A un(e) citoyen(ne) juif(ve) de mon pays
A un(e) citoyen(ne) juif(ve) de mon pays
Enfant, les témoignages et les images sur la Shoah m’ont épouvanté.
L'horreur de cette “solution finale“, cette volonté d’exterminer les juifs, les Roms, les homosexuels, parce qu’ils sont différents, qu’ils ont une autre religion ou une autre culture, m'a marqué pour la vie et il me paraît indispensable que les jeunes d'aujourd'hui et les générations futures gardent mémoire de ce déshonneur de l'humanité.
Plus tard, j’ai aussi été scandalisé par les bombes au napalm et les défoliants que l'armée des Etats-Unis déversait sur la population du Vietnam et du Laos, les exactions du colonisateur français en Algérie, le terrible régime d’apartheid imposé aux noirs d’Afrique du Sud… Tant d'autres drames.
Si j’évoque ces quelques souvenirs, c’est pour éviter toute ambiguïté, pour expliquer que ma révolte contre l'injustice ne date pas d’hier, qu’elle n’a jamais tenu compte des ethnies, races, croyances ou cultures… Que je n'ai simplement jamais accepté d'être du côté des oppresseurs ou des bourreaux, quels qu'ils soient.
Maintenant que je suis au soir de ma vie et bien qu'il m'arrive parfois de douter de l'humanité des êtres qui peuplent ce monde, je continue modestement à tenter de tendre la main aux victimes, ici et ailleurs.
Venons-en à nous et au drame palestinien… Et surtout à notre divergence d'approche!
Cette relation “militante“ à Israël, cette solidarité apparemment indéfectible d'un citoyen belge de culture juive avec cet Etat m'apparaît comme un aveuglement schizophrénique.
N'étant “militant“ d'aucune idéologie ou religion, je cherche à comprendre cette attitude qui ne me semble possible qu'en occultant l'Histoire, en niant les faits et en méprisant “l'autre“.
Vous excuserez la longueur de ce qui suit, mais il y a tant de faits, mes recherches m'ont amené à de si nombreuses découvertes (du moins pour un citoyen lambda) qu'il me paraît important d'être le plus précis et complet possible pour que vous puissiez vérifier ces informations et que nous puissions avoir un dialogue profond et constructif.
A l'école de mon village, notre instituteur nous vantait les mérites de “ces courageux colons qui allaient faire fleurir un désert“ et parlait avec chaleur de l'implantation d'un “peuple sans terre dans une terre sans peuple“.
Le monde sortait alors d’une guerre terrible, la communauté juive avait connu une tragédie effrayante et le petit écolier que j'étais se réjouissait de cet exode vers un avenir prometteur.
Longtemps, j'ai cru à cette fable… Vous aussi sans doute.
Nous ignorions alors la manipulation de l'Histoire, nous ne savions pas qu'il y avait alors déjà près de vingt ans que la colonisation violente de ce pays avait débuté… Sans aucune liaison avec la Shoah.
Les colons sionistes d'alors, souvent qualifiés de terroristes par l'occupant anglais, ne se préoccupaient guère de ce qui se passait en Europe.
Un petit exemple illustre bien cette absence de lien entre les premiers colonisateurs et les martyrs de l'Holocauste : en décembre 1942, David Ben Gourion – futur fondateur de l'Etat d'Israël qui vivait alors depuis près de 40 ans en Palestine – ayant été informé de la mise en œuvre de la “solution finale“, affirmait, que “le désastre qu’affronte le Judaïsme européen n’est pas mon affaire“.
Déclaration révélatrice, non?
Aujourd'hui, nous devons bien admettre la vérité : ce que me racontait mon instituteur était “bidon“ et c'est bien une invasion violente qui a été réalisée là-bas au détriment du peuple qui vivait sur ces terres.
Il faut donc dire avec force – j'espère que vous êtes d'accord sur ce point – que la Shoah n'est pas une justification acceptable pour cette “implantation“ car ce n'est pas aux Palestiniens à en payer le prix… Dire aussi que l'utilisation médiatique récurrente des monstruosités nazies pour légitimer cette colonisation est une ignominie!
Parallèlement, il me paraît d'ailleurs assez choquant de voir qu'une partie des rescapés de l'horreur nazie, ou leurs descendants, ne soutiennent pas aujourd'hui des êtres humains qui, à leur tour, subissent l'oppression. Par quelle aberration en arrivent-ils à cet aveuglement, à cette indifférence au malheur d'innocents?
De plus, ne trouvez-vous pas inconvenant qu'aucun “Tribunal de Nuremberg ou de La Haye“ n'ait jugé les complices objectifs de l'Holocauste, notamment les gouvernements anglais, étatsuniens et canadiens qui “savaient“ dès 1941 (au moment de la mise en œuvre de la “solution finale“) et qui ont cyniquement laissé faire?
