FREE PALESTINE
13 juin 2016

Soutien Inconditionel à notre soeur Aya Ramadan

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«Dignité et fierté ! Bravo à notre sœur Aya Ramadan»

 

Nous apprenons que notre sœur Aya Ramadan membre du PIR et militante anticoloniale est poursuivie pour « apologie du terrorisme » que nous appelons au Mouvement Citoyen Palestine " apologie à la Résistance ".

 

Alors que la France ne cesse de proclamer le droit de l’Etat d’Israël à se défendre, justifiant ainsi tous les crimes qui vont des massacres de la population civile palestinienne jusqu’aux pires crimes internationaux. Cette même France se garde bien de rappeler qu’Israël est un Etat qui soumet, en tant qu’occupant, le peuple palestinien à la domination coloniale.

 

Les Palestiniens n’ont qu’à subir la domination coloniale et sont, de facto, privés du droit de réagir devant les atrocités israéliennes : en ce qui les concerne, tout acte de résistance à cette domination est considérée illicite, tandis que l’Etat d’Israël a le droit de continuer d’occuper l’ensemble des territoires palestiniens (y compris Jérusalem Est).

 

Il est reproché à Aya Ramadan d’avoir poster un message sur son compte Twitter disant « Dignité et fierté ! Bravo aux deux Palestiniens qui ont mené l’opération de résistance à Tel-Aviv ».

 

Il nous apparaît que pour le gouvernement Hollande-Valls l'urgence, n’est pas de mettre tout en œuvre pour faire cesser les crimes israéliens, mais bien de criminaliser le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien et ainsi d’affirmer son soutien à la politique criminelle de l’Etat d’Israël.

 

Face à ces attaques nous n’avons qu’une seule arme : la solidarité sans faille. Face à la tentative de criminalisation du soutien à la résistance palestinienne nous ne devons avoir qu’une réponse : renforcer ce soutien.

 

La résistance palestinienne continuera, tant que continuera l'occupation d'un seul centimètre de la terre historique de Palestine et nous rappelons que le Mouvement Citoyen Palestine soutient cette résistance, quelle qu’elle soit avec des pierres, des couteaux, des armes ou des roses.

 

Nous rappelons au  délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, Gilles Clavreul qui a annoncé son intention de saisir la justice pour « apologie du terrorisme » contre Aya Ramadan, que le droit international garantit au peuple palestinien le droit de résister contre l’agression continue de l’occupation sioniste, pour rétablir ses droits volés et libérer sa patrie, la Palestine.

 

Les opérations militaires menées par la résistance palestinienne sont des outils légaux dans la défense du peuple palestinien contre l’agression sioniste, selon la résolution 37/43 de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui dit :

 

« 2. Réaffirme la légitimité de la lutte des peuples pour leur indépendance, leur intégrité territoriale et leur unité nationale et pour se libérer de la domination coloniale et étrangère et de l’occupation étrangère par tous les moyens à leur disposition, y compris la lutte armée. »

 

« 3. Réaffirme le droit inaliénable du peuple namibien, du peuple palestinien et de tous les peuples sous domination étrangère et coloniale à l’autodétermination, à l’indépendance nationale, à l’intégrité territoriale, à l’unité nationale et à la souveraineté sans ingérence étrangère. »

 

Le Mouvement Citoyen Palestine appelle l’ensemble des associations, syndicats, partis et tous ceux et celles  qui sont attachés à la liberté d’expression à réagir contre cette tentative d’intimidation.

 

Soutien inconditionnel à la résistance palestinienne et à notre sœur Aya Ramadan.

 

#‎dignite #‎freepalestine

 

Mouvement Citoyen Palestine

13 Juinb 2016

 

De l’oppression du peuple palestinien en général et d’un tweet en particulier

                               ayatout court

Mercredi soir, deux Palestiniens ouvrent le feu dans un quartier de Tel-Aviv près du ministère de la défense. Très vite, cette fusillade est relayée par les réseaux sociaux palestiniens et arabes et qualifiée d’« opération du ramadan », avec comme hashtag « l’intifada continue ».

Militante arabe de nationalité française, anticoloniale, je suis active dans le réseau de solidarité avec la cause palestinienne en France depuis une dizaine d’années. Je fais partie de ceux qui remettent en question l’idéologie sioniste comme projet de colonisation de la Palestine.

Par le tweet qui m’est reproché, j’exprime mon soutien à la résistance du peuple palestinien. C’est l’oppresseur qui détermine les formes de violence utilisées par l’opprimé. Et c’est dans ce cadre que je soutiens toutes les formes de résistance du colonisé contre le colonisateur. L’opération de Tel-Aviv est un moyen d’exister politiquement pour les Palestiniens, de montrer au monde que l’intifada n’est pas finie, et que la résistance continue tant que l’occupation, la colonisation, la situation d’apartheid, les emprisonnements massifs et arbitraires, le blocus de Gaza, la spoliation des terres, les destructions de maisons, l’humiliation des hommes, des femmes et des enfants et les crimes de guerre persisteront. Ma prise de position aurait été la même au moment des révoltes d’esclaves du temps de la traite transatlantique ou bien des guerres de libération nationale, par exemple en Algérie, au Vietnam ou au Cameroun. Pour autant, ce positionnement politique n’induit en rien le fait de se réjouir de la mort de civils. La mort d’êtres humains est toujours source de tristesse et dans ce cas la responsabilité de ces décès incombe à l’État colonial israélien et à son gouvernement actuel, comme l’a reconnu le maire de Tel-Aviv.

Pour en revenir à la polémique suscitée par mon tweet, elle s’inscrit dans un contexte français bien spécifique, celui de l’état d’urgence toujours en cours. Cela fait trois mois environ que mon organisation politique, le PIR – Parti des Indigènes de la République –  subit des attaques orchestrées par l’État français.   Celles-ci sont portées entre autres par Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA) et ses relais l’UEJF, SOS Racisme et la LICRA. Ces derniers prétendent agir au nom de l’antiracisme et de la lutte contre le terrorisme mais, en fait, ils ont pour objectif d’assimiler la lutte de libération palestinienne au terrorisme qui touche l’Europe, de briser l’antiracisme politique et d’empêcher le développement de  BDS en France. Cette campagne est la cible privilégiée de l’État français qui, en accord avec Israël, cherche à l’amalgamer avec l’antisémitisme pour la criminaliser. En effet, la France est le seul pays au monde se réclamant de valeurs démocratiques qui traîne devant ses tribunaux des militants qui appellent au boycott, lequel est un outil historiquement lié aux luttes de libération, du mouvement des droits civiques aux États-Unis jusqu’à l’Afrique du sud en passant par l’Inde.

L’obscénité est à son comble quand on sait que les mêmes, qui jettent l’anathème sur la militante que je suis, feignent de verser une larme sur la dépouille de Mohamed Ali tout en pourchassant tous ceux qui, bien vivants, partagent et font vivre ses idées.

Je rejette donc toutes les accusations qui sont portées à mon encontre. Ma position est anticoloniale et consiste donc à soutenir la résistance des peuples contre le colonialisme.

 

Aya Ramadan, membre du PIR


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