15 décembre 2008
Khaled Mechaal accuse Israël de ne pas avoir levé le siège de Gaza, contrairement à ce qu’espérait le Hamas en acceptant la trêve du 19 juin.
mercredi 15 décembre 2010,
Plusieurs dirigeants du Hamas
déclarent ne pas s’attendre à ce que la trêve de six mois conclue le 19
juin avec Israël dans la bande de Gaza soit reconduite à son expiration,
ce vendredi 19 décembre.
La trêve entre Israël et le Hamas qui administre Gaza depuis un an et
demi a été maintes fois ébranlée par des accrochages à la frontière, des
raids de l’armée israélienne dans la petite bande côtière et des tirs
de roquettes sur le sud d’Israël.
Israël, qui a dépêché au Caire un haut responsable du ministère de la
Défense, s’est dit prêt à prolonger cet accord négocié par
l’intermédiaire des autorités égyptiennes.
Mais Khaled Mechaal a déclaré dimanche 14 décembre que la trêve ne
serait pas reconduite. "Nous, au sein du Hamas et de la plupart des
factions, pensons qu’après le 19 décembre, la trêve expirera et qu’elle
ne sera pas renouvelée", a-t-il dit dans une interview accordée à la
chaîne de télévision Al Qods.
Mechaal a accusé Israël de ne pas avoir allégé le blocus du territoire,
contrairement à ce qu’espérait le Hamas en acceptant cette trêve.
Evoquant une analyse en cours de la situation, il a ajouté que "le
sentiment général, parmi le peuple et parmi les factions, était hostile à
une prolongation de l’accalmie parce que l’ennemi ne s’est pas conformé
à ses obligations".
Pour sa part, lors d’un grand rassemblement qui a réuni jusqu’à
200.000 participants dans un stade de Gaza pour le 21e anniversaire du
mouvement, le dirigeant local du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé Israël
de violer l’accord de juin mais n’a pas directement dénoncé la trêve.
Il a affirmé qu’Israël n’avait pas mis fin à son agression, pas plus
qu’au "siège" de Gaza, allusion au blocus du petit territoire imposé par
les Israéliens.
Interrogé sur le communiqué publié à Damas, un autre responsable du
Hamas à Gaza a déclaré que l’accord "ne sera pas renouvelé
automatiquement après le 19 décembre, et ne le sera pas tant qu’Israël
ne respectera pas vraiment tous ses engagements".
"Il n’y a rien qui puisse nous inciter à poursuivre dans une voie qui
n’apporte pas les résultats que nous espérions", a précisé Ossama al
Mouzaini, se gardant toutefois d’enterrer définitivement le
cessez-le-feu.
Côté israélien, un porte-parole du Premier ministre démissionnaire Ehud
Olmert a affirmé qu’Israël était "toujours disposé à respecter les
accords négociés par l’intermédiaire de l’Egypte. Mais il est clair
qu’il n’est pas question que nous soyons les seuls à les respecter", a
ajouté Mark Regev, dénonçant les "graves violations quotidiennes" de ces
accords par le Hamas.
***
Israël a expulsé ce lundi 15 décembre un émissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme soupçonné de ne pas être objectif. Richard Falk, rapporteur spécial de l’ONU sur la situation dans les Territoires palestiniens, a comparé l’Etat hébreu à l’Allemagne nazie et l’a accusé de crimes contre l’humanité dans le traitement des Palestiniens.
Israël a libéré ce lundi 15 décembre 227 prisonniers
palestiniens dans un geste de soutien au président Mahmoud Abbas qui
les a accueillis en héros dans son quartier général à Ramallah.
Les prisonniers, dont 210 sont originaires de Cisjordanie et 17 de la
bande de Gaza, ont été relâchés au barrage de Beitounya à l’entrée de
Ramallah en Cisjordanie occupée, après avoir été rassemblés dans le camp
militaire israélien proche d’Ofer.
Pour sa probable dernière visite au siège de l’ONU
en tant que secrétaire d’Etat, Mme Rice rencontrera lundi 15 décembre le
secrétaire général Ban Ki-moon, le ministre des Affaires étrangères
russe Sergei Lavrov et le chef de la diplomatie de l’Union européenne
Javier Solana. L’envoyé spécial du Quartette Tony Blair sera également
de la réunion.
Le Conseil de sécurité de l’Onu se réunira mardi au niveau ministériel
afin d’adopter une déclaration "soutenant les progrès déjà faits dans le
processus de paix et encourageant sa poursuite et sa conclusion
positive selon les principes d’Annapolis en parvenant à la solution des
deux Etats", a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, Zalmay
Khalilzad.
Par Al Faraby
( Mercredi, 15 décembre 2010 )