« To shoot an éléphant »
To shoot an elephant est un film documentaire qui relate les faits vus de l’intérieur lors de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza ou 1400 palestiniens furent tués. Ne trouvant personne pour financer et distribuer leur film, le réalisateur Alberto Arce et son équipe ont alors décidé d’utiliser la licence américaine Creative Commons pour le promouvoir en mettant en avant les bienfaits de la culture libre. Lors d’une interview, Arce affirmait ainsi : « Nous voulons briser les barrières, nous luttons contre les tous droits réservés, notre devise est « pas de droits réservés » parce que la culture se transmet par le partage et non pas par des restrictions ». Le documentaire est donc proposé gratuitement et légalement en version sous-titrée multilingue dont le français.
Synopsis : Réalisé par Alberto Arce, To Shoot an Elephant offre un témoignage sur les attaques d’Israël de l’hiver 2008-2009 dans la Bande de Gaza. Pendant les attaques, Arce a réussi à rester à Gaza et a filmer les évènements.
Réalisé par Alberto Arce et Mohammed Rujailah, To Shoot an Elephant (1) est un film documentaire qui offre un témoignage sur les attaques d'Israël de l'hiver dernier dans la Bande de Gaza. Pendant les attaques, alors que l'armée israélienne interdisait aux journalistes étrangers d'entrer dans la Bande, Arce a réussi à rester à Gaza et a filmé comment les équipes médicales et les hôpitaux étaient pris pour cibles par les forces israéliennes alors qu'ils étaient en service.
Un jour après avoir reçu le Prix du Journalisme de la Fondation Anna-Lindh pour ses reportages du conflit dans ses articles sur Gaza publiés par le quotidien espagnol El Mundo, Arce a obtenu le prix du meilleur réalisateur au Festival du Film des Peuples à Florence le 7 novembre 2009.
Adri Nieuwhof a rencontré Arce et l'a interrogé sur ses motivations pour faire ce film.
Adri Nieuwhof : Pouvez-vous vous présenter et nous dire pourquoi vous avez voulu faire ce film ?
Alberto Arce : Je suis un journaliste espagnol âgé de 33 ans. Je suis inspiré par le soutien international que nous avons reçu dans notre lutte en 1936 (En juillet 1936, des généraux espagnols lancèrent une campagne militaire pour renverser le jeune gouvernement républicain élu démocratiquement). George Orwell a participé aux Brigades républicaines internationales et a, en même temps, fait des reportages sur notre guerre. J'essaye de suivre l'exemple d'Orwell. J'ai suivi pendant 5 ans les événements en Palestine et j'ai pris conscience du silence des médias à Gaza. Je voulais rendre compte du châtiment collectif subi par les gens à Gaza et j'ai décidé de rejoindre le bateau du Free Gaza Movement (qui a pris la mer pour Gaza) à la fin décembre 2008. Je voulais briser le mur de la censure.
AN : Est-ce que To Shoot an Elephant est votre premier film ?
AA : Non, c'est mon cinquième film. J'ai réalisé trois films sur la Palestine et un sur l'Irak. Tous ces films sont réalisés du point de vue de ce que des civils, locaux et internationaux, peuvent faire pendant une guerre. Nous, en tant que civils, devons faire tout ce qu'il est possible de faire pour arrêter une guerre. Un châtiment collectif des gens à Gaza n'est pas autorisé par la loi internationale. Je ne peux pas accepter qu'Israël interdise l'accès des journalistes à la bande de Gaza. Mon film traite aussi de la défense du droit à la liberté d'expression. Je voulais montrer les faits.
AN : Comment ont réagi les Palestiniens à Gaza en voyant votre caméra ?
