'un mariage les filles mineures n'ont pas accès à la salle des fêtes, en compensation on les met à l'honneur par un défilé au bras de messieurs invités à la fête. En soumettant cette photo à Google Images, j'ai constaté qu'elle avait été utilisée plus de 100 fois, citant son origine dans des pays différents et avec des légendes odieuses. Notamment que l'une des fillettes était décédée d'une hémorragie interne lors de sa nuit de noce. L'extrême droite européenne n'avait pas manqué, elle aussi, de faire tourner cette photo sur les réseaux sociaux.
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H
Fascisme et sionisme vont de pair; la collaboration des sionistes avec les SS lors de la 2ème guerre en est une preuve. <br /> <br /> On peut néanmoins encore faire une différence entre :<br /> <br /> - l’Europe (les populations) et l’UE, celle-ci étant très influencée et infiltrée par les sionistes dont nous savons qu’ils se mêlent des affaires des autres Etats. L’UE s’est jusqu’à présent mis du mauvais coté dans les affaires internationales (Iran, Palestine, Syrie, Liban …) Espérons qu’elle réagira et se redressera à temps pour être indépendante, non soumise ni aux US, ni au régime sioniste en Palestine, ces deux formant un tandem. L’Union européenne doit boycotter le régime criminel sioniste et l’entité sioniste EN TOUT.<br /> <br /> - L’UE et les partis d’extrême-droite, car pour ces derniers, c’est une question d’idéologie commune avec le sionisme (racisme, anti-Juifs, anti-Musulmans, apartheid …).
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