Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) Les Occidentaux refusent de contraindre Israël à signer.
Les Occidentaux refusent de contraindre Israël à signer.
jeudi 16 septembre 2010,
Les Etats-Unis et leurs alliés
occidentaux ont demandé jeudi aux pays arabes à l’Agence internationale
de l’énergie atomique (AIEA) de renoncer à une résolution pour forcer
Israël à signer le traité de non-prolifération des armes nucléaires
(TNP) afin de ne pas nuire aux négociations de paix au Proche-Orient. Au
quatrième jour de la réunion des 35 gouverneurs de l’AIEA à Vienne,
l’Union européenne s’est jointe à Washington pour souligner qu’une
résolution contre Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire
au Proche-Orient, pourrait mettre en péril le projet de tenue d’une
conférence en 2012 pour dénucléariser la région. Cela pourrait également
avoir une influence négative sur les pourparlers de paix en cours entre
Israéliens et Palestiniens, ont averti les Occidentaux.
Par la voix de l’ambassadeur du Soudan à l’AIEA, Mahmound El-Amin, les
22 Etats arabes membres de l’agence onusienne ont opposé une fin de
non-recevoir à la démarche occidentale : "Le Groupe des pays arabes
demande aux Etats membres de l’AIEA de soutenir le projet de résolution
et de voter pour", a-t-il déclaré jeudi. Ce projet de résolution est à
l’ordre du jour de la conférence générale annuelle de l’organisation, la
semaine prochaine, du 20 au 24 septembre. L’année dernière, une
résolution en ce sens avait été adoptée à une courte majorité.
"Isoler un pays (...) ne favorisera pas une bonne atmosphère lors de la
conférence générale et pourrait seulement empêcher l’AIEA et ses Etats
membres de contribuer de manière positive à l’établissement d’une zone
sans arme de destruction massive" au Proche-Orient, a argumenté jeudi
l’ambassadeur belge, Frank Recker. La récente conférence de suivi du TNP
à New York s’était conclue sur un rare consensus pour la tenue en 2012
d’une conférence pour promouvoir un Proche-Orient dénucléarisé.
L’UE estime que l’AIEA "devrait se concentrer sur la mise en application
des accords et éviter tout ce qui pourrait mettre en péril les progrès
réalisés", a souligné Frank Recker.
L’ambassadeur américain, Glyn Davies, avait tenu des propos similaires
plus tôt dans la semaine, estimant que la conférence de 2012 ne se
réalisera pas en "matraquant" un pays participant. Selon des diplomates,
le sujet tient à cœur à Washington, comme l’indique la présence à
Vienne du principal conseiller du président américain Barack Obama sur
la question du nucléaire, Gary Samore.
(Jeudi, 16 septembre 2010 - Avec les agences de presse)