FREE PALESTINE
14 avril 2013

CRIMES D’ÉTAT

CRIMES D’ÉTAT
 
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Bannières jaunes du Fatah, drapeaux palestiniens, cris de colère et foule compacte…  Ils sont des milliers à avoir fait le déplacement de Sa’ir, petit village palestinien proche de Hébron, en Cisjordanie, pour assister aux funérailles d’Arafat Jaradat. Ce père de famille de 30 ans, arrêté le 18 février pour avoir jeté des pierres, est mort cinq jours plus tard dans une prison israélienne où il était interrogé par le Shin Beth, les services de renseignement intérieur. Un décès dont les deux parties se disputent la cause : «Probablement» dû à une crise cardiaque, selon Israël ; des suites de «tortures», pour le Premier ministre palestinien Salam Fayyad.
Par solidarité face au décès d’Arafat Jaradat, la plupart des 4.500 prisonniers palestiniens en Israël ont refusé de s’alimenter toute une journée.
La mort de ce prisonnier intervient au moment où la Cisjordanie est traversée par un regain de tensions. Plusieurs centaines de jeunes Palestiniens ont affronté à coup de pierres et de cocktails Molotov les forces israéliennes. De leur côté, les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, la branche armée du Fatah, qui ont revendiqué l’appartenance d’Arafat Jaradat à leur mouvement, ont promis de venger la mort de leur «martyr».
DÉFIANCE. Depuis le début de février, les rues palestiniennes s’emplissent régulièrement d’une foule de mécontents et de jeunes lanceurs de pierre, en solidarité avec la grève de la faim de quatre détenus. Deux d’entre eux, libérés lors de l’accord sur l’échange d’un millier de prisonniers contre le soldat Gilad Shalit en 2011, ont été de nouveau arrêtés récemment. Les deux autres sont en détention administrative, une pratique qui permet l’incarcération sans jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.
La protestation des prisonniers cristallise la frustration croissante des Palestiniens, alors que la défiance entre leurs dirigeants et les responsables israéliens a mené à l’impasse toutes les amorces de discussions. L’initiative de l’Autorité palestinienne, qui a gagné un strapontin aux Nations unies en faisant reconnaître la Palestine comme Etat non-membre, a laissé à la rue un goût d’inachevé. D’une part, ce succès diplomatique ne peut pas être appliqué, faute d’accord avec la partie israélienne. D’autre part, les tentatives de parvenir à une réconciliation interpalestinienne avec le Hamas n’ont abouti qu’à des gestes symboliques, sans que l’un des deux soit prêt à reprendre une direction politique commune, en Cisjordanie comme à Gaza.
Parallèlement, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a répondu par de sévères mesures de rétorsion au succès onusien, jugé comme une violation des accords d’Oslo : l’annonce de la construction de colonies dans la zone E1 (qui risquent de couper en deux une partie de la Cisjordanie) et le gel du transfert des taxes qu’Israël collecte pour l’Autorité palestinienne ont servi de combustible aux tensions. La dégradation des finances de l’Autorité palestinienne, déjà entamées par un versement ralenti des aides internationales, a ainsi entraîné des défauts de paiement chez les fonctionnaires.
PUNITION. Au blocage politique s’ajoutent les actions provocatrices de petits groupes de jeunes colons vindicatifs qui mènent des attaques contre des mosquées, des champs d’oliviers ou d’autres biens dans toute la Cisjordanie. Ces actes de vandalisme, accompagnés de graffitis «Prix à payer», sont, selon leurs auteurs, une punition contre les Palestiniens, à chaque fois que le gouvernement israélien prend des mesures à l’encontre de la colonisation. Si les services de renseignement israéliens ont commencé à traquer ces fauteurs de trouble, leurs condamnations sont jugées insuffisamment dissuasives.
Les déclarations du président Mahmoud Abbas, en marge des funérailles d’Arafat Jaradat, illustrent le climat régional délétère. «Les Israéliens veulent le chaos, nous le savons, mais nous ne les laisserons pas faire», a-t-il déclaré depuis Ramallah.
Au demeurant dans les prisons israéliennes, la torture est devenue la norme et les organisations des droits de l'Homme ont à plusieurs reprises critiqué Israël pour les mauvais traitements perpétrés à l’encontre des détenus palestiniens. Malgré des centaines de plaintes déposées depuis une décennie, pas une seule n'a conduit à une enquête criminelle. 


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Jeudi 4 avril. Des milliers d’habitants de Hébron, sous une nuée de drapeaux palestiniens et de fanions jaunes pour le Fatah et verts pour le Hamas, ont accompagné le cortège funèbre de Maïsara Abou Hamdiyeh, un sexagénaire dont le décès controversé mardi dans une geôle israélienne a rallumé la colère.
L’arrivée du défunt (le deuxième Palestinien à mourir en prison depuis le début de l’année), dans une mosquée de la ville, a même été saluée par des tirs d’hommes masqués, qui lui ont rendu les honneurs militaires. Au même moment, près de Tulkarem, 6.000 personnes, selon l’AFP, ont porté en terre Amer Nasser, 17 ans, et son cousin Naji Balbisi, 18 ans, mortellement blessés par balles mercredi soir par des soldats israéliens à un barrage militaire dans le nord de la Cisjordanie.
Selon un porte-parole de l’armée, les militaires israéliens ont ouvert le feu sur un groupe qui lançait des cocktails Molotov en direction d’un check-point. Huit Palestiniens ont été tués lors d’affrontements avec l’armée depuis le début de l’année, selon un bilan palestinien. Après ces enterrements, les affrontements ont repris près de l’endroit où les deux jeunes avaient été tués, mais aussi à Hébron et Naplouse.
Cette flambée de violence survient deux semaines après la première visite de Barack Obama dans la région où les Etats-Unis voudraient relancer des négociations de paix, gelées depuis 2010, auxquelles la plupart des observateurs ne croient plus.

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jean flinker

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