"Je vis à Gaza et j'ai un rêve, mais..."
Afnan Abu Iyada, 21 ans
Comme toute jeune fille de Gaza, j'ai un rêve depuis mon enfance, je le garde dans mon cœur, c'est de vivre confortablement. La vie dans la bande de Gaza est insupportable à cause des circonstances difficiles qui durent depuis longtemps. Gaza était une très belle ville, mais maintenant, elle est la ville de la souffrance: les patients ne peuvent pas voyager pour se soigner, les étudiants qui veulent poursuivre leurs études à l'étranger attendent l'ouverture du passage, et sans garantie de passer lors de l'ouverture. C'est vraiment tragique et le plus pénible, ce sont les coupures de courant. Le fait d'avoir deux à trois heures d'électricité par jour est incroyable, toute la vie actuelle dépend de l'électricité. Beaucoup d'accidents tragiques sont dus à ça car la plupart des gens utilisent des bougies lors des coupures de courant. En plus, il y a le problème économique dont tous les citoyens souffrent, on a une chute économique à cause du blocus israélien, on vit vraiment une tragédie qui n'en finit pas. C'est vraiment difficile de rêver à Gaza.
Alla Shawa, 20 ans
Comme jeune palestinienne de Gaza, mon rêve est de vivre en paix sans guerre, de vivre une vie normale pleine de bonheur et de santé avec ma famille ! Je souhaiterais écrire un livre qui parle de notre famille El Shawa. Je rêve aussi de voyager en France pour compléter mes études de média à l'université de la Sorbonne à Paris.
Amal Ashour, 20 ans
J'habite à Gaza. Comme jeune de Gaza, j'ai un rêve, mais il y a beaucoup de problèmes pour réaliser mon rêve : je désirerais voyager pour poursuivre mes études à l'étranger, mais le passage est toujours fermé et aussi le blocus sur Gaza. De plus, il n'y a pas de chance de trouver du travail pour les diplômés. Les malades ne peuvent pas voyager pour se soigner et le taux de chômage est très élevé !
Amany Al Madhoun, 21 ans
J'ai un rêve, je veux voyager en France pour continuer mes études, mais il y a des difficultés dans mon pays et une souffrance qui dure. Les passages sont fermés, et moi, je rêve de voyager pour voir mon père, qui est actuellement à l'étranger et que je n'ai pas vu depuis plus de deux ans. Dans mon pays, il y a l'occupation, le blocus et la pauvreté et il n'y a pas travail pour les diplômés. Notre vie est trop difficile, elle détruit nos rêves.
Je vis dans une grande prison, n'oublions pas que l'occupation israélienne est la cause de cette situation et qu'elle est la première source de toutes ces souffrances continues pour nous.
Aya Abo Sharekh, 20 ans
Je suis étudiante au département de français, j'ai 20 ans et j'habite à Gaza. Mes études sont ce qu'il y a de plus important dans ma vie, bien que je souhaite les poursuivre sans problème. L'occupation israélienne qui nous assiège est la raison principale de notre résistance.
Alors mon rêve : arriver à un haut classement en sciences, ensuite, je voudrais être la meilleur traductrice en français !
Ghada Al-Sousi, 19 ans
J'ai un rêve c'est de devenir une traductrice de la langue française et de voyager en France pour voir la Tour Eiffel, pour chercher un travail, aussi pour savoir comment est la vie là-bas.
Je veux vivre une belle vie comme les autres jeunes qui habitent en-dehors de Gaza. J'ai un rêve mais je ne sais pas s'il deviendra réalité, car Gaza est un lieu dans lequel tous les gens vivent l'injustice et la souffrance au quotidien. Le passage est toujours fermé, il n'y a pas d'électricité, même la mer ici est polluée !
Hadeel Quffa, 21 ans
Je suis étudiante au département de français, j'ai des rêves dans la vie, comme tous les jeunes du monde. Premièrement je rêve d'avoir un pays indépendant, sans occupation qui est la cause de tous nos problèmes et un grand obstacle à nos rêves.
Je rêve de prier à la Mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, et je rêve de voyager à Paris pour compléter mes études. Je rêve aussi de gagner de l'argent pour aider les pauvres.
Deuxièmement, mon rêve est de devenir une écrivaine, pas pour gagner de l'argent, mais pour réaliser mon rêve. J'espère être comme ce que je rêve...