AA : La situation à Gaza empire chaque jour. Vous ne pouvez pas imaginer le degré de souffrance. Les civils m'ont accueilli et étaient reconnaissants de ma présence parmi eux. Il y avait deux journalistes d'Al Jazeera et sept autres étrangers (écrivant sur les attaques) à Gaza pendant les lourdes attaques militaires. Vous savez, les civils dans les ambulances sont les véritables héros. Ils risquaient leurs vies chaque jour pour sauver des civils. L'un d'eux a été abattu (devant la caméra) par un tireur embusqué israélien (16 travailleurs médicaux urgentistes ont été tués pendant leur service).
AN : Qu'avez-vous ressenti en recevant le prix du meilleur réalisateur à Florence ?
AA : Je suis fier d'avoir reçu le prix pour le film que j'ai coréalisé avec Mohammed. Je crois que cela aidera à atteindre un large public. Après que j´ai reçu le prix, les gens me demandaient si j'étais content de ce prix. Mais je ne vais pas me sentir éternellement heureux au sujet du film. Les personnages du film sont des civils habitants de Gaza. Ils sont toujours piégés. Pendant les attaques militaires, j'étais un des leurs. La situation à Gaza doit changer et cela n'arrivera que si la pression internationale fait applique le respect de la loi internationale.
AN : Quelle a été la réaction du public à votre film ?
AA : Certaines personnes ont du quitter le cinéma avant la fin du film. Je suis peiné que ces gens n'aient pas pu affronter les faits. Les gens meurent à Gaza et je ne peux pas réveiller les morts. Les centaines d'enfants qui sont morts durant l'Opération Plomb Durci étaient des êtres humains. Ce n'est pas une question de statistiques. Le public, lors de la première mondiale à Florence, est resté silencieux à la fin du film. Je trouve que c'est frappant. Le film est cruel. Le but est de vous faire sentir que vous appartenez à cette réalité.
AN : Quel a été le moment le plus difficile ou le plus émouvant durant votre séjour à Gaza ?
AA : Le pire a été le premier jour. Après une journée de lourds bombardements, notre groupe de sept internationaux s'est vu proposer de quitter Gaza afin de sauver nos vies. Il nous a fallu trois minutes pour décider que nous voulions rester. A cet instant, je suis devenu Palestinien et je n'étais plus un international. Ce qui signifiait que nous devenions aussi victimes des bombardements, de la violence aveugle. Vous réalisez alors que c'est un hasard si vous êtes vivant. Je ne voulais pas être un héros mort, je voulais être un journaliste professionnel et un réalisateur vivant. Je ne peux pas décrire ce que c'est que de passer une nuit sous des bombardements lourds et de découvrir le lendemain, que vos voisins sont morts durant cette nuit. Ou ce que c'est que de se faire tirer dessus, et de voir que la personne en face de vous meurt et pas vous. Cette violence est ce que les Palestiniens vivent depuis 60 ans. Quelle aurait été ma vie si, à cinq ans, j'avais vu mes deux camarades de classe brûlés par le phosphore blanc ?
AN : Dans quelles villes sera projeté le film ?
AA : Vous trouverez les informations sur notre site Internet (http://www.toshootanelephant.com/). Le film va également jouer un rôle dans les séances du Tribunal Russell sur la Palestine. Je voudrais inviter les groupes de solidarité et les militants à participer à une séance gratuite mondiale du film le 18 janvier 2010, un an après le soi-disant "cessez-le-feu" à Gaza. Cette projection mondiale est organisée pour nous rappeler que la situation à Gaza n'a pas changé. Au contraire, elle empire. Si vous souhaitez vous joindre à la projection mondiale, vous pouvez me contacter via le site Internet.
(1) en référence au livre de George Orwell, Comment j’ai tué un éléphant, New Writing, n° 2, automne 1936.
Source : Tlaxcala
Traduction : Isabelle Rousselot
Vendredi 16 décembre
« To shoot an éléphant »
La projection du film est suivie d’une table ronde entre les participants.