En effet, on ne peut ignorer que, après 1945, ces “Alliés“ ont été plus que laxistes avec les criminels de guerre, notamment les USA – mais la politique de l'URSS était similaire – qui ont accueilli et protégé nombre de nazis dont plus de 5.000 membres du fameux réseau de Reinhard Gehlen, devenus de bons citoyens américains et “recyclés“… Dans la CIA!
Ce sont ces responsabilités-là qui devraient être dénoncées, ces complicités-là qui devraient être jugées et réparées, non?
Aujourd'hui, le territoire où vit le peuple palestinien ressemble indéniablement aux “réserves indiennes“ des Etats-Unis.
Il suffit de regarder la carte : avec le blocus, Gaza est devenu le “plus grand camp de concentration à ciel ouvert du monde“ – 1,5 millions de personnes enfermées dans un espace de 360 km2 – et la Cisjordanie est constituée d'une myriade de villages ou de camps de réfugiés militairement isolés les uns des autres.
Quand on y ajoute qu'Israël continue impunément, sous l'œil complice des Etats-Unis et de l'Union européenne, l'installation de colonies et l’annexion et la judaïsation de Jérusalem, on ne peut que constater que c'est bien à une sinistre punition collective que nous assistons depuis plus de quarante ans.
Voyez, notamment, ce honteux mur (près de 700 kms au total) qui empiète sur les terres palestiniennes et prive les habitants de leurs récoltes, d'accès à leurs puits, à leur famille… etc.
Qui peut d'ailleurs encore croire que ce mur a comme objectif d'empêcher l'intrusion de terroristes, quand on sait que, chaque jour, plusieurs milliers d'ouvriers le franchissent clandestinement pour se faire exploiter comme travailleurs "illégaux“… Sous-payés, évidemment.
Ce type d'agissement est universellement qualifié de crime contre l'humanité.
Quand, il y a un an, l'armée d'Israël a fait pleuvoir la mort sur les habitants de Gaza, les discussions n'ont pas manqué avec des amis qui qualifiaient d’autodéfense ce qui m'apparaissait comme un crime.
C'est à ce moment qu'a débuté ma quête d'information, ma recherche pour identifier les faits et comprendre pourquoi, par quel mécanisme mental la majorité des juifs de Belgique s'identifiaient à ce pays lointain au point de justifier les massacres perpétrés par son armée?
Une première découverte concerne l'affirmation que “cette situation de guerre est le résultat des perpétuelles attaques palestiniennes contre un peuple pacifique et leur obstination à refuser le partage décidé par l'ONU en 1947“.
Cet argument est, personne ne devrait l'ignorer, un mensonge éhonté.
Il est bien connu aujourd'hui qu'en 1942 déjà, le programme dit “de Biltmore“, adopté par la direction sioniste sous l'égide de Ben Gourion, envisageait bel et bien un État essentiellement juif sur l'ensemble de la Palestine et l'expulsion des “indigènes“, comme en témoigne l'accord conclu entre Ben Gourion et le roi Abdallah de Jordanie. Cet accord prévoyait l'annexion par la Jordanie de la majeure partie des territoires qui allaient être attribués par l'ONU à l'État arabe de Palestine… Israël s'attribuant le reste!
On voit donc bien que, si Ben Gourion accepta, officiellement, le plan de partage, il était déterminé, comme il l'a déclaré, à “étendre à tout prix l'État attribué aux Juifs et, pour ce faire, à porter la guerre à l'intérieur des territoires attribués par l'ONU aux Arabes“.
Les objectifs impérialistes étaient clairs, non?
Certains de mes amis ont évoqué une origine historique commune pour justifier la solidarité entre les juifs de mon pays et ceux d'Israël.
Originaires d'une même contrée… Que la “diaspora“ a dispersés?
Pour croire à ce dogme, il faut occulter les dernières recherches des historiens, notamment celles du professeur israélien Shlomo Sand de l'université de Tel-Aviv, qui ont démontré que les juifs contemporains sont presqu'exclusivement les descendants de divers peuples convertis à la religion juive.
Il n’y a donc aucun lien d’hérédité biologique entre les habitants qui vivaient là-bas il y a deux mille ans et ceux qui y ont débarqué sous l'impulsion du mouvement sioniste… Et d'ailleurs “acceptés“ sans sympathie, par les quelques milliers de citoyens de religion hébraïque qui vivaient là depuis des temps ancestraux.
Il est admis aujourd'hui que c'est essentiellement le prosélytisme des prêtres de religion hébraïque, extrêmement important dans tous les pays du pourtour méditerranéen et dans plusieurs pays africains (jusqu'en Ethiopie), durant les derniers siècles de l'Antiquité qui est la cause essentielle de l'expansion de cette religion qui a essaimé de la Turquie à l'Espagne en passant par les Balkans et Rome.
