Lieberman : "faire d’Israël un Etat ethniquement homogène"
Le ministre israélien des
affaires étrangères Avigdor Lieberman a affirmé dimanche 19 septembre
que les négociations avec les Palestiniens devaient être basées sur un
"échange de territoires et de populations" concernant les Arabes de 48.
"Les négociations avec les Palestiniens ne doivent pas prendre comme
base le principe de la terre contre la paix, mais de l’échange de
territoires et de populations", a affirmé Lieberman à la radio
militaire.
"Le refus déterminé de l’Autorité palestinienne de reconnaître Israël
comme l’Etat du peuple juif doit nous conduire à placer la question des
Arabes israéliens sur la table des négociations, on ne peut pas esquiver
ce dossier", a ajouté le chef de la diplomatie israélienne. "C’est
comme si un propriétaire vendait son appartement tout en exigeant que sa
belle-mère reste dans les lieux, c’est impossible et inacceptable", a
ajouté Lieberman.
Dirigeant d’Israel Beitenou, un parti ultra-nationaliste, Lieberman
défend l’idée d’un échange de territoires peuplés d’Arabes israéliens
contre des parties de Cisjordanie. Il entend ainsi parvenir à une
"séparation" maximale entre Juifs et Arabes, et faire d’Israël un Etat
"ethniquement homogène".
Lieberman accuse en effet une partie de la minorité arabe de 48, qui
représente 20% de la population et descend des Palestiniens qui n’ont
pas fui Israël au moment de la création de l’Etat hébreu en 1948, de
constituer un danger pour la sécurité du pays.
(Dimanche 19 septembre 2010 - Avec les agences de presse)
http://www.aloufok.net/spip.php?article2470
[Dimanche 19/09/2010 14:51]
La question de la reconnaissance de l’Etat juif par les Arabes a été soulevée une nouvelle fois dimanche matin, lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement. C’est le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, leader d’Israel Beteinou, qui a abordé le sujet en déclarant notamment que les citoyens arabes qui n’accepteraient pas de reconnaître officiellement l’existence d’Israël en tant qu’Etat juif devraient être transférés dans les territoires du « futur Etat palestinien ».
Lieberman a ajouté qu’il espérait que le problème serait traité sérieusement dans les pourparlers. « Ceux qui proclameront ouvertement qu’ils luttent contre le sionisme devront devenir citoyens de l’Autorité palestinienne », a-t-il précisé. Il a ajouté que selon lui, le principe qui devait guider les dirigeants israéliens dans les négociations devait être le suivant: « Non pas des territoires en échange de la paix mais des échanges de territoires et de populations ».
Lieberman a également estimé qu’il serait impossible de signer le moindre traité de paix avec l’actuel chef de l’AP, Mahmoud Abbas. En revanche, il faudrait selon lui parvenir à un règlement intermédiaire à longue échéance. Le ministre des Affaires étrangères pense également qu’il faut reprendre les travaux dans les localités juives dès que le délai fixé par le gouvernement israélienne arrivera à expiration.
[Dimanche 19/09/2010 19:50]
Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann, a expliqué dimanche dans une entrevue pour la chaîne de Tsahal les motifs de l’impératif du renouveau de la construction en Judée-Samarie. Pour lui, la question de la construction est reléguée au second plan, l’essentiel étant la résistance aux pressions extérieures: «Le plus important, pour un dirigeant, c’est de savoir résister aux pressions étrangères. Si nous sommes incapables de faire preuve d’indépendance dans une question comme la reprise de la construction, comment serions-nous capables de nous défendre contre d’autres exigences qui sont contraires aux intérêts et à la sécurité du pays?»
Il a répondu aux questions relatives à l’expiration de la période de gel: «Il faut se rendre à l’évidence. Il est absolument impossible de parvenir avec Abou Mazen à un accord définitif. Il ne fera pas la guerre à Israël, mais il ne signera pas un accord définitif, et il n’abandonnera pas non plus son poste. Nous devons arriver à un accord intérimaire de longue durée. Il est dangereux pour nous de rêver qu’un terme définitif sera trouvé au conflit dans les circonstances actuelles. Nous devons viser des résultats plus réalistes.»