Prix : 2 Euro
MOUVEMENT CITOYEN PALESTINE, Palestina Solidariteit, Coordination des Femmes Citoyennes (COFECI), Comité Verviers Palestine, Le Centre tricontinental (CETRI), ULB BDS, Links Ecologisch Forum (LEF-FGE), SocialWarBxl, Désobéissance Civil Belgium (DCB), Coordination Mapuche Belgique (COMABE), Parti Tunisie Verte, Halk Cephesi, Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Ligue Communiste des Travailleurs (LCT), EGALITE, …
France : Europalestine
Actions de commémoration et de soutien
GAZA, ON N'OUBLIE PAS !
Il y a trois ans, Israël a déclenché son assaut meurtrier contre la bande de Gaza alors même qu’il l’occupait et lui imposait son blocus. Plus de 1.400 Palestiniens, la plupart des civils, ont été tués.
De nombreuses organisations des droits de l’homme aussi bien qu’une mission spéciale des Nations Unies, dirigée par le juge sud-africain Richard Goldstone, ont accusé Israël d’avoir commis des crimes de guerre. Ces attaques ont provoqué des manifestations tout autour du monde en solidarité avec les Palestiniens gazaouis.
Trois ans après cette agression militaire dévastatrice, la perpétuation de ce blocus illégal constitue une punition collective de la population et sape la crédibilité du droit international humanitaire.
Dans le cadre d’une action citoyenne et pacifique, nous organisons une marche symbolique et une veillée de commémoration à Bruxelles, pour :
- · La fin du blocus de Gaza
- · La démolition du Mur de l’apartheid
- · La fin de l'occupation israélienne illégale de toute la Palestine!
- · Le droit de retourner en Palestine pour tous les Palestiniens!
- · Le soutien à la résistance du peuple palestinien
- · La libération de tous les prisonniers palestiniens
- · Le soutien à la campagne « Boycott Désinvestissement et Sanctions »
Mardi 27 décembre 2011
Le départ de la Marche se fera au croisement de l’avenue de Stalingrad et du boulevard du Midi (statue mégaphone) à 18 heures. Elle s’achèvera avec des prises de parole et une petite animation sur la Place du Jeu de balle vers 20h30.
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Nordine Saïdi
Mouvement Citoyen Palestine
http://mcpalestine.canalblog.com
Drie jaar na de Israëlische militaire agressie :
Remembrance and Support
GAZA, NOOIT VERGETEN !
Drie jaar geleden lanceerde Israël een moorddadige aanval op de Gazastrook.
Meer dan 1.400 Palestijnen, vooral burgers, werden gedood.
Veel organisaties voor de mensenrechten, en een speciale VN-missie onder leiding van rechter Richard Goldstone uit Zuid-Afrika, beschuldigden Israël van oorlogsmisdaden. De Israëlische aanvallen hebben over de hele wereld manifestaties op de been gebracht uit solidariteit met de Palestijnen in Gaza.
Drie jaar na deze verwoestende militaire agressie duurt de illegale blokkade van Gaza voort. Ze betekent een collectieve bestraffing van het volk. Ze doet elke geloofwaardigheid van het internationaal humanitair recht teniet.
In het kader van een vreedzame en civiele actie, organiseren we een symbolische mars en een herinneringswake in Brussel voor :
- Het stopzetten van de blokkade van Gaza
- Het slopen van de muur van de Apartheid
- Het einde van de illegale, Israëlische bezetting van heel Palestina
- Het recht op terugkeer naar Palestina voor alle Palestijnse vluchtelingen
- Steun aan de weerstand van het Palestijnse volk
- De vrijlating van alle Palestijnse gevangenen
- Steun aan de campagne BDS, "Boycot, desinvestering en sancties."
op dinsdag 27 december 2011
De Mars voor Gaza zal van start gaan op het kruispunt van de Stalingradlaan en de Zuidlaan (aan het standbeeld met de megafoon) om 18 uur.
Op het Vossenplein wordt een afsluitingsmeeting gehouden omstreeks 20.30 uur.
met vriendelijke groet,
Nordine Saïdi, Mouvement Citoyen Palestine (MCP).