Cette expansion a seulement cessé avec la prise de pouvoir de la religion chrétienne dans l'Empire Romain au quatrième siècle, et la répression qui s'en suivit. C'est d'ailleurs en bonne partie cette répression par les chrétiens qui a causé le “repli sur soi“ de la religion juive, auparavant ouverte à tous.
N'est-il pas “étrange“ que ces révélations n'aient jamais été fondamentalement contredites par un quelconque argument scientifique et que, pour toute réponse, ses auteurs n'aient recueilli que des injures (traître à son pays, négationniste… et j'en passe) de la part de ceux que ces découvertes gênaient?
S'il n'y a pas de “race juive”, loin de moi la volonté de nier l’existence d'un “peuple juif“ dans le sens d'une communauté liée par une religion et un patrimoine commun.
Mais n'est-il pas absurde que tant de juifs de Belgique proclament leur appartenance à un "peuple élu retournant dans la terre de ses ancêtres", alors qu'ils n'ont pas la moindre origine ethnique commune, aucun lien, autre que religieux (comme c'est d'ailleurs le cas pour les autres religions monothéistes), avec cette terre?
Ne faudrait-il pas arrêter de propager ce mensonge de la “race juive“?
Ne faudrait-il pas aussi expliquer qu’il est aujourd’hui reconnu par tous les historiens sérieux que les Romains n’ont pas chassé les juifs de Palestine et que la fameuse "diaspora" du 1er siècle est une faribole?... Et bien d'autres légendes, telle la “sortie d'Egypte“, inculquées comme “vérités“ aux enfants.
Le silence sur cette Histoire inventée n'est-il pas criminel et une insulte aux citoyens… Juifs ou non?
Certains prétendent que cette solidarité des juifs repose sur une culture et une religion communes.
Pour ce qui est de la culture, on admettra sans peine qu'il n’y a plus que de légères différences entre celle des séfarades et celle des ashkénazes… ou des falashas.
Quant à la religion… J'avoue que cet argument me laisse pantois!
Imagine-t-on que les catholiques de Belgique se soient mobilisés pour défendre Franco sous prétexte qu'il brandissait le catholicisme comme fondement de sa dictature ? Imagine-t-on les musulmans de Belgique se dresser pour soutenir Khadafi, sous prétexte qu'il respecte le Coran?
Les plus hautes autorités religieuses juives se sont d’ailleurs élevées, dès les années 20, contre cette manipulation de la religion par les leaders sionistes (athées!) pour justifier la colonisation.
Idem pour Albert Einstein, Hanna Arendt et bien d'autres intellectuels et artistes juifs qui, en 1948 déjà, qualifiaient le sionisme de mouvement fasciste (Lettre au “New York Times“ du 2/12/1948).
Autre argument : il faut défendre un Etat démocratique contre les fanatiques islamistes.
Si les régimes autoritaires, qu'ils soient basés sur une religion ou une idéologie, sont bien entendu à rejeter, Israël peut-il vraiment prétendre au titre de pays démocratique?
Durant ma quête d'information, j'ai découvert que la “Loi Fondamentale“ – comme on le sait, Israël n'a pas de Constitution, ce qui aurait, notamment, impliqué une limite territoriale – proclame qu’il s’agit d’un Etat juif (théocratique, donc!).
Autres particularités de ce régime “démocratique“ : la carte d’identité des habitants palestiniens d'Israël mentionne "arabe", seul le mariage religieux juif est officiellement reconnu, la population des territoires “annexés" n’a pas de statut de nationalité (depuis plus de quarante ans!), les civils non-juifs peuvent être “jugés“ par des tribunaux militaires, la discrimination à l'embauche est générale et une grande partie des Bédouins du Neguev sont confinés dans des “townships“…
D'autres discriminations quotidiennes encore : les routes interdites aux non-juifs, les check-points humiliants ou cette fameuse “loi de l'absence“ qui permet de s'approprier la maison du non-juif que l'on a fait fuir, ou encore la privation de l'eau dans les Territoires palestiniens (70 litres/jour contre 300 litres/jour pour les Israéliens!)…etc.
Toutes impositions qui appartiennent plus, vous en conviendrez, à un régime pratiquant l'apartheid qu'à ce que nous appelons la démocratie.
Comment est-il possible de soutenir un tel régime et accepter de l’Etat d’Israël ce que nous condamnons pour d’autres pays et trouverions inacceptable dans le nôtre?
Quant aux “fanatiques islamistes“, ignore-t-on qu'une grande partie des palestiniens est laïque?
Faut-il aussi rappeler que c'est le gouvernement israélien qui a activement soutenu le cheik Ahmed Yassine dans la création et le développement du Hamas pour, comme il ne l'a jamais caché, “affaiblir l'OLP et les organisations de gauche à Gaza“, que c'est ce même gouvernement qui, soutenu par l'Occident, a exigé des élections législatives à Gaza?