Malak Iseifan, 21 ans
Je suis comme une jeune palestinienne de Gaza qui a des rêves comme toutes les filles du monde. Mon rêve est de vivre en paix sans guerre, sans perdre une personne de ma famille, mon rêve c'est de vivre en sécurité, mon rêve est de garder mon enfance et mon avenir, mon rêve est de rêver et réaliser ce que je veux. Je garde l'espoir d'une vie meilleure malgré tous les obstacles comme le passage de Rafah, les problèmes d'électricité, le chômage et autres...
Mariam Dabour, 20 ans
Le rêve est une présence primordiale dans notre vie : il est notre avenir. Rêver est mon espoir en tant que Palestinienne. Moi par exemple, il y a 4 ans, je rêvais d'étudier à l'université de Birzeit en Cisjordanie où j'ai essayé d'aller mais à cause du blocus je n'ai pas pu. J'ai donc abandonné ce rêve et j'ai choisi d'étudier le français à l'université Al-Aqsa de Gaza. J'ai aussi rêvé de maitriser l'équitation mais je n'ai pas pu non plus finaliser ce rêve. Ces derniers jours je rêve de retourner dans mon lieu de naissance où j'ai passé mon enfance.
Mostapha Al Bohaissi, 20 ans
J'habite à Dar El Balah, j'ai un rêve mais ce rêve ne peut pas se réaliser dans cette ville à cause de l'enfermement. Mon rêve est d'étudier à la faculté de police à Jéricho en Cisjordanie, mais malheureusement, je ne peux pas sortir de ma ville à cause du blocus. Je rêve toujours que je suis à cette faculté avec les autres en train de nous entrainer... mais la division inter-palestinienne m'empêche d'entrer à la faculté qui est à Gaza. Les petits rêves ne se réalisent pas dans notre ville.
Nour Musabeh, 20 ans
Comme toutes les filles au monde, j'ai le droit de rêver. Mon rêve est comme tous les rêves des jeunes à Gaza, c'est vivre sans peur sans guerre et sans subir des bombardements à chaque instant. J'ai le droit d'être une personne qui peut réaliser ses rêves et surmonter toutes les difficultés. J'ai un rêve c'est de voyager en France pour compléter mes études. J'ai un rêve d'écrire un livre en français qui parlerait de Gaza. J'ai un rêve de créer une petite association pour aider les enfants et les jeunes de Gaza. De plus j'ai toujours un rêve d'être une styliste, d'aller à la semaine de la mode qui se déroule chaque année à Paris.
Salwa Tahiri, 25 ans
Je suis marocaine mariée avec un Palestinien. Nous vivons à Gaza avec nos deux enfants depuis 7 ans.
Le problème que j'ai rencontré depuis mon arrivée, c'est de ne pas pouvoir voyager pour voir mes parents au Maroc à cause du blocus imposé par les Israéliens depuis plus de dix ans. J'espère que ce problème sera résolu prochainement pour que je puisse voir ma famille, et que Gaza retrouve la paix et la liberté.
Samaher Arouki, 20 ans
Je suis une fille palestinienne de Gaza. Une fille qui mérite de vivre en paix, en sécurité, et en liberté. Cette fille rêve de réaliser ses beaux rêves comme toutes les jeunes filles de son âge. Elle rêve d'une bonne situation dans sa triste ville de Gaza. Elle ne veut pas une vie idéale, mais est-ce qu'elle ne mérite pas de dessiner un vrai sourire sur son doux visage ? J'ai de simples rêves, avec beaucoup de difficultés incroyables ! Je rêve de travailler dans une organisation pour soutenir les Palestiniens et leurs droits perdus, et utiliser la langue française pour témoigner de la voix silencieuse des Palestiniens à tous les bons cœurs dans ce monde, c'est pourquoi j'ai étudié la langue française à l'université Al-Aqsa à Gaza. Les Palestiniens de Gaza rêvent et rêvent encore... Est-ce que ces derniers sont dangereux pour la sécurité de ce monde ?! Alors laissez-nous au moins le droit de rêver.
Sara Odeh, 20 ans
Je suis une jeune de Gaza, J'ai un rêve mais j'ai besoin de travailler sur moi-même pour réaliser tout ce que je rêve. C'est vrai qu’habiter dans une région pleine de problèmes freine nos rêves et nos souhaits, mais je crois que j'ai des talents que j'espère améliorer, afin de découvrir ce qui est le meilleur en moi. L'espoir c'est le plus important pour pouvoir faire quelque chose, et après je dois voir la confiance dont je bénéficie pour surmonter toutes les difficultés dans ma vie.
Ziad Medoukh -
26.03.18
Source: ISM