FREE PALESTINE
23 juin 2010

Les nouveaux amis d’Israël


« Les amis d’Israël ». Voici le nom du mouvement lancé par l’ex-Premier Ministre espagnol José Maria Aznar, et auquel se sont jointes plusieurs personnalités de tous bords.

Ce groupe se définissant comme « une initiative pour lutter contre la délégitimation de l’Etat d’Israël » a plusieurs objectifs notamment celui de démontrer que le destin de l’Occident est inexorablement lié à celui d’Israël.

De ce fait, refuser à Israël le droit de se défendre semble être une erreur stratégique à plusieurs niveaux.


C’est avec l’aide de plusieurs personnalités que l’ex-Premier Ministre espagnol, a décidé de promouvoir une nouvelle initiative : « les Amis d’Israël ».

David Trimble, ex-Premier ministre d'Irlande du Nord et prix Nobel de la paix en 1998, Andrew Roberts, un historien anglais, John Bolton, ex-ambassadeur américain aux Nations unies sont de ceux qui ont rejoint ce mouvement.

Alejandro Toledo, ancien président du Pérou, Marcello Pera un philosophe et ancien président du Sénat italien, Fiamma Nirenstein, une auteur et politicienne italienne, le financier Robert Agostinelli et l'intellectuel catholique George Weigel ont aussi adhéré à ce groupe.

Malgré leurs parcours différents, ces hommes et femmes partagent un même dessein : exprimer leur soutien indéfectible à Israël et reconnaître le droit qu’il a de se défendre.

Selon eux, leur mouvement diffère des autres groupes de soutien à l’Etat hébreu en ce sens qu’il est « promu par des personnes qui ne sont pas Juives et dont les motivations sont basées sur la profonde conviction qu’Israël est une partie intégrante du monde occidental ».

Ils considèrent notamment qu’ « Israël est un acteur fondamental pour l’avenir de l’Occident ».

Bien que le processus de paix les préoccupe, ces Amis d’Israël se disent plus inquiets au sujet de la montée de l’islamisme radical et du spectre nucléaire iranien puisque ces « menaces ne concernent pas seulement Israël mais le monde entier ».

Il ne s’agit toutefois pas pour ces derniers de « défendre une politique spécifique ou un gouvernement israélien particulier » . En effet, ils ne se réclament d’aucun courant politique et affirment être « des démocrates croyant en la diversité ».

Dans un article publié par le quotidien britannique The times le 17 juin dernier et intitulé « il faut soutenir Israël : s’il sombre, nous sombrerons tous »,  José Maria Aznar, présente cette initiative.

À travers ce véritable plaidoyer pour l’Etat hébreu, l’ex-Premier Ministre espagnol tente de clarifier plusieurs points.

Tout d’abord, selon ce dernier, « La colère à propos de Gaza est une diversion. Nous ne pouvons pas oublier qu'Israël est le meilleur allié de l'Occident dans une région turbulente ».

Rappelant les caractères démocratique et profondément occidental de l’Etat hébreu, il avance  que « l’Etat d'Israël a été créé par une décision de l'Onu (…) 62 ans après sa création, Israël se bat encore pour sa survie ».

« Cette démocratie a d'abord été attaquée par ses voisins, avec des armes conventionnelles. Puis elle a fait face au terrorisme culminant, vague après vague, dans des attentats-suicide. Aujourd'hui sous l'instigation d'islamistes radicaux et de leurs sympathisants, elle affronte une campagne de dénigrement à travers la loi internationale et la diplomatie. » ajoute t-il.

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Ainsi, appelle-t’il l'Occident « à refuser les appels à la destruction d'Israël, car le lien qui lie l'Etat juif à l'Occident est indispensable tout comme la collaboration entre Juifs et Chrétiens ».

Quant à la colère contre Israël à propos de Gaza, l'ancien Premier ministre estime qu’elle est une « immense erreur ».

Pointant du doigt le déferlement de haine ayant suivi l’arraisonnement de la flottille pro-palestinienne, il écrit: « A la suite du récent incident de la flottille remplie d'activistes anti-israéliens en Méditerranée, il est difficile de trouver une cause aussi impopulaire à défendre.

Dans un monde idéal, l'assaut des commandos israéliens sur le Mavi Marmara ne se serait pas terminé par 9 morts et des douzaines de blessés. Dans un monde idéal, les soldats auraient été accueillis paisiblement à bord. Dans un monde idéal, aucun état, notamment un allié récent d'Israël comme la Turquie, n'aurait promu et organisé une flottille dont le seul but était de créer une situation impossible pour Israël, c'est-à-dire choisir entre l'abandon de sa politique de sécurité et le blocus naval, ou risquer la colère du monde. »

À ceux qui attribuent trop facilement à Israël la responsabilité de l’instabilité au Proche-Orient, il rétorque : « Le cœur du problème se trouve dans la manière ambiguë et souvent erronée avec laquelle de nombreux pays occidentaux réagissent à la situation. Il est facile de blâmer Israël pour tous les maux du Moyen Orient.

Certains agissent et parlent comme si on pouvait parvenir à une nouvelle entente avec le monde musulman, à condition de sacrifier l'état d'Israël sur l'autel de cette entente. Ce serait une folie.

Israël est notre première ligne de défense dans une région turbulente »

Enfin conclut-il par ces mots : «  Israël est une partie essentielle de l'Occident (…)Que cela nous plaise ou non, nos destins sont inextricablement liés. »

Cette franche prise de position par l’ex-dirigeant espagnol n’est pas sans surprise.

Ce dernier, s’il a tout au long de son mandat, souhaité que l’Europe promeuve la paix au Proche-Orient, ne s’est jamais défini comme pro-israélien.

En revanche, cet homme politique en veut à l’islamisme radical.

En effet, ce sont les attentats terroristes de Madrid, en mars 2004, à quelques jours de l’élection présidentielle, qui avaient mis un terme inattendu à sa carrière politique (il était au pouvoir depuis 1996).

Al-Qaïda avait à l’époque affirmé « le peuple espagnol a uni son gouvernement pour son soutien à l'Amérique ».

Quelque temps après, le nouveau Premier ministre, José Luis Zapatero, annonçait son intention de retirer les troupes espagnoles d'Irak.

Alors qu’Israël est critiqué de toutes parts, qu’Obama semble avoir relégué la « guerre contre le terrorisme » au second plan, l’initiative de l’ex-dirigeant espagnol semble bien hardie. Son appel sera-t’il pour autant entendu ?

http://www.guysen.com/article_Les-nouveaux-amis-d-Israel_13073.html

Commentaires
I
oui israel a beaucoup d amis...comme vos articles en temoignes...vous voulez leur faire la guerre a tous ? un jour prochain vous aurez a rendre des comptes ,,,
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