Peut-on se dire démocrate quand on refuse ensuite, tout comme les USA et l'Union européenne, de reconnaître les résultats de ces élections, pourtant considérées comme irréprochables par les instances internationales de contrôle?
Il me paraît évident que toute discussion sur cette douloureuse tragédie doit absolument exclure les "croyances messianiques“ quelles qu'elles soient, que seuls les faits doivent être pris en compte pour trouver une solution à ce drame, dire le droit et la justice.
Comme l'a si justement écrit le philosophe Michel Onfray : “Les constructeurs de fables détestent l'Histoire, ils refusent et récusent les faits, ils détestent l'évidence et chérissent les fictions qui les réconfortent dans leurs illusions".
Il est donc, en premier lieu, indispensable de refuser cet argument indécent consistant à parler d'un “conflit entre deux adversaires pour un territoire“ alors qu'il s'agit clairement d'une entreprise coloniale contre laquelle se dressent les Palestiniens depuis près de quatre-vingts ans.
Il me paraît évident aussi que la reconnaissance de “l'autre“ et le respect de ses droits est une condition fondamentale pour arriver à la paix. Cela implique qu'il faut cesser de diaboliser l'adversaire ou nier son existence et sa qualité d'être humain, comme l'ont fait en leur temps Golda Meir (“Les Palestiniens? Ça n'existe pas!") ou Menahim Begin ("Les Palestiniens sont comme des bêtes marchant sur deux pattes! ) et comme continuent à le faire les gouvernements israéliens successifs depuis soixante ans (Lieberman, le Ministre actuel des Affaires Etrangères est un spécialiste pour ce genre d'anathème).
Venons-en donc à l'Histoire, aux seuls faits!
Tout d'abord, quelques mots sur cette affirmation que “les territoires ont légalement été concédés par l'Angleterre“.
On ne peut ignorer que cet argument est faux et hypocrite.
Tant l'accord dit “Sykes-Picot“ de 1916 que la “Déclaration Balfour“ de 1917 ne tenaient pas le moindre compte des habitants qui vivaient dans la région… Considérée par les britanniques et les sionistes comme inhabitée.
On ne peut ignorer que c'est en réponse à la grande révolte palestinienne de 1936 qui a suivi les attentats terroristes de l'Irgoun en 1931, que fut élaboré le “Plan Peel“ qui attribuait 30% du territoire au mouvement sioniste… Et (déjà!) le déplacement de la population palestinienne.
On ne peut, non plus, ignorer qu’en 1948, les terres dites “achetées“ ne représentaient que 4% du pays où vivait alors le peuple palestinien et ne pas oublier qu’il à fallu une armée surarmée de près 100.000 hommes (bien plus que l’ensemble des armées de tous les pays environnants), une vague d’attentats terroristes, de massacres de civils (les fameux plans Etzel et Daleth) et, avec la complicité active de l'Angleterre, l’éradication par les bombardements de plus de 200 villages, pour faire fuir près de 800.000 palestiniens.
En d’autre lieux, ce comportement s’appelle "nettoyage ethnique".
Qui peut être solidaire d’un régime qui pratique ainsi?
Pour ce qui est de la décision de partage imposé par l'ONU, nous savons aujourd'hui qu'elle est essentiellement le résultat d'un “arrangement“ entre grandes puissances, sans consultation de la population.
Qui peut s'étonner dès lors que le peuple vivant dans ce pays et les Etats voisins n'ont pas accepté d'être spoliés d'une partie de ses terres ou de l'implantation d'un régime colonial à ses frontières?
Qui peut s'étonner qu'ils se soient révoltés?
Un autre argument souvent évoqué est que le harcèlement par les roquettes du Hamas dont est victime Israël depuis huit ans justifiait le bombardement de Gaza… Et que le soldat Shalit doit être sauvé!
A propos de ce soldat, estimez-vous humainement acceptable que cet “enlèvement“ d'un militaire par le Hamas ait entraîné immédiatement (bien avant “plomb durci“ donc) une attaque sanglante, l'opération “Pluies d'Eté“ lancée par Ehud Olmert, qui a fait des centaines de morts civiles et l'emprisonnement, sans jugement, d'une soixantaine d'élus palestiniens?
Concernant l'opération “plomb durci“, toutes les enquêtes internationales sur les causes de la rupture de la trêve sont unanimes (même Henri Siegman, ancien directeur de l'American Jewish Congress, le concède) : c'est Israël qui a tout d'abord bombardé Gaza et fait huit victimes.
C'est seulement le lendemain de cette attaque que, en représailles, les roquettes ont été lancées sur la petite ville de Sderot (Nadj jusqu'en 1948, avant l'expulsion des habitants palestiniens).
De plus, savez-vous que cette offensive militaire sur Gaza était, comme l'a révélé le quotidien israélien “Haaretz“, préméditée et planifiée depuis six mois?
