FREE PALESTINE
24 juillet 2013

Une militante israélienne de B'Tselem filme la police israélienne lui tirer dessus

 

Une image tirée de la vidéo filmée par une militante de l'ONG israélienne pour les droits de l'homme, B'tselem, qui s'est fait tirer dessus par la police israélienne des frontières en couvrant une manifestation de Palestiniens à Nabi Saleh, en Cisjordanie.
Une image tirée de la vidéo filmée par une militante de l'ONG israélienne pour les droits de l'homme, B'tselem, qui s'est fait tirer dessus par la police israélienne des frontières en couvrant une manifestation de Palestiniens à Nabi Saleh, en Cisjordanie.

Sur le net Un incident qui s'est passé lors d'une manifestation pourtant calme, à Nabi Saleh, en Cisjordanie.

Une militante israélienne des droits de l’homme a diffusé, sur le site des Observateurs de France 24, un témoignage et une vidéo montrant des policiers israéliens lui tirant dessus alors qu’elle suivait une manifestation pacifique en Cisjordanie.

Sarit Michaeli, activiste au sein de qui B’Tselem, une ONG israélienne se présentant comme le centre israélien d’information pour les droits de l’homme dans les territoires occupés, explique à France 24 suivre régulièrement les manifestations qu’organisent quelques Palestiniens dans le village de Nabi Saleh.

Chaque vendredi, ces Palestiniens dénoncent, notamment, la confiscation de leurs terres et de leur source par une colonie israélienne voisine.

Des manifestations dispersées, à chaque fois, par la police des frontières. Vendredi dernier, ces policiers ont eu recours à des balles en caoutchouc. L’une d’elles a fini dans la cuisse de la militante, qui affirme que ce type d’incident est fréquent.

Dans un témoignage livré sur le site de la télévision française, la militante indique que la manifestation de vendredi dernier était pourtant calme et la participation plus faible pour cause de ramadan. Quelques jeunes ont jeté de pierres, note-t-elle, mais beaucoup moins que d’habitude. « La police des frontières avait déjà bien dispersé le rassemblement, quand un groupe a chargé les manifestants qui se trouvaient sur la route principale menant au village. J’étais près d’une station essence, en train de filmer. Il y avait quelques personnes avec moi, un secouriste, deux femmes, deux photographes étrangers. Mais ils étaient tous pacifiques, et les jeunes jetant des pierres étaient loin de nous ».

C’est à ce moment-là que la militante s'est fait tirer dessus.

 

Certaines images, dans cette vidéo, peuvent être dérangeantes.

 

 

 

Selon les règles d’engagement de l’armée israélienne, rappelle France 24, les balles en caoutchouc ne peuvent être utilisées qu’à plus de 50 mètres de la cible, ce afin d’éviter les blessures graves. Le fait que la peau de Sarit Michaeli ait été déchirée indique que la balle a été tirée à moins de 50 mètres. La militante a eu des points de suture et a passé plusieurs jours à l’hôpital pour éviter toute infection de la plaie.

 

 

« Beaucoup de Palestiniens ont été blessés de la sorte, mais l’on écoute rarement leurs plaintes (…), poursuit la militante. Oui, certains Palestiniens visés par des balles en caoutchouc sont des lanceurs de pierres, et bien sûr, les forces israéliennes ont l’autorité pour réagir face à eux, mais pas en tirant à moins de 50 mètres. Et puis, il y a les cas de Palestiniens qui manifestent pacifiquement et qui sont, eux aussi, touchés par les balles en caoutchouc ».

 

Contacté par France 24, le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, a indiqué que l’affaire allait être examinée.

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