Au sujet de l’invitation adressée au forum des Conseils locaux et
régionaux israéliens, qui devaient participer à un colloque en Hollande,
mais annulée en dernière minute parce que certains des représentants
provenaient de localités de Judée-Samarie, Liebermann a expliqué cette
radicalisation par l’exacerbation des esprits provoquée par la décision
de geler pour dix mois la construction: «C’est simplement la preuve que
le gel n’a pas été une décision très habile, car la suite logique des
conséquences entraînées par cette décision, après le boycott des
villages de Judée-Samarie, est d’étendre le boycott à l’ensemble des
mairies.»
http://www.israel7.com/2010/09/%C2%ABresister-a-la-pression-etrangere%C2%BB/
© D. R.
Scène de l’intifadha de l’an 2000
Scène de l’intifadha de l’an 2000
Lieberman a déclaré hier que la conclusion d’un accord e paix «peut durer des décennies». Mahmoud Abbas appréciera…
Dix ans après le début de la deuxième Intifadha, les Palestiniens se
retrouvent confrontés à la double impasse du soulèvement et du processus
de paix qui n’ont abouti ni l’un ni l’autre à la création de l’Etat
promis.
Le 28 septembre 2000, la visite critiquée du chef de la droite
israélienne, Ariel Sharon, sur l’esplanade des Mosquées, à
Jérusalem-Est, provoquait des heurts entre Palestiniens et forces
israéliennes, deux mois après l’échec du sommet de Camp David
(Etats-Unis), convoqué pour parvenir à un règlement final du conflit
israélo-palestinien. La première Intifadha avait éclaté en 1987 dans
un
camp de réfugiés de Ghaza et débouché sur les accords d’Oslo, pour se
clore symboliquement le 13 septembre 1993 par la poignée de main
historique, à la Maison-Blanche, entre le dirigeant palestinien Yasser
Arafat et le Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin.
«L’Intifadha d’Al Aqsa» — du nom d’une mosquée de l’esplanade — n’a pas
de date de fin officielle. Mais l’annonce conjointe de l’arrêt des
violences, le 8 février 2005, par Mahmoud Abbas, successeur du défunt
Yasser Arafat, et d’Ariel Sharon, devenu Premier ministre, en marque
l’épilogue. En près de cinq ans, quelque 4700 personnes ont péri, dont
près de 80% de Palestiniens.
Depuis, les appels épisodiques à une troisième Intifadha relèvent
essentiellement de l’incantation, d’autant que la barrière de séparation
israélienne en Cisjordanie et le retrait israélien de Ghaza ont réduit
le périmètre de confrontation. «Nous avons essayé l’Intifadha, cela nous
a causé beaucoup de tort», a déclaré Mahmoud Abbas au quotidien arabe
Al Hayat.
Guerre d’usure
«Nos mains blessées sont encore capables de tendre une branche
d’olivier», a-t-il assuré samedi devant l’Assemblée générale des Nations
unies, faisant allusion au discours de Yasser Arafat à cette même
tribune en 1974, qui s’était présenté en tenant le rameau d’olivier et
le fusil du révolutionnaire. «Ne laissez pas le rameau tomber de ma
main», avait-il lancé.
«Nous devrions être prêts à la lutte armée, ou au moins au
soulèvement», a affirmé Hossam Khader, ancien député palestinien,
emprisonné cinq ans par Israël pour appartenance à un groupe armé, les
Brigades des martyrs d’Al Aqsa. «Tout ce qu’il nous reste maintenant
pour libérer la Palestine, c’est une centaine de sympathisants du
monde entier qui manifestent pacifiquement à Bilin, Nilin, Iraq Burin»,
a-t-il relevé, en référence aux villages où se déroulent des
rassemblements contre la barrière israélienne.
«Comment pourrions-nous affronter les bulldozers de Lieberman,
Netanyahu et Barak ? Comment pourrions-nous arrêter leurs bulldozers sur
le terrain ?» Des questions qui coulent de source quand on entend
Avigdor Lieberman dire hier, que la conclusion d’un accord de paix
«risque de prendre plusieurs décennies» ! Mahmoud Abbas appréciera.
http://www.elwatan.com/international/la-cause-palestinienne-toujours-dans-l-impasse-29-09-2010-92309_112.php