… Les roquettes sur Sderot n'ont donc été que le prétexte!
On ne peut, non plus, ignorer que durant les mois qui ont précédé l'attaque, Israël n'a cessé de violer la trêve (qui incluait la levée du blocus!) qu'il avait pourtant signée, en continuant d'affamer et de harceler la population de Gaza?
Faut-il rappeler le massacre par l'aviation israélienne, en février 2008, de ces petits écoliers gazaouis – ils avaient entre huit et quatorze ans – qui jouaient sur un terrain de football?
Comme le déclara Shmuel Zakai, haut militaire israélien (Haaretz 22/12/2008) : “Le gouvernement a commis une erreur majeure en aggravant la situation économique catastrophique des Palestiniens de Gaza. On ne peut pas simplement donner des coups (…) et s'attendre à ce que le Hamas se contente de s'asseoir sans agir“.
Pouvons-nous aussi estimer tous deux que l'argument du “petit peuple qui ne fait que se défendre“ serait risible s'il n'était hypocrite et criminel quand on sait que la puissance militaire d'Israël – incluant l'arme atomique (6ème arsenal nucléaire au monde!) – est considérablement supérieure à celle de l'ensemble des pays voisins, qu'Israël est considéré comme une des cinq plus importantes forces militaires au monde?
Pouvons-nous aussi convenir que ces tirs palestiniens ne sont pas à considérer isolément mais font partie d'un tout, que le drame de Gaza est simplement un épisode de plus d’une guerre qui a commencé il y a près de quatre-vingt ans, une péripétie de plus de la résistance d'un peuple qui a subi bien plus de bombardements et d’attentats que la population israélienne et qui compte infiniment plus de morts civiles?
Résistants, pas terroristes!
A ce propos, Marek Edelman, le héros de l'insurrection du ghetto de Varsovie décédé en 2009, appelait “partisans“ ceux que le gouvernement israélien qualifie ainsi et qu'il soutenait ce peuple qui refuse l'envahissement de son territoire.
Qui peut aussi accepter que, pendant l’assaut sur Gaza, Israël a continué ses "exécutions ciblées" et le vol des terres en Cisjordanie… Alors qu’aucune roquette n’était tirée par les palestiniens de ces territoires occupés?
De même, qui peut accepter que l’aviation israélienne continue, chaque jour depuis la fin de la guerre de 2006, de violer l’espace aérien du Liban, d'arraisonner des bateaux humanitaires dans les eaux internationales?
… Tout ça pour se défendre?
Comme vous, j’espère que le jeune Shalit retrouvera sa famille, mais ne croyez-vous pas qu’il serait juste – la justice n’étant pas à “géométrie variable“ – que le gouvernement israélien libère aussi, par exemple, les frères Muammar (deux civils enlevés à Gaza la veille de la capture du soldat Shalit) et Salah Hamouri, le citoyen français (pas “palestinien“ comme Mr Kouchner tente de le faire croire) condamné par un tribunal militaire et incarcéré depuis plusieurs années pour avoir eu “l'intention“ (sans le moindre élément de preuve) de tuer un leader d'extrême droite?
Ne croyez-vous pas que la justice voudrait surtout qu’ont libère les milliers de résistants, de prisonniers d’opinion et d'enfants (310 mineurs fin 2009), certains enfermés sans jugement (304 à fin 2009) depuis des années dans les prisons israéliennes… Où, comme en témoigne les rapports d'Amnesty International, la torture est récurrente?
Autre sujet douloureux : les attentats terroristes.
Comme vous, j’estime que tuer délibérément des civils est un crime de guerre qu'il faut absolument condamner, quels qu’en soient les auteurs !
Même s'ils sont des actes de résistance contre un occupant, les attentats suicides palestiniens me remplissent d'horreur.
Mais il faut bien constater que l'histoire de l'expansion d'Israël déborde de massacres et que c’est le mouvement sioniste qui a fait exploser les premières bombes au milieu des civils.
Faut-il rappeler les attentats terroristes du groupe Stern? Les massacres perpétrés par l’Irgoun de Menahem Begin? L’attentat de l’hôtel King David qui tua une majorité d’employés palestiniens, les bombes dans les marchés populaires qui firent tant de morts civils?
Faut-il rappeler les odieux massacres des habitants de Deir Yassin, de Kafr Kassem, de Beit Hanoun, de Jénine, de Khan-Younis, de Raffah?…Tant d’autres, dont l'effroyable tuerie de Sabra et Chatila, perpétrée par la milice libanaise sous les ordres du général Sharon?
… Et les bombes au phosphore blanc utilisées au Liban et à Gaza ne visaient-elles pas à, délibérément, tuer des civils, comme le montre clairement le rapport de l'ONU, ce fameux “Rapport Goldstone“ (juriste juif et sioniste!) exécré par le gouvernement israélien qui a été établi par des experts indépendants internationaux avec l'aide de nombreuses ONG et associations israéliennes qui, malgré l'opposition et les pressions de leur gouvernement, ont fourni des informations.
