Vu la manière dont les joueurs du Beitar et leurs fans se sont comportés à Charleroi la semaine dernière, l’équipe belge des Zèbres a demandé un maximum de garanties avant de se rendre en Israël.
Insultes racistes, menaces et coups de la part de ces voyous fascistes, expulsion de deux de leurs joueurs, font en effet craindre le pire, et obligent Netanayou à prendre des mesures de sécurité exceptionnelles, autour du match de ce soir.
Après les lamentations hypocrites du propriétaire du Beitar, ses "j’ai honte", alors que cela fait des années que ce comportement de hooligans racistes se perpétue sans la moindre sanction, le gouvernement israélien va être obligé, de se débrouiller pour ne pas montrer sa complicité... le temps d’un match.
Le Sporting de Charleroi disputera son deuxième tour préliminaire retour d’Europa League au Beitar Jérusalem, ce jeudi soir à 20h heure locale (19h heure ici), sur la pelouse du Teddy Stadium.
Pour rappel, le Teddy Stadium, a été construit près du village palestinien d’al-Maliha, quasi-complètement détruit et qui abritait plus de 5798 avant le 15 juillet 1948, date de l’attaque par les terroristes de l’Irgoun et du Palmah qui chassèrent ses habitant après avoir détruit la plupart des maisons, à l’exception de celles qui ont ensuite été occupées par des colons juifs.
Ce stade est le siège de l’équipe israélienne Beitar Jérusalem, dont le racisme est la marque de fabrique, et dont les supporters ont brûlé le siège administratif du club en février 2013 après l’arrivée de deux joueurs musulmans, originaires de la Tchétchénie.
Ce qui n’empêche pas L’UEFA et son président Platini de laisser des compétitions s’y dérouler, en toute immoralité. C’est dire leur conception du foot !
#LeMatchN’auraPasLieu
Le Beitar Jérusalem, s’est longtemps enorgueilli d’être la seule équipe israélienne en vue de n’avoir jamais aligné un joueur arabe ou musulman, alors qu’un cinquième de la population d’Israël est d’origine palestinienne. Durant les matches du Beitar, des cris comme « Mort aux Arabes ! » et « Mahomet est mort ! » sont monnaie courante.
Yoav Borowitz, un journaliste sportif qui écrit pour le journal israélien Haaretz, a critiqué à la fois Luzon, président de l’IFA, parce qu’il « restait inerte » face au racisme manifeste du Beitar, et les autorités parce qu’elles ne faisaient pas appliquer les lois contre la discrimination. « Un seul des dirigeants du Beitar a-t-il jamais payé une amendé ou été emprisonné en raison de décennies de discrimination ? »
Quand, en janvier 2013, le Beitar a finalement engagé deux joueurs musulmans en provenance de la Tchétchénie, un nombre important de supporters ont manifesté leur colère. Les deux joueurs ont été salués par un torrent d’insultes et une large banderole affichant : « Beitar : pur pour toujours ». On leur a craché dessus et nombre de supporters ont boycotté les matches. Peu de temps après la signature des contrats, le clubhouse du Beitar a été incendié par un noyau dur de supporters connu sous le nom de « La Familia ».
En 2012, le Beitar a également défrayé la chronique lorsque des centaines de ses supporters ont dévasté un centre commercial de Jérusalem, tabassant le personnel et des clients palestiniens.
Rappelons aussi qu'au moins un des 6 hommes, auteurs de l’assassinat de l’adolescent Mohammed Abou Khdair, enlevé puis brûlé vif l’été dernier à Jérusalem, est membre de "La Familia".
Vous trouvez un reportage (en anglais) exposant le caractère raciste de Beitar Jérusalem ICI
La Fédération Palestinienne de Football a demandé depuis des années à son homologue israélienne (IFA) de faire respecter sa propre charte, en prenant des sanctions contre le Beitar Jérusalem. Mais dans le cadre de l'apartheid israélien, le club jouit d'une impunité totale.
Pour l’historien israélien Moshe Zimmermann, de l’Université Hébraïque de Jérusalem : "On a souvent tendance, en Israël, à considérer le Beitar Jérusalem comme des extrémistes marginaux ; c’est une manière commode de masquer le véritable problème".
"Le fait est", déclare l’universitaire dans le New York Times, "que la société israélienne, dans son ensemble, tend à devenir de plus en plus raciste, ou à tout le moins plus ethnocentriste, et les agissements du Beitar ne sont qu’une manifestation de cette situation".
Pour en savoir plus, lisez : Football israélien, racisme et politique, la face peu reluisante du beau jeu
"L'apartheid israélien, tout comme l'apartheid sud-africain à l'époque, n'a pas sa place dans le football international !"
C'est ce qu'on dit, dernièrement, des citoyens israéliens à la FIFA :
"Les crimes de notre gouvernement contre le peuple palestinien sont constants. L'Association du Football Israélien (IFA) est une institution sponsorisée par l’État, et qui plus est, elle est directement complice de ces crimes.
De nombreux rapports ont illustré la façon dont Israël détruit les vies d'athlètes palestiniens et leurs infrastructures sportives. Nous savons aussi qu'Israël autorise les équipes des colonies israéliennes illégales de Cisjordanie occupée à faire partie de ses ligues.
En tant que citoyens israéliens, nous en appelons à vous : Sortez le carton rouge contre Israël maintenant !"
Le stade de Gaza réduit en ruines par l'aviation israélienne