Ne croyez-vous pas qu’il n’est que juste de reconnaître et réparer, autant que possible, ces crimes? Ne croyez-vous pas aussi que ces centaines de milliers de palestiniens expulsés de leur terre et de leurs maisons, ont droit à la justice?
Ne croyez-vous pas que tout honnête homme se doit de s’opposer à l’infamie et demander que les responsables soient jugés par un tribunal pénal international?
Autre sujet encore : la volonté de paix d’Israël.
Bien qu’il soit critiquable, les hommes ont instauré un organe pour la régulation de la paix dans le monde, l’ONU.
Vous savez que depuis soixante ans les divers gouvernements d’Israël n’ont jamais respecté les dizaines et les dizaines de résolutions de cet organisme, qu’Israël refuse aussi d’appliquer les décisions du Tribunal International… Et a répondu par le silence à la proposition de paix unilatérale faite par l’ensemble des pays arabes en 2002.
Il est vrai qu'Israël n'a guère de raisons de se conformer au Droit international puisque même l'Union européenne n'applique pas ses propres lois et règles – notamment celles contenues dans la Quatrième Convention de Genève – et se rend ainsi complice des exactions quotidiennement commises par le gouvernement de cet Etat.
Regardez la carte d'Israël aujourd'hui, voyez l'évolution depuis 1948… Tous ces territoires conquis (toujours pour se défendre, bien entendu!) et ses habitants expulsés ou relégués dans ce qu'il faut bien appeler des “ghettos“.
Voyez la colonisation sauvage de Jérusalem-Est (occupé depuis 1967) et l'expulsion brutale de ses habitants.
Voyez l'oppression religieuse : restrictions d'accès à la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l'Islam, par la fermeture de la porte Al-amoud, destruction de mosquées… etc.
Voyez l'infâme blocus qui affame les habitants de Gaza, les empêche de reconstruire leurs maisons et les infrastructures (le ciment est interdit d'entrée, rendant impossible la réparation des égouts détruits par “plomb durci“ et entrainant une véritable catastrophe écologique).
Si on y ajoute que, selon l'ONU, 80% des aides humanitaires envoyées par les gouvernements et les ONG sont interdites d'entrée sur le territoire de Gaza…
Je ne sais si l’on peut parler de génocide à l’encontre du peuple palestinien, mais une telle stratégie et de tels moyens sonnent comme un prélude, non?
Que croyez-vous qu'il va se passer quand Monsieur Moubarak aura terminé son mur d'acier côté égyptien, implantation décidée en coordination avec Israël et les Etats-Unis?
Que croyez-vous qu'il va se passer quand la population palestinienne de Gaza sera totalement asphyxiée?... Une explosion de désespoir sera inéluctable!
… Et les responsables israéliens osent proclamer “nous ne cherchons que la paix“.
Si l'Etat d'Israël veut la paix, pourquoi, dans son discours de diabolisation des “extrémistes islamiques“, se réfère-t-il toujours à l'ancienne “Charte du Hamas“?
Pourquoi fait-il le silence sur le “Document d'Entente Nationale“ de 2006, signé par le Hamas, qui accepte l'Etat israélien à côté d'un Etat palestinien dans le respect de la résolution 242 de l'ONU de 1967 fixant les frontières entre ces deux Etats?
Pourquoi Israël s'oppose-t-il à cet engagement qui équivaut, pour les Palestiniens, à renoncer à 78% du territoire originel et ainsi entériner la conquête juive?
Ce refus d'appliquer le droit international depuis plus de 60 ans et cette volonté de rejeter toute offre de délimitation des territoires est, pour le moins, un étrange témoignage de désir de paix, non?
On peut aussi avoir de sérieux doutes sur cette volonté d'arrêter la conquête quand on entend les exhortations de Pinhas Wallerstein, patron de “Yesha“, le Conseil des Colons, considéré comme un “faiseur de gouvernements israéliens“, proclamant que “les colons ne partiront jamais de Judée-Samarie“ et “Cette présence juive, partout, est nécessaire pour empêcher un Etat palestinien“, et encore “Les Palestiniens n'ont aucun droit sur cette terre“.
Mais, après tout, il ne fait que reprendre une des déclarations de David Ben Gourion qui en 1948 proclamait déjà : "Nous devons tout faire pour nous assurer que les Palestiniens ne reviendront jamais, les vieux mourront et les jeunes oublieront“.
Il n'y a de paix que la paix des morts, quoi!
Quelques mots à propos de l'opération BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions)
Tout d'abord, cette campagne est demandée par 170 organisations palestiniennes représentatives (religieux, laïques, syndicats…) et a pour but de faire cesser l'impunité d'Israël en le forçant à respecter les règles internationales.
Ce n'est pas, comme la propagande sioniste essaie de le faire accroire, une campagne illégale.
Concernant les produits importés en Europe, l'appellation “Made in Israël“ est frauduleuse pour des produits fabriqués dans des entreprises implantées dans les colonies de Cisjordanie.
En effet, “l’Accord d’Association UE-Israël“ (en vigueur depuis 2000 et ratifiée par tous les pays de l'Union) et diverses directives de l'Union européenne en interdit l'entrée en Europe. De plus, la Convention de Genève de 1949 spécifie clairement le statut de territoire “occupé“ de la Palestine et s'oppose à toute collaboration avec le gouvernement israélien dans ses projets de colonisation.
Il est donc illégal, pour une entreprise ou un investisseur quelconque de collaborer, même indirectement, à des projets israéliens en Cisjordanie.
L'action tentant de faire appliquer le Droit me semble donc parfaitement justifiée… Et c'est ceux qui s'opposent à cet action qui enfreignent la loi.
Concernant le boycott universitaire, vous n'êtes pas sans ignorer qu'aucune université arabe n'existe en Israël même (ces citoyens représentent pourtant 20% de la population) et qu'aucun cours en arabe n'est dispensé dans les sept “officielles“.
… Mais Ehud Barak, Ministre de la Défense, a approuvé l'accès au statut d'université d'un collège situé dans la colonie d'Ariel en Cisjordanie occupée… Université qui n'est accessible qu'aux seuls colons, évidemment!
Au moins par le silence, mais souvent de manière active en se mettant au service des officines gouvernementales, ces universités israéliennes contribuent à maintenir l'oppression.
Il en va de même concernant la culture.
Il ne s'agit en aucune manière de boycotter des individus – de nombreux artistes sont accueillis dans des manifestations en Europe – mais de s'opposer aux opérations de propagande financées par l'Etat israélien et à ceux qui soutiennent, objectivement, cette politique d'apartheid.
Quelques mots aussi à propos de cette vaste campagne de propagande lancée tous azimuts depuis “Plomb durci“, orchestrée et financée par le gouvernement Netanyahou, pour tenter de rétablir une image positive d'Israël dans le monde.
Il semble que tout ce qui peut être médiatisé, surtout émotionnellement, est aujourd'hui mobilisé pour tenter de restaurer une bonne image dans l'opinion publique occidentale.
Que penser de l'envoi massif d'aide et de sauveteurs (respect pour eux!) aux malheureux haïtiens, médiatisé mondialement… Alors que pendant ce temps, Israël refuse l'entrée à Gaza des biens de première nécessité et des médicaments, causant, faute de soins, la mort de plusieurs centaines de Palestiniens!
L'objectif du gouvernement?
Comme le titrait le journal israélien “Maariv“ : “Pénible vérité : la catastrophe d’Haïti c’est bon pour les Juifs“…“chaque désastre a besoin d’un héros et que les héros d’Haïti sont les Israéliens"… « Nous n’aidons pas seulement les Haïtiens dans leur tragédie, mais nous contribuons à unir le monde juif et démontrer les valeurs juives de l’Etat d’Israël“.
Ce discours me paraît proprement scandaleux car il manipule ouvertement le malheur des Haïtiens pour encenser l’Etat d’Israël et tenter de redresser son image.
Voyez aussi les vastes opérations de promotion des cinéastes, écrivains ou musiciens, dans les manifestations européennes. La machine est puissante et ne manque apparemment pas de moyens financiers. Quelques “consciences“ culturelles ont heureusement dénoncé ce marketing politique et pu faire échouer certaines de ces opérations d'instrumentalisation.
Voyez les opérations de séduction vers les secteurs économiques, tenant pour négligeables les restrictions de l'Union européenne. Voyez la multiplication des émissions TV, des conférences dans les universités, la promotion de cinéastes européens, ouvertement pro-sionistes, etc.
Ces artistes et ces intellectuels ont-ils conscience que leur travail et leur renommée sont utilisés à des fins de propagande, ou sont-ils seulement des “collabos“ serviles?
Cerise sur le gâteau, le muselage de la presse indépendante locale.
Depuis le début 2010, les arrestations et les expulsions de journalistes se multiplient… Sans provoquer la moindre protestation des grands médias occidentaux.
Le même sort est réservé aux responsables d'ONG qui témoignent des exactions de “Tsahal“ et aux intellectuels et chercheurs israéliens “douteux“.
Espérons que cette stratégie ne permettra pas aux Netanyahou, Perez, Barak, Lieberman et consorts de se dédouaner de leurs crimes.
Je me rends parfaitement compte que ce qui précède est douloureux à lire, surtout si on est sous-informé – J'ai moi-même été effaré devant certaines découvertes – mais croyez bien qu'il n'y a aucune volonté de vous blesser.
Ce texte reflète simplement l'incompréhension et l'inquiétude d'un citoyen devant le soutien indéfectible d'un autre citoyen à un pays et à un régime aussi cynique et antidémocratique.
Si la dénonciation de l'antisémitisme est plus que légitime – elle m'est permanente – ce soutien à l'Etat d'Israël ne peut qu'entraîner la confusion entre judaïsme et politique israélienne… C'est cela qui me paraît indéfendable!
J'ajouterai que cette confusion fait un tort énorme aux juifs honnêtes… Et ne peut que renforcer l'islamisme radical.
Je serais sincèrement désolé si vous restiez "bloqué" devant ce qui, pour moi, est un appel à un dialogue honnête sur cette injustice infligée à une population et que vous éviterez de parler d'un “conflit entre deux peuples“ là où il s'agit d'oppresseurs et d'opprimés.
Ce discours de l'équidistance me paraît un argument sournois et lâche face à l'Histoire et à la réalité des faits.
J'espère aussi que vous ne me qualifierez pas non plus de “militant pro-palestinien“.
Seule l'injustice faite à des humains me motive et me traiter de “partisan“ ne serait qu'une insulte à ma capacité d'autonomie de pensée.
Pas plus “pro-palestinien“ que “pro-zoulou“ à l'époque du régime raciste sud-africain… Et pas, non plus, naïf de croire que tout va pour le mieux côté palestinien, qu'il n'y a de corruption que chez les Olmert, Sharon, Barak et consort.
Pas d'angélisme!
Ma seule motivation est celle d'un citoyen qui ne peut accepter que cet Etat soit le seul à être au-dessus des lois internationales, le seul qui ne doive pas respecter la justice et le droit.
… Et il me paraît inacceptable que certains représentants de la communauté juive pratiquent en permanence, sans que celle-ci ne proteste, l'amalgame “Shoah/Israël“, tel ce M. Rubinfeld, président du CCOJB, l'organisation prétendant représenter l'ensemble des juifs de Belgique, qui vitupère sur les opposants au régime israélien, les traitant, “d'antisémites qui n'osent pas s'afficher“ ou, bien plus souvent, de “nouveaux nazis“.
Je ne puis imaginer que vous vous reconnaissiez dans ces propos ignobles et que vous ne donniez pas raison à Albert Einstein et Hanna Arendt quand il mettaient le monde en garde contre le sionisme!
J'espère aussi que vous éviterez le piège de la propagande consistant à focaliser l'attention sur l'Iran pour générer la peur.
Je n'ai vraiment aucune sympathie pour le régime de Ahmadinedjad, mais brandir la menace atomique contre un Etat qui affirme vouloir se rendre autonome sur le plan nucléaire industriel (l'enrichissement de l'uranium à 20% ne permet pas l'usage militaire) quand on est soi-même une puissance atomique illégale avec quelques 200 missiles à tête nucléaire pointés sur les Etats voisins et qu'on menace soi-même publiquement, tel ce Lieberman, de raser par la bombe atomique les palestiniens et l'Iran, me paraît… “surréaliste“!
Pour terminer, je veux vous dire que si, demain, la situation était inversée, si le peuple d'Israël subissait l'injustice, je serais à son côté tout comme je me révolte et proteste, avec mes faibles moyens, contre tout acte raciste subi par un citoyen de mon pays.
Il me paraît évident que la création d'Israël fut un acte de colonisateurs, que cet Etat s'est fondé par le vol des terres et la spoliation de ses habitants. Mais la réalité est là : ce pays existe… Et comme l'écrit Shlomo Sand : Israël est l'enfant d'un viol, mais cet enfant a le droit de vivre!
Mon espoir est qu'Israël devienne autre chose qu'un colonisateur génocidaire… De voir un pays qui accepte de rendre justice et de traiter les Palestiniens sur un pied d'égalité.
Il est urgent que les medias qui soutiennent l'Etat d'Israël cessent leur manipulation des faits et leur humanisme de Tartuffe et que les fanatiques sionistes ne nous abreuvent plus de justifications hypocrites et de discours démagogiques en traitant d'antisémites ceux qui sont simplement des antifascistes.
J'espère que ce texte, vous aura éclairé.
Si certaines informations vous paraissent erronées, je serais heureux de connaître vos arguments, objectifs et défendables sur le plan éthique, justifiant les actions de cet Etat.
Espérant aussi que vous ne ferez aucune confusion entre votre culture ou votre religion et ce pays dont les gouvernants prétendent, faussement à mon avis, vous représenter.
Comme je vous l'ai écrit au début de ce long texte, j'essaye de rester un homme "debout" en refusant toute forme d’embrigadement.
C'est pourquoi une réponse d'homme libre et intègre est fondamentale pour moi.
J'espère donc que cette "bouteille à la mer" ne sera pas perdue.
Rudi Barnet-Walgraeve